03 Fév

Les Cobayes de Benacquista et Barral : quand des essais pharmaceutiques tournent mal !

Couv_cobayesIl a déjà un nom : le tripazepan vivanol. Mais il est connu pour l’instant sous le nom de code de M2 C2 T. Un anxiolytique nouvelle génération qui devrait selon ses concepteurs être plus performant et comporter moins d’effets secondaires, aucune altération de la conscience, pas de somnolence, pas d’accoutumance ni de dépendance.

Mais pour s’en assurer, il faut le tester. Et pour le tester, le laboratoire pharmaceutique Scott-Dumaz a besoin de trois cobayes, pardon trois volontaires, qui devront se plier à un protocole strict de 21 jours avec un chèque de 3500 euros à la clé. Pour Romain Sanders, Daniel Martinez et Moïra Parchiby, c’est l’occasion de se refaire une santé financière. Pour le reste…

Une chose est sûre, cette histoire n’est pas faite pour redorer le blason de l’industrie pharmaceutique même si ce n’est qu’une fiction brillamment orchestrée par Tonino Benacquista au scénario et Nicolas Barral au dessin, le fameux tandem à qui on doit déjà Dieu n’a pas réponse à tout. Un scénario original, une mise en images intelligente, quelques questions à droite et à gauche sur notre société… emballé c’est pesé Les Cobayes vous offrira un agréable moment de lecture.

Eric Guillaud

Les Cobayes, de Benacquista et Baral. Editions Dargaud. 17,95 euros

02 Fév

Angoulême : le palmarès du Festival international de la Bande Dessinée 2014

album-cover-large-21214Le 41e Festival International de la Bande Dessinée s’est achèvé ce dimanche avec la cérémonie officielle de remise des prix. Et les heureux élus sont :

– Prix du meilleur album à Come Prima, d’Alfred (Delcourt)

– Prix du public Cultura à Mauvais genre, de Chloé Cruchaudet (Delcourt)

– Prix jeunesse pour Les Carnets de Cerise, de Joris Chamblain et Aurélie Neyret (Soleil)

– Fauve polar SNCF pour Ma révérence, de Lupano et Rodguen (Delcourt)

– Prix du patrimoine pour Cowboy Henk, de Kamaqurka et Herr Seele (FRMK)

– Prix spécial du jury à La Propriété, de Rutu Modan (Actes sud BD)

– Prix révélation pour Le Livre De Léviathan, de Peter Blegvad (L’Apocalypse) et Mon Ami Dahmer, de Derf Backderf (Ça et Là).

– Prix de la série à Fuzz & Pluck, de Ted Stearn (Cornélius)

– Prix de la bande dessinée alternative à Un Fanzine carré (revue éditée par Hécatombe – Genève)

Et le Grand prix de la ville d’Angoulême a été décerné à Bill Watterson pour son oeuvre Calvin et Hobbes

Les autres prix——————————————

– Prix Jeunes Talents, parrainés par la Caisse d’Epargne: 1er lauréat, Gabrielle Roque pour Léa, 2e lauréat, Juliette Mancini pour De la chevalerie, 3e lauréat, Mattéo Germain pour Catastrophe

 – Prix Jeunes talents Poitou-Charentes, parrainé par la Région, Mathieu Roda pour Isis, Seth et Osiris

 – Prix d’Angoulême de la BD Scolaire, Noé Garcia pour Il était une fois, Bob…

– Prix Humour du Concours de la BD Scolaire, parrainé par Fluide Glacial, Martin Robic pour Western cafouillis

– Prix Graphisme du Concours de la BD Scolaire, Louis Pelosse, pour L’inconnu du métro

– Prix Scénario du Concours de la BD Scolaire, Emilie Daret pour Un héros pas comme les autres

– Prix Coup de Coeur du Concours de la BD Scolaire, Tristan Cottreau

– Prix des écoles d’Angoulême, avec la mairie et l’Inspection

académique de Charente, Hôtel Etrange Tome 4 de Katherine et Florian Ferrier (Sarbacane)

– Prix BD des collèges Poitou-Charentes, avec le rectorat de Poitiers, Dent d’ours Tome 1 de Max, Yann et Henriet (Dupuis)

– Prix des lycées Poitou-Charentes, avec le rectorat de Poitiers, Elfes Tome 3 de Olivier Peru et Stéphane Bileau (Soleil)

– Prix révélation blog, parrainé par la Caisse d’Epargne, Vraoum et Mauvais Esprit à Tarmasz pour son blog www.tarmasz.com.

 

Bill Watterson, créateur des aventures de Calvin et Hobbes Grand prix de la ville d’Angoulême

CalvinEtHobbes5_12112004L’Américain Bill Watterson, l’Anglais Alan Moore et le Japonais Katsuhiro Otomo étaient les trois derniers en lice pour le Grand prix de la ville d’Angoulême. C’est finalement Bill Watterson qui a été à l’instant couronné lors de la cérémonie de clôture du 41e Festival International de la Bande Dessinée.

Créée en 1985 et animée par Bill Watterson jusqu’en 1995, les aventures de Calvin et Hobbes ont été diffusées dans près de 2400 journaux, traduites dans 40 langues différentes et vendues à près de 30 millions d’exemplaires dans le monde…

Dans quelques minutes le palmarès complet…

 Eric Guillaud

Angoulême 2014 : le lauréat du Grand Prix sera… étranger

Calvin et Hobbes - Bill Watterson

Calvin et Hobbes – Bill Watterson

A quelques heures de la cérémonie de clôture du 41e festival international de la Bande Dessinée et de la remise des prix, une chose est d’ores et déjà sûre, le lauréat du Grand Prix 2014 sera étranger.

L’Américain Bill Watterson (Calvin et Hobbes), l’Anglais Alan Moore (From Hell) et le Japonais Katsuhiro Otomo (Akira) sont en effet les trois derniers en lice.

Le site du festival revient sur le parcours de ces trois géants du Neuvième art

Eric Guillaud

31 Jan

Professeur Cylcope à Angoulême : interview de Fabien Vehlmann

Couvs-FIBD2014 1500 pxLe Festival International de la BD d’Angoulême a commencé ce jeudi. Des milliers de visiteurs, auteurs, éditeurs, journalistes et de héros sont attendus pour cette grande messe annuelle. Et parmi eux, l’équipe nantaise de la revue de bandes dessinées numériques Professeur Cyclope…

La révolution numérique aura-t-elle la peau de nos héros de papier ? C’est la question qu’un bon nombre d’acteurs du secteur se posent depuis maintenant plusieurs années, scrutant ici les nouvelles habitudes des lecteurs, testant là de nouvelles offres sur le web… des offres souvent hésitantes, imparfaites, copiées-collées de ce qui existe en album.

Mais pendant que les uns s’interrogent, d’autres ont pris le parti de foncer dans le numérique, de creuser, d’explorer, d’expérimenter, de se planter, de recommencer… Sans pour autant parier sur la mort du papier, bien au contraire, mais en recherchant les points de convergence, de complémentarité entre les deux supports.

C’est le cas de l’équipe du Professeur Cyclope, un mensuel de bandes dessinées et fictions numériques lancé en mars 2013 du côté de l’Ile de Nantes, oui oui pas très loin de notre fier éléphant et surtout de la Spirou Factory, l’atelier d’un certain Yoann, dessinateur des aventures de Spirou.

Et si je parle de Spirou, ce n’est pas pour faire bien et faire du clic ! Fabien Vehlmann est le scénariste de ses aventures et surtout l’un des fondateurs de Professeur Cyclope avec Gwen de Bonneval, Brüno, Cyril Pedrosa et Hervé Tanquerelle, un auteur qui sait autant animer les héros d’hier que ceux de demain. Avant son départ pour Angoulême, nous nous devions de l’interviewer.  Une interview à lire ici

30 Jan

Une nouvelle école de bande dessinée bientôt à Paris

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Profitant du festival d’Angoulême, le Groupe Delcourt Soleil et l’école Brassart ont annoncé la création d’une « grande école parisienne » dédiée à l’art de la bande dessinée.

L’Académie Brassart Delcourt, l’ABD, ouvrira ses portes en octobre 2014 et accueillera 25 étudiants pour sa première promotion qui sera parrainée par Zep !

L’école proposera à ces étudiants de devenir de véritables auteurs de bande dessinée par l’acquisition de qualités fondamentales : maîtrise des techniques graphiques et narratives, affirmation d’un style, exploration des outils et supports de création (notamment informatiques), sensibilisation aux dimensions culturelles, technologiques, économiques et juridiques du 9e Art.

Eric Guillaud

 

Angoulême 2014 : le palmarès des Prix Découvertes

Le 41e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a ouvert ses portes ce matin et les premiers prix ont été décernés ce soir à l’occasion de la cérémonie Découvertes. Les heureux élus et les heureuses élues sont…

  • Prix d’Angoulême de la BD Scolaire, décerné à Noé GARCIA, âgé de 15 ans, du Collège Jean Bène de Pézenas (34) dont les planches « Il était une fois, Bob… » ont fait l’unanimité au sein du jury ;
  • Prix du Graphisme, décerné à Louis PELOSSE, âgé de 17 ans, élève du lycée Ampère Bourse de Lyon (69) pour ses planches « L’Inconnue du métro » ;
  • Prix Scénario, décerné à Emilie DARET, 17 ans, élève de lycée du Clos Maire de Beaune (25) pour ses planches« Un héros pas comme les autres »;
  • Prix Humour, décerné à Martin ROBIC, 16 ans, élève au lycée Brequigny de Rennes (35) pour ses planches« Western Cafouillis ». Ce prix est parrainé par la Caisse d’Epargne et par Fluide Glacial, qui invitera le lauréat à une journée de découverte de la rédaction du célèbre magazine de BD ;
  • Prix Coup de Cœur du Jury décerné à Tristan COTTREAU, 17 ans, élève au lycée Albert Chatelet de Douai (59) pour ses planches « la déclaration d’amour à l’art séquentiel d’un jeune présomptueux » ;
  • Le Prix Jeunes Talents, qui distingue un auteur n’ayant jamais été publié, est parrainé par la Caisse d’Epargne. Cette année, il a été décerné à Gabrielle ROQUE, âgée de 26 ans pour ses planches « Léa ». Celles-ci relatent, de manière originale et sensible, la vie de Léa, depuis ses 16 ans jusqu’à ses 72 ans

Eric Guillaud

29 Jan

Angoulême J-1 : 24 planches en 24h, le défi BD

 

Notes 8. Les 24 heures par Boulet - Delcourt

Notes 8. Les 24 heures par Boulet – Delcourt

Les 24 heures de la Bande Dessinée à Angoulême en est a 8ème édition. Inspiré d’un défi qui existe aux États-Unis (The 24 Hour Comics Day, lancé par Nat Gertler d’après une idée initiée par Scott McCloud), cette épreuve a été créée par Lewis Trondheim. A la veille de l’ouverture du festival, les 24 h s’achèvent. Ils étaient plus de 600 sur leur table à dessin au départ. Le plus connu de ses forçats, c’est Boulet. Il a publié, il y a peu,  le 8e tomes de ses Notes avec les 7 histoires produites dans les précédentes éditions.

C’est le dessinateur Lewis Trondheim (Lapinot, Ralph Azham) qui donne une fois de plus la contrainte pour ce défi. Cette année, Boulet (l’auteur de La Page Blanche) a été très surpris par le choix de son ami, car il s’agit d’utiliser ses 90 dernières photos postées sur compte Instagram. Le principe est pourtant on ne peut plus simple : 24 planches (dont la couverture et la 4ème de couverture) dessinée en 24 heures non-stop.Ce marathon graphique est ouvert à tous : auteurs, amateurs et élèves d’école d’art.

Les images à la disposition des auteurs - Boulet

Les images à la disposition des auteurs – Boulet

 « Je ‘n’étais pas au courant. Cette consigne est un cauchemar », a précisé l’intéressé au journal Sud-Ouest. Ce cauchemar, il le revit en fait chaque année dans la Maison des Auteurs à Angoulême et il le raconte dans son dernier album de la série Notes. C’est drôle et c’est un régal pour nous lecteur de suivre les pérégrinations du forçat du dessin Boulet pendant 1 440  minutes et ce sur 7 années. Comme quoi la contrainte est créative, car il sait avec humour jouer avec des consignes toujours plus loufoques au fil des éditions (une boule de neige, des pirates, Popeye …)

Didier Morel

Notes 8. Les 24 heures par Boulet - Delcourt

Notes 8. Les 24 heures par Boulet – Delcourt

Notes 8. Les 24 heures par Boulet – Delcourt

Pour lire les histoires de chacun des participants, c’est ici.

L’histoire créée par Lewis Trondheim (« C’est trop facile, j’ai terminé 10 minutes avant la fin », affirme-t-il !!!) et celle de Boulet

Pour aller plus loin, revivez les 24 heures de 2013 filmées par France 3 Poitou-Charentes

27 Jan

Seules contre tous et Lâcher prise, deux récits autobiographiques de Miriam Katin chez Futuropolis

Capture d’écran 2014-01-26 à 20.26.21Dans les ténèbres ! C’est ainsi que commence Seules contre tous. Dans les ténèbres de la seconde guerre mondiale et de la shoah. Miriam n’est alors qu’une petite fille de trois ans. Elle vit avec sa mère, Esther, à Budapest jusqu’au jour où les persécutions nazies contre les Juifs les obligent à fuir sous une fausse identité. Seules contre tous raconte cette terrible petite histoire de la grande histoire. De village en village, de ferme en ferme, Miriam et Esther vont trouver de l’aide mais aussi beaucoup de lâcheté, de l’amour et bien sûr de la haine, elles vont échapper au pire, survivre à la guerre, retrouver Budapest et finalement tenter de reprendre une vie normale.

Installée aujourd’hui à New York, Miriam Katin est encore profondément marquée, on s’en doute, par cette sombre période au point de haïr tout ce qui touche de près ou de loin à l’Allemagne. Et quand son propre fils lui annonce qu’il veut s’installer à Berlin et qu’il a besoin pour cela d’acquérir la nationalité hongroise de sa mère, alors tous les traumatismes, tous les souvenirs de Miriam remontent d’un coup à la surface.

Capture d’écran 2014-01-26 à 20.27.19

Impossible pour elle d’accepter ce qu’elle considère comme une trahison. Elle ira jusqu’à détruire les formulaires de naturalisation de son fils avant de finalement les remplir. Plus tard, elle se rendra au musée juif de Berlin pour le vernissage d’une expo du fiston. C’est précisément ce que raconte ce deuxième album de Miriam Katin, Lâcher prise, édité lui aussi chez Futuropolis. Au noir et blanc mélancolique de Seules contre tous succède un graphisme au crayon de couleur forcément plus joyeux et un ton beaucoup plus léger et drôle. Miriam Katin ironise sur ses préjugés, finit par lâcher prise et apprécier le pays, ses infrastructures, sa nourriture, sa culture…

Seules contre tous et Lâcher prise sont deux ouvrages étonnants et émouvants qui offrent un témoignage précieux et différent de ce qu’on a pu avoir précédemment sur ce thème.

Ce sont les deux seuls albums de Miriam Katin. La septuagénaire a travaillé comme graphiste et chef décorateur pour différents studios d’animation avant de se lancer dans la bande dessinée. Seules contre tous dont c’est ici une réédition a reçu le Grand prix de la critique 2008 et l’Inkpot Award au Comic-Con International de San Diego. Certains critiques relèvent dans son travail les influences d’Art Spiegleman (Maus…) ou de Raymond Briggs, une chose est sûre, Miriam Katin a d’ores et déjà marqué le Neuvième art de sa propre sensibilité.

Eric Guillaud

Seules contre tous et Lâcher prise de Miriam Katin aux éditions Futuropolis. 20 et 22 euros

Pour en savoir plus, une interview de Miriam Katin qui date de 2009 mais qui reste très intéressante sur le site du9 l’autre bande dessinée.

 

26 Jan

Les Légendaires fêtent leurs dix ans au festival d’Angoulême

LesLégendairesExpo201412 600 000 albums vendus, un seizième tome tiré à 200 000 exemplaires, un spin-off intitulé Les Légendaires Origines lancé en 2012… à moins de revenir d’un stage de survie en Sibérie centrale, impossible d’ignorer cette série lancée en 2004 par Patrick Sobral. C’est aujourd’hui l’une des séries de bande dessinée jeunesse les plus vendues en France. Un énorme succès dû à son univers très manga, habité de Trolls, d’Elfes, de jaguarians et autres créatures du même acabit. 10 ans d’aventure, 10 ans de succès et une exposition programmée au prochain festival de la bande dessinée d’Angoulême, du 30 janvier au 2 février, une exposition coproduite par les éditions Delcourt et le Festival.

Conçue comme un voyage au coeur des mondes des Légendaires, l’exposition retracera l’histoire de la série depuis ses débuts à travers une mise en scène des personnages mais aussi des objets emblématiques de la série. Elle proposera également un aperçu des techniques et de étapes du travail de Patrick Sobral ainsi que des jeux, un cosplay et, nous promet-on, pas mal d’autres surprises…

Eric Guillaud

Plus d’infos ici

© Editions Delcourt - 2013 - Patrick-Sobral

© Editions Delcourt – 2013 – Patrick-Sobral

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