Et on commence par le mythique Mon voisin Totoro. Vous allez me dire que Mon Voisin Totoro est un film d’animation et non un manga. C’est vrai… et faux. D’abord parce qu’il est l’adaptation d’un livre que Miyasaki avait commencé à dessiner dans les années 70. Ensuite parce que le Studio Ghibli a à son tour adapté le film en livre. Certes, ce n’est pas un manga me diront les puristes, c’est un anime comics, en couleurs, mais on ne va pas chipoter et bouder notre plaisir de retrouver cette oeuvre aujourd’hui trentenaire et qui n’a rien perdu de sa magie. Magnifique ! (Mon voisin Totoro, de Miyazaki. Glénat. 15,50€)
Et si vous êtes un inconditionnel de Mon voisin Totoro, un fou de Hayao Miyazaki, alors je ne peux que vous conseiller ce livre paru lui-aussi chez Glénat. L’Art de Mon voisin Totoro nous permet de découvrir les coulisses de la réalisation de l’anime, plus de 170 pages d’illustrations, de croquis, de secrets de conception et d’anecdotes de production. Rigoureusement indispensable. (L’Art de Mon voisin Totoro, de Miyazaki. Glénat. 24,90€).
Changement de style et d’univers avec Blue Giant dont le premier des dix volumes prévus vient de sortir. Blue Giant nous embarque dans le monde de la musique et plus spécialement dans celui du jazz en compagnie de Dai Miyamoto, lycéen membre de l’équipe de basket, travailleur à mi-temps dans une station service et surtout fou de jazz depuis des années. « je serai le meilleur jazzman au monde », s’auto-persuade-t-il lorsqu’il rejoint les berges de la rivière Hirose à Sendai, une grande ville située à 300 km au nord-est de Tokyo, ou il s’entraîne des heures et des heures, à en oublier la météo, à en oublier l’école, à en oublier les contraintes. Mais c’est sa vie qui se joue là, il en est certain même si le chemin vers la réussite ne s’annonce pas vraiment de tout repos… Après Vertical qui traitait de la haute montagne, l’auteur Shinichi Ishizuka offre à ses lecteurs un somptueux voyage au pays du jazz. (Blue Giant, de Shinichi Ishizuka. Glénat. 7,60€) .
C’est un retour, un grand retour même insistent les éditions Soleil, que celui de The legend of Zelda avec l’adaptation du jeu vidéo Twilight Princess développé par Nintendo en 2006. Direction le royaume d’Hyrule et plus précisément le paisible village de Toal où on y retrouve le jeune Link, heureux de son intégration dans la petite communauté mais inquiet que son passé resurgisse en même temps que les être maléfiques du monde de la pénombre… (The legend of Zelda Twilight Princess, de Nintendo et Akira Himekawa. Soleil. 7,99€)
Vous avez aimé L’Académie Alice avec ses élèves dotés de pouvoirs spéciaux ? Alors vous aimerez L’Académie Musicale Alice. Prévue en trois tomes, L’Académie Musicale Alice reprend l’univers de la série initiale en le plongeant dans celui de toutes ces comédies musicales qu’adore l’auteure Tachibana Higuchi. L’héroïne Hikari Andô, dépourvue de pouvoirs spéciaux parvient à intégrer cette fameuse école nationale de musique. Elle espère retrouver ainsi son frère Tsubasa enlevé à sa famille et incorporé d’office dans l’Académie. (L’Académie Musicale Alice tome 2, de Tachibana Higuchi. Glénat. 6,90€)
Près de 90 tomes, 900 chapitres, 440 millions d’exemplaires, One Pièce est le manga le plus vendu au monde. Alors forcément, il se retrouve cuisiné à toutes les sauces, en anime pour la télévision dès 1999, en long métrage pour le cinéma, en jeux vidéo… et en spin-off, avec des séries telles que Chopperman chez Kazé Manga et One pièce Party chez Glénat dont voici le 3e volume. Cinq histoires courtes au sommaire et pas mal d’humour… (One pièce party 3, de Eiichiro Oda et Ei Andoh. Glénat. 6,90€)
On termine avec le retour de notre pigeon préféré, il est tout blanc, tout rond, déambule dans les rues de Paris et parle japonais. C’est le personnage imaginé par Lina Foujita pour raconter son séjour en France. Partie sur un coup de tête ou presque de son Japon natal, Lina Foujita débarque à Paris avec une énorme valise sur le dos et son tout jeune métier de mangaka dans les doigts. Lorsqu’elle découvre les nombreuses subtilités de la société française et les petites complications quotidiennes de la vie parisienne, elle entreprend de raconter ça en dessin à ses compatriotes dans un manga hyper coloré, drôle et, j’imagine, très instructif pour ceux qui sont restés du côté du soleil levant. Pour nous aussi d’ailleurs ! Un peu ovniesque mais franchement original, un manga documentaire en quelques sortes qui met en scène le choc des cultures. (Un pigeon à Paris, de Lina Foujita. Glénat. 10,75€)
Eric Guillaud