30 Mar

Tif et Tondu, La Patrouille des Castors… Deux nouvelles intégrales chez Dupuis.

Après Spirou et Fantasio, Jerry Spring, Yoko Tsuno, Théodore Poussin, Buck Danny, Gil Jourdan, Les Petits hommes ou encore Tif et Tondu, c’est au tour des jeunes scouts de La Patrouille des castors de bénéficier d’une réédition de leurs aventures en intégrale. Le premier volet, fraîchement sorti, réunit Le Mystère de Grosbois, Le disparu de Ker-Aven, L’Inconnu de la villa Mystère et Sur la piste de Mowgli, quatre aventures bien évidemment signées Jean-Michel Charlier pour le scénario et Michel Tacq, dit MiTacq, pour le dessin. Créée en 1954, cette série connaît un succès immédiat auprès des lecteurs du journal Spirou et reçoit la bénédiction de la direction des éditions Dupuis qui voit là l’occasion de diffuser une morale humaniste et généreuse et d’éviter les foudres de la censure particulièrement dure depuis la promulgation de la fameuse loi du 16 juillet 1949 portant sur les publications pour la jeunesse. Résultat, La Patrouille des castors entame une carrière de quelque quarante ans. En plus des quatre aventures, ce premier volume de l’intégrale propose plusieurs courts récits ainsi qu’un dossier revenant sur le contexte de création de la série avec à l’appui nombre de documents, croquis inédits, illustrations, photos, notes des auteurs…

Plus anciens encore que notre bande de scouts, mais tout aussi mythiques, Tif et Tondu poursuivent eux aussi une carrière en intégrale. Le neuvième volume de celle-ci, intitulé Innombrables menaces, vient de sortir avec au sommaire les récits Métamorphoses, Le Sanctuaire oublié, Echecs et match, Swastika, tous publiés entre 1979 et 1983, mais aussi plusieurs récits courts et inédits en album ainsi qu’un dossier signé Didier Pasamonik, accompagné de nombreuses illustrations, couvertures, recherches graphiques. A terme, l’Intégrale Tif et Tondu devrait compter 12 volumes et réunir les 45 grandes aventures parues entre 1938 et 1997. E.G.

Dans le détail :

Intégrale La Patrouille des castors (tome 1), de MiTacq et Charlier. Editions Dupuis. 28 euros.

Intégrale Tif et Tondu (tome 9), de Will et Desberg. Editions Dupuis. 24 euros.

27 Mar

Une nouvelle édition en noir et blanc pour les aventures de Corto Maltese chez Casterman…

  

Le légendaire marin, né sous la plume et le trait d’Hugo Pratt en 1967, fait à nouveau parler de lui ! Après les éditions-anniversaire exceptionnelles de La Ballade de la mer salée et de Mû, après le lancement d’une nouvelle édition de ses aventures en couleur et d’une série au format poche, sans oublier les multiples ouvrages publiés autour et sur l’univers Corto, Casterman effectue un retour aux sources avec cette nouvelle édition grand format en noir et blanc. Issue d’un profond et minutieux travail éditorial, effectué à partir des originaux, du moins lorsque cela était encore possible, cette nouvelle édition offre une traduction entièrement corrigée, des planches relettrées et des albums numérotés pour plus de clarté, explique-t-on du côté de l’éditeur. Mais le changement le plus significatif se situe peut-être du côté de la maquette et notamment des planches qui retrouvent un découpage en quatre strips, telles qu’elles avaient été conçues à l’origine par l’auteur. Les couvertures ont elles aussi bénéficié d’un sérieux coup de lifting avec un titre dans le style tampon, des couvertures que certains ne manqueront pas de trouver plus froides et plus impersonnelles ! Mais qu’importe car l’important est ailleurs, dans ces histoires qui allient si majestueusement aventure et onirisme, fiction et réalité, rationalisme et fantastique. Trois titres ont d’ores et déjà été publiés : La Jeunesse, Les Celtiques et Les Ethiopiques. A noter enfin que l’album La Jeunesse est complété par un texte particulièrement instructif signé du spécialiste Dominique Petitfaux et de treize strips plus ou moins achevés retrouvés dans les années 2000 et qui constitueraient une suite à ce récit inachevé. L’une des plus belles aventures du Neuvième art à découvrir ou redécouvrir ! E.G.

Dans le détail :

La Jeunesse, Corto Maltese (tome 1). 16 euros

Les Celtiques. Corto Maltese (tome 2). 22 euros

Les Ethiopiques. Corto Maltese (tome 3). 18 euros.

22 Mar

Voyage aux îles de la Désolation, par Emmanuel Lepage. Editions Futuropolis. 24 euros.

Couv_176192Composées de l’archipel de Crozet, de l’archipel de Kerguelen, des îles Saint-Paul et Amsterdam, de la terre Adélie et des îles Eparses, les Terres australes et antarctiques françaises, les Taaf comme on les appelle communément, forment un territoire d’outre-mer français à part entière, un territoire qui ne compte pas de population permanente mais où est assurée une présence humaine continue, grâce à quelques scientifiques et militaires aguerris aux conditions de vie extrêmes.

C’est dans ce bout du bout du monde que l’auteur breton Emmanuel Lepage nous invite à voyager. Embarqué en mars 2010 sur le Marion Dufresne, navire spécialement conçu pour ravitailler les bases scientifiques subantarctiques, l’auteur va partager pendant plusieurs semaines le quotidien des hommes présents à bord, marins, techniciens, logisticiens, scientifiques, journalistes et même politiciens, puisque l’ancien sénateur du Maine et Loire Christian Gaudin, aujourd’hui préfet des Taaf, faisait partie du voyage. De retour dans sa Bretagne natale, l’auteur réalise plus de 150 planches pour raconter son voyage, transmettre ce qu’il a appris de ces hommes et de ces femmes, vu de ces terres si lointaines, ressenti de cet océan indomptable, de ces espaces immenses, de cette nature sauvage.

150 planches magnifiques qui composeront au final cet album au très beau format de 23 sur 32,5 et dans lesquelles se mêlent récit en bande dessinée, peintures, croquis et portraits réalisés sur le terrain. Entre BD reportage et carnet de voyage, Voyage aux îles de la Désolation, de l’ancien nom donné à l’archipel de Kerguelen, est un ouvrage remarquable, riche, passionnant, instructif, envoutant même par moment, bref un ouvrage indispensable pour tous les passionnés d’aventure vraie !

Eric Guillaud

18 Mar

Le Serpent d’hippocrate, de Fred Pontarolo. Editions Futuropolis. 15 euros.

Comment rester insensible au témoignage d’une femme qui se dit battue par son mari, violée par les copains de ce même mari ? Une femme à qui la vie n’avait déjà pas fait de cadeau : une mère emportée par un cancer, un père fou de chagrin qui se suicide, un frère jumeau mort à l’âge de 15 ans… Pour le docteur Alain Mangeon, qui reçoit ses confidences, la situation est à proprement parler insoutenable. La femme en question, Isabelle Sbikowski, vient d’arriver dans la région avec sa fille, Emilie, et son mari, un militaire de carrière qui s’absente régulièrement pour des missions dans le Golfe. Nous sommes en 1990. Entre le docteur et Isabelle se noue rapidement une relation d’écoute, puis une relation amoureuse. Pendant cinq ans, le premier aide la seconde à supporter l’insupportable jusqu’au jour où elle se retrouve enceinte et que le docteur décide d’éliminer le mari… Et si tout ceci n’était finalement que pure invention ?
Après Sapiens (éditions Glénat) et James Dieu (éd. Futuropolis), le strasbourgeois Fred Pontarolo met en scène ici le récit d’un incroyable mensonge qui tourne à la manipulation, un récit d’autant plus fort qu’il est basé sur des faits réels. Graphisme légèrement tourmenté, couleurs ombrageuses, mise en page inventive, cadrages cinématographiques… Le Serpent d’Hippocrate est un album qui ne peut que vous glacer le sang ! E.G.

Magasin sexuel (tome 1), de Turf. Editions Delcourt. 14,95 euros.

Une chose est sûre, avec son camion rose, tout rose, Amandine ne passe pas vraiment inaperçue sur le marché des Bonbinettes. Et s’il n’y avait que le camion ! Les marchandises qu’elle y expose n’ont rien… comment dire… rien de bien comestible, local ou bio. Rien à voir en tout cas avec les produits que vendait son défunt père dans ce même camion. Aujourd’hui, Amandine vend des jouets pour adultes comme le célèbre canard de bain jaune et quelques autres curiosités du même genre. Des « bizarreries érotiques tout à fait inoffensives » pour reprendre les propos du maire du village, Raymond Orloff. Inoffensives ? Avec un nom pareil, bien de chez nous, le maire n’est pourtant pas homme à aimer la badinerie. Ce personnage un peu bourru, un peu antipathique pour dire la vérité, vient d’ailleurs de refuser à ses administrés le financement d’un club de peinture sous prétexte que les artistes sont des « feignasses ». Sauf bien sûr Léonard de Vinci qui inventa l’hélicoptère en même temps qu’il peignait La Joconde. C’est dire ! Mais le commerce d’Amandine… c’est autre chose. A croire que Raymond a un petit faible pour la jeune femme….

Comme le camion d’Amandine, l’album est rose, tout rose, depuis la couverture jusqu’aux pages de garde. Mais vous ne trouverez rien de bien pernicieux dans ses pages, juste une fable pleine de légèreté et d’humour autour d’une charmante jeune femme et de son « magasin sexuel » ambulant dans le décor d’un petit village de France que l’on croirait figé dans le temps avec ses codes, ses mœurs, ses mentalités d’un autre siècle… Turf, que l’on a découvert il y a quelques années avec la série La Nef des fous, également publiée aux éditions Delcourt, s’amuse ici à confronter deux mondes, deux univers : « … mon challenge d’auteur consiste ici à mêler deux environnements totalement différents, pour un mariage forcé et improbable, et d’observer avec un certain recul ce qui se passe. C’était déjà le cas dans La Nef des fous ou j’organisais un monde chimérique, enfermé dans une bulle plus ou moins étanche au fond de l’océan. Ce qui m’amuse, c’est l’ensemble des paradoxes et anachronismes que provoquent de telles rencontres. Dans Magasin sexuel, je ne cherche pas à présenter un univers réaliste, mais plutôt à exacerber les relations qui peuvent naître de ce genre de combinaison scénaristique ». Une histoire tendre et imaginative, un graphisme à l’image de cette France qu’il veut dépeindre, à la fois gentiment désuet et moderne, des personnages réellement truculents, beaucoup de drôlerie dans le traité… Impossible de ne pas tomber sous le charme de cette histoire prévue en deux tomes ! E.G.

15 Mar

La Garden party, de Thierry Bouüaert. Editions Quadrants. 19 euros.

Chapiteau pour accueillir les invités, bouquets de fleurs, piano, musiciens, petits fours et autres encas… Laura doit penser à tout, veiller à tout. Chargée par sa mère d’organiser la garden party annuelle dans les roseraies qui bordent le château, la jeune adolescente assume ces nouvelles responsabilités avec beaucoup de sérieux. Le temps promet d’être idéal et la fête réussie. Mais derrière les murs de ce petit paradis qui ne connaît par la crise, un autre monde tente de survivre. La crise des subprimes est passée par là et fait déjà des ravages. Des morts même. Comme cet homme qui apprend par son banquier qu’il sera bientôt à la rue et qui se tue en voiture… Il habitait à proximité immédiate du château. Pour Laura se pose une question : comment faire la fête quand d’autres sont dans le malheur ?

Adaptée d’une nouvelle de la néo-zélandaise Katherine Mansfield écrite en 1922, La Garden party se déroule ici dans le contexte de la crise financière de 2008. Une transposition parfaitement réussie qui permet à l’auteur de mettre en exergue des rapports humains et même des rapports de classe qui n’ont pas beaucoup évolué dans le temps. C’est dans un style très différent de ses albums précédents, Le Train fantôme et Le Style Catherine, que Thierry Bouüaert aborde cette histoire, signant au final un ouvrage singulier tant d’un point de vue graphique, avec ces personnages que l’on croirait découpés dans du carton et plaqués sur des décors, que d’un point de vue narratif. Une bonne surprise ! E.G
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09 Mar

Polina, de Bastien Vivès. Editions KSTR. 18 euros.

Un petit bonheur. Et un grand récit ! De ceux qui vous enveloppent, vous transportent, vous marquent à jamais. Un récit au style narratif et graphique d’une étonnante maturité. Son titre : Polina. Son créateur : Bastien Vivès. Certains d’entres-vous connaissent peut-être cet auteur qui a déjà signé du haut de ses 26 ans, une petite dizaine d’albums parmi lesquels Le Goût du chlore, Elles ou Hollywood Jan, pour ne citer que ceux publiés chez le même éditeur, en l’occurrence KSTR. Polina est donc un petit bijou qui nous entraîne dans le monde de la danse pour une histoire qui parle bien sûr de la danse mais aussi, plus largement, de l’art, de son apprentissage, de la relation intime entre le maître et l’élève. « En fait… », précise l’auteur, « Polina parle de dessin, de transmission. Ce qui parcourt ce livre, c’est ma vision de l’art et de son apprentissage. A la différence de mes précédents livres, je suis moins dans l’émotion et plus dans l’affirmation d’un propos. La danse est ici un moyen pour parler de la création. » Au début de l’album, Polina n’est qu’une petite fille de 6 ans qui passe une audition sans réelle ambition, semble-t-il. Le professeur Bojinski l’a repère et décide de lui enseigner sa passion. « La danse est un art », dit-il, « il ne s’apprend pas. Il faut l’avoir dans le sang. Ensuite, il faut travailler. Et avec moi, vous allez travailler tous les jours et croyez-moi, il va falloir vous accrocher ». Polina le constatera très rapidement. La danse est exigeante. Le professeur Bojinski l’est tout autant. Mais il va lui transmettre l’essentiel, l’envie de danser, de surmonter l’effort et la difficulté pour ne montrer que la grâce et la légèreté. A force de travail et grâce à quelques rencontres providentielles, Polina va devenir une grande danseuse et une chorégraphe… Pour Bastien Vivès, cet album a été une expérience unique. Polina lui a permis pour la première fois de développer une histoire qui se déroule sur une durée de temps très longue. L’album lui aura demandé au total deux années de travail, à capter les poses, les mouvements propres à la danse et les reproduire sur des planches en bichromie tout simplement savoureuses. un album fort qui rend hommage à l’art avec grâce… Magnifique ! E.G.

L’info en +

A l’occasion de la sortie de l’album, la galerie du 9e art propose une exposition-vente des planches de Bastien Vivès jusqu’au 23 mars 2011.
Galerie du 9e art : 4 rue Cretet – 75009 Paris. Tél. 01 42 80 50 67. www.galerie9art.com

08 Mar

Flywires, de Chuck Austen et Matt Cossin. Editions Les Humanoïdes Associés. 12,90 euros.

Warren Fontine est un ex-flic au chômage, un déconnecté du réseau universel, un grillé comme on les surnomme… Et ce matin là commençait mal. Vraiment mal ! Plus d’accès aux plaisirs virtuels, plus rien dans le frigo… et, pour boucler le tout, deux espèces de gorilles qui lui dévastent son appartement à coup de gros calibres en tentant de kidnapper un gamin. C’en était trop, Warren sort les armes, réplique et se retrouve avec le fameux gamin sur les bras. Et quel gamin : une mère disparue, des tueurs aux trousses et un connecteur de contrebande greffé derrière l’oreille. Warren va très vite s’apercevoir qu’il n’a rien d’un cadeau. Et tout d’un cauchemar…

Le scénariste Chuck Austen et le dessinateur Matt Cossin, tous deux américains, proposent avec ce titre, Flywires, un polar d’anticipation cyberpunk dans la lignée de Blade Runner, Minority report ou encore du Cinquième élément. L’histoire, qui se déroule dans une arche stellaire partie il y a plusieurs générations de la Terre, nous plonge dans un monde high-tech effrayant où l’homme n’est absolument rien s’il n’est pas connecté au réseau par l’intermédiaire d’une puce implantée dans le corps. Et gare aux réfractaires ! Le scénario est efficace, le graphisme sobre, le tout plutôt dynamique et assez drôle… Deux auteurs à découvrir ! E.G.
 

Le Général Belzébuth, Maximum & Minimum (tome 1), de Jerry Frissen et Walder. Editions Les Humanoïdes Associés. 12,90 euros.

Little Tokyo, Los Angeles, 2009. Kenny a disparu ! Comme une centaine d’autres enfants. Et la police n’a aucune piste. Vraiment aucune. Le mystère est total ! Mais Maximum et Minimum, deux héros masqués et dépassés, mis au placard ou plus exactement à la plonge dans un restaurant minable du quartier, vont reprendre du service bien involontairement et découvrir ou sont cachés tous ces enfants. C’est dans le sous-sol de la ville qu’ils vont les retrouver et déranger du même coup les plans d’un empereur fou qui veut revendiquer le trône du Japon…

Attention, le scénariste Jerry Frissen, créateur de Lucha Libre, et le dessinateur Walder qui travaille aussi dans l’univers du jeu vidéo et de l’animation télévisuelle, nous offrent ici une aventure ultra-décoiffante à base d’action, de répliques tueuses, de scènes de bagarres mélangeant le catch et le kung-fu et d’humour grinçant. Pour les amoureux de héros masqués tendance déjantés ! E.G.

07 Mar

Brigande, Rani (tome 2), de Van Hamme et Alcante. Editions Le Lombard. 13,95 euros.

En un épisode, et un seul, Jolanne est devenue une héroïne phare du Neuvième art et pas seulement. En effet, le célèbre Jean Van Hamme a créé Rani pour la télévision avant de demander à un autre scénariste, le Belge Didier Alcante, d’en faire l’adaptation en BD. Le tournage des 8 épisodes de 52′ est actuellement en cours en Inde et en Dordogne avec pour actrice principale Mylène Jampanoï que l’on a pu voir dans Gainsbourg, vie héroïque de Joann Sfar ou dans Hereafter de Clint Eastwood. Autant dire le sérieux de l’affaire ! Côté BD, le second épisode vient donc d’être publié au Lombard et les amoureux d’épopée romanesque devraient être comblés. Jolanne que l’on avait découvert dans le premier volume aux prises avec son demi-frère pour une histoire d’héritage se retrouve accusée de trahison et condamnée à mort. Mais la jeune femme parvient à s’évader et rejoint un groupe de brigands…

Retour au 18e siècle pour une aventure pleine d’action, de passion, de complots et de vengeance… Rani est une saga de haut niveau animée par Alcante et le fameux scénariste Jean Van Hamme, auteur notamment des séries cultes que sont Thorgal, XIII ou encore Largo Winch. Au dessin, on retrouve le dessinateur Francis Vallès qui avait déjà travaillé avec Jean Van Hamme sur la série Les Maîtres de l’Orge. Une grande série au graphisme racé ! E.G.