31 Oct

Scary Godmother, une marraine effrayante pour Halloween

 

Scary Godmother par Jill Thompson - Delcourt

Scary Godmother par Jill Thompson – Delcourt

 

L’illustratrice Jill Tompson le sait bien : les enfants adorent avoir peur … et se faire peur. Affronter les monstres aide à grandir et c’est exactement ce que va faire pour sa première soirée d’Halloween Hannah Marie.

Elle est la plus jeune de la bande de kids du quartier. Son grand cousin se retrouve contraint de se coltiner celle qu’il considère comme un gros bébé. Mais dans la course aux bonbons, c’est elle qui osera faire face aux milieux des monstres, comme celui de la cave aux multiples yeux, ou le chat ahuri, ou encore le squelette dégingandé.

La grande réussite de ces histoires, c’est bien sûr la Scary Godmother, cette marraine terrifiante qui règne sur ce monde de spectres et de monstres. Une sorcière qui effraie les enfants mais dont la fillette saura se faire une alliée précieuse.

Dans ce recueil de 5 histoires publiées initialement entre 1997 et 2010, Jill Thompson révéle l’étendue de son talent graphique. Loin des modes et des tendances du moment, elle a su créer son propre univers visuel. Son travail a été récompensé par le trophée Will Eisner Award de la meilleure peintre illustratrice. Un livre à dévorer comme il se doit avec une lampe de poche sous les couvertures …

Didier Morel

Scary Godmother par Jill Thompson – Delcourt

Scary Godmother par Jill Thompson - Delcourt

Scary Godmother par Jill Thompson – Delcourt

La BO à se mettre entre les oreilles pour prolonger le plaisir de cet album :

This is Halloween re-cut par Marilyn Manson d’après L’étrange Noël de Mr Jack

Après « Toby mon ami », Grégory Panaccione publie « Âme perdue » chez Delcourt

album-cover-large-20300230 pages avec une histoire muette ou quasi-muette, c’est un beau challenge. Il faut dire que Grégory Panaccione a de ce côté-là un peu d’entrainement. Son allbum précédent, Toby mon ami, une histoire de chien fou, était tout aussi muet. Mais attention, muet ne veut pas dire bâclé et donc à lire par dessus l’épaule un jour de pluie au milieu du mois de novembre en préprant un riz au lait pour les cousins de passage. Non, un récit de Panaccione se savoure et se lit calmement, comme le conseille l’auteur lui-même dans une note introductive. Donc, on respire, on s’allonge dans le meilleur canapé du coin et on ouvre l’album pour y découvrir une créature un peu étrange, un peu humaine mais pas complètement, qui s’éveille un beau jour, nu, au milieu de rien et découvre autour de lui un monde étrange, un monde où il fait froid, où il pleut souvent, où les dangers peuvent surgir de partout à tout instant et où les amis sont plutôt rares.

Sorti fin août mais bien évidemment encore disponible dans les meilleurs librairies du monde, Âme perdue est un récit à la fois profondément noir et drôle, une espèce de quête d’identité en même temps qu’une découverte de la vie avec un personnage dont on finira par comprendre qui il est et d’où il sort. Et toujours ce dessin vif et expressif réalisé sans crayonné préliminaire !

Eric Guillaud

Âme perdue, de Grégory Panaccione. Editions Delcourt. 19,99 euros

 

30 Oct

Un Fluide Glacial spécial Edika en kiosque…

photoD’un côté votre Fluide Glacial normal… ou presque… et de l’autre 30 pages de folie en Edikarama ! Voilà ce qui vous attend bande de de petits veinards si vous courrez tout de suite chez votre libraire le moins détesté et achetez le n°449 de votre magazine indispensable. 30 pages d’hommages, d’inédits, de documents et de révélations qui lèvent le voile sur le plus humble et secret des créateurs fous, tout ça alors qu’il n’est même par mort… Un numéro exceptionnel avec la participation de Berbérian, Binet, Ferri, Geluck, Goossens, Gotlib, Trondheim, Pétillon, Sattouf…

Eric Guillaud

29 Oct

Wizzywig, Portrait d’un hacker en série par Ed Piskor – Dargaud

Wizzywig, Portrait d’un hacker en série par Ed Piskor – Dargaud

Wizzywig, Portrait d’un hacker en série par Ed Piskor – Dargaud

 

Wizzywig n’existe pas, ce livre n’est pas le récit de sa naissance à son emprisonnement pour hacking aux Etats-Unis. Et pourtant chacun des détails de cette histoire fait écho à des éléments d’actualité sur le piratage informatique (les affaires Manning, Snowden…). Le dessinateur américain Ed Piskor a réussi à faire sonner vrai, très vrai ce Portrait d’un Hacker en série.

Enfant solitaire, Kevin Phenicle a un seul ami : Winston Smith. Toute l’histoire est racontée du point de vue de cet ami devenu animateur sur une radio indé : comment Kevin a pris le pseudo de Boingflop, comment il a truqué son premier ticket de bus, comment il a passé ses premiers appels téléphoniques longue distance gratuitement en sifflant ou en composant des séries de chiffres (en référence à celui qui est considéré comme le premier des hackers John Draper alias Cap’n Crunch, marque de céréales où il a trouvé un jouet sifflet utilisable sur le réseau Bell). De l’enfance d’un gamin avide d’expériences à l’adolescence d’un élève qui découvre les possibilités des premiers ordinateurs personnels, ce vrai faux documentaire retrace toutes les étapes de ce surdoué. Un récit en noir et blanc sobre et tout en retenue, quels que soient les tracas ou les violences que Kevin traverse.

Aujourd’hui souvent associés aux cybercriminels, Ed Piskor, l’auteur américain de cet album, nous rappelle à juste titre que seule l’expérimentation était le moteur des premiers hackers. Pas encore subversifs, ni tout à fait rebelles…juste des bidouilleurs en quête d’innovation, qui cherchent à dépasser les limites de la technologie, le sens originel du mot hacker.

Entre internet et liberté individuelle, ce récit pose la question de ces rapports de plus en plus conflictuels, en rassemblant dans un seul personnage des éléments biographiques de 6 hackers qui ont vraiment existé. Entre autres : Kevin Poulsen, connu pour être entré dans l’ARPAN, réservé à l’armée, aux grandes écoles et grandes entreprises, ancêtre de notre internet ; Robert Tappan Morris, auteur d’un des premier virus, le ver Morris ; ou encore Kevin Mitnick, recherché pendant 6 ans par le FBI et accusé d’avoir volé des logiciels et de s’être introduit dans des systèmes protégés.

Il est bon de se souvenir que grâce à l’esprit de recherche qui les anime, nous leur devons entre autres rien moins que les ordinateurs personnels, les RFC des standards qui permettent le fonctionnement d’internet, le wifi, les logiciels libres, le navigateur Firefox …

Au final, un album dense de 280 pages qui dépeint sur plusieurs décennies la société américaine dans sa course à la sécurité. Une chronique entre réalité et fantasme qui consacre un jeune auteur, à lire et à suivre assurément.

 

28 Oct

75 ans de Spirou : Les Robinsons du rail, un récit illustré de Franquin, Jidéhem et Delporte réédité aux éditions Dupuis

EEecYmrdEpwrsGO4wZM63Y9vqt62EzfI-couv-1200Spirou, Fantasio ET Gaston Lagaffe réunis dans le même album, dans la même galère serait-on tenté d’écrire ? Oui oui c’est possible et c’est signé Franquin et Jidéhem pour les dessins, Yvan Deporte pour le scénario. Trois grandes signatures de l’école de Marcinelle pour un récit qui a d’abord été imaginé comme un feuilleton radiophonique pour la RTBF, la Radio-Télévision Belge. Diffusée à l’antenne en 1963 sans qu’il ne reste malheureusement de traces aujourd’hui, l’histoire des Robinsons du rail se retrouve l’année suivante imprimée dans les pages du journal de Spirou. Il faut attendre le début des années 80 pour qu’elle soit publiée en album et 2013 pour qu’elle le soit par les éditions Dupuis, 75 ans de Spirou oblige !

Quoiqu’il en soit le résultat est sans appel : magistral ! L’album qui se présente sous un très beau format carré au dos toilé rouge, nous offre l’intégralité du récit illustré dans une version restaurée. Les amoureux du 9e art y retrouveront tout le génie graphique de Franquin et découvriront peut-être sa passion pour les trains. Impossible de ne pas rester béat d’admiration devant cet autorail à propulsion nucléaire qui balaye sur son passage les vieilles locos à vapeur. Avec le temps, les auteurs reconnaîtront qu’ils mesuraient mal l’impact du nucléaire mais à cet instant précis, la modernité était là et nulle part ailleurs. Un bonheur !!!!

Eric Guillaud

Les Robinsons du rail, de Franquin, Jidéhem et Delporte. Editions Dupuis. 28 euros

27 Oct

Standard-Island, le nouvel épisode d’Aquablue signé Régis Hautière et Reno aux éditions Delcourt

9782756032702_cgPlus qu’un navire, une ville flottante ! Avec sa plage artificielle, ses piscines à vagues, ses terrains de sport, ses boutiques en tout genre, ses multiples salles de spectacle, le Standard-island, du nom de l’île flottante imaginée par Jules Verne dans un de ses romans, va bientôt accueillir près de 15000 personnes à son bord et amorcer le tourisme de masse sur Aquablue. La menace pour l’écosystème très fragile de la planète bleue, déjà soumise depuis quelques temps à une immigration humaine intensive, est réelle et certains indigènes sont bien décidés à empêcher cette colonisation par tous les moyens, même les plus radicaux. Et l’occasion leur est donnée lorsque l’armateur du Standard-island invite à bord du palace un bon millier de personnalités triées sur le volet pour une croisière inaugurale…

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L’interview du scénariste Régis Hautière à lire ici

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Ça fait maintenant un quart de siècle, oui vous avez bien lu, un quart de siècle que la série Aquablue titille notre imaginaire et alimente nos rêves les plus fous de planètes lointaines habitées, de voyages dans l’espace, de peuples venus d’ailleurs, avec une histoire fortement teintée d’écologie et d’humanisme. Née du côté de Rouen sous la plume alerte de Thierry Cailleteau et les pinceaux racés d’Olivier Vatine, Aquablue connaît le succès dès le premier album qui reçoit l’Alph’art jeunesse au festival d’Angoulême en 1989.

illustration extraite du blog de Reno

illustration extraite du blog de Reno

Délaissée sur fond de querelles intestines par Olivier Vatine, un peu plus tard par Thierry Cailleteau, mise en sommeil pendant 5 ans, la série est finalement reprise en main par Régis Hautière et Reno en 2011. Les deux auteurs signent alors un Retour aux sources salutaire qui ne s’arrête pas au titre de l’album. L’avenir de la planète Aquablue et de son peuple revient au centre des préoccupations scénaristiques et le graphisme époustouflant de limpidité et de dynamisme remet pour de bon la série sur les rails. Trois petites années plus tard, l’album Standard-island ne vient que confirmer tout le bien que nous pensions déjà de Régis Hautière et Reno. Aquablue était et reste l’une des plus grandes séries SF de la BD francophone !

Eric Guillaud

Standard-Island, Aquablue (tome 14), de Hautière et Reno. Editions Delcourt. 13,95 euros

25 Oct

Come Prima, une balade sur les routes de l’Italie des années 50 signée Alfred aux éditions Delcourt

album-cover-large-21214Giovanni a fait des kilomètres et des kilomètres pour retrouver son frère Fabio. 10 ans qu’ils ne s’étaient pas vus, 10 ans sans donner de nouvelles. Et Giovanni n’est pas venu seul. Son père, leur père, l’accompagne… dans une urne funéraire. A peine de quoi calmer Fabio le sanguin qui se demande bien ce que Giovanni peut lui vouloir. Juste qu’il se joigne à lui pour ramener les cendres du père à la maison, en Italie. Rien de plus ! Et les voilà partis tous les deux lancés en Fiat 500 sur les routes de France et d’Italie. Direction le village natal, là ou les oranges poussent naturellement dans les arbres, là où se trouvent les racines des deux frangins, là où les souvenirs du passé sont encore douloureux…

Après Le Désespoir du singe sur un scénario de Jean-Philippe Peyraud, Pourquoi j’ai tué Pierre avec Olivier Ka et Je mourrai pas gibier, adaptation du roman de Guillaume Guéraud, Alfred nous revient avec Come Prima, un récit de plus de 200 pages dont il signe à la fois le scénario et le dessin. Come Prima est une comédie sociale en forme de road movie qui nous entraîne sur les routes de la France et plus encore de l’Italie des années 50/60. Un hommage à ce pays d’où sont originaires les ancêtres de l’auteur et surtout un hommage au cinéma italien de l’époque, celui des Dino Risi (Une vie difficile), Mario Monicelli (Le Pigeon) et autres Pietro Germi (Divorce à l’italienne)…

« J’ai une fascination… », explique Alfred, « pour ce que le cinéma populaire italien des années 50/60 était capable de faire, avec la tragi-comédie. Cette manière de jouer sans cesse avec le grave et le léger, de faire avec beaucoup de générosité des films souvent « bricolés » et sans grands moyens. Quelque chose me touche profondément dans cette manière de faire les choses ».

Une très belle histoire de famille au parfum d’Italie !

Eric Guillaud

Come prima, d’Alfred. Editions Delcourt. 19,99 euros

24 Oct

Lire ou ne pas lire ce 35ème album d’Astérix chez les Pictes ?

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad - Editions Albert René

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad – Editions Albert René

Astérix chez les Pictes signe-t-il le retour d’une potion goûteuse ou une fois de trop un album vraiment plus ragoutant ?

La question se pose tant il a été difficile d’assister à la lente agonie des dix derniers albums de la collection. Depuis 1980, Albert Uderzo a œuvré en solitaire après la mort de son formidable comparse, le scénariste René Goscinny. En plus du dessin, Uderzo s’est mis à écrire, a dilué les ingrédients qui ont fait le succès de la série, puis a sombré avec Le Ciel leur est tombé sur la tête, une mixture au goût de navet, du même tonneau que la pochade des Gendarmes et les Extra-Terrestres. Albert avait livré là son combat des chefs de trop et de lui nous préférons retenir le meilleur album sur le plan graphique Astérix et Cléopâtre et le plus drôle malgré les années, le premier Astérix le Gaulois.

Evidemment, l’a priori est ici favorable quand on sait que Jean-Yves Ferri est entré en cuisine, lui, qui associé au talentueux Manu Larcenet, a signé un grand Retour à la Terre, sans oublier le chef d’œuvre d’humour de la 5ème République De Gaulle à la Plage. De nombreux pièges attendaient Ferri (4 pièges identiques déjà identifiés dans des séries tout autant codifiées comme Lucky Luke ou Blake et Mortiner). Son parti pris de reprendre un à un tous les éléments de la potion originale rassurera le lecteur le plus sourcilleux. Dès la première case nous retrouvons le village avec tous ses personnages, tels que nous les avons toujours connus; arrive ensuite un voyage à l’étranger, dans la grande tradition d’Astérix chez les Bretons, chez les Helvètes, chez les Belges … ; un couple d’amoureux à réunir Mac Oloch & Camomilla (Astérix Légionnaire Tragicomix & Falbala) ; et bien sûr tout ce qui fait le sel et l’humour de la série la plus vendue et la plus traduite : les jeux de mots ( Mac Abbeh, Mac Robiotik …), le comique de répétition («Non, je ne suis pas gros »), les caricatures (cette fois ci, jouez à retrouver Johnny Halliday et Vincent Cassel) et les anachronismes (les pictogrammes). En fait, il ne manque qu’une maxime latine et le pirate Triple-patte qui les prononce en guise de consolation quand le bateau coule. Nous pouvons suggérer aux latinophiles : A cane non magno sæpe tenetur aper.

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad - Editions Albert René

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad – Editions Albert René

Tout est là donc et bien là comme dans une impression de déjà vu, impression amplifiée par les dessins réalisés à la perfection par Didier Conrad (Les Innommables), un véritable moine copiste surveillé par Uderzo lui-même.

Au final, le succès annoncé de cet album en terme de vente depuis plusieurs semaines, aura bien lieu. Le lecteur de tout âge y trouvera son compte de sesterces dans cette nouvelle potion comme à l’ancienne. Mais il faudra attendre encore quelques albums pour que ce nouveau tandem d’auteurs épice ses recettes gauloises et montre que c’est aussi pour leur talent inventif qu’ils ont été choisis. Comme dirait l’autre : Cave Carmen,  soit en dans un latin de cuisine Craignez de succomber au Charme … de cette potion !

Didier Morel

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad – Les Editions Albert René

Pour le plaisir de se replonger dans la marmite des origines l’expo avec un point d’exclamation Astérix à la BNF !

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad – Les Editions Albert René

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad – Les Editions Albert René

Pour le plaisir, la B.O. du film d’Alain Chabat :

Snoop Dogg & Jamel Debbouze Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre

23 Oct

Le Chien qui louche, une visite au coeur du Louvre façon Etienne Davodeau aux éditions Futuropolis

Couv-ChienQuiLouche-provChez les Benion, on est spécialiste du fauteuil depuis des générations. Des artistes de l’assise en quelques sortes. Mais question peinture, c’est une autre affaire. Ils n’y connaissent rien et quand, à la faveur d’un rangement de printemps, les Benion découvrent une toile dans le grenier, signée d’un de leurs aïeux, ils ne sont pas loin de penser qu’il s’agit d’une oeuvre d’art, d’un trésor oublié. Et ça tombe bien, Fabien, le nouveau petit ami de la seule fille de la famille travaille… je vous le donne en mille… au Louvre. Bon ok, il n’est que surveillant mais à force de cotoyer des oeuvres d’arts toute la journée, il doit forcément avoir un avis sur la question, se disent les Benion. Et de là à penser que cette croute représentant un vulgaire chien qui louche pourrait rejoindre un jour les cimaises du fameux musée parisien…

Après Emmanuel Guibert, Marc-Antoine Mathieu, Nicolas de Crécy, Enki Bilal, Hirohiko Araki, Christian Durieux, Eric Liberge, Yslaire et Jean-Claude Carrière, c’est au tour d’un autre grand nom de la bande dessinée franco-belge contemporaine de s’intéresser au musée du Louvre et de nous offrir un récit rocambolesque autour d’une peinture de chien qui louche, d’une famille un peu barge, de visiteurs de musée fétichistes et obnubilés par la Joconde ou encore d’une mystérieuse République du Louvre qui décide ou aimerait décider des acquisitions du musée…

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Comme à son habitude, l’auteur de Rural!, des Ignorants, des Mauvaises gens ou encore de Lulu femme nu nous plonge dans un bain d’humanité pour nous raconter une histoire fortement inscrite dans le réel même si elle a tout de la farce. Le Chien qui louche offre beaucoup plus qu’un regard décalé sur l’un des plus beaux musées du monde, il nous ouvre les portes de la France des vrais gens avec une galerie de personnages atypiques mais généreux et des situations pour le moins Cocasses. Un Davodeau à encadrer !

Eric Guillaud

Le Chien qui louche, d’Etienne Davodeau. Editions Futuropolis et Louvre éditions. 20 euros