29 Août

Dura lex, sed lex : Judge Dredd ou l’incorruptible version cyberpunk

Il est plus que jamais la loi ! Lui, c’est JUDGE DREDD personnage le plus populaire mais aussi le plus incompris, du moins en France, de l’écurie 2000 AD, l’équivalent britannique de Métal Hurlant dans les années 80. Le cinquième tome de ses intégrales sort tout juste et c’est toujours aussi délirant.

L’incarnation la plus pure de la loi. Une vraie machine inflexible, un peu à l’image de Mega-City One, la tentaculaire mégapole futuriste de 800 millions d’habitants où il exerce. Voici Judge Dredd, homme à la carrure de géant qui cache systématiquement son visage derrière son casque et sa visière, un concentré de testostérone, dénué de tout second degré et prêt à faire appliquer la loi à tout prix. Â TOUT PRIX. Et tant pis pour la casse… Avant toute chose, on déplore le fait qu’hélas encore aujourd’hui, il reste deux cons et demi pour soupçonner JUDGE DREDD de sympathie pour une esthétique fascisante. Une accusation bidon qui prouve bien que ces bien-pensants n’ont jamais ouverts une seule fois la BD, tant ces accusations à deux balles sautent au bout de trois pages et demi.

Ce n’est pas pour rien que cette saga a pris son envol en 1977, tant on y retrouve un esprit frondeur assez punk et surtout complètement déglingué. Car on est ici dans l’absurde pur. Judge Dredd est sans émotion et fait régner l’ordre jusqu’à l’outrance parce qu’il est à l’image de la société qu’il est censé protéger, parfois contre elle même. Car ici, tout le monde en prend pour son grade : les citoyens abrutis par la télévision et la publicité qui cèdent aux moindres sirènes de la mode, les gouvernants qui font tout pour rester en place, les mutants qui vivent en marge de la société mais qui essayent quand même d’en profiter etc. En fait, à travers JUDGE DREDD, les différentes équipes artistiques qui se sont succédées à son chevet (il y a eu pas mal de roulements car chaque semaine, il fallait publier une histoire de six pages) opèrent un véritable jeu de massacre de notre société de consommation, jusqu’au grotesque. Et le style souvent très cyberpunk des différents dessinateurs et qui marquera toute une génération de créateurs (le papa de ‘Tank Girl’ leur doit beaucoup par exemple) enfonce encore un peu plus le clou.

© Delirium / John Wagner, Alan Grant, Kelvin Gosnell, Brian Bolland, Ron Smith, Mick McMahon, Ian Gibson, Steve Dillon & Brett Ewins

Alors oui, le rythme assez frénétique de parution fait que très souvent ces histoires devant être torchées en donc six pages poussaient à certains raccourcis parfois un peu fatigants lorsqu’on s’enquille plusieurs épisodes comme dans le cadre de cette intégrale. Mais la perle noire de ce cinquième volume est justement la saga de L’Enfant-Juge qui s’étale sur vingt-six épisodes. Une épopée délirante où Judge Dredd doit retrouver l’élu, un enfant capable de visions et soi-disant destiné à devenir, un jour, le nouveau dirigeant de Mega-City One, une sorte d’odyssée version SF délirante où il croise un auto-proclamé ‘roi des ordures’ qui se prend pour la réincarnation des pharaons, une planète où la personnalité des gens est sauvegardée sur une puce électronique greffée de corps en corps, un ancien pilote de vaisseau qui souffre de la maladie du puzzle qui le fait disparaître bout par bout etc. Dans sa quête, il est accompagné par deux jeunes juges, dont un qu’il n’aime pas parce qu’il porte… La moustache. Voilà.

Serti par un noir et blanc ciselé et une reproduction une nouvelle fois de luxe avec couverture carré, ce cinquième (et a priori pas dernier) volume des intégrales est un délire hautement recommandable, chef d’œuvre du cyberpunk. L’alliance improbable entre Blade Runner et les Monty Python, avec un ton très acide qui n’a non seulement pas vieilli du tout, mais qui au contraire paraît diablement d’actualité en ces années Trump. Et puis hop, c’est aussi une bonne excuse pour vous rappeler que dès 1987, les thrashers new-yorkais d’ANTHRAX rendaient hommage à cet antihéros improbable. Et non, si vous voulez qu’on reste ami, on ne parlera par contre pas du tout de l’adaptation ciné ratée avec Sylvester Stallone. D’accord ?

Olivier Badin

Judge Dredd- Les Affaires Classées 05 par John Wagner, Alan Grant, Kelvin GOsnell, Brian Bolland, Ron Smith, Mick McMahon, Ian Gibson, Steve Dillon et Brett Ewins, éditions Delirium. 35€

28 Août

La BD fait sa rentrée. Tati par Merveille : très bel hommage à un monstre sacré du cinéma français

Monsieur Hulot était à Jacques Tati ce que Charlot était à Charlie Chaplin, un costume taillé sur mesure pour un univers aussi burlesque que poétique, dans les deux cas unique. L’auteur jeunesse David Merveille rend ici hommage au premier, une légende du cinéma français, un très beau livre d’illustrations publié par les éditions Dupuis en collaboration avec la galerie bruxelloise Champaka…

« La vie, c’est très drôle si on prend le temps de regarder », disait Jacques Tati. Ce à quoi on pourrait aujourd’hui rétorquer : « L’univers de Tati est très drôle si on prend le temps de s’y attarder ».

Et David Merveille l’a pris ce temps, largement, au point de connaître l’homme, l’artiste et son personnage, le lunaire Monsieur Hulot, sur le bout des pinceaux. Au point aussi de développer un univers graphique personnel tout aussi joyeux, coloré, et poétique. Au point enfin de redonner vie au personnage dans plusieurs livres parus aux éditions du Rouergue depuis 2006 et qui ont pour titres Le Jacquot de Monsieur Hulot, Hello Monsieur Hulot !, Monsieur Hulot à la plage, Hulot Domino.

Dans ce très beau livre de 120 pages couleurs au tirage limité à 3500 exemplaires numérotés et signés, David Merveille va plus loin encore, en rendant un véritable hommage à l’univers tatiesque au travers d’une bonne centaine d’illustrations et de peintures, pour un grand nombre inédites.

Jour de fête, Mon oncle, Playtime, Parade, Les Vacances de Monsieur Hulot... c’est tout un univers qui retrouve ici des couleurs autour d’un personnage reconnaissable entre tous, avec ses immenses jambes, son pantalon trop court, sa pipe, « un grand corps habité qui déambule sa vie en laissant derrière lui des cascades de rires et des nuages de rêves », écrit joliment l’acteur Pierre Richard en préface de l’album. Il serait facile de dire que cet album est une merveille, c’est  pourtant le mot juste, oui, une merveille !

Eric Guillaud

Tati par Merveille, Champaka Brussels. 45€

26 Août

La BD fait sa rentrée. Radium girls ou l’histoire vraie et tragique d’ouvrières américaines sacrifiées sur l’autel du progrès technologique

Elles allaient au travail le coeur léger, le sourire aux lèvres, bien décidées à s’amuser d’un rien, à rire de tout, à croquer la vie. Mais c’est avec la mort qu’elles avaient rendez-vous. Retour sur une tragédie ouvrière qui changea la vie des travailleurs américains et plus encore…

Radium girls. Oui, ça sonne bien, ça sonne rock, mais il n’est pourtant pas question ici de musique et de je ne sais quelle girl’s band. Radium girls est le nom de ces ouvrières américaines qui furent chargées dans les années 20 de peindre des cadrans de montre au radium, élément révolutionnaire découvert à la fin du XIXe siècle par Pierre et Marie Curie et dont l’une des singularités est de produire de la luminescence par désintégration radioactive.

Lip, Dip, Paint. « Tu lisses le pinceau, tu prends de la peinture, tu peins », Trois mots, trois actions, aussi simples que meurtrières. 250 cadrans à réaliser par jour, autant de fois le pinceau porté à la bouche pour l’épointer. De quoi rendre la langue et les lèvres des ouvrières luminescentes à leur tour, de quoi surtout leur transmettre des doses mortelles de rayonnements ionisants.

Ce livre est leur histoire, l’histoire d’ouvrières sacrifiées, l’histoire aussi de leur combat. Car un certain nombre d’entre elles, Grace, Katherine, Mollie, Albina et Quinta dans l’album, on traîné leur employeur en justice avant de mourir.

Une histoire tragique, forte, longtemps oubliée. Elle a pourtant eu des conséquences sur le droit des travailleurs et plus généralement sur les normes de sécurité, comme nous le rappelle l’autrice, Cy, dans une interview reproduite dans les dernières pages de l’album : « C’est fou ce qui est arrivé à ces femmes… Ça a impacté les lois aux Etats-Unis et on n’en a jamais entendu parler. Cette histoire est dense et rocambolesque ! Et puis, il y a le militantisme : encore des femmes, qui ont disparu de l’histoire alors qu’elles ont fait bouger ses lignes ».

Aucun doute, cette tragédie et ce combat, même s’ils furent oubliés un temps, résonnent encore dans notre monde actuel et l’approche que nous en offre l’autrice est elle-aussi très contemporaine, une histoire de nanas insouciantes rattrapées par la tragédie de la vie. Un très bel album réalisé au crayon de couleurs, publié dans la nouvelle collection Karna des éditions Glénat dont l’objectif est de mettre en lumière des anonymes qui ont, par leurs actes, changé la société dans ses fondements et ses acquis. Une belle entrée en matière!

Eric Guillaud

Radium girls, de Cy. Glénat. 22€

© Glénat / Cy

24 Août

Pages d’été. Love corp, l’amour en mode 2.0 avec J. Personne au scénario et Lilas Cognet au dessin

Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… Et si l’amour dépendait dorénavant d’un algorithme ultra-perfectionné remisant les sentiments et les émotions au placard. C’est le parti pris de ce récit paru dans la collection Mirages des éditions Delcourt…

« Boum, Quand notre coeur fait boum, Tout avec lui dit boum, Et c’est l’amour qui s’éveille », chantait Charles Trenet en son temps. Lointain ce temps ! Car aujourd’hui, l’amour ne fait plus boum, il fait brrrrrrr à votre poignet. C’est en tout cas ce que promet la société Love corp avec son bracelet révolutionnaire qui permettrait de trouver dit-on LE partenaire pour la vie.

Et de fait, plus besoin de se fatiguer, de parcourir le monde, de faire la cour pendant des jours au risque de se prendre un beau râteau, au placard les agences matrimoniales, exit les sites et applications de rencontre, le bracelet Love corp détecte des personnes compatibles avec vous à 97% dans un rayon de 7 mètres. « Aucun risque d’échec », assurent les concepteurs, une âme soeur dans les parages et votre bracelet se met à vibrer.

Alors, bien sûr, c’est le succès immédiat, tout le monde veut son bracelet, hommes, femmes, jeunes, vieux, célibataires et même personnes mariées. De quoi faire vibrer la terre entière…

Avec cette histoire par si légère qu’elle en a l’air, J. Personne et Lilas Cognet s’interrogent, nous interrogent, sur l’amour. Comment le reconnaît-on ? Comment sait-on qu’on est amoureux ? Devons-nous privilégier l’émotion à la raison ou l’inverse ? Des questions aussi vieilles que l’humanité mais toujours aussi essentielles à l’heure où la technologie pourrait prendre le contrôle de notre vie amoureuse. Vibrant !

Eric Guillaud

Love corp, de J. Personne et Lilas Cognet. Delcourt. 17,50€

© Delcourt / J. Personne & Cognet

09 Août

Golden Sheep, Maison Ikkoku, Mao, Shadows House , Les Légendaires Saga, Dans les pas de Nietzsche… Le plein de mangas pour la plage

En ces temps de transhumance estivale, les mangas ont un avantage : celui de ne pas prendre plus de place qu’un livre de poche. Encore faut-il ne pas emporter toute sa bibliothèque. Subjective mais assumée, voici une petite sélection de nouveautés qui pourrait satisfaire les boulimiques de lecture…

On commence avec une valeur sûre, une série culte, plusieurs fois rééditée. Il s’agit de Maison Ikkoku du Grand Prix d’Angoulême 2019, Rumiko Takahashi (Ranma 1/2, Mermaid Forest…). Le deuxième volet de l’intégrale sorti en juin poursuit l’histoire de Yusaku Godaï. Ce jeune étudiant raté a décidé un beau jour de quitter la pension de famille dans laquelle il vit reprochant à ses colocataires de faire trop la fête et trop de bruit. Mais le jour même de sa décision débarque la nouvelle responsable de la maison de famille, Kyoko Otonashi. Elle est belle, elle est jeune, elle est veuve… de quoi lui faire changer d’avis. Ce deuxième volet sur les dix de prévus débute un an après l’arrivée de Kyoto Otonashi. Yusaku a enfin décroché un dîner avec elle… (Maison Ikkoku volume 2 (Perfect Edition), de Rumiko Takahashi. Delcourt / Tonkam. 12,50€)

Vous aimez Rumiko Takahashi ? Alors voici Mao. La nouvelle série de la mangaka débarque en France avec deux volumes d’un coup d’un seul. Je rassure tout de suite ceux qui auraient développer une petite allergie à l’histoire avec un grand H durant leur cursus scolaire, Mao ne retrace pas la vie du fameux chef d’état chinois Mao Zedong, non, Mao est ici un chasseur de yôkai, ces petites créatures surnaturelles qui hantent la mythologie japonaise. Et Mao a une mission : aider Nanoka Kiba, une jeune gamine du XXIe siècle qui a perdu ses parents dans un accident et qui a été projetée un siècle plus tôt, à lever le mystère sur sa véritable nature… (Mao 1 et 2, de Rumiko Takahashi. Glénat. 6,90€ le volume)

Adieu Osaka ! À la mort de son père, la jeune Tsugu Miikura retourne dans sa ville natale avec ses soeurs et sa mère. Douze heures d’autoroute, un camion à décharger, un appartement à emménager… et Tsugu peut enfin retrouver ses amies d’enfance qu’elle avait quittées avec regret sept années plus tôt. Et joie ultime, elles seront dans le même lycée à la rentrée. Mais à la joie des retrouvailles succède bientôt la déception. Chacun à taillé sa route pendant ces années et l’amitié qu’elle croyait inaltérable a pris un sérieux coup de mou. Mais Tsugu n’a pas dit son dernier mot et compte tout faire pour rapprocher les unes des autres, peut-être grâce à sa guitare. Tsugu adore le rock…  (Golden Sheep, de Kaori Ozaki. Delcourt / Tonkam. 7,99€)

Inutile de présenter Les Légendaires, la fameuse série de Patrick Sobral aux millions d’exemplaires vendus, aux multiples séries dérivées et adaptations tous azimuts. Voici aujourd’hui l’adaptation officielle au format manga avec toujours Patrcik Sobral au scénario et Guillaume Lapeyre au dessin, un Guillaume Lapeyre déjà remarqué avec son manga City Hall. Le premier volet est sorti en mars juste avant le confinement, le second devait paraître en juin, il sera finalement disponible le 18 août. L’occasion de se replonger dans les 23 albums de la série avec un autre regard. En bonus, une jaquette réversible de Guillaume Lapeyre. (Les Légendaires Saga 1 et 2, de Sobral et Lapeyre. Delcourt / Tonkam. 7,99€)

Deux premiers volumes parus en juin, deux couvertures aux mêmes atmosphères victoriennes gothiques sophistiquées et un graphisme de caractère qui se démarque de la production classique, Shadows House du duo So-ma-to, Nori au scénario et Hisshi au dessin, s’affirme dès le départ comme une série à part. Et côté histoire, c’est la même chose, So-ma-to nous ouvre les portes du manoir de la famille Shadow avec une petite particularité : ses membres n’ont pas de visages et pallie cet état de fait en employant des poupées vivantes chargées de les servir et d’interpréter leurs émotions. Emilico est la poupée vivante de la jeune Kate Shadow. Tout juste arrivée à son service, elle doit apprendre à répondre à ses envies et à refléter sa personnalité. En attendant, elle frotte la suie que le vidage de sa jeune maîtresse laisse un peu partout dans la chambre… Vaut-il mieux être que paraître ? Shadows House est un petit bijou de mystère et de douce réflexion. (Shadows House volumes 1 et 2, de So-ma-to. Glénat. 7,60€ le volume)

Elle l’espérait de tout son corps, de toute son âme : faire une belle rencontre. Et elle l’a faite. Nietzsche, il s’appelle Nietzsche et prétend être la réincarnation du fameux philosophe. « Je suis là pour toi. Je vais t’aider à devenir un surhomme et à te débrouiller dans la vie », lui dit-il. Avec lui, la jeune Arisa Kojima pourrait effectivement obtenir enfin toutes les réponses à ses nombreuses questions et changer ce qui ne lui plait pas en elle. Arisa connaît un profond chagrin d’amour depuis qu’elle a vu son copain donner la main à sa meilleure amie. Elle veut devenir sage et réfléchie, accepter la chose, ne plus mourir de jalousie, mais ce n’est pas gagné. Pour tous ceux qui veulent s’initier à la philosophie façon Nietzsche… (Dans les pas de Nietzsche, de Harada Mariru, Sugimoto Iqura, Araki Tsukasa. Editions Soleil. 7,99€)

Eric Guillaud

04 Août

Pages d’été. Open Bar 2, tournée générale d’humour façon Fabcaro

Son nom est devenu une référence de l’humour absurde dans le monde du neuvième art mais pas seulement. Son fameux Zaï Zaï Zaï Zaï qui l’a rendu célèbre fait aujourd’hui l’objet de plusieurs adaptations au théâtre et au cinéma. Il revient avec la deuxième tournée de son Open Bar. Humour à volonté…

Avec Fabcaro, on pourrait penser que l’humour en BD c’est facile, qu’il suffit juste de réunir quelques feuilles à dessin, un peu d’encre noire, un pinceau et voilà. Sauf que c’est justement là toute la difficulté, faire croire que c’est naturel, que ça coule de source. Alors, oui, c’est peut-être plus facile pour le talentueux Fabcaro mais ça reste du boulot, beaucoup de boulot. Un métier…

Avec près de 200 000 exemplaires vendus depuis sa parution en 2015, le road movie burlesque Zaï Zaï Zaï Zaï est devenu un classique de l’humour absurde, presqu’un étalon pour tous ceux qui veulent aujourd’hui se frotter au genre, et une bouffée d’oxygène pour l’éditeur, 6 Pieds sous terre, pas franchement habitué à de tels scores.

Mais Fabcaro n’est pas l’homme d’une seule BD, près de 40 albums répartis entre petits et grands éditeurs constituent aujourd’hui sa biographie. C’est pour les éditions Delcourt, collection Pataquès, qu’il a lancé Open Bar dont le deuxième volet est sorti en juin. On y retrouve toute sa truculence dans le non-sens, des athlètes qui refusent le triple saut, des coiffures improbables, une compétition d’enfilage de housse de couette, un régime minceur qui marche à tous les coups, une pollution atmosphérique à base d’oméga-3, on y parle de féminisme, d’écologie, de coaching, d’amour, d’Eddy Mitchell, de raclette, de cuisse de poulet sur la tête… un concentré d’humour en format court à consommer sans modération.

Eric Guillaud

Open Bar 2, de Fabcaro. Delcourt. 12,50€

© Delcourt / Fabcaro