04 Sep

Pour que la rentrée soit plus douce, 14 mangas à dévorer toutes affaires cessantes

Bien sûr, vous auriez préféré rester un peu plus les doigts de pieds en éventail sur une plage abandonnée mais la réalité est toute autre et il vous a fallu ce matin rejoindre l’école, le bureau ou l’usine la plus proche. Alors pour vous tous et toutes, voici une petite sélection de mangas qui pourrait vous aider à digérer le retour à la vraie vie…

On commence avec une réédition particulièrement attendue en cette rentrée, celle de Remina, un manga horrifique imaginé par l’un des maîtres du genre, Fauve d’honneur lors du dernier festival d’Angoulême, je veux bien évidemment parler du sieur Junji Ito. Paru au Japon en 2005 et initialement publié en France chez Tonkam en 2008, le voici disponible en version intégrale prestige chez Delcourt / Tonkam, l’occasion rêvée de se replonger dans cette histoire de planète soudainement apparue dans l’espace, la fameuse Remina du nom de la fille du scientifique qui l’a observée la première fois, et qui va plonger l’univers dans un chaos indescriptible. L’occasion aussi de savourer pleinement les atmosphères incroyablement tendues et le trait précis, dynamique et expressif du Mangaka. Époustouflant ! (Remina, de Junji Ito. Delcourt / Tonkam. 19,99€)

Une autre réédition toute aussi incontournable, celle de Biomega avec un deuxième volume en version Deluxe grand format tout juste sorti de l’imprimerie. 400 nouvelles pages à couper le souffle, avec ce graphisme si singulier du mangaka Tsutomu Nihei, un immense fan, et ça se sent, du créateur des décors et monstres d’Alien, HR Giger. L’homme s’est fait connaître au Japon et en Europe avec des récits SF sombres, désespérés, violents, oppressants, organiques, reconnaissables entre tous. Après Abara et Blame 0, c’est donc au tour de Biomega de bénéficier d’une réédition Deluxe, de quoi profiter pleinement du génie de Nihei et de se téléporter en 3005, carrément, pour une histoire mêlant exploration spatiale et contamination virale. Le poids des mots, le choc des images. Divin ! (Biomega deluxe tome 2, de Tsutomu Nihei. Glénat. 14,95€)

Mai 2045. Bienvenue à Osaka ou du moins ce qu’il en reste dans l’ancien Japon. C’est là que vit et travaille Naoki, au milieu des ruines, avec la désolation pour horizon comme il dit. Depuis l’apocalypse qui a ravagé la Terre il y a maintenant une dizaine d’années, les survivants se disputent les restes du monde, lui participe à la reconstruction de son pays en fouillant les gravats à la recherche du patrimoine technologique d’avant, telle que cette salle de serveurs qu’il vient d’exhumer. Mais depuis quelques temps, Naomi entend des voix qui l’exhortent à sauver la jeune Hinako considérée comme l’espoir de l’humanité… Sorti en juin, Great Trailers est un récit SF à la Mad Max teinté d’Akira, noir et violent, dans un décor urbain post-apocalyptique angoissant. Pour les amoureux de combats et de mecha-designs ! (Great Trailers tome 1, de Akira Miyagawa. Casterman. 8,45€)

Fans de One Piece, en attendant la livraison du 105e volet prévu pour le 30 septembre prochain, les éditions Glénat vous ont concocté un nouveau numéro du One Pièce Magazine, bien évidemment consacré à la série culte de Eiichiro Oda. Au sommaire de ce numéro 12 : un dossier consacré aux trois frères, Ace, Sabo et Luffy, mais aussi des interviews, un manga, des recettes de cuisine, des illustrations inédites, des chroniques, un roman… Bref, de quoi patienter ! (One Pièce Magazine n°12. Glénat. 19,90€)

Il s’est fait connaître de ce côté-ci de la planète avec Search and destroy, Soil, Deathco, ou encore Wet Moon, il est de retour avec Evol dont le troisième volet vient de paraître aux éditions Delcourt / Tonkam, un voyage sans retour dans un monde en déliquescence, qui pourrait être le nôtre finalement, où l’héroïsme et les pouvoirs qui vont avec sont un don héréditaire et où les héros sont au service de la justice, enfin de celui qui a parlé le plus fort, en général le plus véreux. L’avenir serait ainsi scellé dès la naissance de chaque être. Sauf pour Nozomi, Sakura et Akari, deux jeunes filles et un garçon ordinaires qui après une tentative de suicide se retrouvent eux-aussi dotés de supers-pouvoirs. De quoi combattre ce monde qu’ils ne supportent plus. Publié dans un grand format sous couverture rigide et avec jaquette, Evol est un manga d’une noirceur sans pareille dans lequel transparaissent à chaque page le mal-être des adolescents et la violence de notre monde. Influencé par le punk, le cinéma et la bande dessinée américaine, Atsushi Kaneko exprime dans ces superbes pages toute sa colère, sa révolte, avec un trait qui n’est pas sans nous rappeler celui de Frank Miller. (Evol tome 3, d’Atsushi Kaneko. Delcourt / Tonkam. 19,99€)

L’adaptation manga de l’anime Neon Genesis Evangelion poursuit sa route dans une nouvelle édition en grand format, l’occasion de se replonger dans cette œuvre mythique qui marqua le monde de l’animation japonaise dans les années 90. En 2000, un astéroïde géant s’abat sur le pôle sud. Entre la montée du niveau des eaux, les crashs économiques, les guerres civiles… la moitié de la population humaine finit par disparaitre. Quinze ans plus tard, de mystérieux anges destructeurs font leur apparition. Pour les combattre : une seule solution, les Evangelion, de gigantesques machines de guerre anthropoïdes. Pour les amoureux des robots géants ! (Neon Genesis Evangelion, tome 6, de Yoshiyuki Sadamoto. Glénat. 14,95€)

Le premier volet est sorti en juin, le second est annoncé pour septembre, Romantic Killer est un manga tout en couleurs, c’est suffisamment rare pour le signaler, qui met en scène une jeune fille loin d’être romantique, seulement obnubilée par ses jeux vidéo, ses chocolats et son chat. Jusqu’au jour où un magicien lui confisque tout ça pour une question de natalité au Japon ou quelque chose comme ça et lui offre une vie entourée de « beaux gosses comme dans les mangas ». Un rêve ? Un cauchemar pour la jeune fille qui croit perdre là sa raison de vivre. Mais résistera-t-elle longtemps à l’amour ? C’est toute la question de cette série fraîche, colorée et drôle adaptée en série d’animation diffusée sur Netflix et toujours disponible. (Romantic Killer tome 1, de Wataru Momose. Soleil Manga, 15,99€)

C’est une histoire d’épicier. Mais d’épicier épicé. Du genre qui ne vend pas que des légumes. Taro Sakamoto, c’est son nom, a beau avoir un léger embonpoint, une moustache à la papa, des lunettes de myope, il est à lui seul un mythe, une légende, un ex-tueur admiré de tous ces congénères, craint par tous les gangsters. Oui, Sakamoto l’épicier avait le flingue facile avant de raccrocher, de se marier, d’avoir un enfant et de s’installer comme épicier. Une vie pépère jusqu’au jour où le jeune assassin télépathe Sin débarque dans la supérette. Vous voulez de l’action ? Alors vous en aurez, Sakamoto Days est un concentré d’énergie au rythme de parution effréné. Le tome 9 est sorti en juillet, le 10 devrait paraître en septembre. (Sakamoto Days tome 9, de Yuto Suzuki. Glénat. 6,99€)

C’est un peu Le Club des cinq mais sans le chien Dagobert et en version horreur. Trois garçons et une fille, tous issus du même collège décident pour leurs vacances de partir à la recherche d’Ayano Hirakawa, une de leurs camarades disparue depuis deux ans au bord de la rivière qui traverse son quartier. Ni les battues, ni l’enquête, n’ont permis jusqu’ici de la retrouver. A-t-elle fuguée ? A-t-elle été enlevée ? Personne ne peut le dire et les rumeurs les plus folles ont circulé. Mais cette fois, la bande de gamins croit savoir où elle est, ce qui semble ne pas plaire à certains… Un premier volet plein de promesses signé par Hôsui Yamazaki qui s’est déjà fait remarqué dans le manga d’horreur avec Kurogasi – Livraisons de cadavres publié à partir de 2006 aux éditions Pika. Une histoire bien ficelée, un dessin élégant et des frissons assurés ! (Chasse aux cadavres tome 1, de Hôsui Yamazaki. Casterman. 8,45€)

Un peu de fraîcheur et même de grand froid avec Kaioh Dante dont le premier volet est sorti en juillet, une série qui nous embarque pour l’océan arctique pas loin des terres de glace en 1765. Là, un navire de la marine britannique est bloqué depuis des jours et des jours par la banquise et le blizzard. Les réserves s’amenuisent, le capitaine s’inquiète, pourra-t-il planter son drapeau au pôle nord avant les autres et ainsi affirmer la suprématie de l’empire britannique ? Lorsque soudain sorti de nulle part approche un enfant. Son nom : Dante. Dans sa musette un livre de cartes incroyables de précision et des pouvoirs magiques qui changeront peut-être le cours des choses… Ryouji Minagawa au dessin et Fukuro Izumi au scénario livrent ici un grand récit d’aventure au coeur d’un 18e siècle ô combien riche en explorations et découvertes de nouvelles terres. Un deuxième tome est annoncé pour septembre. (Kaioh Dante tome 1, de Ryouji Minagawa et Fukuro Izumi. Vega Dupuis. 8,35€)

Bienvenue en enfer ou presque ! Depuis 100 ans, la Terre est plongée dans le noir à cause d’un épais nuage. La plupart des végétaux a disparu et l’humanité place ses derniers espoirs dans la transfloraison, une technique qui consiste à transformer un être humain en plante, comblant ainsi le manque de végétaux. Héros de ce récit vivant dans une grande pauvreté, Toshiro décide de franchir le pas et de subir l’opération nécessaire à sa transformation en plante… Un récit d’anticipation original aux belles ambiances sombres. (Fool Night tome 5, de Kasumi Yasuda. Glénat. 7,90€)

Vous avez adoré Chi une vie de chat de Konami Kanata, un énorme carton en 12 volumes publiés entre 2010 et 2015, alors vous devriez aimer Nights with a cat qui reprend un peu la formule magique du jeune chat débarquant dans un foyer, en l’occurrence ici celui de Futa et de sa petite sœur. À la différence près qu’ici, ce n’est pas le chat qui découvre la vie des humains mais les humains qui découvrent la vie de chat. Sa toilette, ses pupilles, ses oreilles, son sommeil… Futa décortique la bestiole et scrute ses habitudes tentant d’en apprendre un peu plus sur lui à chaque page. Le tout avec un peu d’humour et des couleurs ! (Nights with a cat tome 2, de Kyuryu Z. Glénat. 10,95€)

Et de 13 pour la série de Rumiko Takahashi, Grand prix 2019 du Festival international de la BD d’Angoulême. Je rassure tout de suite ceux qui auraient développé une petite allergie à l’histoire avec un grand H durant leur cursus scolaire, Mao ne retrace pas la vie du fameux chef d’état chinois Mao Zedong, non, Mao est ici un chasseur de yôkai, ces petites créatures surnaturelles qui hantent la mythologie japonaise. Et Mao a une mission : aider Nanoka Kiba, une jeune gamine du XXIe siècle qui a perdu ses parents dans un accident et qui a été projetée un siècle plus tôt à lever le mystère sur sa véritable nature… (Mao tome 13, de Rumiko Takahashi. Glénat. 6,90€)

Une histoire d’amour pour finir. D’un côté, Subaru Miyazawa. De l’autre, Togo Amase. Le premier est designer, paralysé des membres inférieurs depuis sa naissance. Le second est photographe spécialisé dans l’astrophotographie. Ils se rencontrent à l’occasion d’un spectacle au planétarium de leur ville sur lequel tous deux ont travaillé. Ensemble, ils décident d’aller voir les étoiles du monde entier… Un premier boy’s love (romance entre hommes) pour la collection Moon Light des éditions Delcourt. (Après avoir regardé le ciel étoilé, de Bisco Kida. Moon Light Manga / Delcourt. 8,50€)

Eric Guillaud

14 Mai

Le coin des mangas : La Dame de la chambre close, Evol, One Piece, Blooming Girls, Biomega, Sakamoto Days…

On commence avec un one-shot, La Dame de la chambre close, paru aux éditions Glénat et signé Minetaro Mochizuki. Le nom du mangaka vous dit quelque chose ? Rien d’étonnant puisqu’il est l’auteur de Dragon Head, une série aussi sombre qu’inquiétante publiée en dix volumes dans les années 90 chez Pika Editions. Deux petites années auparavant, Mochizuki signait ce récit fantastique mettant en scène un étudiant, Hiroshi, en prise avec une femme au regard effrayant qui l’appelle nuit et jour au téléphone, sonne à la porte de son domicile, parvient à faire un double de ses clés pour s’inviter à tout moment. Mais que lui veut-elle ? Comment s’en débarrasser ? Hiroshi s’interroge mais le pire est encore à venir… Âmes sensibles, s’abstenir ! (La Dame de la chambre close, de Mochizuki. Glénat. 10,95€)

Il s’est fait connaître de ce côté-ci de la planète avec Search and destroy, Soil, Deathco, ou encore Wet Moon, il est de retour avec Evol, deux volumes parus à ce jour aux éditions Delcourt / Tonkam, un manga qui nous embarque dans un monde en déliquescence, qui pourrait être le nôtre finalement, où l’héroïsme et les pouvoirs qui vont avec sont un don héréditaire et où les héros sont au service de la justice, enfin de celui qui a parlé le plus fort, en général le plus véreux. L’avenir serait ainsi scellé dès la naissance de chaque être. Sauf pour Nozomi, Sakura et Akari, deux jeunes filles et un garçon ordinaires qui après une tentative de suicide se retrouvent eux-aussi dotés de supers-pouvoirs. De quoi combattre ce monde qu’ils ne supportent plus. Publié dans un grand format sous couverture rigide et avec jaquette, Evol est un manga d’une noirceur sans pareille dans lequel transparaît à chaque page le mal-être des adolescents et la violence de notre monde. Influencé par le punk, le cinéma et la bande dessinée américaine, Atsushi Kaneko exprime dans ces superbes pages toute sa colère, sa révolte, avec un trait qui n’est pas sans nous rappeler celui de Frank Miller. Énorme ! (Evol, d’Atsushi Kaneko. Delcourt / Tonkam. 19,99€)

Et ça continue, encore et encore… One Piece poursuit son bonhomme de chemin avec un 104e volume. De quoi nous faire tourner la tête et propulser la série du Japonais Eiichiro Oda dans le top One du manga le plus lu et le plus connu sur la planète Terre et peut-être au-delà. Plusieurs centaines de millions d’exemplaires vendus à travers le monde, une grosse trentaine de millions en France, un univers unique, un mélange d’aventure, de fantastique et d’humour, et un héros baptisé Lufy qui rêve de devenir le roi des pirates en trouvant le « One Piece », un fameux trésor. (One Piece tome 104, d’Eiichiro Oda. Glénat. 6,99€)

Et si vous n’en avez pas encore assez, les éditions Glénat proposent depuis 2018, un magazine à parution irrégulière entièrement consacré à la série culte de Eiichiro Oda. Le tome 11 est paru en janvier avec au menu un dossier sur la puissance des mots dans l’écriture du mangaka, des interviews, un manga inspiré du roman One Piece Novel A, des recettes de cuisine, des illustrations inédites, des chroniques… Prochain volume en juillet 2023. (One Piece magazine, tome 11. Glénat. 19,90€)

D’un côté, la scénariste Mari Okada, connue pour son travail sur de nombreuses séries d’animation. De l’autre, la dessinatrice Nao Emoto, responsable précédemment de Josée, le tigre et les poissons. Au centre, les deux premiers volets d’un manga d’ores et déjà adapté en série animée et en drama, Blooming girls, ou l’histoire de de jeunes filles membres d’un club de littérature qui découvrent un beau jour le sexe à travers leurs lectures. De quoi perturber tout ce beau monde et renvoyer chacune vers ses propres désirs… (Blooming Girls, de Mari Okada et Nao Emoto. 2 tomes parus. Delcourt / Tonkam. 6,99€ le volume)

Énorme ! Plus de 400 pages et ce n’est qu’un début. Deux autres volumes sont attendus pour cette réédition en grand format de Biomega, œuvre du génial Tsutomu Nihei. Énorme au niveau du contenant mais aussi et surtout au niveau du contenu avec ce graphisme si singulier du mangaka, un immense fan, et ça se sent, du créateur des décors et monstres d’Alien HR Giger. L’homme s’est fait connaître au Japon et en Europe avec des récits SF sombres, désespérés, violents, oppressants, organiques, reconnaissables entre tous. Après Abara et Blame 0, c’est donc au tour de Biomega de bénéficier d’une réédition Deluxe, de quoi profiter pleinement du génie de Nihei et de se téléporter en 3005, carrément, pour une histoire mêlant exploration spatiale et contamination virale. Le poids des mots, le choc des images. Une claque ! (Biomega deluxe, de Tsutomu Nihei. Glénat. 14,95€)

Vous avez adoré Chi une vie de chat de Konami Kanata, un énorme carton en 12 volumes publiés entre 2010 et 2015, alors vous devriez aimer Nights with a cat qui reprend un peu la formule magique du jeune chat débarquant dans un foyer, en l’occurrence ici celui de Futa et de sa petite sœur. À la différence près qu’ici, ce n’est pas le chat qui découvre la vie des humains mais les humains qui découvrent la vie de chat. Sa toilette, ses pupilles, ses oreilles, son sommeil… Futa décortique la bestiole et scrute ses habitudes tentant d’en apprendre un peu plus sur lui à chaque page. Le tout avec un peu d’humour et des couleurs ! (Nights with a cat, de Kyuryu Z. Glénat. 10,95€)

C’est une histoire d’épicier. Mais d’épicier épicé. Du genre qui ne vend pas que des légumes. Taro Sakamoto, c’est son nom, a beau avoir un léger embonpoint, une moustache à la papa, des lunettes de myope, il est à lui seul un mythe, une légende, un ex-tueur admiré de tous ses congénères, craint par tous les gangsters. Oui, Sakamoto l’épicier avait le flingue facile avant de raccrocher, de se marier, d’avoir un enfant et de s’installer comme épicier. Une vie pépère jusqu’au jour où le jeune assassin télépathe Sin débarque dans la supérette. Vous voulez de l’action ? Alors vous en aurez, Sakamoto Days est un concentré d’énergie au rythme de parution effréné. Le tome 8 est sorti en ce mois de mai. (Sakamoto Days tome 8, de Yuto Suzuki. Glénat. 6,99€)

L’adaptation manga de l’anime Neon Genesis Evangelion poursuit sa route dans une nouvelle édition en grand format, l’occasion de se replonger dans cette œuvre mythique qui marqua le monde de l’animation japonaise dans les années 90. En 2000, une astéroïde géante s’abat sur le pôle sud. Entre la montée du niveau des eaux, les crashes économiques, les guerres civiles… la moitié de la population humaine finit par disparaitre. Quinze ans plus tard, de mystérieux anges destructeurs font leur apparition. Pour les combattre : un seule solution, les Evangelion, de gigantesques machines de guerre anthropoïdes. Pour les amoureux des robots géants ! (Neon Genesis Evangelion, tome 5, de Yoshiyuki Sadamoto. Glénat. 14,95€)

On termine avec Nos Coeurs figés de Yuki Nishina et Nanora, une romance comme peut le laisser penser le titre mais une romance qui prend vie dans un monde à l’arrêt. Tous les jours à la même heure, le temps se met sur pause. C’est le Loss Time. Plus un souffle d’air dans les feuilles des arbres, plus un mouvement dans les nuages, tous les êtres à l’arrêt, comme pétrifiés, tous sauf Koji et Tokine qui se rencontrent pendant ce Loss Time, apprennent à se connaître et finissent par s’aimer. L’amour, toujours… (Nos Coeurs figés tome 1 de Yuki Nishina et Nanora. Moon Light Delcourt. 7,99€)

Eric Guillaud

06 Nov

Le coin des mangas : Choujin X, One Piece, Pilote sacrifié, Sakamoto Days, Mao, Trillion game, Fool Night…

On commence avec le grand retour de Sui Ishida et sa nouvelle série Choujin X lancée à grand renfort de communication par les éditions Glénat. Il faut dire que les précédentes séries qui ont fait connaître le mangaka, Tokyo Ghoul et Tokyo Ghoul:re, publiées entre 2011 et 2018, ont connu un énorme succès, plus de 30 millions d’exemplaires vendus à travers le monde, de quoi en tout cas voir en lui l’un des nouveaux maîtres du genre. Si l’auteur s’interrogeait déjà dans Tokyo Ghoul sur le bien et le mal, il pousse ici le curseur encore plus loin avec un monde divisé en provinces autonomes et soumis à la violence des Choujin, des êtres humains aux pouvoirs surnaturels. C’est dans une de ces provinces presque ordinaires, Yamato, qu’un avion s’écrase un beau jour et bouleverse le destin des héros, deux lycéens nommés Tokio Kurohara et Azuma Higashi… (Choujin X, tome 1, de Sui Ishida. Glénat. 7,90€)

Et ça continue, encore et encore… One Piece dont on attendait fébrilement la 100e livraison en décembre 2021 poursuit sa route avec un 101e, un 102e et bientôt, en décembre, un 103e volume. De quoi nous faire tourner la tête et propulser la série du Japonais Eiichiro Oda dans le top One du manga le plus lu et le plus connu sur la planète Terre et peut-être au-delà. Plusieurs centaines de millions d’exemplaires vendus à travers le monde, une grosse trentaine en France, un univers unique, un mélange d’aventure, de fantastique et d’humour, et un héros baptisé Lufy qui rêve de devenir le roi des pirates en trouvant le « One Piece », un fameux trésor. (One Piece tome 102, de Eiichiro Oda. Glénat. 6,90€)

De la même façon que les samouraïs, les kamikazes ont rejoint l’imaginaire collectif au Japon et bien au-delà. Combien furent-ils ? Des centaines, des milliers, sacrifiés sur l’autel de la guerre. Sasaki Tomoji fut l’un d’eux. Avec une particularité puisque l’homme survécut à 9 missions suicide et mourut en 2016 à l’âge de 92 ans. De sa vie, de sa guerre, l’écrivain Shoji Kokami en fit un roman qui remporta un franc succès au Japon. Il est aujourd’hui adapté en manga par Naoki Azuma. Une histoire vraie, passionnante, un trait nerveux et efficace, le tome 3 est sorti en août dernier, le 4 est annoncé pour février 2023. (Pilote sacrifié chroniques d’un kamikaze, tome 3, de Naoki Azuma et Shoji Kokami. Delcourt Tonkam. 7,99€)

C’est une histoire d’épicier. Mais d’épicier épicé. Du genre qui ne vend pas que des légumes. Taro Sakamoto, c’est son nom, a beau avoir un léger embonpoint, une moustache à la papa, des lunettes de myope, il est à lui seul un mythe, une légende, un ex-tueur admiré de tous ces congénères, craint par tous les gangsters. Oui, Sakamoto l’épicier avait le flingue facile avant de raccrocher, de se marier, d’avoir un enfant et de s’installer comme épicier. Une vie pépère jusqu’au jour où le jeune assassin télépathe Sin débarque dans la supérette. Vous voulez de l’action ? Alors vous en aurez, Sakamoto Days est un concentré d’énergie au rythme de parution effréné. Le tome 5 est sorti en ce mois de novembre, le 6 devrait paraître en janvier. (Sakamoto Days tome 5, de Yuto Suzuki. Glénat. 6,90€)

Un bateau pirate qui s’invite dans la cour d’un lycée, forcément ça ne passe pas inaperçu surtout quand ce bateau pirate n’a rien d’un jouet, tout d’un vrai, à commercer par sa taille XXL. À son bord, un pirate qui se fait appeler Gold Rich. Pour les lycéens sidérés, un jeu de massacre commence, ce jeu s’appelle Dead Flag et consiste à accumuler des points en enchainant les actes de piraterie, en pillant, détruisant et tuant. Et malheur à ceux et celles qui ne se plieraient pas aux règles du jeu et défieraient Gold Rich…  Une série complètement trash en quatre volumes. Le troisième est annoncé pour décembre. (Dead Flag tome 2, de Holico et Jun Nishikawa. Soleil. 7,99€)

Et de 10, bientôt 11 (en janvier) pour la série de Rumiko Takahashi, Grand prix 2019 du Festival international de la BD d’Angoulême. Je rassure tout de suite ceux qui auraient développé une petite allergie à l’histoire avec un grand H durant leur cursus scolaire, Mao ne retrace pas la vie du fameux chef d’état chinois Mao Zedong, non, Mao est ici un chasseur de yôkai, ces petites créatures surnaturelles qui hantent la mythologie japonaise. Et Mao a une mission : aider Nanoka Kiba, une jeune gamine du XXIe siècle qui a perdu ses parents dans un accident et qui a été projetée un siècle plus tôt à lever le mystère sur sa véritable nature… (Mao tome 10, de Rumiko Takahashi. Glénat. 6,90€)

Un trillion de dollars ! Voilà l’objectif que se sont fixés Haru et Gaku, un trillion, pas moins, qu’ils veulent mettre dans leurs poches, de quoi s’offrir tout ce que le monde peut offrir. Et pour y arriver, les deux garçons vont mettre leurs talents de tchatcheur pour le premier et de geek pour le second en action. Mission numéro 1 : trouver des investisseurs pour financer la création de leur entreprise après avoir accessoirement trouvé une activité… Un plongeon survitaminé et drolatique dans le monde de la finance. (Trillion Game tome 1, de Riichirô Inagaki et Ryoichi Ikegami. Glénat. 7,60€)

Changement radical d’ambiance avec cette adaptation du film animé Josée, le tigre et les poissons sorti en salles en 2021. L’histoire ? Josée, jeune paraplégique, vit recluse avec sa grand-mère, développant son imagination grâce à la lecture et à sa fascination pour le monde marin. Jusqu’au jour où elle rencontre Tsuneo, un jeune étudiant en biologie marine. Elle cherche un aide-soignant, lui cherche du boulot, ils ne sont pas vraiment faits pour s’entendre mais finissent par mieux se connaître et s’apprécier. Et un jour, Tsuneo emmène Josée à la mer… une très belle histoire, pleine de poésie et de sensibilité ! (Josée, le tigre et les poissons, tome 2, de Seiko Tanabe et Nao Emoto. Delcourt. 7,99€)

Bienvenue en enfer ou presque ! Depuis 100 ans, la Terre est plongée dans le noir à cause d’un épais nuage. La plupart des végétaux ont disparu et l’humanité place ses derniers espoirs dans la transfloraison, une technique qui consiste à transformer un être humain en plante, comblant ainsi le manque de végétaux. Héros de ce récit vivant  dans une grande pauvreté, Toshiro décide de franchir le pas et de subir l’opération nécessaire à sa transformation en plante… Un récit d’anticipation original aux belles ambiances sombres. (Fool Night tome 3, de Kasumi Yasuda. Glénat. 7,60€)

Autre récit d’anticipation, et on terminera avec lui, l’adaptation manga de l’anime Neon Genesis Evangelion est de retour dans une nouvelle édition en grand format, l’occasion de se replonger dans cette œuvre mythique qui marqua le monde de l’animation japonaise dans les années 90. En 2000, une astéroïde géante s’abat sur le pôle sud. Entre la montée du niveau des eaux, les crashes économiques, les guerres civiles… la moitié de la population humaine finit par disparaitre. Quinze ans plus tard, de mystérieux anges destructeurs font leur apparition. Pour les combattre : un seule solution, les Evangelion, de gigantesques machines de guerre anthropoïdes. Pour les amoureux des robots géants ! (Neon Genesis Evangelion, tome 3, de Yoshiyuki Sadamoto. Glénat. 14,95€)

Eric Guillaud

 

18 Fév

Le coin des mangas : Dragon Ball, Pilote sacrifié, Sengo, Ulysse, L’Illiade et L’Odyssée, Terrarium, La Sorcière aux champignons, L’École emportée, My Capricorn friend…

Bientôt la fin des vacances pour certains, alors autant profiter des derniers jours, des dernières heures, pour s’offrir une bonne bouffée d’oxygène, une bonne rincée d’aventures, pourquoi pas venues du pays du Soleil Levant. En voici une sélection abusivement subjective mais totalement assumée…

10 mangas avant le retour à l »école

Pratiquement quarante ans d’existence, autant de volumes publiés, plus de 330 millions d’exemplaires écoulés, ce qui en fait le deuxième manga le plus vendu au monde derrière One Pièce!… Bref, Dragon Ball méritait bien son guide officiel et c’est chose faite depuis novembre dernier. Dragon Ball – Le Super livre rassemble sur près de 350 pages tout ce qu’il faut savoir sur l’univers imaginé par Akira Toriyama. Au sommaire, deux parties, l’une portant sur l’histoire, l’autre sur le monde, une interview de l’auteur, quantité d’illustrations… Une bible pour les fans. (Dragon Ball – Le super livre tome 1, de Akira Toriyama. Glénat. 32€)

De la même façon que les samouraïs, les kamikazes ont rejoint l’imaginaire collectif au Japon et bien au-delà. Combien furent-ils ? Des centaines, des milliers, sacrifiés sur l’autel de la guerre. Sasaki Yuji fut l’un d’eux. Avec une particularité puisque l’homme survécut à 9 missions suicide et mourut en 2016 à l’âge de 92 ans. De sa vie, de sa guerre, l’écrivain Shoji Kokami en fit un roman qui remporta un franc succès au Japon. Il est aujourd’hui adapté en manga par Naoki Azuma. Une histoire vraie, passionnante, un trait nerveux et efficace, une bonne entrée en matière, le second volet est annoncé pour mai 2022. (Pilote sacrifié chroniques d’un kamikaze, tome 1, de Naoki Azuma et Shoji Kokami. Delcourt Tonkam. 7,99€)

Après la guerre et la défaite des forces de l’Axe, l’après-guerre ! C’est ce que raconte Sengo dont le septième et dernier volet est sorti en novembre. Un véritable chef d’œuvre initialement publié entre 2013 et 2018 au Japon qui reçut le Grand prix de la Japan Cartoonist Association en 2019. Aux manettes, l’excellent mangaka Sansuke Yamada et côté histoire, un plongeon dans le Japon d’après-guerre, en ruine et occupé par les Américains. Il y est question de vie quotidienne, de survie devrait-on plutôt dire, de combine à deux balles, de misère totale, de sinistrose mais aussi d’amitié et d’espoir. (Sengo, de Sansuke Yamada. Casterman. 7 tomes parus. 9,45€ le volume)

Après Le Rouge et le noir, La Divine comédie ou encore Les Misérables, la collection Classiques des éditions Soleil s’enrichit d’un nouveau titre et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit d’Ulysse de l’écrivain irlandais James Joyce adapté ici en manga par Team Banmikas, une équipe de production spécialisée dans le manga. Imprimé dans le sens de lecture européen, Ulysse nous embarque pour l’Irlande et plus précisément Dublin au début du XXe siècle pour partager une journée ordinaire de la vie de Leopold Bloom et Stephen Dedalus, respectivement Ulysse et Télémaque. Un beau bébé de près de 200 pages. (Ulysse de James Joyce. One shot. Soleil Manga. 7,99€)

Toujours dans la collection Classiques des éditions Soleil Manga et toujours respectant un sens de lecture européen, voici l’adaptation de L’Illiade et l’Odyssée d’Homère, deux chefs d’œuvre de la Grèce antique, deux épopées mythiques où l’on croise des dieux, des rois, des cyclopes, un cheval de bois… (L’Illiade et l’Odyssée, d’Homère. One shot. Soleil Manga. 7,99€)

Manga repéré par les libraires français lors d’un voyage au Japon organisé à l’occasion des 50 ans de la maison d’édition glénat, Terrarium est un petit bijou graphique et poétique qui nous embarque dans un monde en ruine, dévasté par la guerre, où déambule un tandem bien étrange, Chico, technologue d’investigation, et son petit frère Pino. Tous les deux explorent ce monde ou du moins ce qu’il en reste, une succession de colonies délabrées où les robots poursuivent inlassablement leurs tâches, ici soigner des êtres humains réduits à l’état de squelettes depuis longtemps, là distribuer du courrier à des destinataires qui ne sont plus en état de lire quoi que ce soit. L’auteur, Yuna Hirasawa, expliquait en postface du premier volet paru en juin 2021 répondre ici à certaines des interrogations qu’il avait à l’adolescence. Qu’est-ce qu’être humain ? Qu’est-ce que vivre ? Qu’est-ce que je suis ? Tout un programme. (Terrarium, de Yuna Hirasawa. 4 tomes parus. Glénat. 7,60€ le volume)

Ne vous fiez pas à son air angélique, Luna est une sorcière, une vraie, que les gens de la ville ont finit par appeler la sorcière aux champignons. Il faut dire qu’elle habite dans une maison aménagée dans des champignons vénéneux au fin fond d’une forêt sombre, que son souffle et sa peau émettent des spores toxiques et que des champignons ont une fâcheuse tendance à pousser sur les objets qu’elle a touchés. Les gens de la ville s’en tiennent à distance, seul l’apothicaire reste courtois, soucieux de s’approvisionner en remèdes divers dont elle garde le secret de fabrication. Une vie de solitaire jusqu’au jour où Luna fait une rencontre qui va tout changer. Un graphisme agréable, une bonne dose de magie, une belle couverture avec champignons en relief… Un bon début pour cette série signée Tachibana Higuchi. (La Sorcière aux champignons, tome 1, de Tachibana Higuchi. Glénat. 6,90€)

Considéré comme le chef d’œuvre du mangaka  Kazuo Umezz, L’École emportée est ici proposé dans une nouvelle édition en six tomes, quatre sont d’ores et déjà disponibles. L’histoire : la disparition brutale d’une école primaire et de tous ses occupants mystérieusement projetés dans un monde désertique. Plus de maisons, plus de routes, plus personnes, plus une trace de l’ancien monde. Sidérés, choqués, les adultes se sont tous suicidés laissant les enfants à leur triste sort. Tous suicidés sauf un, le professeur Wakahara qui s’est donné pour objectif d’éliminer chaque enfant… Pour ceux qui aiment les récits d’horreur. (L’Ecole emportée, de Kazuo Umezz. 4 tomes parus. Glénat. 10,75€ le volume)

Pas le temps de se mettre en condition, My Capricorn friend s’ouvre sur une énumération sordide de suicides de jeunes élèves harcelés à l’école. 1984, 1986, 1994, 2006… les années se suivent et se ressemblent jusqu’à ce 2 novembre, le corps d’un élève est découvert noyé. Il s’agit de Kaneshiro, un lycéen qui effrayait, harcelait, son entourage. Une de ses victimes, le jeune Naoto Wakatsuki, psychologiquement à bout, aurait éliminé son tortionnaire. Matsuda, un camarade, décide de le cacher… Un manga sur le harcèlement et ses lourdes conséquences ! (My Capricorn friend, d’Otsuichi et Marasu miyokawa. One shot. Delcourt. 7,99€)

On termine cette petite sélection avec un manga en trois tomes, tous parus. Secrets of Magical Stones est son nom, Mana, celui de son héroïne, une jeune femme passionnée depuis sa plus tendre jeunesse par les pierres précieuse, leur énergie et leur pouvoir magique. Et bonheur suprême, Mana intègre le prestigieux Ministère des pierres précieuses où elle entreprend une formation de chercheuses. Adieu son village natal, bonjour Lithos, cité dédiée aux minéraux, où elle pourra poursuivre sa passion contre vents et jalousies… (Secrets of Magical Stones, de Marimuu. 3 tomes parus. Vega Dupuis. 8€ le volume)

Éric Guillaud

05 Oct

Le coin des mangas : One Piece, Lucja, L’école emportée, Terrarium, L’Île aux escaliers, Shadows House, 100 Jours avant ta mort, Réimp’…

On en parle beaucoup en ce moment avec la sortie du tome 99 en version simple et collector, c’était le 15 septembre dernier, on en parlera encore beaucoup d’ici la fin de l’année avec la sortie du tome 100 annoncé pour le 8 décembre, la série du Japonais Eiichiro Oda continue son ascension dans le top One du manga le plus lu et le plus connu sur la planète Terre et peut-être au-delà. Plusieurs centaines de millions d’exemplaires vendus à travers le monde, un univers unique, un mélange d’aventure, de fantastique et d’humour, et un héros baptisé Lufy qui rêve de devenir le roi des pirates (One Piece, 99 tomes parus, de Eiichiro Oda. Glénat. 6,90€)

Étonnant manga que celui-ci, Lucja, c’est son nom, c’est aussi le nom de l’héroïne, se déroule en Pologne, oui oui, au XVe siècle dans un univers qui relève à la fois du médiéval et du steampunk, où se côtoient chevaliers en armure et automobiles, châteaux forts et machines à vapeur, folklore populaire et costumes traditionnels slaves. Sur cette terre de chevaliers, d’acier et de vapeur, la jeune Lucja combat pour le titre de roi-chevalier à la force de ses poings d’acier mus par la puissance… de la vapeur bien sûr. (Lucja, tome 1, de Coji Inada. Vega Dupuis. 8€)

Changement de décor et d’univers avec L’École emportée du mangaka  Kazuo Umezz. Considéré comme son chef d’oeuvre, il est ici proposé dans une nouvelle édition en six tomes, deux sont d’ores et déjà disponibles. L’histoire : la disparition brutale d’une école primaire et de tous ses occupants mystérieusement projetés dans un monde désertique. Plus de maisons, plus de routes, plus personnes, plus une trace de l’ancien monde. Sidérés, choqués, les adultes se sont tous suicidés laissant les enfants à leur triste sort. Tous suicidés sauf un, le professeur Wakahara qui s’est donné pour objectif d’éliminer chaque enfant… Pour ceux qui aiment les récits d’horreur. (L’Ecole emportée, tome 1, de Kazuo Umezz. Glénat. 10,75€)

Le jeune Nanakusa habite une île de 2000 habitants coupée du reste du monde et traversée par un escalier, immense. Tous les matins, il doit l’emprunter pour rejoindre l’école. Mais l’escalier continue encore plus loin, encore plus haut. On dit qu’il mène à la maison d’une sorcière que personne n’a jamais vue. de quoi donner des envies de fuite à certains. Mais pour quitter l’île, les candidats à l’exil doivent d’abord trouver ce qu’ils ont perdu en arrivant ici-même. Une belle énigme à résoudre. En attendant, Nanakusa, lui, n’a pas vraiment envie de partir, surtout depuis l’arrivée de la belle Yû Manabe…  (L’ïle aux escaliers, tome 1, de Yutaka Kono et Ai Uzuki. Delcourt/Tonkam. 7,99€)

Manga repéré par les libraires français lors d’un voyage au Japon organisé à l’occasion des 50 ans de la maison d’édition, Terrarium est un petit bijou graphique et poétique qui nous embarque dans un monde en ruine, dévasté par la guerre, où déambule un tandem bien étrange, Chico, technologue d’investigation, et son petit frère Pino. Tous les deux explorent ce monde ou du moins ce qu’il en reste, une succession de colonies délabrées où les robots poursuivent inlassablement leurs tâches, ici soigner des êtres humains réduits à l’état de squelettes depuis longtemps, là distribuer du courrier à des destinataires qui ne sont plus en état de lire quoi que ce soit. L’auteur, Yuna Hirasawa, expliquait en post-face du premier volet paru en juin répondre ici à certaines des interrogations qu’il avait à l’adolescence. Qu’est-ce qu’être humain ? Qu’est-ce que vivre ? Qu’est-ce que je suis ? Tout un programme. (Terrarium, 2 tomes parus, de Yuna Hirasawa. Glénat. 7,60€)

Vous rêvez de devenir mangaka comme à peu près le quart de la population planétaire ? Alors, cette nouvelle série baptisée Réimp’ et dont le premier volet vient tout juste de sortir est faite pour vous. Non seulement, il s’agit d’un manga dans la forme mais il parle du manga dans le fond avec une héroïne, Kokoro Kurosawa, judoka obligée de changer de métier à la suite d’une blessure, prête à tout pour se faire embaucher dans une maison d’édition. Libraires, graphistes, éditeurs, commerciaux, mangaka… C’est tout un univers qu’elle découvre et nous fait découvrir par la même occasion. En bonus, un entretien avec Quentin Gratpanche, responsable commercial pour les éditions Glénat. Il explique les différences entre la France et le Japon en matière d’édition et de commercialisation des mangas. Judicieux !(Réimp’!, tome 1, de Naoko Mazda. Glénat. 7,60€)

Une atmosphère victorienne gothique sophistiquée et un graphisme de caractère qui se démarque de la production classique, Shadows House du duo So-ma-to, Nori au scénario et Hisshi au dessin, s’affirme dès le départ comme une série à part. Et côté histoire, c’est la même chose, So-ma-to nous ouvre les portes du manoir de la famille Shadow avec une petite particularité : ses membres n’ont pas de visages et pallient cet état de fait en employant des poupées vivantes chargées de les servir et d’interpréter leurs émotions. Emilico est la poupée vivante de la jeune Kate Shadow. Tout juste arrivée à son service, elle doit apprendre à répondre à ses envies et à refléter sa personnalité. En attendant, elle frotte la suie que le vidage de sa jeune maîtresse laisse un peu partout dans la chambre… Faut-il mieux être que paraître ? Shadows House est un petit bijou de mystère et de douce réflexion. Le tome 6 vient de paraître… (Shadows House, 6 tomes parus, de So-ma-to. Glénat. 7,60€)

On termine avec le 4e volet de 100 Jours avant ta mort. Taro a un pouvoir : celui de visualiser un décompte sur tous les êtres vivants à qui il reste moins de 100 jours à vivre. Et c’est justement le nombre de jours qui s’affiche devant Umi son amie d’enfance à qui il vient de déclarer sa flamme. Un macabre compte à rebours qu’ils vont ensemble tenter de stopper. Comment augmenter l’espérance de vie de sa bien aimée ? Tout simplement en lui faisant battre son coeur… Mignon !  (100 jours avant ta mort, 4 tomes parus, de Migihara. Glénat. 7,60€)

Eric Guillaud

12 Avr

De l’autre côté de l’horizon, Une touche de bleu, Nos meilleures vies, Veil… le plein de mangas pour les vacances

On commence avec De l’Autre côté de l’horizon dont le premier des trois volets prévus est sorti en février dans la nouvelle collection Moonlight des éditions Delcourt, collection qui fait « la part belle à des titres touchants, mélancoliques et oniriques ». De mélancolie et d’émotions en tout genre, ce manga signé Hinata Nakamura n’en manque absolument pas. L’histoire ? Celle de Miyake, un jeune employé tokyoïte surmené qui décide un beau jour de tout plaquer pour rejoindre l’île de Tsukinowa où on lui propose de diriger un petit bureau de poste. Autant dire que Miyake va découvrir un autre mode de vie, la vraie vie peut-être, celle en tout cas qui laisse du temps au temps, permet de découvrir les autres, de se découvrir soi-même. (De l’Autre côté de l’horizon tome 1/3 de Hinata Nakamura. Delcourt Tonkam. 7,99€)

Ruriko est une jeune fille comme les autres, à une tâche de naissance près, une tâche de naissance bleue sur le visage qu’on appelle naevus d’Ota. Ruriko a appris à vivre avec, à répondre aux interrogations des uns, à faire fi des regards moqueurs des autres. Enfin presque ! La jeune fille a l’impression de se mentir à elle-même, de faire comme si son visage se limitait à son seul profil gauche. Alors, quand son professeur principal la regarde fixement en prenant des notes, elle n’apprécie guère. Mais ce professeur souffre de prosopagnosie, un trouble de la reconnaissance des visages. Impossible pour lui d’identifier ses élèves si ce n’est par une particularité évidente. Et cette tâche de naissance bleue en est une. Une belle histoire d’amour doublée d’une réflexion sur l’acceptation de soi et des autres malgré les différences. (Une Touche de bleu, 2 tomes parus, de Nozomi Suzuki. Glénat. 7,60€)

Taro a un pouvoir : celui de visualiser un décompte sur tous les êtres vivants à qui il reste moins de 100 jours à vivre. Et c’est justement le nombre de jours qui s’affiche devant Umi son amie d’enfance à qui il vient de déclarer sa flamme. Un macabre compte à rebours qu’ils vont ensemble tenter de stopper. Comment augmenter l’espérance de vie de sa bien aimée ? Tout simplement en lui faisant battre son coeur… Mignon !  (100 jours avant ta mort, 2 tomes parus, de Migihara. Glénat. 7,60€)

Ils ont des rêves plein les yeux et la vie devant eux. Kii Kanna met en scène dans ce one-shot paru chez Casterman six jeunes Tokyoïtes qui n’ont pas la vingtaine et naviguent dans les milieux de la musique pour certains, dans celui de l’animation pour d’autres. Comme Kishi pour qui le travail en studio commence à peser. Il aimerait bien démissionner mais n’a pas de plan B. Et puis, il y a Chyo qui vient d’arriver et dont il rêve la nuit… Rencontres, amour, travail, illusions et désillusions… Wii Kanna dresse le portrait d’une jeunesse japonaise avec force dans le trait, douceur dans le fond.  (Nos meilleures vies, de Kii Kanna. Casterman. 12,95€)

Si vous aimez sortir des sentiers battus, découvrir une approche résolument nouvelle du manga, alors Veil, de la mangaka Kotteri, est tout simplement fait pour vous. Les deux premiers volumes publiés en novembre dernier marquaient le lancement aux éditions Noeve, spécialisées jusqu’ici dans le domaine du livre d’art, d’un label consacré aux mangas et aux artbooks d’illustration. Très original dans le fond et dans la forme, Veil raconte une histoire d’amour entre un policier et une jeune femme aveugle. Le récit est une succession de courtes scènes qui sont autant de moments de vie du couple. Tout en couleurs, avec un trait, des cadrages, un découpage, qui se rapprochent de la bande dessinée européenne, Veil est un petit bijou de tendresse, de raffinement et d’esthétisme. Un troisième volume est annoncé pour juillet 2021 (Veil, de Kotteri, 2 tomes parus. Editions Noeve Grafx. 12,90€)

Une atmosphère victorienne gothique sophistiquée et un graphisme de caractère qui se démarque de la production classique, Shadows House du duo So-ma-to, Nori au scénario et Hisshi au dessin, s’affirme dès le départ comme une série à part. Et côté histoire, c’est la même chose, So-ma-to nous ouvre les portes du manoir de la famille Shadow avec une petite particularité : ses membres n’ont pas de visages et pallient cet état de fait en employant des poupées vivantes chargées de les servir et d’interpréter leurs émotions. Emilico est la poupée vivante de la jeune Kate Shadow. Tout juste arrivée à son service, elle doit apprendre à répondre à ses envies et à refléter sa personnalité. En attendant, elle frotte la suie que le vidage de sa jeune maîtresse laisse un peu partout dans la chambre… Vaut-il mieux être que paraître ? Shadows House est un petit bijou de mystère et de douce réflexion. (Shadows House, 4 tomes parus, de So-ma-to. Glénat. 7,60€)

Vous êtes fan de Dr. Stone, la série de Riichirô Inagaki et Boichi vendue à plus de trois millions d’exemplaires dans le monde ? Alors, vous ne pourrez passer à côté de ce spin-off sorti en même temps que le tome 15. Réalisé par Boichi seul, Dr Stone Reboot : Byakuya nous embarque dans la station spatiale internationale où les astronautes apprennent la pétrification de l’humanité faisant des six astronautes les derniers représentants de l’espèce humaine. Pourront-ils sauver le genre humain ? Réponse dans ce récit de science-fiction pur et dur ! (Dr Stone Reboot : Byakuya, de Boichi. Glénat. 6,90€)

Dix-sept ans dans le coma ! C’est précisément ce qui est arrivé à l’oncle de Takafumi après avoir été renversé par un camion. Alors bien sûr l’homme a de quoi être un peu paumé à son réveil. Même s’il a été geek en son temps, les jeux vidéo dont il raffolait, les téléphones, internet, la technologie d’une manière générale, ont largement évolué. Takafumi le remet à niveau et lui permet de devenir YouTubeur. En contrepartie, l’oncle raconte son coma qu’il prétend avoir passé dans un monde médiéval fantastique et en avoir ramené des pouvoirs magiques. Pour les amoureux de l’univers du jeu vidéo. (Coma héroïque dans un autre monde, de Hotondo Shindeiru. Soleil Manga. 7,99€)

À l’origine, Ayako est un récit du dieu du manga Tezuka qui nous plonge dans le Japon au lendemain de la seconde guerre mondiale avec le retour des soldats japonais et la présence des Américains. Kubu Kurin en propose ici une transposition dans notre monde contemporain avec une touche d’érotisme et bien sûr, toujours, cette dramatique histoire de la famille Tengé, plus grand propriétaire terrien de la région, et de la jeune Ayako, née de l’union incestueuse du père de famille et de sa belle-fille, la femme de son fils, le tout sur fond d’héritage. (Ayako, l’enfant de la nuit, de Kubu Kurin. Delcourt Tonkam. 9,35€)

Kiyoshi Sumioka en est persuadé, il ne tombera jamais amoureux et pas une fille ne tombera amoureuse de lui. Jusqu’au jour où il croise le chemin de la jeune Sumi, une vendeuse de bento. C’est le coup de foudre, un coup de foudre réciproque. Et du coup, Kyoshi lui propose sans détour de l’épouser, avant même de l’avoir ne serait-ce qu’embrasser. L’un et l’autre sont sans expérience, l’un et l’autre vont découvrir ce qu’ils pensent être l’amour… Un deuxième tome est prévu pour le 19 mai. (Sans expérience, de Mayu Minase. Delcourt Tonkam. 7,99€)

09 Août

Golden Sheep, Maison Ikkoku, Mao, Shadows House , Les Légendaires Saga, Dans les pas de Nietzsche… Le plein de mangas pour la plage

En ces temps de transhumance estivale, les mangas ont un avantage : celui de ne pas prendre plus de place qu’un livre de poche. Encore faut-il ne pas emporter toute sa bibliothèque. Subjective mais assumée, voici une petite sélection de nouveautés qui pourrait satisfaire les boulimiques de lecture…

On commence avec une valeur sûre, une série culte, plusieurs fois rééditée. Il s’agit de Maison Ikkoku du Grand Prix d’Angoulême 2019, Rumiko Takahashi (Ranma 1/2, Mermaid Forest…). Le deuxième volet de l’intégrale sorti en juin poursuit l’histoire de Yusaku Godaï. Ce jeune étudiant raté a décidé un beau jour de quitter la pension de famille dans laquelle il vit reprochant à ses colocataires de faire trop la fête et trop de bruit. Mais le jour même de sa décision débarque la nouvelle responsable de la maison de famille, Kyoko Otonashi. Elle est belle, elle est jeune, elle est veuve… de quoi lui faire changer d’avis. Ce deuxième volet sur les dix de prévus débute un an après l’arrivée de Kyoto Otonashi. Yusaku a enfin décroché un dîner avec elle… (Maison Ikkoku volume 2 (Perfect Edition), de Rumiko Takahashi. Delcourt / Tonkam. 12,50€)

Vous aimez Rumiko Takahashi ? Alors voici Mao. La nouvelle série de la mangaka débarque en France avec deux volumes d’un coup d’un seul. Je rassure tout de suite ceux qui auraient développer une petite allergie à l’histoire avec un grand H durant leur cursus scolaire, Mao ne retrace pas la vie du fameux chef d’état chinois Mao Zedong, non, Mao est ici un chasseur de yôkai, ces petites créatures surnaturelles qui hantent la mythologie japonaise. Et Mao a une mission : aider Nanoka Kiba, une jeune gamine du XXIe siècle qui a perdu ses parents dans un accident et qui a été projetée un siècle plus tôt, à lever le mystère sur sa véritable nature… (Mao 1 et 2, de Rumiko Takahashi. Glénat. 6,90€ le volume)

Adieu Osaka ! À la mort de son père, la jeune Tsugu Miikura retourne dans sa ville natale avec ses soeurs et sa mère. Douze heures d’autoroute, un camion à décharger, un appartement à emménager… et Tsugu peut enfin retrouver ses amies d’enfance qu’elle avait quittées avec regret sept années plus tôt. Et joie ultime, elles seront dans le même lycée à la rentrée. Mais à la joie des retrouvailles succède bientôt la déception. Chacun à taillé sa route pendant ces années et l’amitié qu’elle croyait inaltérable a pris un sérieux coup de mou. Mais Tsugu n’a pas dit son dernier mot et compte tout faire pour rapprocher les unes des autres, peut-être grâce à sa guitare. Tsugu adore le rock…  (Golden Sheep, de Kaori Ozaki. Delcourt / Tonkam. 7,99€)

Inutile de présenter Les Légendaires, la fameuse série de Patrick Sobral aux millions d’exemplaires vendus, aux multiples séries dérivées et adaptations tous azimuts. Voici aujourd’hui l’adaptation officielle au format manga avec toujours Patrcik Sobral au scénario et Guillaume Lapeyre au dessin, un Guillaume Lapeyre déjà remarqué avec son manga City Hall. Le premier volet est sorti en mars juste avant le confinement, le second devait paraître en juin, il sera finalement disponible le 18 août. L’occasion de se replonger dans les 23 albums de la série avec un autre regard. En bonus, une jaquette réversible de Guillaume Lapeyre. (Les Légendaires Saga 1 et 2, de Sobral et Lapeyre. Delcourt / Tonkam. 7,99€)

Deux premiers volumes parus en juin, deux couvertures aux mêmes atmosphères victoriennes gothiques sophistiquées et un graphisme de caractère qui se démarque de la production classique, Shadows House du duo So-ma-to, Nori au scénario et Hisshi au dessin, s’affirme dès le départ comme une série à part. Et côté histoire, c’est la même chose, So-ma-to nous ouvre les portes du manoir de la famille Shadow avec une petite particularité : ses membres n’ont pas de visages et pallie cet état de fait en employant des poupées vivantes chargées de les servir et d’interpréter leurs émotions. Emilico est la poupée vivante de la jeune Kate Shadow. Tout juste arrivée à son service, elle doit apprendre à répondre à ses envies et à refléter sa personnalité. En attendant, elle frotte la suie que le vidage de sa jeune maîtresse laisse un peu partout dans la chambre… Vaut-il mieux être que paraître ? Shadows House est un petit bijou de mystère et de douce réflexion. (Shadows House volumes 1 et 2, de So-ma-to. Glénat. 7,60€ le volume)

Elle l’espérait de tout son corps, de toute son âme : faire une belle rencontre. Et elle l’a faite. Nietzsche, il s’appelle Nietzsche et prétend être la réincarnation du fameux philosophe. « Je suis là pour toi. Je vais t’aider à devenir un surhomme et à te débrouiller dans la vie », lui dit-il. Avec lui, la jeune Arisa Kojima pourrait effectivement obtenir enfin toutes les réponses à ses nombreuses questions et changer ce qui ne lui plait pas en elle. Arisa connaît un profond chagrin d’amour depuis qu’elle a vu son copain donner la main à sa meilleure amie. Elle veut devenir sage et réfléchie, accepter la chose, ne plus mourir de jalousie, mais ce n’est pas gagné. Pour tous ceux qui veulent s’initier à la philosophie façon Nietzsche… (Dans les pas de Nietzsche, de Harada Mariru, Sugimoto Iqura, Araki Tsukasa. Editions Soleil. 7,99€)

Eric Guillaud

17 Fév

Le coin des mangas : Libraire jusqu’à l’os, Sky Wars, Candy & Cigarettes, Le chat aux sept vies, Maison Ikkoku, Princesse Mononoké… 10 lectures pour les vacances

On commence avec une nouvelle série dont le premier volet est sorti début janvier chez Soleil Manga. Comme son titre peut aisément le suggérer, Libraire jusqu’à l’os est le récit autobiographique d’une libraire japonaise. « Mon boulot, c’est surtout de la relation client, de la gestion de stocks, et j’en passe. En ce moment ce qui me prend le plus de temps, c’est de gérer l’excentricité de mes clients ». Et elle la gère cette excentricité avec bonne humeur et humour comme on peut le voir tout au long du livre et au fil des rencontres dans les rayons de livres. Bien évidemment, la librairie pour laquelle travaille Honda est une librairie spécialisée mangas. Quatre tomes prévus et une adaptation en série animée d’ores et déjà diffusée en France sur Crunchyroll. (Libraire jusqu’à l’os, de Honda San. Soleil Manga. 7,99€)

Et de trois pour la série Sky Wars du mangaka Ahndongshik, série qui nous entraîne dans le petit royaume d’Eldura où sévit un despote de premier ordre qui interdit au peuple de fendre l’air par quelque moyen que ce soit. « Tenter de voler comme le font les oiseaux est interdit. Il paraît que le simple fait de les imiter, c’est faire un affront au roi », nous rappelle Knit, le héros de cette saga. Voler… il en rêve pourtant, comme son père, qui en son temps avait construit une machine volante. Il en rêve en secret jusqu’au jour où surgit dans les cieux du royaume un inconnu chevauchant une monstrueuse créature ailée. (Sky Wars, de Ahndongshik. Casterman. 6,95€ le volume).

Avec sa misérable retraite de flic, Raizô ne peut déjà pas subvenir à ses besoins. Alors, lorsqu’il apprend la maladie de son petit-fils et les frais astronomiques nécessaires pour le soigner ou plus exactement le maintenir en vie, Raizo n’a pas le choix. Il doit trouver un job très rémunérateur. Et il le trouve grâce à une rencontre improbable avec la jeune Miharu, 11 ans, tueuse à gage au service d’une organisation secrète. Un changement de vie radical qui les oblige à voir du pays. Les voilà arrivés en Italie où Miharu s’était promise d’éliminer Saburô Musô, une éminence grise de la pègre. Mais bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu… (Candy & Cigarettes, Tomonori Inoue. Casterman. 8,45€)
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Encore des chats, allez-vous me dire. Et vous aurez raison. Mais ces chats-là sont bien loin des Chi et compagnie, pas le genre à se faire dorloter toute la journée sur le canapé du salon, à regarder la pluie tomber bien au chaud derrière la baie vitrée ou à jouer gentiment avec une pelote de laine en attendant l’heure des croquettes. Non, les chats de Gin Shirakawa sont des chats errants qui ne tolèrent la présence des humains que pour la nourriture. Et encore! Nanao et Machi sont de ceux-là. Un jour pourtant, ils font une rencontre qui va changer leur vie de chat…  Pour ceux qui aiment les félins qui parlent ! (Le chat aux sept vies, de Gin Shirakawa. Glénat. 7,60€)
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Une nouvelle collection aux éditions Delcourt / Tonkam. Moonlight, c’est son nom, fera la part belle, prévient l’éditeur, « à des titres touchants, mélancoliques et oniriques ». Quatre volumes viennent de sortir en ce début février, Le Prix du reste de ma vie, de Sugaru Miaki et Shouichi Taguchi, Derrière le ciel gris, de Sugaru Miaki et Loudraw et Parasites amoureux, de Sugaru Miaki et Yuki Hotate en version manga et en version roman. C’est l’une des particularités de cette collection qui pourra décliner une même série à la fois en manga et en light novel. Une approche nouvelle et un point commun à toutes ces nouveautés écrites par le romancier Sugaru Miaki : l’adolescence, ses questionnements, ses rêves, ses doutes, ses peurs, ses sentiments amoureux… (Derrière le Ciel gris, Parasites amoureux et Le Prix du reste de ma vie. Delcourt / Tonkam. 7,99€, 12,50 pour le roman)
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Toujours chez Delcourt / Tonkam, un gros carton éditorial au Japon, 145 000 exemplaires du premier tome vendus en six mois, Empereur du Japon raconte l’histoire d’Hirohito qui officia pendant la seconde guerre mondiale. Plus précisément, Junichi Nôjô au dessin, Issei Eifuku au scénario et Hidetaka Shiba à la supervision du tout explorent des passages méconnus de sa vie, notamment sa jeunesse, dans un style très réaliste et très documenté. (Empereur du Japon, Delcourt / Tonkam. 7,99€)
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Grand Prix d’Angoulême 2019, Rumiko Takahashi est l’auteure de plusieurs séries en cours de publication en France, parmi lesquelles Urusei Yatsura (perfect color edition), Ranma 1/2 et depuis le 20 janvier 2020 Maison Ikkoku (perfect edition). Série culte s’il en est, plusieurs fois rééditée, Maison Ikkoku nous raconte l’histoire de Yusaku Godaï. Ce jeune étudiant raté décide un beau jour de quitter la pension de famille dans laquelle il vit reprochant à ses colocataires de faire trop la fête et trop de bruit. Mais le jour même de sa décision débarque la nouvelle responsable de la maison de famille, Kyoko Otonashi. Elle est belle, elle est jeune, elle est veuve… (Maison Ikkoku. Delcourt / Tonkam. 15€)
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Attention chef d’oeuvre ! Initialement publié entre 2013 et 2018 au Japon, Sengo débarque enfin en France sous les couleurs de Casterman. Deux volumes d’un coup, de quoi profiter pleinement de cette série qui a reçu en 2019 le grand prix de la Japan Cartoonist Association. Aux manettes, l’excellent mangaka Sansuke Yamada et côté histoire, un plongeon dans le Japon d’après-guerre, en ruine et occupé par les Américains. Il y est question de vie quotidienne, de survie devrait-on plutôt dire, de combine à deux balles, de misère totale, de sinistrose mais aussi d’amitié et d’espoir. (Sengo, de Sansuke Yamada. Casterman. 9,95€ le volume)
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On termine avec deux beaux livres associés à l’univers de Princesse Mononoké du grand Hayao Miyazaki : un livre illustré et un fabuleux art book réunissant une multitude d’illustrations mais aussi des dessins extraits du story-board, des layouts (plans directeur indiquant la composition et la disposition sur l’écran), le journal de production et tout un chapitre sur la fabrication des images de synthèse, la technique du compositing multicouche, la colorisation par ordinateur… (Princesse Mononoké, et L’art de Princesse Mononoké, Glénat. 29,90 24,90€)

Eric Guillaud

23 Oct

Le coin des mangas : Dragon Ball, Blue Phobia, Sky Wars, La malédiction de Loki, Blue Giant, Frère à louer, Skip Beat, Ranma…

On commence par un livre qui n’est pas un manga, pas une bande dessinée, pas un comics, non, on commence par un livre de recettes. Mais pas n’importe quelles recettes, il s’agit ici des Recettes légendaires de Dragon Ball. Pour ceux qui connaissent la série, rien de très surprenant, pour les autres, une petite explication s’impose. Dans l’oeuvre d’Akira Toriyama, la gastronomie tient une place importante, il n’en fallait pas plus pour que Thibaud Villanova, chef cuisinier et expert en pop culture, dresse un pont entre ses deux passions avec ce livre de cuisine somptueusement illustré. Au menu : effiloché de briquet de boeuf mariné, traditionnel curry japonais au boeuf, bouillon de chou rouge, raviolis végétariens ou encore tentacules de poulpes snackés. (Les recettes légendaires de Dragon Ball, de Thibaud Villanova. Glénat. 20€)

Tout ça ouvre fortement l’appétit ! Alors voici quelques petites gourmandises qui devraient vous rassasier comme cette première oeuvre du Japonais Eri Tsuruyoshi, Blue Phobia, publiée au Japon en deux volumes, proposée en France en un tome unique au format perfect histoire d’apprécier pleinement le style graphique direct et nerveux de l’auteur. L’histoire ? Celle d’un jeune homme qui se réveille dans un laboratoire. Il ne se souvient de rien. Où est-il exactement ? Que fait-il attaché sur ce lit ? Pas le temps de se poser mille questions, une jeune fille au corps teinté de bleu l’aide à sortir du laboratoire. Ensemble, ils vont tenter de fuir l’île qui les retient prisonniers et ses mystères… (Blue Phobia, de Eri Tsuruyoshi. Glénat. 10,75€)

Les deux premiers volets ont été publiés un peu avant les vacances de l’été, la suite est prévue pour le début de l’année 2020, il est donc encore temps de se plonger dans cette aventure qui nous entraîne dans le petit royaume d’Eldura où sévit un despote de premier ordre qui interdit au peuple de fendre l’air par quelque moyen que ce soit. « Tenter de voler comme le font les oiseaux est interdit. Il paraît que le simple fait de les imiter, c’est faire un affront au roi », nous rappelle le héros de cette saga, Knit. Voler… il en rêve pourtant, comme son père, qui en son temps avait construit une machine volante. Il en rêve en secret jusqu’au jour où surgit dans les cieux du royaume un inconnu chevauchant une monstrueuse créature ailée. (Sky Wars, de Ahndongshik. Casterman. 6,95€ le volume)

Nouvelle série chez Delcourt avec ces deux volumes de La Malédiction de Loki parus simultanément au mois de septembre. L’auteur, Hachi, y raconte l’histoire de la jeune orpheline Aisya qui pense avoir un don, celui d’aider les gens en les peignant avec son sang. La rumeur dit qu’une jeune mariée malade aurait ainsi retrouvé la santé, qu’un paysan aurait vu repousser la jambe qu’il avait perdu ou encore qu’un honnête homme ruiné avait retrouvé tout l’argent qu’il lui fallait. Mais ses peintures n’apportent pas que le bonheur et sont bientôt baptisées « les peintures maudites de la sorcière ». Seule, très seule, Aisya créé en peinture le personnage de Loki et lui demande de brûler toutes ses œuvres…(La Malédiction de Loki , de Hachi. Delcourt Tonkam. 7?99€ le volume)

Changement de style et d’univers avec Blue Giant et la sortie du huitième volume sur les dix prévus, une série signée Shinichi Ishizuka. Blue Giant nous embarque dans le monde de la musique et plus spécialement dans celui du jazz en compagnie de Dai Miyamoto qui avec des amis a formé le trio de jazz “JASS”. Leurs performances habitées commencent à attirer le public mais le pianiste Yukinori a été vertement critiqué par une personne du club où il rêve de se produire. « Une performance sans le moindre intérêt ». Mais il faut se relever et Dai va l’y aider… Après Vertical qui traitait de la haute montagne, l’auteur Shinichi Ishizuka offre à ses lecteurs un somptueux voyage au pays du jazz. Pour un public un peu plus adulte. (Blue Giant 8, de Shinichi Ishizuka. Glénat. 7,60€)

Plus embarrassant qu’un chat, qu’un chien ou qu’un lapin, un ours. Bon, celui-ci ne vit pas dans l’appartement de son créateur, le mangaka Koromo. Il vit dans son milieu naturel, la banquise, où il tombe follement amoureux d’un jeune phoque. Oui, ça peut paraître étrange quand on connaît l’attirance du premier pour le second lorsqu’il s’agit de manger mais Koromo souhaite à travers cette histoire impossible lancer un message d’amour universel. Et dans ce second volet, une sérieuse rivale phoque pourrait tout remettre en question. Ahhh l’amour ! Un récit tout mimi ! (Polar Bear in love tome 2, de Koromo. Soleil Manga. 15€)

On ne choisit pas sa famille. Mais peut-on s’en fabriquer une moyennant finances ? Dans cette nouvelle série signée Ichiro Hako, déjà connu au Japon pour ses livres illustrés et ses jeux vidéos, la jeune Kanami va utiliser son héritage pour se payer un frère qui s’occupera d’elle contrairement à son vrai grand frère, odieux depuis la mort de leurs parents. Un premier manga pour l’auteur.  (Frère à louer tome 1, de Hako Ichiro. Delcourt Tonkam. 7,99€)

Énorme succès au Japon, tiré à plus de 10 millions d’exemplaires, adapté en série télévisée de 25 épisodes, Skip Beat! est le premier manga publié en France de Yoshiki Nakamura. Elle y raconte l’histoire de la jeune Mogami Kyôko venue à Tokyo pour accompagner son ami d’enfance Shô qui souhaite percer dans la musique. Mais très vite, Mogami Kyôko se rend compte que Shô abuse de sa gentillesse et la prend pour une bonne… (Skip Beat! tome 40, de Yoshiki Nakamura. Casterman. 6,96€)

Troisième volet de La Lanterne de Nyx et des aventures de Miyo, jeune orpheline qui n’a aucun talent, elle ne sait ni lire ni écrire, sauf celui de voir à qui a appartenu ou va appartenir un objet rien qu’en le touchant. Bon, sur le marché de l’emploi, ce n’est pas très vendeur mais Miyo finit par trouver un job chez Momotoshi, un marchand d’objets importés d’Europe. Une série prévue en six tomes au graphisme de caractère. (La Lanterne de Nyx, de Kan Takahama. Glénat. 10,75€)

On termine avec Ranma 1/2 sixième volet, un manga signé Rumiko Takahashi publié chez Glénat dont les jeunes garçons raffolent. Au menu, une bonne dose d’histoires d’amour, des personnages qui se transforment en animaux au contact de l’eau et des arts martiaux à gogo. Le tome 10 est sorti à la rentrée, le 11 le sera début novembre. (Ranma 1/2 tome 10, de Rumiko Takahashi. Glénat. 10,75€)

Eric Guillaud

12 Avr

Le coin des mangas : Chi mon chaton, Un Shiba en plus!, Globule, Polar bear in love, La Fille du temple aux chats, Une Drôle de famille, Candy & Gigarettes, Ranma 1/2, La lanterne de Nyx

Succès commercial oblige, Chi, le chaton imaginé par Konami Kanata, n’en finit plus de faire des petits. Après l’adaptation de ses aventures en roman, en manga grand format, en dessin animé 3D diffusé sur Piwi, Canal+ et Amazon Prime, le voici sous un nouveau format au sens de lecture européen, huit cases par page à lire de haut en bas. Rien de nouveau sous le soleil côté histoire, il s’agit toujours d’illustrer les pitreries du félin…. (Chi mon chaton, de Konami Kanata. Glénat. 10,75€)

Vous préférez les chiens aux chats ? J’ai ce qu’il vous faut. Il s’appelle Shibako, n’est pas réellement le chien idéal, il est même plutôt moche et n’arrive pas à trouver un maître. Alors, dans l’animalerie où il vit depuis des mois, on imagine un stratagème : l’offrir pour l’achat d’un adorable chiot. Et ça marche, une mamie finit par craquer et emmène les deux chiens pour le prix d’un… (Un shiba en plus!, de Mayumi Muroyama. Soleil Manga, 6,99€)

Et pourquoi pas un lapin ? Celui-cil ou plutôt celle-ci s’appelle Globule et vous la connaissez peut-être déjà. En 2015, le mangaka Mamemoyashi nous racontait son expérience de vie avec cet animal dans un one-shot vendu à plusieurs milliers d’exemplaires. Il y révélait les secrets les plus intimes sur la vie de ce lapin domestique et sur leur colocation dans l’appartement. Il revient avec Globule une vie de jeune lapin, où il raconte les premiers jours de son animal… (Globule une vie de jeune lapin, de Mamemoyashi. Soleil Manga. 6,99€)

Plus embarrassant qu’un chat, qu’un chien ou qu’un lapin, un ours. Bon, celui-ci ne vit pas dans l’appartement de son créateur, le mangaka Koromo. Il vit dans son milieu naturel, la banquise, où il tombe follement amoureux d’un jeune phoque. Oui, ça peut paraître étrange quand on connaît l’attirance du premier pour le second lorsqu’il s’agit de manger mais Koromo souhaite à travers cette histoire impossible lancer un message d’amour universel… (A Polar Bear love, de Koromo. Soleil Manga. 15€)

On change de style même si il est encore ici question de chats. Deuxième volet d’une série en six volumes, La Fille du temple aux chats raconte l’histoire de Gen, un jeune garçon qui visiblement ne supporte plus ses parents. « Du moment que c’était loin de mes vieux, j’étais prêt à vivre n’importe où », clame-t-il. Même dans la cambrousse la plus reculée, même dans un endroit vétuste. Et le voilà débarquant dans le temple où vit sa grand-mère mais aussi… surprise… une jeune-femme d’une vingtaine d’années, Chion, qu’il a connue enfant. De quoi rendre la campagne agréable à ce pur citadin… (La Fille du temple aux chats, de Makoto Ojiro. Soleil Manga. 7,99€)

Aucun animal en vue cette fois mais une drôle de famille, les Honda. Drôle ? Pas tant que ça en fait, plutôt une famille ordinaire, un couple et deux enfants, dont on suit le quotidien forcément mouvementé avec ses bons et moins bons moments. Après Un Drôle de père, la mangaka Yumi Unita explore ici dans une succession d’histoires courtes la vie d’une jeune-femme partagée entre sa vie professionnelle, sa vie de mère et sa vie amoureuse. un premier volume très réussi ! (Une Drôle de famille, de Yumi Unita. Delcourt Tonkam. 9,35€)

Avec sa misérable retraite de flic, Raizo ne peut déjà pas subvenir à ses besoins. Alors, lorsqu’il apprend la maladie de son petit-fils et les frais astronomiques nécessaires pour le soigner ou plus exactement le maintenir en vie, Raizo n’a pas le choix. Il doit trouver un job très rémunérateur. Et il le trouve grâce à une rencontre improbable avec la jeune Miharu, 11 ans, tueuse à gage au service d’une organisation secrète. Un changement de vie radical. (Candy & Cigarettes, de Tomonori Inoue. Casterman. 8,45€)

Et de huit pour Ranma 1/2, un manga signé Rumiko Takahashi publié chez Glénat dont les jeunes garçons raffolent. Au menu, une bonne dose d’histoires d’amour, des personnages qui se transforment en animaux au contact de l’eau et des arts martiaux à gogo. (Ranma 1/2 tome 7, de Rumiko Takahashi. Glénat. 10,75€)

On termine avec La Lanterne de Nyx et les aventures de Miyo, jeune orpheline qui n’a aucun talent, elle ne sait ni lire ni écrire, sauf celui de voir à qui a appartenu ou va appartenir un objet rien qu’en le touchant. Bon, sur le marché de l’emploi, ce n’est pas très vendeur mais Miyo finit par trouver un job chez Momotoshi, un marchand d’objets importés d’Europe. Il revient d’ailleurs tout juste de l’Exposition universelle de Paris. Nous sommes en 1878, la France rayonne et le Japon s’ouvre au monde après 200 années d’isolationnisme. Pour la petite Miyo, cette nouvelle vie qui commence l’emmènera jusqu’à Paris… Une série prévue en six tomes au graphisme de caractère. (la Lanterne de Nyx, de Kan Takahama. Glénat. 10,75€)