30 Juin

Bloodshot rate son entrée au cinéma mais pas sa nouvelle BD

Le sort s’acharne sur l’écurie Valiant. Des années que le petit poucet de l’industrie comics US attendait SON adaptation cinématographique pour toucher le grand public et Bloodshot devait enfin ouvrir le bal. Sauf qu’un certain COVID 19 est passé par là et a tué l’idée dans l’œuf… Seule compensation, ce raté a été l’occasion de relancer une nouvelle série BD de ce super-soldat mi-homme mi-machine, dont le premier volume en français vient de paraître.

Des années de développement, plusieurs stars se bousculant pour reprendre le rôle-titre jusqu’à ce que Vin Diesel (Fast & Furious) emporte la mise, un réalisateur venu du monde des jeux vidéos… Bref, Bloodshot – Le Film aurait dû ouvrir une nouvelle ère pour Valiant. Sauf que le film est sorti… Â quelques jours seulement du confinement qui a mis le monde entier à l’arrêt. Moralité : il est resté mort-né et après seulement quelques jours d’exploitation en salles et quelques rares critiques pas très emballées, il est aujourd’hui sorti sans fanfare en VOD, condamné à rapidement disparaître de l’horizon.

Un tour du sort plutôt cruel, surtout lorsqu’on attaque la lecture de la nouvelle série BD du même nom qui devait accompagner le film. Ni vraiment reboot ni stricte continuité de la série précédente (Bloodshot Salvation), cette nouvelle aventure peut se lire de façon indépendante et permet surtout de remettre à jour deux ou trois détails essentiels. Notamment en mettant à sa tête un nouveau duo artistique, le scénariste Tim Seeley et surtout le dessinateur Brett Booth.

Alors oui, ce vrai-faux nouveau Bloodshot est, à l’image du film, beaucoup plus porté sur l’action et moins sur la psychologie. Quitte à tomber un chouia dans l’outrance… Il faut dire que ce personnage de super soldat virtuellement immortel dont le corps est sans cesse régénéré par des nanites, des sortes de microscopiques robots aux capacités illimitées permet tout. Quitte à faire subir à ce héros traqué par à peu près tout le monde les pires souffrances : en une petite centaine de pages, il est tour-à-tour criblé de balles, brûlé au dernier degré, découpé par une palle d’hélicoptère ou encore éparpillé façon puzzle par un bazooka et on en passe. Et à chaque fois, il se régénère, avec toujours (autre nouveauté ici) une petite blague caustique en bandoulière.

© Valiant – Bliss / Seeley, Booth, Corona, Dalhouse & Giorello

Or justement, avec son trait très dynamique et très années 90 qui rappelle parfois celui de Todd McFarlane (le créateur de Spawn) ainsi que son sens de la dynamique, Booth donne un sacré coup de fouet à ce personnage amateur de gros flingues qui, par le passé, n’avait pas toujours hélas été servi par un graphisme assez punchy. Quant à Seeley, en lançant à ses trousses une sorte d’agence gouvernementale secrète agissant pour ses propres intérêts, il reste fidèle à l’état d’esprit techno-thriller d’origine mais réussit à imprimer sa patte, moins mystique on va dire et plus portée sur l’action pure.

En bonus non négligeable, on retrouve dans ce premier tome en préambule une sorte de prologue sorti à l’occasion du ‘Free Comic Book Day’ l’année dernière aux Etats-Unis cruellement court (12 pages) mais servi par les dessins réalistes et classieux de Tomas Giorello, l’orfèvre argentin qui a complètement réinventé le Conan de chez Dark Horse.   

Moins cérébral donc mais toujours aussi paranoïaque et porté par des créateurs dont le style sied très bien à cette nouvelle donne, le héros le plus consensuel de l’écurie Valiant (ou encore celui au potentiel commercial le plus large on va dire) réussit ici à se réinventer dans la continuité on va dire. Film à succès ou pas…

Olivier Badin

Bloodshot – Tome 1 de Tim Seeley, Brett Booth, Adelso Corona, Andrew Dalhouse et Tomas Giorello. Valiant/Bliss. 15€

© Valiant – Bliss / Seeley, Booth, Corona, Dalhouse & Giorello

23 Juin

De Gaulle, La Cagoule, Seules à Berlin, Le banquier du reich, Algérie une guerre française… cinq BD qui nous parlent du XXe siècle

Certains nous prédisent la fin de l’histoire depuis des lustres. Qu’on se rassure, du côté du neuvième art, l’histoire avec un grand H est et sera encore longtemps la matière première des auteurs, une source d’inspiration inépuisable et un voyage sans fin pour les lecteurs. En mode biographie, documentaire ou fiction, ce genre littéraire se porte à merveille. La preuve avec cette sélection de livres sortis ces derniers mois…

On commence avec la très belle série De Gaulle dont le deuxième volet vient de sortir aux éditions Glénat. Quatre petits mois d’attente seulement pour retrouver ce grand personnage de l’histoire de France avec à la plume et aux pinceaux Mathieu Gabella (scénario), Frédérique Beau-Dufour (historienne), Christophe Regnault (Story-board) et Michaël Malatini (dessin). Le premier volet retraçait la période allant de la jeunesse de De Gaulle jusqu’à son départ pour Londres. On le retrouve ici au micro de la BBC le 18 juin 1940 lançant son célèbre appel à continuer le combat contre l’ennemi allemand. Ce deuxième volet s’achève avec la libération de Paris. Un dossier d’une petite dizaine de pages accompagne le récit et finit judicieusement de nous plonger dans cette époque sombre de l’histoire de France. Une très belle biographie prévue en trois volets, co-éditée par Glénat et Fayard dans la collection Ils ont fait l’histoire (De Gaulle tome 2, de Gabella, Renault, Malatini et Neau-Dufour. Glénat / Fayard. 14,50€).

Huit mois, trois tomes, une affaire rondement menée par Damour au dessin, Vincent Brugeas et Emmanuel Herzet au scénario. La Cagoule, comme son nom l’indique nous entraîne dans la France des années 30, celle du Front populaire, et bien sûr celle de La Cagoule, organisation secrète anti-républicaine, anti-communiste et anti-sémite fondée en 1936 par les anciens membres d’Action Française. Le récit, mélange de fiction et de réalité, se présente comme un polar autour de personnages ayant réellement existé, notamment le policier Pierre Mondanel ou les politiciens Marx Dormoy et Roger Salengro (La Cagoule, un fascisme à la française, de Brugeas et Herzet. 3 tomes. 14,95€ chaque).

Berlin, avril 1945. La ville n’est plus qu’un immense champ de ruine. Les derniers habitants sont prostrés dans les caves, il n’y a plus d’eau potable, plus d’électricité, plus de téléphone, plus de transports et plus de pain. Les enfants hurlent de faim, les adultes tremblent de peur. Et au milieu de tout ça, deux femmes, l’Allemande Ingrid et la Russe Evgeniya. La première a assisté impuissante à la chute de Berlin, la deuxième est arrivée avec l’armée soviétique, avec la mission de reconnaître les restes d’Hitler. Une rencontre improbable qui donnera naissance à une amitié sincère dépassant les clivages nés de la guerre. Un récit fort et poignant qui aborde une thématique inhabituelle en BD et ailleurs à travers ces deux femmes, le tout avec une mise en images de caractère. Magistral ! (Seules à Berlin, de Nicolas Juncker. Casterman. 25€)

On reste en Allemagne avec Le banquier du Reich, un récit de Pierre Boisserie et Philippe Guillaume au scénario, de Cyrille Ternon au dessin, qui retrace la vie d’Hjalmar Schacht. Considéré comme l’un des plus grands économistes de tous les temps, cet homme est connu pour avoir mis un terme à l’hyperinflation allemande de 1923, puis sorti l’Allemagne de la grande crise des années 1930 et surtout pesé sur le succès du régime nazi en devenant son ministre de l’économie. Personnage ambigüe qui fut arrêté et déporté après l’attentat manqué de juillet 1944 contre Hitler, Hjalmar Schacht fut acquitté, à tort pour beaucoup, lors de sa comparution devant le tribunal de Nuremberg. Une biographie solidement documentée prévue en deux tomes ! (Le banquier du Reich, de Boisserie, Guillaume et Ternon. Glénat. 14,50€)

D’une guerre à l’autre, la série d’Alfio Buscaglia et Philippe Richelle, dont le deuxième volet – sur les cinq prévus – est sorti en mars nous embarque dans l’Algérie des années 50 pour une fiction ancrée dans ce qu’on appelait à l’époque « les événements » le tout à travers les parcours de quatre personnages fictifs qui sont unis par les liens de l’enfance. Des histoires d’amour et de haine, d’amitié et de trahison sur fond d’opérations militaires, d’actes terroristes, d’exécutions sommaires et de tortures. Réaliste, documenté, couvrant toute la période depuis les prémices du conflit jusqu’à son épilogue, Algérie, une guerre française permet d’aborder cette période sombre de l’histoire de France tout en se divertissant. Une belle réussite ! (Algérie, une guerre française, Alfio Buscaglia et Philippe Richelle. Glénat. 14,50€)

Eric Guillaud 

17 Juin

Les naufragés de la Méduse : la double histoire d’un naufrage et d’un tableau racontée par Jean-Sébastien Bordas et Jean-Christophe Deveney

Pas de naufrage en vue pour l’album de Jean-Sébastien Bordas et Jean-Christophe Deveney, retardé pour faute de pandémie, le voici à  trôner magistralement dans les vitrines de toutes les bonnes librairies déconfinées. Et vous n’allez pas être déçus…

Pour réussir un tableau, faut-il tout connaitre de son sujet, comme le laisse supposer un des personnages de ce récit ? Peut-être. En tout cas, Théodore Géricault le concevait certainement ainsi. Pour Le radeau de la Méduse, le peintre a amassé une documentation conséquente sur le naufrage de la frégate, cherchant le moindre détail dans les archives disponibles ou à travers le témoignage des survivants. Au risque parfois de s’y perdre.

Réalisé entre 1818 et 1819, soit deux petites années seulement après le naufrage, Le radeau de la Méduse est une oeuvre majeure de la peinture française, une oeuvre imposante, hors norme, de par ses dimensions, près de 5 mètres sur 7, de par le retentissement qu’elle eut à l’époque dans la société, et finalement de par son influence sur l’évolution de la peinture.

Le Musée du Louvre qui a très vite accueilli le tableau résume parfaitement les déchirements nés autour de l’oeuvre. Quand certains y voyaient « un amas de cadavres » abject loin de ce que préconisait le classicisme, d’autres y décèlaient un manifeste libéral, une critique de l’ultra-royalisme, un tableau moderne, une oeuvre d’actualité.

De fait, Gérivault cherchait-il à rendre compte de l’horreur ou de l’héroïsme, voulait-il montrer les hommes de la Méduse comme des miraculés, des assassins, des monstres ou simplement comme des êtres humains plongés dans un contexte qui ne l’était pas ?

Alternant l’histoire de cette création picturale et celle de la tragédie maritime, passant de la solitude de l’artiste à celle des naufragés, Jean-Sébastien Bordas et Jean-Christophe Deveney nous offrent un récit au scénario intense et documenté avec une belle fluidité narrative, un dessin tout en finesse et une mise en couleurs d’une très grande légèreté. De quoi se laisser embarquer dans l’aventure… avec une bouée tout de même !

Eric Guillaud

Les naufragés de la Méduse, de Deveney et Bordas. Casterman. 26€

15 Juin

Jeannot, une bande dessinée de Carole Maurel et Loïc Clément sur le deuil d’un enfant

Perdre un enfant n’est pas dans l’ordre naturel des choses. C’est un drame sans nom pour les parents. Avec Jeannot, album paru aux éditions Delcourt, Carole Maurel et Loïc Clément abordent ce sujet délicat avec infiniment de finesse aussi bien dans le texte que dans le trait…

Parler de la mort n’est pas chose facile, parler de la mort d’un enfant encore moins, et en parler à des enfants peut relever du défi. Carole Maurel et Loïc Clément l’ont relevé avec succès. Jeannot est un bijou de sensibilité, d’humanité, de tendresse et de poésie, un ouvrage qui s’adresse à la jeunesse mais pas seulement nous explique la dessinatrice Carole Maurel.

« Il y a une certaine habilité côté scénario qui fait que l’album s’adresse aussi aux adultes même s’il est clairement ciblé enfant. Il y a deux portes d’accès possibles, deux niveaux de lecture qui sont intéressants. Par exemple, quand Jeannot communique avec les plantes, nous, adultes, pourrions le penser atteint de quelques troubles cognitifs. Les enfants, eux, y verront un pouvoir surnaturel, un super-pouvoir, même s’il s’avère être une malédiction pour Jeannot ».

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11 Juin

Hope ou le roman noir allié aux forces occultes

Les ripoux, les starlettes, les vieux pervers cachés à la tête des studios, l’industrie du rêve qui vend du cauchemar, une cité des anges pourrie jusqu’à la moelle, le tout dans un noir et blanc poisseux, sublimé par les romans de Dashiel Hammett ou de Raymond Chandler, voici le terrain de jeu du ‘roman noir’ mais aussi de Hope de l’écurie 2000 AD publié aux Éditions Delcourt. Avec une (petite) pointe de magie noire en plus.

Voici donc une plongée dans le Los Angeles des années 40 dans laquelle on voit se débattre la sempiternelle figure du détective privé à la gueule cassée nommé Mallory Hope qui boit trop et ne dort pas assez. Et comme s’il n’avait pas déjà assez un sale gueule, le voilà qu’il commence cette aventure par un tabassage en règle. Une sale posture dont il réussit à s’échapper grâce à une pincée de magie noire…

Tiens, voilà justement ce qui était censé être le ‘plus’ de cette histoire, ce mélange a priori inédit entre uchronie (le tout se passe dans un Los Angeles de 1940 où la Deuxième Guerre Mondiale serait déjà terminée), polar et occulte. Un occulte aussi poisseux que malsain, bouffant ceux qui l’utilisent et qui porte le sceau du magazine anglais culte 2000 AD (Judge Dredd) dans lequel le tout a d’abord été publié il y a trois ans.

Or bizarrement, cet élément magique devient assez rapidement anecdotique, à part lorsque le personnage principal évoque avec morgue sa relation tordue avec l’espèce d’ange (ou démon ?) gardien que l’on voit sous la forme d’une nonne portant un éternel masque à gaz et qui ne le lâche pas d’une semelle. D’où vient-elle ? Quel est le pacte qu’il a conclu avec elle ? Qu’est-ce qui est vraiment arrivé à la femme et au fils de Hope qui ont tous les deux disparu sans laisser de traces ? Ces questions-là, les deux auteurs n’ont eu ni l’envie ni la place d’y répondre, se focalisant plutôt sur l’enquête visant à retrouver un enfant star porté, lui aussi, disparu et qui l’amènera, forcément, à entrevoir la (sale) poussière que l’on cache sous le tapis.

Alors lorsqu’il assume son goût pour les clichés du roman noir (femme fatale incluse), Hope est cynique et sans concession comme il faut, jusque dans ces cadrages nerveux et contrastés qui rappelleront aux plus érudits certains vieux classiques du cinéma de l’époque mais aussi le jeu vidéo Max Payne. Mais pour découvrir le ‘Philip Marlowe rencontrant l’exorciste’ tant attendu, il faudra par contre repasser. Ou on est alors prié d’attendre le second volume, prévu en VO pour Janvier prochain, surtout vu la relative brièveté (80 pages) de ce premier jet.

Olivier Badin

Hope de Guy Adams & Jimmy Broxton, Delcourt, 12,50 euros

© Delcourt / Guy Adams & Jimmy Broxton

10 Juin

Hors-Saison: une autobiographie de James Sturm sur fond de campagne présidentielle américaine

Alors que l’élection présidentielle américaine se rapproche à grand pas, James Sturm nous fait revivre la précédente campagne électorale à travers une autobiographie absolument passionnante…

Trump ou Biden ? On connaîtra le nom du prochain président des États-Unis en novembre ce cette année après une campagne qui promet d’être violente, aussi violente que la précédente. Souvenez-vous de Trump en 2016 promettant d’envoyer Hillary Clinton en prison pour une sombre histoire de messagerie privée qu’elle aurait utilisée pendant qu’elle était secrétaire d’état.

C’est justement sur cet épisode houleux que s’ouvre le récit de James Sturm. Impossible d’aller sur internet, d’allumer la radio ou la télévision sans en entendre parler. Mark, le personnage central de ce récit, ne le supporte plus comme il ne supporte plus cette campagne présidentielle. Au point de déprimer !

Mais il a bien d’autres raisons de déprimer. Mark vient de se séparer. Il y a encore quelques semaines, sa compagne Lise et lui-même soutenaient la candidature de Bernie Sanders. Mais depuis, Lise l’a quitté. Le voilà seul, face à ses deux enfants à gérer, face aussi à des problèmes d’argent, des problèmes de boulot et pour finir la dégradation brutale de la santé de sa mère. Cancer. De quoi péter un câble ! Et il le pète ce câble en saccageant un chantier sur lequel il travaillait et ne parvenait à se faire payer. Qui a dit que les emmerdes, ça vole toujours en escadrille ? Et pendant ce temps-là, la campagne présidentielle se poursuit…

Superbe récit anthropomorphique au format à l’italienne, deux cases par page, un peu plus de 200 pages et au bout du compte un récit vraiment touchant sur ces Américains moyens qui se démerdent comme ils peuvent face à une vie qui n’a rien de ce qu’on peut attendre du rêve américain.

Eric Guillaud

Hors-saison, de James Sturm. Delcourt. 24,95€

© Delcourt / Sturm

04 Juin

Vélo ou voiture il faut choisir. Tronchet sort son Petit traité de vélosophie

Un traité de vélosophie. Vous y pensiez ? Tronchet l’a fait. Grand amateur depuis toujours de la petite reine, l’auteur de Raymond Calbuth, des Damnés de la Terre associés ou encore de La Bite à urbain nous explique pourquoi et comment le vélo est l’avenir de l’homme… et de la femme.

L’avenir… et le présent ! Car c’est aujourd’hui qu’il faut changer nos habitudes. La période de confinement que nous venons de traverser y aura peut-être contribué. Beaucoup d’urbains se sont mis au vélo avec le déconfinement venu au point de faire exploser les chiffres de trafic vélo dans les grandes villes. En France, son usage aurait augmenté de 87% par rapport à la période d’avant confinement. C’est énorme ! Alors, autant dire que ce petit traité de vélosophie tombe à pic !

« Le vélo, c’est dans la tête! » écrit en préface l’écrivain et journaliste Eric Fottorino. C’est aussi dans les molets, vous expliquera Tronchet. Car oui, il faut pédaler, parfois sous la pluie, parfois sous les injures des automobilistes bloqués dans les bouchons mais toujours sous les applaudissements de la nature.

En une cinquantaine de planches, autant d’histoires, souvent drôles, toujours bien vues, Tronchet nous parle de son quotidien en mode cycliste, histoire de nous inviter à réinventer la ville…

Eric Guillaud

Petit traité de vélosophie, de Tronchet. Delcourt. 12,50€

© Delcourt / Tronchet

03 Juin

Sélection officielle Angoulême 2021. Le Dernier Atlas : une saga uchronique titanesque

Titanesque. C’est précisément le mot qui vient à l’esprit au regard de ce deuxième volet du Dernier Atlas. Titanesque par le robot trônant fièrement en couverture, titanesque par un scénario exigeant, ouvert sur notre monde et son passé…

Souvenez-vous, nous les avions rencontrés à l’occasion de la sortie du premier volet en mars 2019, les quatre Nantais Gwen de Bonneval, Hervé Tanquerelle, Fabien Vehlmann et Fred Blanchard, accompagnés de leur coloriste Laurence Croix, viennent tout juste de boucler le deuxième épisode de la saga uchronique intitulée Le Dernier Atlas

Quand on dit tout juste, ce n’est pas tout à fait vrai. L’album a connu un retard à l’allumage dû au coronavirus et au confinement. Deux mois de report mais au final un atterissage en douceur sur les étagères de toutes les bonnes librairies de France et d’ailleurs.

Et vous ne pourrez pas le louper. Avec sa couverture jaune du plus bel effet et ce robot géant en premier plan, le dernier Atlas au monde avec tous ses boulons, l’album se remarque de loin. 

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