10 Août

Litteul Kevin orphelin après le décés de Coyote

Ils sont nombreux, très nombreux, à partager leur chagrin sur les réseaux sociaux depuis l’annonce du décès de Coyote ce dimanche. Amis, auteurs ou simples passionnés de bande dessinée, tous regrettent l’artiste mais aussi et surtout l’ami, le frangin, le pote.

L’auteur toulousain avait créé en 1992 les aventures de Mammouth & Piston et lancé en 1993 la série Litteul Kevin dont le dixième volume était sorti en 2013. Coyote a été foudroyé ce dimanche par un « grave accident cardiaque » à l’âge de 53 ans. Plus d’infos sur l’auteur ici.

Eric Guillaud

Ben les copains, c’est pas cool : on apprend la mort de Coyote.On ramasse nos bras tombés et on vous en dit plus, si…

Posted by Fluide Glacial on dimanche 9 août 2015

06 Août

Benoît Springer et Séverine Lambour lancent une campagne de financement sur Ulule pour la réalisation d’une BD érotique

Springer & Lambour

Springer & Lambour

Chaud devant, le Nantais Benoît Springer, auteur de la série Volunteer chez Delcourt, des Funérailles de Luce chez Vents d’Ouest ou encore du Beau voyage chez Dargaud, et sa compagne Séverine Lambour, auteure de La Boussole chez Soleil ou de La Rebouteuse chez Vents d’Ouest, se lancent dans un nouveau projet et ont besoin de vous. Son nom ? L’Ivresse. Son genre ? Une BD érotique.

Pour contribuer à cette belle aventure, inutile de vous déshabiller ou de sortir de la naphtaline votre plus belle tenue sexy, non non, Benoît et Séverine ne recherchent pas des figurants mais des sous. Direction donc le site de financement participatif Ulule. 6000 € sont nécessaires pour mener le projet à son terme. Près de la moitié a d’ores et déjà été récoltée. Il vous reste une quarantaine de jours pour donner votre obole, 5 et votre nom apparaîtra dans les remerciements, 80 € et vous recevrez un portrait personnalisé de votre amant ou amante, 300 € et vous pourrez accrocher chez vous une planche originale de l’album.

Assez de blabla, c’est ici que ça se passe….

Chronique d’été : scout un jour scout toujours avec La Patrouille des Castors

Couv_251637C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode détente et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…

Scout un jour, scout toujours. Pour tous les amoureux du mouvement de jeunesse cher à Baden-Powell, voici de quoi se replonger dans l’ambiance tout en gardant sa tenue de plage et son objectif de bronzage. Près de 300 pages, quatre aventures précédées d’un cahier graphique conséquent, composent ce sixième volet de l’intégrale consacrée à La Patrouille des Castors de Charlier et Mitacq. Un sixième volet important puisqu’on y découvre les deux derniers albums scénarisés par Charlier ( Passeport pour le néant et Prisonniers du large) et les deux premiers scénarisés par Mitacq (L’envers du décor et Souvenirs d’Elcasino), Mitacq qui continuera seul ou presque l’aventure de cette série phare du journal Spirou jusqu’à son décès en 1994.

Eric Guillaud

La patrouille des Castors, Intégrale 6, de Charlier et Mitacq. Editions Dupuis. 28 €

05 Août

Chronique d’été : Julie Wood de retour en intégrale

72ZA0kSoLtbFTmzAYzheUcF2pZRLuiVs-couv-1200C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode détente et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…

Une bombe ! Les plus âgés d’entre vous se souviennent forcément de l’effet provoqué par l’apparition de cette jeune blonde américaine affreusement sexy et libérée. En album et pendant un temps dans le magazine Super-As, Julie Wood fit effectivement fantasmer pas mal de jeunes garçons, passionnés de sports mécaniques ou non. Julie Wood, une bombe, oui, mais pas seulement. Car elle avait du caractère la Julie, un sacré caractère même qui lui permettait de naviguer dans le milieu de la moto aux Etats-Unis, un « monde super-dingue » comme le définissait Jean Graton lui-même, un monde pour le moins masculin et macho.

Cinq  années d’existence autonome, huit albums, puis la jeune héroïne rejoint l’univers de Michel Vaillant à partir de l’album Paris-Dakar en 1982. Une existence finalement assez courte mais qui a fortement marqué le Neuvième art. En juillet, les éditions Dupuis ont lancé une intégrale consacrée à la jeune femme. Au menu du premier volet, trois récits précédés d’un cahier graphique revenant sur la genèse de cette très belle aventure graphique.

Eric Guillaud

Julie Wood Intégrale (tome 1), de Jean Graton. Editions Graton / Dupuis. 24 €

05 Juil

Chronique d’été : toutes les filles à papa sont folles de Dad

Roa6i74rUxGdUYTrPhS75NrpFZxIr0M9-couv-1200C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode no-stress et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…

Bon, autant vous le dire tout de suite, cet album n’est pas fait pour déclencher des vocations de père. Dad, nouvelle série des éditions Dupuis, raconte la vie quotidienne d’un père et de ses quatre filles, oui vous avez bien lu, quatre filles. Et quand je vous aurai dit que Dad est en plus de tout ça père célibataire, vous aurez compris que cette vie quotidienne est particulièrement animée.

Mais c’est son choix ! Dad aurait pu faire une grande carrière dans le cinéma, enfin peut-être, mais il a préféré s’occuper de ses filles. Alors, il joue dans des pubs. C’est moins prestigieux mais très rémunérateur et imbattable sur un plan pratique. Les tournages ne sont jamais bien loin de la maison et Dad a des journées plutôt remplies.

Une série drôle, pétillante et très contemporaine à découvrir en famille sur le sable chaud.

Eric Guillaud

Les filles à papa, Dad (tome 1), de Nob. Editions Dupuis. 9,90€

03 Juil

Fumetti, une kermesse graphique autour de la bande dessinée et de la petite édition les 4 et 5 juillet à Nantes

 

capture_decran_2015-07-03_a_13-1.12.23Mieux qu’un festival, une kermesse graphique. Après trois éditions de 2010 à 2012 et une pause de deux ans, Fumetti fait son retour sur Nantes avec toujours la même ambition : offrir aux amoureux de la bande dessinée et de l’illustration un moment de convivialité et de découverte…

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Chronique d’été : Touriste ou le voyage vu par Julien Blanc-Gras et Mademoiselle Caroline

TOURISTE - C1C4.inddC’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode no-stress et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…

Vous allez peut-être prochainement partir en vacances, en France ou à l’étranger, et jouer les touristes. Non non ce n’est pas un gros mot. Julien Blanc-Gras, journaliste de métier et voyageur insatiable, a même adopté ce terme pour résumer sa vie son oeuvre. « Certains veulent faire de leur vie une oeuvre d’art… », écrit-il, « je compte en faire un long voyage. Je n’ai pas l’intention de me proclamer explorateur. Touriste, ça me suffit ».

Touriste, ça lui suffit et ça lui permet surtout de voyager léger, d’avoir une liberté de ton appréciable, de l’humour et un regard original sur chaque pays traversé. Pas besoin de rentrer dans des considérations socio-géo-politico-stratégiques, Julien Blanc-Gras passe de l’Afrique à l’Asie, de l’Amérique du sud à l’Europe, avec la même aisance que nous passons d’une pièce à l’autre. Le monde est sa maison, une grande maison quand même dont il aime découvrir le moindre recoin. Et nous le faire partager.

Touriste, album sorti en mars de cette année, est l’adaptation du roman éponyme de Julien Blanc-Gras paru chez l’éditeur Au diable vauvert en 2011. La mise en images très colorée est signée de Mademoiselle Caroline, auteur notamment du magnifique et très noir Chute libre, carnets du gouffre (Delcourt).

A emmener à la plage en bon touriste !

Eric Guillaud

Touriste, de Blanc-Gras et Mademoiselle Caroline. Editions Delcourt. 23,95 €

30 Juin

Chronique d’été : Joël Alessandra, un petit-fils d’Algérie

9782203093997C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode no-stress et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…

Sa famille faisait-elle partie des « racistes affameurs » ? C’est à cette question grave et essentielle que Joël Alessandra compte bien apporter une réponse lorsqu’il décide de s’envoler pour Constantine, la ville de ses ancêtres. C’est la première fois qu’il met les pieds là-bas, invité par l’Institut français. Pour lui, l’Algérie s’arrête aux souvenirs racontés par la famille, au couscous du dimanche et à quelques photographies jaunies. Un pays qui l’impressionne forcément par son histoire, par le terrorisme, par la pauvreté aussi et les élites corrompues. Un cliché ? Pas tant que ça. Pendant tout son séjour, Joël est encadré par un guide, parfois des policiers. Le petit-fils de pied noir est avant tout un Français, un occidental, une cible potentielle.

« Les tiens étaient tout sauf racistes… », lui confie une Algérienne qui fut proche de la famille, « ils parlaient couramment arabe ! Is aimaient l’Algérie, ils aimaient les Algériens ». Le voici soulagé, presque fier. En cherchant les traces de son passé familial, ici une maison, là un cinéma que son grand-père architecte a construit, là encore le caveau familial, Joël découvre une autre Algérie, presque apaisée, qui s’est peut-être décidée à faire la paix avec son histoire, si douloureuse soit-elle. Quête d’identité pour l’auteur, récit de voyage ou visite guidée pour le lecteur, Petit-fils d’Algérie paru en avril chez Casterman est un très beau roman graphique qui se savoure page après page, vignette après vignette. Le dessin d’Alessandra est un pur bonheur, il respire l’Algérie, restituant sa lumière, ses couleurs, presque ses odeurs…

Et si vous êtes sous le charme de cet album, je vous conseille L’Algérie c’est beau comme l’Amérique d’Olivia Burton et Mahi Grand. C’est un peu la même histoire mais bien évidemment racontée d’une autre manière. L’album est paru en janvier de cette année aux éditions Steinkis.

Eric Guillaud

Petit-fils d’Algérie, de Alessandra. Editions Casterman. 19 €

© Casterman / Alessandra

© Casterman / Alessandra

27 Juin

Mal de mère : Rodéric Valambois raconte l’alcoolisme de sa mère

9782302045033_cg« En ce qui me concerne, je n’ai plus de mère » : ces paroles terribles ont été prononcées par Rodéric lorsqu’il n’était encore qu’un enfant. Des paroles terribles qui disent tout du désarroi dans lequel il pouvait se trouver à l’époque. Face à lui, une femme, sa mère, qui sort tout juste de cure de sevrage pour replonger aussi sec dans l’alcool.

Et il n’en peut plus Rodéric. Des années que son père et sa mère ne se parlent que pour s’engueuler, des années que la famille proche ne met plus les pieds à la maison, des années que les enfants assistent impuissants à des scènes d’une grande violence, des années que cette mère picole dans tous les coins de la maison. De la cave au grenier, partout des bouteilles de porto, dans la bannette de linge salle, dans les armoires, sous l’évier, dans le garage, sous les lits, dans les coffres à jouets… Pendant sa cure, toute la famille s’est mobilisée pour passer la maison au peigne fin. 1500 cadavres de bouteilles de porto ont ainsi été retrouvées et jetées dans les bennes. 1500 bouteilles. De quoi donner le tournis sans avoir bu une seule goutte.

C’est l’histoire ce cette mère et plus largement de cette famille confrontée à l’alcoolisme que raconte Rodéric Valambois dans ce roman graphique paru aux éditions Soleil. « je raconte comment une famille heureuse devra renoncer à tout ce qui la construisait, perdre pied, devenir peu-à-peu une famille de cas sociaux… », explique l’auteur qui poursuit : « Je rends compte de l’évolution de chacun des membres de notre famille, pas seulement de celui de ma mère ».

Mal de mère est un témoignage choc, dur, cru, parfois insoutenable, c’est peut-être le prix à payer pour qu’il serve à quelque chose. Marquer les esprits, ne pas ménager le lecteur, ne pas ménager non plus les personnages de ce douloureux passé, « ceux qui faisaient souvent mine de ne rien voir, nous tournant le dos, nous jugeant, et ceux qui, parfois, nous comprenaient et nous aidaient. J’ai écrit cela en n’épargnant personne, mais sans acharnement. S’il y a des jugements, il n’y a pas de morale. Chacun a sa part d’ombre et d’humanité« .

Mieux vaut prévenir que guérir, un album à mettre entre toutes les mains !

Eric Guillaud

Mal de mère, de Roderic Valambois. Editions Soleil. 18,95 €

©  Soleil / Valambois

© Soleil / Valambois

24 Juin

Chronique d’été : Les Minions débarquent au cinéma et en BD

Capture d’écran 2015-06-24 à 09.46.53C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode no-stress et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…

Ils vont nous rendre complètement Banana ces Minions. Après leur prestation plus que remarquée dans Moi, moche et méchant, les capsules jaunes en cote de travail des Studios Universal débarquent au cinéma le 8 juillet prochain où ils auront cette fois le premier rôle. Enfin les 3999 premiers rôles. Après le petit écran, les jeux vidéos, les applications pour smartphones ou les nuggets dans une chaîne de restauration rapide, oui oui, les Minions continuent d’envahir la planète, imposant un peu partout leur image de héros universel et leur langage international constitué de français, d’anglais, d’espagnol et d’italien.

Il ne manquait finalement plus que la BD pour être complet. La voici ! Elle est signée Renaud Collin, dont on a déjà pu apprécier le travail graphique dans les pages du magazine Spirou, et Didier Ah-Koon, story-boarder sur les films Moi, moche et méchant.

Résultat des courses, un album de gags en une page qui, pour l’avoir tester dans un très proche entourage, semble largement remporter les suffrages. « Trop bien » , « Super mignon« , « trop cool« … Rien à redire, manque juste le son (mais c’est une BD!) qui nous permettrait de savourer pleinement le vocabulaire érudit de nos Minions préférés, vocabulaire qu’un passionné a commencé à répertorier sur son site ici.

Bref, Banana!, premier volet d’un dytique, est plutôt un bon amuse-gueule avant tout réservé aux jeunes lecteurs. Rendez-vous le 8 juillet dans toutes les bonnes salles pour la suite de l’aventure sur grand écran.

Eric Guillaud

Banana!, Les Minions (tome 1/2), de Ah-Koon et Collin. Editions Dupuis. 9,90 €

L’info en +

Le directeur artistique de Moi, moche et méchant, Eric Guillon, nous expliquait en 2013 comment étaient nés les Minions. Une interview à retrouver en vidéo ci-dessous et en version intégrale ici-même