09 Sep

Le premier numéro de La Revue dessinée sort jeudi 12 septembre…

2 ans de travail, 228 pages d’enquêtes de reportages et de documentaires, bref d’informations en BD pour croquer le monde à pleines dents. Le magazine trimestriel La Revue dessinée, fondé par Franck Bourgeron, Olivier Jouvray, Sylvain Ricard, Virginie Ollagnier, Kris et le journaliste David Servenay, sera disponible en version papier, 15 euros dans toutes les bonnes librairies, et en version numérique sur l’AppStore pour 3,59 euros. Au menu de ce  premier numéro : les pionniers du gaz de schiste, les marins des terres australes, les coulisses du zoo du jardin des plantes, Allende… chaque histoire associant un auteur BD et un journaliste d’investigation. Pour en savoir plus c’est ici

08 Sep

Tyler Cross, un polar rouge sang signé Fabien Nury et Brüno chez Dargaud

Très franchement, à découvrir un peu plus chaque jour le programme éditorial que nous ont concocté cette année les différentes maisons d’édition, on ne va pas regretter très longtemps nos plages ensoleillées. Un seul livre suffirait même à nous convaincre définitivement que l’été est un désert culturel dont on pourrait se passer et que la rentrée est un bienfait pour l’humanité. Et ce livre s’appelle Tyler Cross, un récit de 104 pages emmené par le tandem Fabien Nury – Brüno, oui oui celui-là même qui a réalisé autrefois Atar Gull ou le destin d’un esclave modèle, album ô combien remarquable et remarqué jusque dans les plus hautes sphères du Neuvième art. Et pour ce nouvel album, Fabien Nury et Brüno changent totalement d’univers. Exit le XIXème siècle et la traite négrière, bonjour l’Amérique des années 50, 1950, et l’univers impitoyable des gangsters, mafieux et autres shérifs ripoux. Vous l’aurez compris, Tyler Cross est un polar, un polar rouge sang, violent, radical, explosif. Ici, même les belles poupées se font descendre, c’est dire !

Au centre de l’affaire, Tyler Cross, un gangster à sang froid chargé par un premier mafieux de voler 17 kilos d’héroïne pure à un second mafieux. Un contrat simple en apparence mais qui finit bien sûr par déraper et envoyer valdinguer notre homme du côté de Black Rock, un bled paumé habité par une bande de péquenauds tenus en laisse par la famille Pragg qui va elle-même donner du fil à retordre à notre gangster, du fil à retordre et de la poudre blanche à sauver de la fosse septique.

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Retrouvez l’interview des auteurs ici-même

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Inutile de compter les morts, vous n’aurez pas assez de vos deux mains et deux pieds, Tyler Cross est un as de la gâchette, un gars qui ne se laisse pas faire, un gars malin aussi, un mélange de Jack Palance et Humphrey Bogart. Résultat des courses, le récit est un long filet de sang canalisé par un scénario en béton armé, un graphisme épuré, minimaliste, éblouissant de clarté et d’expressivité, et des couleurs sublimes signées Laurence Croix ! Sérieusement, laissez tomber toutes activités anecdotiques et jetez-vous sur cet album qui a tout du miracle ! EGuillaud

Tyler Cross, de Fabien Nury et Brüno. Editions Dargaud. 16,95 euros

06 Sep

Glénat reprend le catalogue de la maison d’édition 12Bis

Mercredi 4 septembre, le Tribunal de commerce de Paris a désigné Glénat comme repreneur du catalogue de la maison d’édition 12Bis, placée en redressement judiciaire depuis le 30 avril 2013.

Une centaine d’auteurs pour environ 250 titres rejoignent ainsi le catalogue Glénat, accompagnés d’une « belle liste de nouveautés », précise l’éditeur historique dans un communiqué de presse daté du 6 septembre !

Au programme : la suite de L’Or et le sang, la fameuse série de Fabien Nury, Merwan et Fabien Bedouel, le lancement de Red widow, une nouvelle bande dessinée signée Xavier Dorison et Terry Dodson et le prochain diptyque de François Dermaut : Rosa.

Sélection de rentrée #1/2

Chroniques de la Vigne par Fred Bernard – Glénat

 

Que choisir ? Que lire ? Qu’offrir ? Chaque année, c’est à la fois la jubilation devant la profusion de titres, puis le questionnement, le doute : sur quel(s) album(s) placer sa préférence, fixer son choix ? Voici un florilège de treize BD et morceaux choisis dans le dessus du panier.

Le Coup de Coeur : Chroniques de la Vigne par Fred Bernard – Glénat

Si vous ne deviez ne lire qu’un seul album, ce serait assurément celui-ci. Fred Bernard nous livre une conversation avec son grand-père vigneron, à déguster sans modération. Entre les ceps de son village natal, Savigny-lès-Beaune en Bourgogne, tous deux parcourent leurs souvenirs communs : in vino veritas ! Ce grand-père entre en bonne place dans notre panthéon des hommes au franc-parler, de ceux que l’on aimerait connaître. Sa règle de vie est des plus simples : « Pour moi un vin c’est : 1- un vin rouge ou blanc, 2- il est jeune ou il est vieux, 3- tu l’aimes ou tu l’aimes pas. Point Barre. Vrai ou Faux ?! Oh bien sûr ! On peut y déceler des tas d’arômes … Des petits fruits rouges, du silex, du cuir… Chacun son cépage. Chacun son terroir. Bon dieu que c’est bon ! » Comment ne pas être d’accord avec ce grand goûteur qui avoue n’avoir jamais recraché un vin en dégustation et estime avoir bu 40 000 bouteilles dans sa vie. Il a aujourd’hui 90 ans. Si vous ne connaissez pas encore le talent graphique de son petit-fils, il est temps de vous en délecter. Ces chroniques de la Vigne sont un excellent millésime. Bonne dégustation !

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Les surprises détonnantes : Amorostasia par Cyril Bonin – Futuropolis, Une Histoire d’Hommes par Zep – Rue de Sèvres, Jack Joseph Soudeur sous-marin par Jeff Lemire – Futuropolis, Stalingrad Khronika (t 1&2) par Bourgeron & Ricard – Air Libre, Paco les mains rouges par Vehlmann & Sagot – Dargaud, Bandonéon par Jorge Gonzàlez – Air Libre

Amorostasia par Cyril Bonin – Futuropolis

Paris est sous le choc : une nouveau mal très étrange est apparu, l’Amorostasia. L’alerte est lancée : « Tomber amoureux nuit gravement à la santé »

Une Histoire d’Hommes par Zep – Rue de Sèvres

Zep sait raconter des histoires d’hommes, à n’en pas douter. Vous avez peut-être grandi avec son personnage fétiche à la mèche rebelle. Les albums de gags mis sur pause, le voici avec une histoire à hauteur d’hommes, celle d’un groupe de quatre potes, qui se retrouvent le temps d’un week-end, à Londres. Auparavant –  mais était ce vraiment il y a si longtemps ? –  ils formaient un groupe de rock (un des rêves de l’auteur, fan de Led Zeppelin). Que s’est-il passé depuis leur séparation ?

Jack Joseph Soudeur sous-marin par Jeff Lemire – Futuropolis

 

 

Il s’appelle Jack Joseph, il a 33 ans Son métier est hors du commun : il est soudeur en eau profonde sur une plateforme pétrolière… Cet album est sorti au milieu de l’été et mérite pour autant d’être dans cette sélection de rentrée car ce roman graphique est une plongée en eau profonde. Par un auteur canadien à découvrir, et à suivre : Jeff Lemire.

 

 

 

 

 

 

1942 : Imaginez une équipe envoyée par Staline pour filmer la grande bataille dans la ville symbole qui porte son nom : Stalingrad. Face à l’armée d’Hitler, échouer ce serait bien plus que perdre une bataille …

Stalingrad Khronika par Bourgeron & Ricard – Air Libre

Paco les mains rouges par Vehlmann & Sacot – Dargaud

 

Son surnom, c’est Paco les mains rouges. Ce jeune instituteur doit cette dénomination au crime de sang qu’il a commis. Son châtiment : le bagne de Cayenne, à perpétuité. Un univers qui n’a rien de policé, cela va sans dire. Paco va devoir apprendre à survivre, au milieu d’autres bagnards et de la société fortement hiérarchisée qu’ils mettent en place. Un récit à la première personne qui parvient à représenter, avec beaucoup de pudeur et de retenue, la violence et l’oppression de l’univers carcéral. Nous attendons la suite avec impatience.

 

 

 

 

 

 

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Les récits politiques : Charles Charles Profession Président par Marc Dubuisson & James – Delcourt

La force de cette satire jubilatoire, c’est de ne pas parodier un seul président mais de reprendre les traits saillants de plusieurs  de nos chefs d’Etat pour composer un nouveau président, avec un slogan : Unis pour l’Union. De François Mitterrand à François Hollande, en passant par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, chacun y verra les références politiques qu’il entend … A feuilleter sans modération pour rire aux éclats …

Charles Charles Profession Président par Marc Dubuisson & James- Delcourt

Les mystères de la 3e République par Philippe Richelle avec Pierre Wachs – Glénat

 

Les mystères de la 3e, 4e et 5e République par Philippe Richelle avec Pierre Wachs, Alfio Buscaglia & François Ravard – Glénat

Le mélange de la politique et du fait divers sur la trame de polars, tel est le moyen original que ces auteurs ont choisi afin de proposer une relecture de nos trois dernières Républiques : des ligues d’extrême-droite des années 30 au pétrole de la France-Afrique, les sujets politiques sensibles ne manquent pas. Les trois séries sont indépendantes et publiées en parallèle. A vous de choisir la période historique qui vous intéresse le plus.

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Les récits pour adultes : Gisèle et Béatrice par Benoit Feroumont – Air Libre, Le Singe par Milo Manara & Silverio Pisu – Glénat (réédition)

Gisèle et Béatrice par Feroumont – Air Libre

Avant le patron de Béatrice ne s’appelait pas Gisèle, mais cela c’était avant, quand il était encore patron et qu’il se permettait de harceler sexuellement son employée. Par un enchantement, il devient une femme soumise, sans papier, sans statut, et sous la dépendance de Béatrice. Un conte érotique et social entre fantasmes et pouvoir, pour public averti.

Le Singe par Milo Manara & Silverio Pisu – Glénat (réédition)

 

La réédition du premier récit majeur de Manara est la très bonne nouvelle de cette rentrée. Parue initialement en 1980, cette adaptation d’un conte chinois, Le Roi des Singes, était déjà une très grande réussite. On y retrouvera avec plaisir tout le talent graphique de l’auteur du Déclic et du Parfum de l’invisible.

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03 Sep

Panda aime… un recueil de strips signés Keison chez Delcourt…

Panda aime beaucoup, énormément, à la folie. Panda aime Hellboy, les Fiat Panda, Pac-Man, croquer la Lune, casser les cases avec son derrière, faire pipi du haut des falaises de Calais, Corto Maltese, piquer un somme, manger les nuages, le saut à l’élastique, faire la bombe dans le chocolat chaud, aller dans le futur… et on pourrait en faire des lignes et des lignes comme ça, ce qui n’aurait pas vraiment d’intérêt, vous en conviendrez, tant les aventures de Panda aime… sont avant tout visuelles. Panda est donc un panda à tendance transformiste. Il se déguise, se métamorphose, se fait plus gros, plus petit, plus rond, plus carré, plus animal, plus humain, plus farceur et renouvèle la chose depuis des centaines – pour ne pas dire des milliers – de strips

visibles depuis 2008 sur le web, ici-même, et depuis ce mois de septembre dans un bel album des éditions Delcourt.
Inspirées d’une scène mythique du Fabuleux destin d’Amélie Poulain, en l’occurrence la scène « Amélie aime… » que vous pourrez revisionner à volonté ci-dessous, les histoires de notre panda adoré se lisent sans fin. On n’aime pas, on adore… EGuillaud
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Panda aime… de Keison. Editions Delcourt. 14,95 euros

Les Guerres silencieuses, une histoire de famille signée Jaime Martin chez Dupuis

Impossible pour l’auteur de BD Jaime Martin de ne pas connaître l’histoire de son père. Combien de repas de famille se sont en effet achevés par le récit de sa vie et plus particulièrement de son service militaire dans le Sahara espagnol. Beaucoup, beaucoup trop, de quoi ne plus vraiment écouter. Il faudra que l’auteur se retrouve en manque d’inspiration et bloqué sur une page blanche depuis des jours, pour qu’il y prête à nouveau attention lors d’un repas dominical et la juge finalement assez intéressante pour être adaptée en bande dessinée.

Et pour nous lecteurs, cette vie se révèle effectivement très intéressante. D’abord parce qu’elle nous ramène dans l’Espagne des années 50, une Espagne meurtrie par la guerre civile, bâillonnée par le franquisme, tenue d’une main de fer par les institutions, l’armée, la religion, ensuite parce qu’elle nous parle d’une autre guerre, une guerre que très peu de gens connaissent, la guerre d’Ifni, qui opposa l’Espagne au Maroc. Avec un graphisme élégant et clair, qui tend parfois vers le minimalisme, et l’intégration modérée de quelques photos anciennes, l’auteur de Ce que le vent apporte et de Toute la poussière du chemin, également parus aux éditions Dupuis, nous dresse ici un tableau réaliste et fort de l’Espagne d’hier et d’aujourd’hui. La rentrée s’annonce bien… EGuillaud

Les Guerres silencieuses, de Jaime Martin. Editions Dupuis. 24 euros


25 Août

Charles Charles, profession président, une bande dessinée de Marc Dubuisson et James chez Delcourt

« Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités » : sans réellement savoir qui de Gandhi ou de Spiderman a prononcé cette phrase, Charles Charles a décidé d’en faire sienne. Et il aurait tort de se gêner ! Après de longues années de campagne, Charles Charles accède enfin à son rêve le plus fou, occuper la fonction de  Président des Etats-Unis de la République. Et il compte bien en profiter pour faire le ménage et débarrasser le pays des horreurs du passé, à commencer par les platanes qui gâchent la vue depuis la fenêtre de son bureau présidentiel…

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé n’est pas une coïncidence mais une simple évidence. Pour écrire et mettre en images ce récit, Marc Dubuisson (La Nostalgie de Dieu) et James (Dans mon open space, Comme un lundi…) n’ont eu qu’à observer les hauts et bas faits des grands de ce monde et de les passer à la moulinette satirique. Résultat des courses, Charles Charles, profession président nous offre une série d’histoires courtes zoomorphiques de deux pages d’une absolue drôlerie ! EGuillaud

Charles Charles, profession président, de Marc Dubuisson et James. Editions Delcourt. 10,95 euros

18 Août

Interview de Xavier Coste, auteur de la bande dessinée « Rimbaud l’indésirable » parue chez Casterman

Parfaitement inconnu il y a encore deux ans, Xavier Coste joue aujourd’hui dans la cour des grands auteurs de bande dessinée. A son actif, deux albums, deux albums seulement, mais deux albums exceptionnels et un talent déjà affirmé et reconnu de tous. Rencontre…

Le premier album de Xavier Coste, une biographie romancée du peintre autrichien Egon Schiele, avait fait forte impression au moment de sa publication en mai 2012. Nous avions d’ailleurs à cette époque rencontré et soumis le jeune auteur d’origine bas-normande à sa toute première interview.

Douze petits mois plus tard, Xavier Coste est de retour avec une nouvelle biographie. On quitte le monde de la peinture cette fois pour celui de la poésie avec un de ses plus grands représentants, Arthur Rimbaud. Deux univers artistiques différents mais deux destinées pareillement tumultueuses et au bout du compte un nouvel album, beau… comme du Rimbaud !

La suite ici…

16 Août

Après la vie d’Egon Schiele, Xavier Coste s’attaque à la vie de Rimbaud dans cette nouvelle biographie en BD

Resté un long moment sur ma table de chevet en attendant de trouver un moment propice à sa lecture, Rimbaud l’indésirable fait partie de ces livres qui se méritent autant qu’ils se dégustent. Une sucrerie, une récompense en somme, publiée en mai dernier et signée du jeune auteur Xavier Coste que j’avais interviewé il y a un an pour son premier livre : Egon Schiele. A l’époque, je parlais d’un pur inconnu qui signait l’un des plus beaux albums du moment. Aujourd’hui Xavier Coste s’est fait un nom et prouve avec Rimbaud l’indésirable qu’il n’était pas l’homme d’un coup de génie sans lendemain. Bien au contraire ! 12 petits mois plus tard, Xavier Coste nous revient avec une nouvelle biographie tout aussi exceptionnelle.

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L’interview de l’auteur ici

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Après la peinture, c’est dans le milieu littéraire qu’il nous entraîne ici, 120 pages sur l’un, sinon LE, plus grand poète français, un être à la psychologie complexe qui eut une vie aussi tumultueuse que celle d’Egon Schiele, comme l’explique Xavier Coste : « J’ai souhaité dépeindre le poète tel qu’il était décrit par ses proches : tour à tour manipulateur, sans-gêne, parfois carrément grossier. Bien loin de l’image trop lisse et réductrice du jeune poète romantique… Romantique, celui qui poussa Verlaine à bout, jusqu’à ce que ce dernier craque et tire deux balles dans sa direction ? ».

Un très bel album qui allie un récit, une écriture, un trait et une mise en couleurs remarquables. EGuillaud

Rimbaud l’indésirable, de Xavier Coste. Editions Casterman. 22,50 euros

08 Août

75 ans de Spirou : La peur au bout du fil de Franquin, Greg et Jidehem en version remasterisée et commentée

Derrière ce titre hitchcockien se cache une histoire courte de Spirou et Fantasio dessinée par l’une des plus belles signatures de la bande dessinée franco-belge : Franquin. Initialement publié dans le journal Spirou au début de l’année 1959, La Peur au bout du fil est un petit bijou injustement méconnu ou moins connu. Tout y est : le trait de génie du maître bien sûr mais aussi le scénario malin et gentiment déjanté de Greg, les décors de Jidehem, la modernité de la fameuse Turbotraction, beaucoup d’humour et un brin d’irrévérence.

L’histoire ? Simple comme un coup de fil. Alors qu’il est au téléphone avec Spirou, le comte de Champignac, distrait, boit un résidu toxique à la place de son café. Résultat des courses, notre scientifique d’ordinaire si gentil et poli se transforme en un être machiavélique et grossier bien décidé à mettre sans dessus dessous la petite communauté de Champignac. Certains voient dans ce personnage la préfiguration du méchant Zorglub qui apparaîtra quelques mois plus tard dans  l’aventure Z comme Zorglub.

Dans cette réédition publiée à l’occasion des 75 ans de Spirou, les éditions Dupuis proposent de retrouver les quatorze pages du récit dans une version « director’s cut », fidèle à la publication dans le journal, et remasterisée grâce au travail de fond de Frédéric Jannin notamment sur les couleurs. De la même façon que Bravo les Brothers ou La Foire aux gangsters, précédemment réédités dans cette collection patrimoniale, La Peur au bout du fil est largement commenté et replacé dans son contexte de création par Jean-Louis Bocquet et Serge Honorez. Un très beau travail et une lecture passionnante ! EGuillaud

La Peur au bout du fil, de Franquin, Greg et Jidéhem. Editions Dupuis. 24 euros