Deux ans après le premier, voici le troisième et dernier volet de Jeronimus, magnifique et terrifiante fresque maritime emmenée par l’excellent Christophe Dabitch au scénario et le virtuose Jean-Denis Pendanx au dessin, aux peintures devrait-on dire tant son travail en est proche, chaque planche nous offrant une preuve éclatante d’un talent hors du commun. Direction les océans donc pour ce dernier chapitre et plus précisément une île au large de l’Australie. C’est là qu’en juillet 1629 s’est échoué le Batavia, navire amiral de la Compagnie des Indes hollandaises. A son bord, 341 passagers, dont 38 femmes et enfants, et un certain Jeronimus Cornelisz. Il est d’usage de dire que c’est dans les situations extrêmes que se révèle la véritable personnalité des hommes. De fait, Jeronimus Cornelisz, homme plutôt peu courageux, va s’ériger ici en personnage sanguinaire, chef d’orchestre d’un odieux massacre… Ce drame bien réel, resté célèbre semble-t-il en Hollande et en Australie, est ici retracé avec une incroyable force. Un récit captivant !
Eric Guillaud