Après On me l’a enlevée et La Rebouteuse, deux chroniques provinciales mettant en scène la France profonde, Séverine Lambour et Benoît Springer abordent avec La Boussole un genre plus proche du fantastique même si la réalité, et même la réalité la plus dure comme celle des enlèvements et des disparitions, est le fil conducteur du récit. Le personnage principal est un jeune homme prénommé Dan mais que tout le monde appelle La Boussole. Un jeune homme aux allures de beau gosse mais qui a quelque chose de différent des autres, d’extraordinaire même. Régulièrement, sur son corps apparaissent des blessures, griffures, plaies, trous et douleurs diverses sans qu’il ne leurs trouve une explication rationnelle. Jusqu’au jour où il comprend enfin que ces blessures apparaissent lorsque quelqu’un est enlevé et torturé. Ce corps qui ne lui appartient plus va alors donner des indications de premier ordre aux policiers chargés d’enquêter sur ces fameux disparus… Scénario efficace, narration limpide, graphisme élégant, couleurs savoureuses, personnages attachants… La Boussole est un agréable roman graphique navigant quelque part entre le polar et le fantastique. E.G.
05 Mar