09 Nov

Déni de fuite, Jérôme K. Jérôme Bloche (tome 21), de Dodier. Editions Dupuis. 10,40 euros.

  

Cette affaire là, Jérôme K. Jérôme Bloche n’a pas eu besoin d’aller bien loin pour la trouver. Tout simplement devant son bureau, sur le palier pour être tout à fait précis. C’est là, un matin, qu’il découvre une gamine de 3 ans, seule, un peu perdue, réclamant son papa qui se serait, d’après elle, absenté pour acheter du lait. Mais depuis, plus rien ! Volatilisé le papa. Alors, Jérôme, en bon professionnel, enfile aussitôt sa casquette de détective, ou plus précisément son chapeau mou à la Maigret, et part à la recherche de ce papa dont il retrouve très rapidement la trace. Enfin, une trace… sur la chaussée ! L’homme a été renversé par un chauffard qui s’est bien évidemment envolé. Le papa bien amoché est à l’hôpital. Pour Jérôme K. Jérôme Bloche commence une autre mission : retrouver le fameux conducteur…

Un scénario en forme d’énigme, une narration simple et efficace, un héros égal à lui-même, coiffé de son feutre, engoncé dans son vieil imperméable à la Columbo et à califourchon sur son solex, des personnages secondaires attachants, un graphisme toujours aussi élégant… Le nouveau Jérôme K. Jérôme Bloche est sorti et bien entendu, c’est un bonheur ! Un vrai et grand bonheur. Depuis son apparition dans les pages du supplément Spirou Album + en 1982, ce héros, ou plus exactement cet anti-héros, a imposé un nouveau style de détective privé, plus humain, plus sensible, plus proche du commun des mortels. Un peu à l’image de son auteur, le Dunkerquois Alain Dodier. 27 ans, 21 albums, des centaines de pages… Jérôme K. Jérôme Bloche est aujourd’hui beaucoup plus qu’un personnage ou qu’une série. C’est un univers, une griffe, une façon de concevoir le Neuvième art. Et cette façon là, nous, on aime et on en redemande ! E.G.

L’info en +

Rendez-vous sur le site Culturebox pour visionner un reportage passionnant des équipes de France3 sur Alain Dodier et son dernier album Déni de fuite : c’est ici : culturebox.france3.fr/all…

Le Petit théâtre d’ombres. Editions Gallimard jeunesse. 19,90 euros avec le théâtre. 13,50 euros la recharge seule.

  Les éditions Gallimard viennent de lancer une nouvelle collection qui se veut à la fois ludique et pédagogique et qui a pour noble ambition de mettre en scène les plus grands textes de la jeunesse. Et pour celà, elles ont créé un petit théâtre d’ombres façon pop-up qui fonctionne avec une lampe dynamo écologique et un écran sur lequel on plaque des décors et des figurines qu’on trouve dans des livres recharges. Il suffit ensuite de s’aider des livrets fournis qui comprennent l’histoire illustrée et un carnet de mise en scène proposant un découpage scène par scène. A ce jour, quatre contes sont sortis : Le Petit Chaperon rouge et Le Chat botté, qui sont disponibles tous deux avec leur théâtre, La Belle au bois dormant et Ali Baba et les quarante voleurs, uniquement disponibles en recharge. Un cadeau vraiment original pour les fêtes de fin d’année ! E.G.

J’ai le cerveau sens dessus dessous, de David Heatley. Editions Delcourt. 32,50 euros.

  C’est un ouvrage particulier. Très particulier ! Et en même temps très intéressant. J’ai le cerveau sens dessus dessous fait en effet partie de ces albums qui  ne peuvent faire l’unanimité mais qui, quelque part, font avancer la bande dessinée. David Heatley, son auteur, est présenté comme le petit dernier de la nouvelle génération d’auteurs américains de graphic novels. Les célèbres Chris Ware (Jimmy Corrigan, éd. Delcourt) et Daniel Clowes (Ghost World chez Vertige Graphic, Caricature chez Rackham, David Boring chez Cornélius…) en ont fait, dit-on, leur petit protégé. On ne peut rêver mieux comme parrains ! Inconnu en France jusqu’à ce jour, il débarque avec un album – son premier – en forme d’autobiographie sexuelle. Et l’Américain Joe Matt, pourtant spécialiste en la matière (Le Pauvre type chez Delcourt, Epuisé et Strip-tease au Seuil…), pourrait bien passer pour un petit rigolo. En effet, si celui-ci ne nous cachait déjà pas grand chose de sa vie intime, de sa sexualité, de son addiction à la pornographie, de ses relations tumultueuses avec les filles, David Heatley va encore plus loin, n’hésitant pas à aborder la sexualité intime dès l’enfance. C’est direct, parfois cru, voire dérangeant, mais aussi émouvant lorsqu’il parle de sa famille, de son père et de sa mère. Si son trait relativement brut n’a rien à voir avec celui de Chris Ware, David Heatley explore lui aussi les formes narratives, passant de planches plutôt classiques avec une dizaine de vignettes à des planches contenant 48 vignettes, alternant les planches en couleur et celles en noir et blanc, insérant ici ou là des morceaux de textes…. Publié dans la collection Outsider, J’ai le cerveau sens dessus dessous a nécessité un travail éditorial et de fabrication exceptionnel à l’équipe Delcourt afin que l’édition française respecte scrupuleusement l’édition américaine. Mission réussie, l’album est magnifique ! E.G.

La Grande compétition, Grand galop (tome 2), collectif. Editions Delcourt. 8,90 euros.

  Plus de 15 ans d’existence, une série télévisée suivie par 500 000 téléspectateurs chaque semaine sur Gulli, 350 000 DVD et 5 millions de romans vendus,  un générique, Hello World, devenu un tube, un premier volet de l’adaptation BD écoulé à 40 000 exemplaires… Bref, Grand Galop n’en est pas à son coup d’essai… ni à son premier galop, serait-on facilement tenté d’écrire ! C’est une affaire qui marche. Qui marche rondement même ! Le secret ? Un savant mélange d’histoires de filles et de chevaux. Justement, direction le ranch du Pin creux pour ce deuxième volet où une petite nouvelle vient d’arriver. Elle s’appelle Andréa et a la carrure d’une championne. A tel point que Carole, considérée d’ordinaire comme la meilleure cavalière de toutes, se sent directement menacée. Allez, tout le monde en selle… E.G.

Marilyn, de l’autre côté du miroir, de Christian de Metter. Editions Casterman. 18 euros.

  Norman a encore une fois oublié l’anniversaire de sa mère ! De quoi rendre furieux son frère qui lui demande dès le lendemain des explications. « C’est quoi ce coup-ci ? », lui hurle-t-il au téléphone, « t’as passé la nuit avec Marilyn Monroe ? ». Il ne croit pas si bien dire car même si Norman lui-même ne le sait pas encore, il a effectivement passé la nuit avec Marilyn Monroe… et avec Truman Capote. Lui, le jeune homme si ordinaire, si timide, si rêveur, qui souhaite devenir écrivain dans ce New York bouillonnant de la fin des années 50, oui, lui, Norman, a rencontré dans un bar celui qu’il considère comme le plus grand écrivain de tous les temps et la comédienne la plus glamour de la planète. Même si celle-ci était déguisée en brune pour passer incognito ! Et de cette rencontre entre Norman et Marilyn va naître une relation peu ordinaire qui va les conduire un soir d’hiver sur le bord d’une route de campagne enneigée avec pour moyen de transport un coupé Peugeot 203 en panne et pour hébergement de secours un étrange manoir avec d’étranges habitants…

Quel homme n’a pas rêvé de passer une nuit avec Marilyn ? Le héros de Christian de Metter a eu cette chance ! Réalité ? Fantasme ? Le récit ne donne pas la réponse. A chacun de se faire sa propre opinion. Mais l’intérêt de Marilyn de l’autre côté du miroir n’est pas uniquement là ! Avec ce nouvel album, Christian de Metter affiche une nouvelle fois cette propension à inviter le lecteur dans son univers, à lui faire croire à l’impossible, au songe, à le guider entre le réalisme d’un quotidien banal et le fantastique de quelques envolées poétiques. Depuis 2000 et sa première bande dessinée, Emma (éd. Triskel), Christian de Metter trace sa route, marquant peu à peu le Neuvième art d’une oeuvre essentielle, riche, puissante, tant sur le plan du scénario avec des histoires, des angles, des personnages, hors du commun, que sur le plan du graphisme, avec cette sublime touche picturale. Indispensable ! E.G.

Aventures humoristiques, Intégrale Spirou et Fantasio (tome 8), de Franquin, Greg, Delporte, Peyo et Gos. Editions Dupuis. 22 euros.

  Ce huitième volume de l’Intégrale regroupe les quatres dernières aventures écrites par un Franquin fatigué, lassé, malade. Pourtant, même si un message de la rédaction du journal Spirou reproduit ici au beau milieu de l’aventure QRN sur Bretzelburg annonce l’interruption des aventures des deux héros, Franquin étant « très souffrant », rien , absolument rien, dans les pages ne nous indique une quelconque baisse de régime de la part de l’auteur, QRN sur Bretzelburg figurant même parmi les meilleurs récits de la série. Avant que Jean-Claude Fournier ne reprenne la destinée de ces personnages créés par Rob-Vel, alias Robert Velter, en 1938, André Franquin offre donc à la postérité le susdit QRN sur Bretzelburg (version remontée pour l’album), un récit court mêlant complètement les univers de Spirou et Fantasio et de Gaston Lagaffe, intitulé Bravo les brothers, un roman illustré, commande à l’origine de la SNCF, Les Robinsons du rail, et l’utime récit Panade à Champignac. Comme dans les volumes précédents, un dossier d’une vingtaine de pages contenant de nombreuses illustrations replace chaque récit dans son contexte de création. E.G.

Liberté, Arabico (tome 1), de Halim Mahmoudi. Editions Quadrants. 10,50 euros.

C’est l’histoire d’un gamin. Un gamin comme les autres. Ou du moins, qui aurait du être comme les autres, joyeux, inscouciant, dévorant la vie à pleines dents. Mais ce gamin là ne s’appelle pas Jérôme ou François, Paul ou Jean-Michel. Non, dans le quartier, on l’appelle Arabico. Il est français d’origine algérienne. Et mine de rien, ça change pas mal de choses ! Pas moyen pour lui de faire un pas dans le quartier sans être suspecté par la police d’intelligence avec l’ennemi (reste à déterminer l’ennemi !), impossible d’aller à l’école sans une kyrielle de papiers qui attestent sa nationalité française et, bien sûr,  impossible d’échapper à la dissertation sur l’identité. Justement, du haut de ses 13 ans, Arabico se demande bien ce qu’il est. Un Arabe ? Un Français ? Un Maghrébin ? Pour sa mère, il n’y a aucune différence entre un Maghrébin et un Arabe. « En plus Maghrébin, ça veut dire quoi ? », s’exclame-t-elle, « … Que tu n’es ni arabe, ni français!!! Ca ne se dit même pas chez nous ça : Maghrébin ! ». Bon, c’est sûr, ça ne l’aide pas vraiment à y voir plus clair mais au moins sa carte d’identité, elle, indique bien qu’il est français. Oui, mais voilà… Arabico a perdu cette fameuse carte d’identité, le sésame pour une vie supposée meilleure. Alors que les images des sans-papiers arrêtés et expulsés du pays tournent en boucle sur les écrans de télévision, Arabico prend peur et se cache. Pour peu que la police lui tombe dessus…

Arabico n’est pas une fiction, ni une autobiographie ! Alors, c’est quoi au juste ? Réponse : Arabico est une auto-fiction, pour reprendre les termes employés par l’auteur lui-même. « Je n’ai pas perdu ma carte d’identité… », confie-t-il dans une interview, « mais effectivement j’ai vécu les mêmes humiliations / menaces face aux institutions (scolaires, policières, sociales…). Autant de souffrances soit diffuses soit frontales qui laissent des marques durables à l’intérieur… ».

Un auteur normand !

Halim Mahmoudi n’a effectivement pas eu à inventer. Ce récit est inspiré de ses propres expériences et de celles qu’il a pu reccueillir dans la cité dite « sensible » où il a longtemps vécu, une cité d’Oissel, près de Rouen. Enfant de la banlieue, Halim Mahmoudi veut aujourd’hui témoigner… et  « faire passer un message, surtout dans ce climat de diabolisation grandissante des étrangers, de lois punitives, de programmes politiques qui  nous prennent pour cible, comme des ennemis intérieurs, comme si cette lente asphyxie, cette condamnation à mort sociale ne suffisait pas à elle seule ». Arabico parle de ce quotidien dans les cités mais, attention, pas des violences urbaines souvent pointées du doigt par les médias et les politiques. L’album parle avant tout de ces violences beaucoup plus discrètes mais tout autant dévastatrices, celles que l’on peut qualifier de sociales et d’intimes. « De nombreux artistes venant de quartiers parlent de la rue mais pas de chez eux, à la maison ». En racontant le quotidien de ce petit garçon, l’auteur nous ouvre donc les portes de cette intimité et nous offre un témoignage direct, sincère, fort et bouleversant, un regard neuf et objectif sur les frustrations, les souffrances, les peurs, les doutes, les difficultés de l’intégration, sur la vie en somme de toute une frange de la population, issue de l’immigration…

Liberté, égalité, fraternité.

A l’heure où vont se tenir partout en France des débats sur l’identité nationale, le récit d’Halim Mahmoudi trouve une résonnance toute particulière. Prévu en trois volets, Liberté, Egalité et Fraternité, Arabico décryptera les trois grandes étapes de la vie du personnage : la sortie de l’enfance, c’est l’objet de ce premier tome, la sortie de l’adolescence puis l’entrée dans l’âge adulte. Arabico est un récit d’une rare intensité dans la lignée des bandes dessinées militantes d’un Baru (Le Chemin de l’Amérique, L’Autoroute du soleil, L’Enragé…) ou des bandes dessinées documentaires d’un Davodeau (Rural!, LesMauvaises gens,  Un Homme est mort…). Et comme dirait le jeune héros de Halim Mahmoudi : « Fils d’immigrés, c’est français ou étranger, ça ? ». E.G.

Sous son regard, de Marc Malès. Editions Vents d’ouest. 17,99 euros.

  Couv_95609Une Packard ? Quelle idée ! L’agence de location ne pouvait trouver mieux pour énerver Jack Barton. Lui proposer une Packard pour ses vacances… Et puis quoi encore ? A lui, le flic qui a justement passé tant de temps et d’énergie et risquer sa vie à pourchasser le fameux Gang Packard , une bande de pilleurs de banques qui agissaient vite et bien, et surtout sans jamais avoir recours à la  violence. Du moins jusqu’à ce fameux jour où un policier en moto se mit en travers de leur route… L’horreur ! Mais le gang avait été finalement démantelé et le chauffeur présumé arrêté et lourdement condamné. C’était dans les années 30. Pour l’inspecteur Barton, la vie a continué, difficilement. Vingt ans plus tard, il part en vacances. De drôles de vacances en vérité. L’inspecteur a retrouvé la trace du chauffeur, Frank Foster, libéré après 20 ans de prison. Et il veut le revoir. Mais l’homme n’a plus grand chose en commun avec le truand qu’il a autrefois connu. Foster est aujourd’hui rangé des voitures comme on dit. Il est marié, père de famille, exerce la profession modeste mais honnête de livreur pour une épicerie et ne louperait pour rien au monde la messe dominicale. Il est dans le droit chemin et rien ne pourrait semble-t-il l’en détourner. Cependant, Barton a quelques questions à lui poser et compte bien réveiller en lui le sombre passé qui sommeille…

Le trait est racé. Les planches sont en noir et blanc. L’ambiance est somptueusement sombre, presque oppressante. Les dialogues sont plutôt rares et la voix off omniprésente. Les personnages ont du caractère… Normal ! Sous son regard est un polar, un récit noir, très noir, viril, très viril, où il n’y a pas vraiment de gentils, ni de méchants, juste des flics, des voyous et des repentis qui tentent de dépasser la tragédie de la vie. Eclectique, Marc Malès a déjà abordé le polar avec les aventures de Frank Weiss (La Mort obèse et Le Requin, mon frère parus chez Glénat) mais aussi l’historique avec De silence et de sang et le western avec Mille Visages… Avec Sous son regard, l’auteur rend un merveilleux hommage aux films noirs américains des années 50. Une belle leçon de graphisme et de scénario !

Eric Guillaud

La Femme accident (2 volumes), de Grenson et Lapière. Editions Dupuis. 15,50 euros le volume.

  

  

  

  

  

  

  

  

   

   

  

  

Ballottée entre la maison de ses grands parents et celle de sa mère, livrée à elle-même la plupart du temps, Julie va découvrir la vie dans la rue et sur les terrils qui marquent l’horizon de cette région de Charleroi, en Belgique. Un horizon un peu trop bouché à son goût ! Après une liaison qu’elle s’imaginait pourtant sérieuse et pleine d’avenir avec son ami Théo et un avortement réalisé sous la contrainte, Julie décide de prendre son destin en main, de quitter l’atmosphère grisâtre et misérable des corons pour devenir riche et heureuse. Par tous les moyens possibles ! Mais quelques temps plus tard, Julie se retrouve en prison, inculpée de meurtre. Le procès s’ouvre. On parle d’une femme caractérielle et violente, mythomane et manipulatrice. Elle est objectivement une femme belle et seule, perdue dans ses rêves. Le verdict approche et, pendant ce temps là, dehors, un enfant attend le dénouement pour savoir quand il pourra à nouveau se lover dans les bras de sa mère…
Avec la sortie ce mois-ci du second volet s’achève l’histoire de La Femme accident. Denis Lapière, dont on connaît parfaitement le travail, notamment à travers les séries Luka, Charly et Ludo, ou les albums comme Le Bar du vieux Français, signe ici un récit qui oscille entre le drame social et l’intropsectif, un récit qu’il conservait dans ses cartons depuis plusieurs années. « La femme accident existait depuis très longtemps… », explique-t-il, « … sur des carnets, des feuilles éparses, quelques découpages de mise en scène et même en dessin, commis par plusieurs dessinateurs qui tous l’ont quitté au bout de quelques temps pour des raisons diverses ». Le personnage existe en fait depuis 1995, date à laquelle Denis Lapierre visite la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Mais il faudra attendre sa rencontre avec le dessinateur Olivier Grenson pour qu’il prenne finalement vie. La Femme accident, titre d’une chanson d’Orchestral Manoeuvre in the dark, est un récit émouvant, un peu dans la lignée du Bar du vieux Français, et remarquablement emmené par le trait réaliste, les couleurs directes et les atmosphères soignées d’Olivier Grenson. E.G.

27 Oct

Panique au village, Le Royaume, 300 millions d’amis… Le plein de nouvelles séries chez Dupuis !

  

Panique sur la toile ! Après Malaise vagal, 2 tomes parus chez Fluide Glacial, le scénariste Frédéric Jannin (Germain & nous, Que du bonheur…) et le dessinateur Gilles Dal se retrouvent pour nous concocter une nouvelle série humoristique autour de FaceBook. Son nom : 300 millions d’amis. Son but : peut-être se faire autant d’ennemis car Les deux auteurs y enchaînent les gags sur une page qui croquent, et parfois moquent, les mordus du réseau communautaire, depuis ceux qui racontent au monde entier le moindre mouvement de cil dans leur triste quotidien jusqu’à ceux qui pensent enclencher la révolution mondiale grâce aux groupes de discussion. 

Panique au village, c’est le nom d’une nouvelle série de bande dessinée, c’est aussi le nom du film de Vincent Patar et Stéphane Aubier avec les voix de Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners et Frédéric Jannin, sorti courant octobre au cinéma. Avant celà, c’était même une série TV diffusée sur Canal+. Bref, Panique au village se décline à toutes les sauces, rançon du succès rencontré à chaque fois auprès du public. Et la BD est comme le reste, chaotique et déjantée à souhait, drôle à mourir !

Pour finir, direction un royaume paisible où il faisait bon vivre. C’était un petit pays oublié par ses puissants voisins et leurs guerres incessantes. Un charmant petit bout de terre sur lequel vivaient tout un tas de gens qui chaque jour jouissaient de ce que leur offraient la terre et le ciel. C’est Le Royaume et des comme ça, il n’y en a pas deux !  Après Wondertown, deux tomes parus chez Dupuis avec Vehlmann au scénario, Benoît Feroumont se lance seul dans ce nouveau projet qui met en scène de drôles de personnages : le bon roi Serge, sa femme, acariâtre et médisante, ses fils complètement laids, sa fille Cécile, la princesse qui monopolise la salle de bain, et la jolie, la très jolie et douce Anne, la favorite du Roi… E.G.

  

      

  

  

      

   

   

  

Dans le détail :

300 millions d’amis (tome 1), de Jannin et Dal. Editions Dupuis. 9,45 euros.

Anne, Le Royaume (tome 1), de Benoît Feroumont. Editions Dupuis. 9,45 euros.

Le Vol du tracteur, Panique au village (tome 1), de Aubier, Patar, Tavier et Saive. Editions Dupuis. 10,40 euros.

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