24 Oct

Lire ou ne pas lire ce 35ème album d’Astérix chez les Pictes ?

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad - Editions Albert René

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad – Editions Albert René

Astérix chez les Pictes signe-t-il le retour d’une potion goûteuse ou une fois de trop un album vraiment plus ragoutant ?

La question se pose tant il a été difficile d’assister à la lente agonie des dix derniers albums de la collection. Depuis 1980, Albert Uderzo a œuvré en solitaire après la mort de son formidable comparse, le scénariste René Goscinny. En plus du dessin, Uderzo s’est mis à écrire, a dilué les ingrédients qui ont fait le succès de la série, puis a sombré avec Le Ciel leur est tombé sur la tête, une mixture au goût de navet, du même tonneau que la pochade des Gendarmes et les Extra-Terrestres. Albert avait livré là son combat des chefs de trop et de lui nous préférons retenir le meilleur album sur le plan graphique Astérix et Cléopâtre et le plus drôle malgré les années, le premier Astérix le Gaulois.

Evidemment, l’a priori est ici favorable quand on sait que Jean-Yves Ferri est entré en cuisine, lui, qui associé au talentueux Manu Larcenet, a signé un grand Retour à la Terre, sans oublier le chef d’œuvre d’humour de la 5ème République De Gaulle à la Plage. De nombreux pièges attendaient Ferri (4 pièges identiques déjà identifiés dans des séries tout autant codifiées comme Lucky Luke ou Blake et Mortiner). Son parti pris de reprendre un à un tous les éléments de la potion originale rassurera le lecteur le plus sourcilleux. Dès la première case nous retrouvons le village avec tous ses personnages, tels que nous les avons toujours connus; arrive ensuite un voyage à l’étranger, dans la grande tradition d’Astérix chez les Bretons, chez les Helvètes, chez les Belges … ; un couple d’amoureux à réunir Mac Oloch & Camomilla (Astérix Légionnaire Tragicomix & Falbala) ; et bien sûr tout ce qui fait le sel et l’humour de la série la plus vendue et la plus traduite : les jeux de mots ( Mac Abbeh, Mac Robiotik …), le comique de répétition («Non, je ne suis pas gros »), les caricatures (cette fois ci, jouez à retrouver Johnny Halliday et Vincent Cassel) et les anachronismes (les pictogrammes). En fait, il ne manque qu’une maxime latine et le pirate Triple-patte qui les prononce en guise de consolation quand le bateau coule. Nous pouvons suggérer aux latinophiles : A cane non magno sæpe tenetur aper.

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad - Editions Albert René

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad – Editions Albert René

Tout est là donc et bien là comme dans une impression de déjà vu, impression amplifiée par les dessins réalisés à la perfection par Didier Conrad (Les Innommables), un véritable moine copiste surveillé par Uderzo lui-même.

Au final, le succès annoncé de cet album en terme de vente depuis plusieurs semaines, aura bien lieu. Le lecteur de tout âge y trouvera son compte de sesterces dans cette nouvelle potion comme à l’ancienne. Mais il faudra attendre encore quelques albums pour que ce nouveau tandem d’auteurs épice ses recettes gauloises et montre que c’est aussi pour leur talent inventif qu’ils ont été choisis. Comme dirait l’autre : Cave Carmen,  soit en dans un latin de cuisine Craignez de succomber au Charme … de cette potion !

Didier Morel

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad – Les Editions Albert René

Pour le plaisir de se replonger dans la marmite des origines l’expo avec un point d’exclamation Astérix à la BNF !

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad – Les Editions Albert René

Astérix chez les Pictes par Jean-Yves Ferri & Didier Conrad – Les Editions Albert René

Pour le plaisir, la B.O. du film d’Alain Chabat :

Snoop Dogg & Jamel Debbouze Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre

23 Oct

Le Chien qui louche, une visite au coeur du Louvre façon Etienne Davodeau aux éditions Futuropolis

Couv-ChienQuiLouche-provChez les Benion, on est spécialiste du fauteuil depuis des générations. Des artistes de l’assise en quelques sortes. Mais question peinture, c’est une autre affaire. Ils n’y connaissent rien et quand, à la faveur d’un rangement de printemps, les Benion découvrent une toile dans le grenier, signée d’un de leurs aïeux, ils ne sont pas loin de penser qu’il s’agit d’une oeuvre d’art, d’un trésor oublié. Et ça tombe bien, Fabien, le nouveau petit ami de la seule fille de la famille travaille… je vous le donne en mille… au Louvre. Bon ok, il n’est que surveillant mais à force de cotoyer des oeuvres d’arts toute la journée, il doit forcément avoir un avis sur la question, se disent les Benion. Et de là à penser que cette croute représentant un vulgaire chien qui louche pourrait rejoindre un jour les cimaises du fameux musée parisien…

Après Emmanuel Guibert, Marc-Antoine Mathieu, Nicolas de Crécy, Enki Bilal, Hirohiko Araki, Christian Durieux, Eric Liberge, Yslaire et Jean-Claude Carrière, c’est au tour d’un autre grand nom de la bande dessinée franco-belge contemporaine de s’intéresser au musée du Louvre et de nous offrir un récit rocambolesque autour d’une peinture de chien qui louche, d’une famille un peu barge, de visiteurs de musée fétichistes et obnubilés par la Joconde ou encore d’une mystérieuse République du Louvre qui décide ou aimerait décider des acquisitions du musée…

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Comme à son habitude, l’auteur de Rural!, des Ignorants, des Mauvaises gens ou encore de Lulu femme nu nous plonge dans un bain d’humanité pour nous raconter une histoire fortement inscrite dans le réel même si elle a tout de la farce. Le Chien qui louche offre beaucoup plus qu’un regard décalé sur l’un des plus beaux musées du monde, il nous ouvre les portes de la France des vrais gens avec une galerie de personnages atypiques mais généreux et des situations pour le moins Cocasses. Un Davodeau à encadrer !

Eric Guillaud

Le Chien qui louche, d’Etienne Davodeau. Editions Futuropolis et Louvre éditions. 20 euros

Les pies de Daria Schmitt s’exposent à Paris

L'arbre aux pies de Daria Schmitt - Casterman

L’arbre aux pies de Daria Schmitt – Casterman

 

Si vous avez apprécié le talent graphique et l’univers singulier de Daria Schmitt, venez découvrir ses planches originales tirées de son Arbre aux pies publié chez Casterman, un des albums coup coeur jeunesse.

La Galerie 9éme Art accueille l’expo / vente jusqu’au 02 novembre 2013. Cette galerie est une galerie dédiée à la Bande dessinée comme son nom l’indique avec en dépôt de nombreuses planches originales très intéressantes à découvrir.

A voir également de grandes illustrations dont deux réalisées en collaboration avec François Schuiten, l’auteur de Cités Obscures.

Galerie 9éme Art – 4 rue de Crétet 
75009 Paris – 01 42 80 50 67 
métro Anvers ou Pigalle

21 Oct

De la lecture pour les vacances automnales

L’Arbre aux Pies de Daria Schmitt & Vincent Zabus – Casterman

L’Arbre aux Pies de Daria Schmitt & Vincent Zabus – Casterman

 

Voici une sélection de 7 albums BD pour picorer à tout âge et nourrir l’appétit de vos enfants pendant ces congés d’automne.

 

L’Arbre aux Pies de Daria Schmitt & Vincent Zabus – Casterman

 

Ce récit est magique et magnifique, il renoue avec les grands mythes et les rites de passage d’un âge à un autre. L’auteur Daria Schmitt a su utiliser l’exacte composition alchimique des contes (une jeune fille, une magicienne, un chasseur et des animaux) en les recombinant pour donner un nouveau souffle au merveilleux. Son histoire est celle d’une enfant, Mel, vivant avec d’autres dans un pensionnat tenu par deux vieilles femmes gardiennes de la ville basse. Le plaisir de tous au milieu de la foret : se retrouver sous l’Arbre aux Pies pour écouter les légendes racontées par ces oiseaux doués de paroles comme chacun des animaux choisis comme compagnon par les enfants. Mel, comme chacun d’eux, a atteint l’âge charnière où elle devra partir pour la ville haute tenue par la magicienne Circé. Le chasseur usera et abusera de sa force pour venir les chercher. Entre l’univers des films de Hayao Miyazaki et des histoires des frères Grimm, Daria Schmitt tisse un récit riche en couleurs et faux-semblants. « Un conte dissonant » comme elle le définit,  à lire et à comprendre à différents âges.

Saveur Coco par Dillies - Dargaud

Saveur Coco par Dillies – Dargaud

 

Saveur Coco par Dillies – Dargaud

 

Quoi de plus absurde qu’une cigogne coiffée d’un sombrero, qui fume la pipe et joue de la cithare, et un renard candide qui prétend entendre la mer dans une noix de coco ? Nous ne sommes pas dans une reprise de la fable de la Fontaine, Le Renard et la Cigogne, mais plutôt dans un doux délire d’un curieux couple en quête d’eau dans un désert peuplé la nuit de poissons lunaires volants.

Renaud Dillies (Bulles et Nacelles, Abélard 2 albums sélectionnés aux Eisner Awards 2012 & 2013) a un réel talent de conteur, il emprunte au Mexique l’art des enluminures pour nous servir un récit initiatique sur le sens de la vie. Une saveur sucrée qui laisse longtemps un sourire de plaisir sur le coin des lèvres …

 

Oksa Pollock par Eric Corbeyran, Nauriel, Anne Plichota & Cendrine Wolf – XO éditions 12bis

Oksa Pollock par Eric Corbeyran, Nauriel, Anne Plichota & Cendrine Wolf – XO éditions 12bis

 

Oksa Pollock par Eric Corbeyran, Nauriel, Anne Plichota & Cendrine Wolf – XO éditions 12bis

Cette série de romans made in France est un succès traduits dans 27 pays avec 300 000 exemplaires vendus. Le 6ème tome des aventures d’Oksa Pollock est attendu pour novembre. Avant l’adaptation au cinéma, voici donc la version en bande dessinée pour les ados déjà fans ou ceux qui souhaitent découvrir celle qui est souvent présentée comme une Harry Potter au féminin.

Grande gageure que l’adaptation d’un roman jeunesse et ce n’est pas un hasard si ce travail a été confié à Eric Corbeyran, le prolixe scénariste qui a gagné la confiance des 2 auteures delà série : Anne Plichota & Cendrine Wolf. Ce duo a démarré l’aventure en publiant à compte d’auteurs et l’a poursuivi grâce à la pression de leurs jeunes lecteurs, chez un poids lourds de l’édition XO.

Dans un premier temps, le choix graphique de Nauriel nous surprend et nous livre là un dessin classique à l’image de la sage jeune fille du lycée français de Londres. Dans l’esprit de ses précédents albums (Nanami), son dessin dans la tradition franco-belge pourrait bien évoluer vers le manga quand la série basculera dans le fantastique. Car fantastique il y a dans l’univers de cette adolescente ancrée dans la réalité de notre époque, quand elle découvre ses pouvoirs (télékinésie, pyrokinésie …). Oksa Pollock  est l’inespérée pour sa famille et serait la future reine d’une civilisation  dans un univers parallèle à notre monde.

Un album à conseiller dès 12 ans et à lire en prélude des romans dont le tome 1 est sorti en poche l’an dernier.

 

Game Over t10 Watergate par Midam, Thitaum, Adam, Julien Mariolle & Philippe Auger – Madfabrik

Connu et reconnu, Midam arrive toujours à nous surprendre et nous faire rire avec son Petit Barbare, avatar numérique de son célèbre personnage Kid Paddle. Une page, un gag le principe est connu. Ici la difficulté se corse car depuis 10 albums, tout est construit sans parole ou presque, juste une onomatopée ou un panneau indicateur. C’est ce type de talent que Midam recherche quand il fait appel à ses lecteurs via son site pour trouver des idées et des auteurs. Espérons tout de même qu’une gagwoman réussira à se glisser dans ce quintet d’auteurs masculins (Midam, Thitaume, Adam, Julien Mariolle et Philippe Auger) de quoi présenter d’autres facettes un peu moins stupide de cette princesse échevelée qui accompagne ce barbare.

A découvrir dès que l’on sait tourner des pages en attendant le prochain album à paraitre en novembre prochain Yes I can

 

Stars of the Stars par Joann Sfar et Pénélope Bagieu – Gallimard

Stars of the Stars par Joann Sfar et Pénélope Bagieu – Gallimard

 

Stars of the Stars par Joann Sfar et Pénélope Bagieu – Gallimard

 

L’attente était forte quand l’homme aux cent albums rejoint une des plus mordantes bloggeuses publiées en BD (Ma Vie est tout à fait Fascinante, Joséphine, la Page Blanche). L’album est dans toutes les vitrines des bonnes librairies.

Peut être est ce la limite du polymorphisme de Joann Sfar et de sa boulimie : peut il s’adapter à tous les univers après entre autres ceux de Lewis Trondheim, Christophe Blain et Clément Oubrerie et assurer une qualité qui a fait son succès (le Chat du Rabbin, Petit Vampire …) avec tant de projets menés de front (roman, films, chroniques radio …) Le pitch selon Sfar : les Stars of the Stars sont 7 danseuses venues du monde entier. Convoquées à New York, elles se retrouvent propulsées dans l’espace après la destruction de la terre. Cette série « célèbre la rencontre de Fame et de Star Strek », comme en son temps « la série Donjon était la rencontre de Conan le Barbare et le Muppet Show ». Alors pour les fans de Sfar ou de Bagieu, ou comme moi des deux, le pari pourrait être de se dire que ce tome est celui de l’exposition et de la mise en place des personnages, et que tout ce délire va prendre forme et de la force dans les suivants. A suivre …

Stars of the Stars par Joann Sfar et Pénélope Bagieu – Gallimard

Stars of the Stars par Joann Sfar et Pénélope Bagieu – Gallimard

 

 

JADE T1[BD].indd.pdfJade par Ulysse Malassagne – Glénat

 

Issu de la célèbre école de Gobelins, Ulysse Malassagne est un jeune auteur de 24 ans prometteur. Sa fascination pour le Tibet (à ne pas rater les pages de contexte historique en fin d’ouvrage) est réelle. Sa maitrise de la construction narrative et graphique est stupéfiante. Dès la première case, il nous plonge dans l’action quitte à être un peu perdu ou avoir le sentiment d’avoir raté le précédent épisode. De cette rencontre entre un jeune anglais baroudeur en quête d’une légende transmise par son père (Jade) et d’un tibétain défenseur de la non-violence face à l’occupant chinois, né une formidable aventure humaine. Le jeune lecteur nourri de film d’animation ne sera pas dépaysé par cet album qui est aussi une bonne occasion de découvrir l’histoire du Tibet.

 

Jade par Ulysse Malassagne – Glénat

Jade par Ulysse Malassagne – Glénat

 

Les Nombrils t6 - un été trop mortel de Dubuc et Delaf – Dupuis

Les Nombrils t6 – un été trop mortel de Dubuc et Delaf – Dupuis

 

Les Nombrils t6 – un été trop mortel de Dubuc et Delaf – Dupuis

 

Elles sont trois et le monde depuis 6 albums tourne autour de leurs nombrils. Égocentrées ces trois donzelles ? C’est toujours vrai pour Jenny (la bombe naïve) et Vicky (la seconde bombe manipulatrice) et mais leur faire valoir habituel Karine (la bonne poire) a choisi de prendre de la distance en convolant avec un drôle de zig : Albin un musicien albinos.

Depuis 10 ans, les auteurs québécois gardent le cap sur les déboires de l’adolescence avec intelligence, sensibilité et pertinence en slalomant entre les clichés sur les rapports filles garçons. Ce nouvel album boucle l’intrigue commencée au tome 5 en empruntant un nouveau genre le polar. Commencée au rythme d’un gag par planche et publié au fil de l’eau, tout en gardant ce principe, petit à petit la série Les Nombrils s’est structurée pour faire évoluer ces personnages au-delà de leur apparente superficialité.

Didier Morel 

 

En Bonus pour lecteurs très avertis des albums à la frontière enfant adulte :

 

Metalfer par Stan – Dargaud

Metalfer par Stan & Vince – Dargaud

 

Metalfer par Stan & Vince – Dargaud

 

Attention cet album est aussi violent que Sa Majesté des Mouches l’était en son temps quand William Golding décrivait dans son roman la dérive d’un groupe d’adolescents livrés à eux même. Ici les adultes sont toujours présents mais ils sont au choix : cupides, avides ou stupides. Face à eux, les enfants prennent le pouvoir grâce à un jouet le Metalfer, mais est ce réellement encore un jouet quand le cadeau de Noël que tous s’arrachent est un robot exosquelette qui démultiplie la puissance de celui qui se glisse à l’intérieur.

Retour aux origines pour le duo d’auteurs des Chronokids, Stan et Vince. En 1989, ils publient chez l’éditeur américain de comics Dark Horse, une première version de 24 pages en noir & blanc. Jubilatoire et libératoire, rien n’est épargné aux victimes de Metalfer, à lire pour le plaisir de la transgression.

Metalfer par Stan & Vince – Dargaud

Metalfer par Stan & Vince – Dargaud

 

 

Mad in China par Pascal Magnat – Glénat

Mad in China par Pascal Magnat – Glénat

 

Mad in China par Pascal Magnat – Glénat

 

« Hassan Cehef c’est possible » nous affirmait le petit épicier arabe, parodié par les Nuls à la fin des années 80. Avec ce boutiquier chinois c’est plutôt : « Cà c’est un très bon choix ! »

La mention Mad in China a perdu sa voyelle car dans son échoppe, chaque objet a un pouvoir que son acheteur va découvrir à son insu. Autant d’objets, autant d’histoires courtes développées avec un talent graphique qui oscille entre François Boucq période les Aventures de Jérôme Moucherot et Moebius pour les paysages. Que du meilleur donc pour ce premier album mordant d’un illustrateur à découvrir : Pascal Magnat.

Mad in China par Pascal Magnat – Glénat

Mad in China par Pascal Magnat – Glénat

 

Didier Morel

18 Oct

Les Utopiales, festival international de science fiction de nantes, se tiendront du 30 octobre au 4 novembre

utopialesNé avec le nouveau millénaire, le festival international de science fiction de Nantes s’intéressera pour sa quatorzième édition aux autres mondes avec cette question : quels sont ces autres mondes possibles, quelles sont ces réalités en émergence ?

Que vous soyez passionnés de Littérature, de sciences, de cinéma, d’arts plastiques ou de bande dessinée… c’est l’endroit où vous devriez trouver toutes les réponses à vos interrogations et à vos attentes d’imaginaires.

Des conférences, des débats, des expos, des films, un workshop, 200 invités… Les Utopiales sont le plus grand rendez-vous du genre en Europe.

Côté BD, séances de dédicaces, tables rondes et rencontres rythmeront les 6 jours du festival avec notamment, parmi les invités, Arleston, Denis Bajram, David Chauvel, Régis Hautière, Rémi Gourrierec, Frédérik Peeters, Luc Schuiten, Philippe Squarzoni, Fabien Vehlmann, Bastien Vivès, Yoann…

Un prix du meilleur album de science fiction sera décerné à cette occasion.

Les albums en compétition sont : Au pays des ombres de Jean-Marc Mathis et Thierry Martin, Les fantômes – Rork d’Andréas, Joe l’aventure intérieure de Grant Morrison et Sean Murphy, Sailor Twain ou la sirène dans l’Hudson de Mark Siegel, Souvenirs de l’empire de l’atome de Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse, Le décalage – Julius Corentin Acquefacques T6 de M-A Mathieu,  L’entrevue de Manuele Fior.

Eric Guillaud

Plus d’infos sur le site du festival

 

Niffle, le nouveau label des éditions Dupuis

niffleNiffle ? Ce nom vous dit forcément quelque chose. Déjà parce qu’il s’agit du nom de l’actuel rédacteur en chef du magazine Spirou. Ensuite parce qu’il est depuis 1995 associé à une quarantaine d’ouvrages dans le domaine de la bande dessinée, notamment par la collection Anthology qui proposait des intégrales de XIII, Largo Winch ou Spirou et Fantasio en petit format, ou par la collection Profession qui rassemblait des livres d’entretiens et des monographies sur Peyo, Tardi, la nouvelle bande dessinée…

En 2011, les éditions Dupuis ont racheté les éditions Niffle et lui offrent aujourd’hui un redémarrage en fanfare avec le le lancement de la nouvelle collection 50/60 dont l’ambition est de permettre, nous annonce l’éditeur, « une nouvelle lecture des chefs-d’oeuvre de l’âge d’or de la bande dessinée franco-belge dans un format prestigieux pour amateurs de beaux livres et de littérature ».

Chaque livre au format carré proposera les planches en deux parties exposées en vis-à-vis, respectant ainsi le format de création, le tout accompagné des commentaires du spécialiste Hugues Dayez

Sont annoncés pour l’année 2014 : La Voiture immergée de Tillieux, La villa du Long-cri de Rosy et Will, La Guerre des 7 fontaines de Peyo et La Mauvaise tête de Franquin.

Eric Guillaud niffle 2

17 Oct

Palmer en Bretagne : interview express de René Pétillon

Dargaud / Rita Scaglia

Dargaud / Rita Scaglia

Le Baron noir, Jack Palmer, Le Chien des Basketville, Les Carottes sont cuites, La Fin du monde est pour ce soir, Super Catho, Panique à Londres… René Pétillon est l’une des grandes signatures de la BD francophone contemporaine. Et ses pairs ne s’y sont pas trompés lorsqu’ils l’ont désigné Grand prix de la ville d’Angoulême en 1989. Douze ans plus tard, il recevait le Prix du meilleur album au même festival pour L’Enquête corse, le douzième volet des enquêtes de Jack Palmer. Et c’est justement ce Jack Palmer que nous retrouvons aujourd’hui, un Jack Palmer fidèle à lui-même avec une histoire qui se passe sur les terres de Bretagne où l’auteur effectue actuellement une tournée générale de dédicaces. Nous nous devions de lui poser quelques questions essentielles. Attention, réponses express…
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Ça fait 40 ans que vous animez les aventures de Jack Palmer mais c’est la première fois que vous l’emmenez en Bretagne, région d’où vous êtes pourtant originaire. Pourquoi seulement maintenant ?

 René Pétillon. J’y pensais depuis longtemps mais je n’avais pas d’idée de départ satisfaisante avant cet album.

Dans ce quinzième album, on pouvait s’attendre à ce que vous égratigniez les Bretons comme vous l’aviez fait des Corses dans « L’Enquête corse ». Mais au final pas tant que ça. Vous avez eu peur des représailles ou bien ?

R.P. Si je craignais les représailles, je n’aurais pas fait « L’enquête corse » et encore moins « L’affaire du voile »…

© René Pétillon / Dargaud

© René Pétillon / Dargaud

Par contre vous épinglez les riches. Que vous ont-ils fait les riches ?

 R.P. Ce que je critique, c’est la cupidité sans limite, l’arrogance et l’aveuglement de certains privilégiés.

Assez subtilement, vous vous vous moquez aussi de l’art contemporain. Vous qui êtes un parfait autodidacte, quel lien entretenez-vous avec cet art contemporain et l’art en général ?

R.P. Pas de lien particulier. Je vais voir les expos, je visite les galeries, ça me plaît ou ça ne me plaît pas…

© Réné Pétillon / Dargaud

© Réné Pétillon / Dargaud

40 ans, 15 aventures, des centaines de planches, des milliers de Jack Palmer dessinés sous toutes les coutures… L’attachement à votre personnage est-il d’ordre viscéral ? Avez-vous déjà imaginé de le mettre à la retraite ?

R.P. J’aime dessiner Palmer, je n’en suis pas lassé et il prendra sa retraite quand je prendrai la mienne.

Pourquoi avoir en quelques sortes écarté Palmer de ce nouvel épisode ? En avoir fait un témoin plus qu’un acteur, avec cette histoire de marée qui le bloque sur un rocher le temps du récit ?

R.P. Le détective a tout vu et ne peut pas intervenir… j’ai trouvé l’idée amusante.

Si vous deviez choisir un jour entre le dessin de presse et la bande dessinée, quel serait votre choix et pourquoi ?

R.P. Je choisirais la BD, je crois. Moins de tension que le dessin de presse.

© René Pétillon / Dargaud

© René Pétillon / Dargaud

L’humour est-il pour vous le meilleur moyen pour faire passer des idées ?

R.P. Apparemment oui.

Quel est votre coup de coeur du moment ?

R.P. Sandrine Kiberlain que j’ai trouvée irrésistible de drôlerie dans « Tip Top » et que je suis impatient de voir dans « Neuf mois ferme ».

Votre coup de gueule du moment ?

R.P. Je vous renvoie à mes dessins du Canard de la semaine.

Le Canard Enchaîné du 16 octobre 2013

Le Canard Enchaîné du 16 octobre 2013 avec le dessin de Pétillon en Une

Propos recueillis par Eric Guillaud
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Retrouvez la chronique de l’album ici

L’homosexualité, un thème fort de cette rentrée

 

Blue Is the Warmest ColorBy Julie Maroh - Arsenal Pulp

Blue Is the Warmest ColorBy Julie Maroh – Arsenal Pulp

 

Depuis leur création, les héros de BD franco-belges ont longtemps été sans sexualité affichée dans leurs cases (Tintin, Astérix, Gaston …) au mieux avaient ils des émois. A partir des années 90, les romans graphiques et leur force d’évocation ont bouleversé la donne. En cette rentrée, plusieurs albums surprennent et bouleversent les codes avec des personnages centraux qui se découvrent homosexuels. Revue arc-en-ciel de cet automne après une année 2013 marquée en France : par le vote d’une loi ouvrant aux couples homosexuels le droit au mariage et à l’adoption et par une palme d’or, inspirée pour la 1ère fois d’une BD.

 

Respirez profondément et lancez vous pour prononcer à haute voix son nom-tout-attaché : OCEANEROSEMARIE. Elle se décrit comme une Lesbienne Invisible, une homosexuelle que personne ne voit comme telle. Trop féminine : rouge à lèvres et robes à fleurs ne seraient pas des attributs de la lesbienne attitude. Pourtant dans le regard des autres elle a besoin de reconnaître son identité sexuelle.

La Lesbienne Invisible par Oceanerosemarie & Sandrine Revel - Delcourt

La Lesbienne Invisible par Oceanerosemarie & Sandrine Revel – Delcourt

De ce décalage est nait un spectacle, La Lesbienne Invisible un one-woman-show à succès (500 dates – 4 000 spectateurs) et aujourd’hui une version en bande dessinée des plus drôles. La dessinatrice Sandrine Revel (au passage elle révèle être elle aussi une invisible) nous livre là une fine et juste adaptation. Issue de l’illustration et de la BD jeunesse (Alph-art 2001 pour Un Drôle d’ange Gardien) elle a un trait qui se joue des couleurs pastels. Cet album démonte avec humour un à un tous les clichés sur l’homosexualité féminine sans complexe et sans voyeurisme (le premier baiser entre fillettes, les femmes motards, le foot féminin …)

La raison : « parce qu’il y en a encore beaucoup trop, et rappeler qu’au fond, on est tous pareils ; on fait ce qu’on peut pour se construire, rencontrer l’amour, trouver notre place dans le monde, qu’on soit homo ou hétéro. » déclare Oceanerosemarie, auteure également de Ma cuisine Lesbienne et du Guide Pratique du mariage Homo. « Nous, les homos, nous n’avons rien ou presque dans la fiction, des contes pour enfants aux films de cinéma, qui ait parlé de nous en tant qu’homosexuels puisque les héros sont presque toujours des hétéros. Et pourtant, ça ne nous a pas empêches de nous identifier, d’être émus, touchés. J’aimerais que les hétéros puissent faire de même, car je crois en l’humanité d’un personnage est toujours identifiante. »

La Lesbienne Invisible par Oceanerosemarie & Sandrine Revel - Delcourt

La Lesbienne Invisible par Oceanerosemarie & Sandrine Revel – Delcourt

Alors quelle que soit votre identité sexuelle, n’hésitez pas à vous plongez dans ce récit à la première personne, 100% gai et 100% pour toutes et tous. Rire, créativité et tendresse garanties.

 

La Lesbienne Invisible par Oceanerosemarie & Sandrine Revel – Delcourt

Paco a les mains rouges. Il ne les avait pas quand il était encore instituteur en métropole et fiancé. Mais depuis que Patrick Comasson a été condamné à la perpétuité à Cayenne, il a découvert ce qu’est la Grande Terre et ce que signifie l’enfer du bagne si bien décrit par Albert Londres en son temps.

Paco les mains rouges par Fabien Velhmann & Eric Sagot – Dargaud

Paco les mains rouges par Fabien Velhmann & Eric Sagot – Dargaud

 

A son arrivée en Guyane, dans le sang, il a trempé ses mains et gagné son surnom : Paco les mains rouges, premier gage de survie dans cet horreur tropical des années 30. Le talent des auteurs, Eric Sagot et Fabien Velhmann (l’auteur attitré, avec Yoann, du renouveau des aventures de Spirou), est de ne pas en rajouter. Bien au contraire dès la couverture et les premières planches, le ton est donné dans des couleurs désaturées et sombres. Des faits bruts pour décrire l’insoutenable dessinés le plus simplement possible. Le tout donne une force incroyable à l’amour de Paco pour un autre homme, un bagnard comme lui, doué du talent de tatouer. Grace à lui, Paco est en partie protégé du pire, mais ne reconnaît la vérité de ses sentiments et la découverte de son homosexualité que malgré lui. Ce premier tome fait espérer, avec le second et dernier épisode à paraître, un récit marquant et bouleversant.

Paco les mains rouges par Vehlmann & Sacot - Dargaud

Paco les mains rouges par Vehlmann & Sacot – Dargaud

 

 

 

 

 

Paco les mains rouges par Fabien Velhmann & Eric Sagot – Dargaud

 

Deadline ce terme est passé dans le langage courant pour parler d’une échéance. Mais saviez vous qu’il a aussi un sens littéral et que pendant la guerre de sécession il représentait réellement une ligne de mort. « Tu vois la rambarde, là, qui forme une ligne ? Ca mon pote, c’est la deadline ! Le doigt de dieu … » C’est ainsi que le personnage principal, Louis Paugham, découvre cette ligne de mort qui sépare les geôliers sudistes et les prisonniers nordistes dans une prison itinérante à ciel ouvert. Le prisonnier qui franchit cette ligne est immédiatement abattu. Cette ligne sera aussi le celle du basculement de ce jeune confédéré tout juste engagé dans l’armée du sud. Lors de sa première mission de surveillance il est aimanté par le regard fier d’un soldat noir.

Deadline par Laurent-Frédéric Bollée & Christian Rossi – Glénat

Deadline par Laurent-Frédéric Bollée & Christian Rossi – Glénat

La naissance d’un amour doublement impossible avec un homme noir est le thème de ce nouveau western sur fond de vengeance et de Ku Klux Klan. Les auteurs remarqués, Laurent-Frédéric Bollée (déjà scénariste du roman graphique fleuve Terra Australis) et Christian Rossi (l’héritier graphique du père de Blueberry, Jean Giraud) signent là un récit déconcertant et inattendu. En choisissant l’homosexualité comme trame centrale, leur western prend un souffle nouveau formidablement servi par des dessins à la couleur directe. Cette technique n’est pas aisée, elle consiste à colorier directement les crayonnés originaux et comme l’affirme Christian Rossi, « contrairement à la possibilité qu’offre le travail sur ordinateur, les repentirs sont presque totalement exclus ». D’où cette très belle profondeur dans l’image et cette sourde tension dans les couleurs comme en écho aux troubles sexuels du personnage principal.

Deadline par Bollée & Rossi - Glénat

Deadline par Bollée & Rossi – Glénat

 

 

 

 

 

Deadline par Laurent-Frédéric Bollée & Christian Rossi – Glénat

 

Julie Maroh a marqué nos esprits en affirmant que Le bleu est une couleur chaude (pour ceux qui ne l’auraient pas lu, il est réédité à l’occasion de la sortie du film la Vie d’Adèle).  Après ce magnifique récit d’amour entre une adolescente et une jeune femme aux cheveux bleus, son dernier album, Skandalon, divise, repousse ou choque à l’image de son héros à l’identité sexuelle en devenir. Skandalon en grec c’est la pierre d’achoppement, celle qui fait trébucher, devenu en français le scandale.

Skandalon par Julie Maroh – Glénat

Skandalon par Julie Maroh – Glénat

Julie Maroh nous livre une parabole aux références à la fois christiques et à l’auteur René Girard qu’elle a beaucoup lu comme elle l’écrit dans sa post face. Pas facile de donner chair à un concept. Autant sa maitrise du dessin, du cadrage et de la mise en page sont bluffantes, autant nous avons du mal à en entrer en sympathie, à comprendre ce personnage de rocker écorché qui fait tout pour se faire rejeter et haïr, rock star qui renvoie à tant d’autres connues dans le monde réel de la musique ou des arts. Un livre à lire malgré tout pour suivre cette auteure multi-primée pour son premier roman graphique.

Skandalon par Julie Maroh – Glénat

Skandalon par Julie Maroh – Glénat

 

Skandalon par Julie Maroh – Glénat

http://www.glenatbd.com/bd/skandalon-9782723492546.htm

A lire aussi sur le même thème, la chronique d’Eric Guillaud à propos du très bel album paru aussi en cette rentrée : La ligne droite d’Hubert & Marie Caillou, sur un adolescent qui peine à avouer son homosexualité.

Enfin du même talentueux scénariste, celui de Beauté, un ouvrage collectif commandé par le festival BD Boum de Blois. Cette fois Hubert a rencontré des LGBT en Touraine, comprenez des Lesbiennes, Gays, Bi et Trans pour écrire les Gens Normaux. Mis en image par différents dessinateurs, cette dizaine de récits « couvrent une variété de parcours et de modes de pensée où il est question d’orientation sexuelle, du choix de vivre en couple, d’avoir un enfant, du regard des autres, de la loi, la morale, la maladie ou des dangers parfois mortels (selon les pays) à être homosexuel.

Les Gens Normaux – Collectif BDboum - Casterman

Les Gens Normaux – Collectif BDboum – Casterman

A découvrir en novembre chez Casterman avec une préface rédigée par Robert Badinter qui lutta, en tant que Garde des Sceaux du gouvernement Mauroy, pour la suppression de la disposition légale pénalisant les relations homosexuelles.

Les Gens Normaux – Collectif BDboum - Casterman

Les Gens Normaux – Collectif BDboum – Casterman

 

Les Gens Normaux – Collectif BDboum – Casterman

 Didier Morel

16 Oct

Interview de Zep, le papa de Titeuf et l’auteur de l’album « Une Histoire d’hommes » paru aux éditions Rue de Sèvres

 

© Isabelle Franciosa

© Isabelle Franciosa

A ma gauche Zep le papa de Titeuf, tee-shirt noir veste grise, à ma droite Zep l’auteur de bande dessinée, tee-shirt noir veste grise. Entre les deux, Une Histoire d’hommes, l’album qui change tout sans changer l’homme. Interview…

Zep sans Titeuf ? Oui c’est possible et ce n’est pas la première fois. Du haut de ses quelques millions d’albums vendus, l’auteur suisse échappe régulièrement à l’emprise de son célèbre héros pour des récits qui restent, je vous le concède, dans le domaine de l’humour.

Pas cette fois ! Une Histoire d’hommes est le premier album « sérieux » de Zep. Sérieux mais pas triste. Paru chez le nouvel éditeur BD Rue de Sèvres, Une Histoire d’hommes raconte les retrouvailles d’anciens copains, membres d’un groupe de rock qui aurait sévi il y a quelque 18 ans. L’un deux a réussi, est devenu une star au pays de la pop, les autres galèrent ou ont pris une voie beaucoup plus sage au pays du camembert. Ils se retrouvent donc un week-end, invités par la star, refont l’histoire, imaginent ce qu’aurait été le groupe s’il n’avait pas explosé en vol, établissent la liste des regrets éternels et découvrent au détour d’une discussion une sombre vérité, un secret enfoui qui va expliquer pas mal de choses sur les uns et les autres.

La suite ici

Eric Guillaud

13 Oct

Paris : Astérix s’expose à la BNF du 16 octobre au 19 janvier !

afficheasterix750-faf09-35c57350 millions d’albums vendus à travers le monde dans 107 langues et dialectes différents, aucun doute, Astérix est un personnage légendaire du Neuvième art. Et ses albums ont depuis longtemps intégré les meilleurs bibliothèques de France comme la BNF. Mieux, ce temple de la culture parisien a hérité en mars 2011 des planches originales de trois albums d’Astérix : Astérix le Gaulois, le premier titre de la série, La Serpe d’or, le deuxième titre et Astérix chez les Belges, le 24e album publié après le décès de René Goscinny.

Ces planches originales figurent bien évidemment au coeur de l’exposition présentée par la BNF. Une exposition qui se décline en trois parties : la jeunesse et les débuts d’Uderzo et Goscinny dans le monde de la bande dessinée, la naissance d’Astérix puis le phénomène Astérix, vu notamment à travers son expansion nationale et internationale, ses adaptations cinématographiques…

Eric Guillaud

Plus d’infos sur le site de la BNF

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