05 Août
Archives de l'auteur : guillaude
04 Août
Pages d’été. Open Bar 2, tournée générale d’humour façon Fabcaro
Son nom est devenu une référence de l’humour absurde dans le monde du neuvième art mais pas seulement. Son fameux Zaï Zaï Zaï Zaï qui l’a rendu célèbre fait aujourd’hui l’objet de plusieurs adaptations au théâtre et au cinéma. Il revient avec la deuxième tournée de son Open Bar. Humour à volonté…
Avec Fabcaro, on pourrait penser que l’humour en BD c’est facile, qu’il suffit juste de réunir quelques feuilles à dessin, un peu d’encre noire, un pinceau et voilà. Sauf que c’est justement là toute la difficulté, faire croire que c’est naturel, que ça coule de source. Alors, oui, c’est peut-être plus facile pour le talentueux Fabcaro mais ça reste du boulot, beaucoup de boulot. Un métier…
Avec près de 200 000 exemplaires vendus depuis sa parution en 2015, le road movie burlesque Zaï Zaï Zaï Zaï est devenu un classique de l’humour absurde, presqu’un étalon pour tous ceux qui veulent aujourd’hui se frotter au genre, et une bouffée d’oxygène pour l’éditeur, 6 Pieds sous terre, pas franchement habitué à de tels scores.
Mais Fabcaro n’est pas l’homme d’une seule BD, près de 40 albums répartis entre petits et grands éditeurs constituent aujourd’hui sa biographie. C’est pour les éditions Delcourt, collection Pataquès, qu’il a lancé Open Bar dont le deuxième volet est sorti en juin. On y retrouve toute sa truculence dans le non-sens, des athlètes qui refusent le triple saut, des coiffures improbables, une compétition d’enfilage de housse de couette, un régime minceur qui marche à tous les coups, une pollution atmosphérique à base d’oméga-3, on y parle de féminisme, d’écologie, de coaching, d’amour, d’Eddy Mitchell, de raclette, de cuisse de poulet sur la tête… un concentré d’humour en format court à consommer sans modération.
Eric Guillaud
Open Bar 2, de Fabcaro. Delcourt. 12,50€
27 Juil
Pages d’été. Dans mon village, on mangeait des chats, ou la génèse d’un voyou racontée par Philippe Pelaez et Francis Porcel
Bon, autant le dire tout de suite, les amis des bêtes, et notamment des félins, ne seront effectivement pas à la fête au début du récit mais les choses auraient tendance à s’arranger par la suite. Enfin, pas pour tout le monde…
Sous ce titre aussi énigmatique que féroce, mais qui trouve son explication dès les premières pages de l’album, se cache l’histoire d’un voyou ou plus précisément le récit de son parcours initiatique.
Il faut dire que tout commençait mal pour Jacques, le voyou en question. Un père routier souvent absent, toujours violent, une mère qui vend ses charmes à droite et à gauche… le tableau familial n’avait effectivement rien de reluisant.
Et Jacques le supportait de moins en moins, comme il supportait de moins en moins la violence, celle du père bien sûr, celle du maire aussi, oui le maire du village, charcutier le jour, tueur de chats la nuit, une matière première gratuite pour les pâtés qu’il vendait aux petites mamies du coin. Si elles avaient pu se douter ! Jacques, lui, savait.
Une vraie saloperie ce charcutier. Jacques accepta pourtant, un peu forcé par son père, de devenir son apprenti avant de le liquider. Un coup de surin bien placé. Pour le charcutier et les villageois, finis les pâtés de chats. Pour Jacques, direction l’ISES, une institution spécialisée d’éducation surveillée où il continua à apprendre la vie, faire des rencontres et se glisser peu à peu dans la peau d’un voyou, jusqu’à devenir un ponte de la pègre locale.
« L’enfance décide de notre futur, elle oriente notre vie d’adulte », explique le scénariste Philippe Pelaez. C’est précisément ce qu’il a voulu mettre en images à travers cette histoire même s’il se défend de vouloir faire passer un message. On ne naît pas voyou, de même on ne le devient pas sans un terreau favorable. Le style est là avec un narrateur homodiégétique (c’est le héros lui-même qui raconte l’histoire), un graphisme délicieusement noir signé de l’Espagnol Francis Porcel et des atmosphères plutôt lourdes déconseillées aux estomacs fragiles.
Eric Guillaud
Dans mon village, on mangeait des chats, de Philippe Pelaez et Porcel. Grand Angle. 16,90€
25 Juil
Pages d’été. Simon et Louise : une histoire bourrée de tendresse façonnée par Max de Radiguès
Voilà une BD qui tombe à pic pour une lecture – ou relecture puisqu’il s’agit d’une réédition en intégrale – sur la plage ou à l’ombre d’un olivier. Oui, Simon & Louise sent bon le sable chaud et l’amour naissant, de quoi s’aérer l’esprit avec un peu de légèreté et de drôlerie…
C’est l’été. L’école est finie, les cartables au fond du placard. Pas forcément le meilleur moment pour Simon et Louise qui vont devoir se séparer pendant deux mois. Un dernier bisou et chacun chez soi, chacun ses vacances, Simon avec sa mère, Louise avec ses parents.
Deux mois, c’est affreusement long quand on s’aime. Et ils s’aiment Simon et Louise. Enfin surtout Simon. Parce que Louise, de son côté, à peine rentrée chez elle, décide de changer son statut sur Facebook. Elle est désormais célibataire, prête à courir les beaux garçons sur les plages de Montpellier.
Le choc pour Simon lorsqu’il s’en aperçoit. Ni une ni deux, le voilà parti pour Montpellier, 520 kilomètres à parcourir, quelques aventures et mésaventures en cours de route, avant de pouvoir prendre sa douce dans les bras. Mais le voudra-t-elle encore ?
Paru initialement en deux volumes en 2012 et 2014, sous les noms de 520 km et Un Été en apnée, Simon & Louise est un récit d’une salutaire légèreté en ces temps de pandémie, un récit qui nous renvoie, pour le plus vieux d’entre nous, à notre jeunesse, avec une belle histoire d’amourette racontée ici à la fois du point de vue de Simon et de celui de Louise. C’est léger, c’est frais, aussi bien dans le propos que dans la mise en images, simple, drôle et efficace. Un bonheur, comme tout ce qu’a écrit Max de Radiguès pour les éditions Sarbacane, Casterman, Delcourt ou encore L’Employé du mois. Je ne peux que vous encourager à découvrir l’auteur.
Eric Guillaud
Simon & Louise, de Max de Radiguès. Sarbacane. 18,50€
20 Juil
Les voyages d’Ibn Battûta racontés par Lotfi Akalay et Joël Alessandra
Longtemps, les voyages ne se décidaient pas et ne se faisaient pas à la légère, sur un coup de tête et d’un simple coup d’ailes. Traverser un océan, un désert, une forêt, une montagne demandait force et courage à celui qui l’envisageait. Ibn Battûta en fît un mode de vie, parcourant le monde musulman pendant plus de 29 ans…
Certes, son nom ne vous cause pas de la même façon que peuvent le faire des Marco Polo, Christophe Colomb ou encore Magellan. Pourtant, Ibn Battûta fait partie des plus grands voyageurs de notre histoire, 120 000 kilomètres à lui seul entre 1325 et 1353, 29 ans d’un périple qui l’amena de Tanger, sa ville natale, à Pékin, en passant par Grenade, Alger, Le Caire, La Mecque, Constantinople, Kaboul, Singapour ou encore Sumatra.
Oui, Ibn Battûta fut un grand voyageur, mais pas seulement. De son périple, l’homme ramena des histoires qui seront consignées dans un manuscrit transcrit par le poète andalou Ibn Juzayy. Baptisé « Cadeau fait aux observateurs, traitant des curiosités offertes par les villes, et des merveilles rencontrées dans les voyages » ou plus simplement « Rihla », ce récit consacra dit-on un genre littéraire à part entière, celui du récit de voyage (rihla en arabe), avec des passages incontestablement véridiques et d’autres qui interrogent. Mais rihla ne désigne-t-il pas à la fois le voyage et le récit que l’on en fait ?
À l’origine de cette splendide adaptation BD, un autre grand voyageur, Joël Alessandra, qui a su avec ses croquis et ses somptueuses planches à l’aquarelle, et en s’appuyant sur les travaux de Lotfi Akalay qui en offrit une relecture, restituer les voyages d’Ibn Battûta avec tout ce que le personnage a de singulier, sa dimension religieuse en même temps que son amour immodéré pour les femmes. Conçu comme un carnet de voyage, raconté du point de vue du personnage, cet album paru dans la collection Aire Libre nous offre un voyage au long cours, absolument envoûtant et pour le moins exotique, le tout encadré d’une préface d’Ali Benmakhlouf, professeur à l’université de Paris-Est-Créteil et d’un texte d’Hubert de Chanville consacré à Lotfi Akalay, décédé en décembre 2019, et à Ibn Battûta. Une merveille !
Eric Guillaud
Les voyages d’Ibn Battûta, de Lotfi Akalay et Joël Alessandra. Dupuis. 29,90€
18 Juil
Voraces : attention une nouvelle race de morts vivants débarque avec Bec et Landini
L’avenir nous appartient. Enfin presque ! D’une épidémie à l’autre, après le coronavirus voici le kuru. Et les masques pourraient bien être inutiles cette fois. Il suffit d’une morsure et nous voilà transformés en morts encore un peu vivants, ou en vivants pas tout à fait morts. Ce qui revient un peu au même…
On les appelle les Voraces. Et pour être voraces, ils sont voraces, et pas une poignée, non, des milliers de zombies qui ont envahi la mégalopole New Dehli en Inde. Et pas seulement. Ils sont partout, agressifs, dévorant tout sur leur passage et menaçant la sécurité intérieure su pays.
Mais il reste un espoir. Un convoi « humanitaire » escorté par des militaires doit rejoindre le gouvernement retranché dans un bunker assiégé et permettre avec son chargement secret de reprendre les choses en main. Le seul hic, car il y a un hic, c’est que le convoi doit parcourir 1350 km pour y parvenir, 1350 km et un désert à traverser, le Thar, un désert pas si désert que ça… Tout le monde le sait dans le convoi, ce ne sera pas une promenade de santé.
Le prolifique scénariste Christophe Bec (Sanctuaire, Carthago, Prométhée...) et le dessinateur italien Stefano Landini nous embarquent dans une histoire de zombies qui ne devrait pas déplaire à tous les amoureux de la série phare dans le genre, Walking Dead, avec ici un graphisme moins noir mais des scènes tout aussi gores. Un album paru dans la collection Flash Bones pour laquelle Christophe Bec a déjà signé Blood Red Lake, Placerville, Sunlight, Winter station et Bikini Atoll. Prolifique le garçon on vous dit !
Eric Guillaud
Voraces, de Stefano Landini et Christophe Bec. Glénat. 9,99€
17 Juil
L’Eveil, Vincent Zabus et Thomas Campi réveillent nos consciences avec un récit bourré de charme et de poésie
Quel est le point commun entre un hypocondriaque replié sur lui-même et une artiste engagée ouverte sur le monde ? Ne cherchez pas, il n’y en a pas. Pourtant, Arthur et Sandrine vont être amenés à se croiser et à unir leurs personnalités opposées pour penser le monde autrement et éveiller les consciences…
Ne lui parlez surtout pas de maladie, Arthur est hypocondriaque à un stade avancé. Entre ses mains qui picotent, ses pointes au coeur et ses douleurs à la tête, Arthur a toujours une bonne raison de s’inquiéter, de s’imaginer le pire, se monter un scénario catastrophe comme il dit, dans le genre « un symptôme insignifiant qui cache un truc gravissime ».
Pour se soigner, Arthur n’a rien trouvé de mieux que de rejoindre un groupe de soutien aux malades en fin de vie, de quoi l’aider à apprivoiser l’idée de la mort, lui a dit son psy. Un hypocondriaque qui aide les malades, l’affaire est quand même loin d’être banale ! Peu banale aussi est la situation en ville. Depuis quelques jours, Arthur a remarqué les traces laissées par le passage d’un monstre, ici un coup de griffe, là une empreinte géante et même un arbre à moitié dévoré dont une des branches à failli choir sur la tête du héros de cette aventure. De quoi se poser de sérieuses questions !
Et des questions, il va s’en poser notre Arthur, jusqu’à ce qu’il rencontre Sandrine, l’artiste à l’origine de cette mise en scène, de cette installation artistique, car oui il s’agit d’une installation artistique qui a pour ambition de réveiller les gens, d’éveiller les consciences. Et contre toute attente, Arthur se retrouve mêlé à l’affaire et pourrait bien lui-aussi bénéficier d’un éveil au monde.
Après Les larmes du seigneur afghan, Les Petites gens, Macaroni ! et Magritte, Ceci n’est pas une biographie, le tandem Zabus – Campi se reforme autour de cette très belle histoire imprégnée d’une atmosphère semi-réelle, semi fantasmagorique. On y parle d’éveil des consciences et d’engagement autour de deux personnages attachants mais aux personnalités totalement opposées. On y parle aussi de l’art, du street art plus spécifiquement, et de sa place dans notre société. On y parle enfin d’une quincaillerie, un lieu véritable et éphémère de Bruxelles qui, pendant des mois, a été le refuge de gens engagés désireux de partager leur vision du monde. Un récit poétique, sensible et drôle !
Eric Guillaud
L’Eveil, de Zabus et Campi. Delcourt. 17,95€
15 Juil
Madeleine Riffaud et Baudelaire : deux cahiers pour l’été, deux BD pour 2021
Il n’est pas trop tôt pour tourner la page de 2020 et s’intéresser à 2021 qui sera, peut-on espérer, moins anxiogène. Les éditions Dupuis nous y aident avec deux prépublications en format cahier d’albums à paraître l’an prochain, un hommage à Baudelaire et ses poèmes d’un côté, le témoignage d’une vie héroïque de l’autre…
Deux personnages, deux biographies, deux hommages, deux séries de cahiers. D’un côté, un poète, immense, dont on célèbrera le bicentenaire de la naissance en 2021. De l’autre, une résistante, poétesse et grand reporter, toujours en vie, parmi les derniers témoins de la Libération de Paris.
Nous inviter dans le processus de création des auteurs est l’objectif de ces cahiers qui ont notamment déjà accueilli le Tif et Tondu de Blutch & Robber ou les derniers Théodore Poussin de Frank Le Gall. Et c’est encore le cas, plus encore ici peut-être, avec Yslaire et le cahier Baudelaire qui nous permet d’apprécier le majestueux travail d’esquisse de l’auteur avant l’encrage et la mise en couleur. Chaque planche, chaque vignette, est un bijou graphique finement travaillé qui promet un somptueux album. Baptisé La Vénus noire, il paraitra en 2021. Trois cahiers, tirés à 2500 exemplaires chacun, nous aideront à patienter d’ici là.
Dans un style graphique très différent, le cahier Madeleine de JD Morvan et Dominique Bertail nous invite à découvrir le premier chapitre d’un récit qui nous plongera au coeur de la vie héroïque de Madeleine Riffaud, grande figure de la Résistance, militante anticolonialiste, poétesse et reporter. Un récit construit d’après les souvenirs de la vieille dame de 95 ans que les auteurs on pu rencontrer. Ils racontent d’ailleurs cette entrevue dans une petite BD de quatre planches à découvrir dans les rabats de la jaquette. Autre bonus sympathique, le portrait de Madeleine Riffaud en couverture du cahier est signé Picasso, rien de moins. Une belle histoire, un trait réaliste d’une très belle sobriété, un album à paraitre en 2021, trois cahiers ici aussi nous permettront de suivre l’avancée des auteurs.
Eric Guillaud
Cahiers Baudelaire 1/3, d’Yslaire. Dupuis. 15,95€
Cahiers Madeleine 1/3, de JD Morvan et Dominque Bertail. Dupuis. 15,95€
06 Juil
Vacances : une sélection de BD à lire sous le soleil exactement
Western, SF, témoignage, documentaire ou humour, voici rien que pour vous une petite sélection de bandes dessinées à glisser dans la valise la plus proche et à lire les doigts de pied déconfinés…
04 Juil
Dceased : l’univers DC passe en mode apocalypse zombie !
Qui est le prochain ? Car oui, c’est bien ça LA question qui finit par tarauder le lecteur au début de chacun des six chapitres que constituent cette mini-saga. Oui, quel personnage de l’écurie DC COMICS va y passer ? Dceased (jeu de mot entre ‘deceased’ soit ‘décédé’ et DC) est bien un petit plaisir sadique, quasiment un snuff movie, tant il prend un plaisir manifeste à supplicier tous ces héros a priori invincibles.
Alors d’abord, pour tous ceux qui ont la mémoire courte, rappelons quand même que l’éternel concurrent de DC, MARVEL avait eu la même idée il y a quinze ans. Et oui, le point de départ de ce petit jeu de massacre (dans le sens premier du terme) est assez mince, avec le super-vilain Darkseid lâchant ce qu’il appelle « l’équation anti-vie » qui transforme tous ceux qu’elle infecte en une sorte de zombie affamés, dans le seul but est d’éradiquer tout vie sur Terre et tous les super-héros avec.
Mais ces deux problématiques sont assez vite évacuées et on sent bien que les auteurs, surtout le scénariste Tom Taylor, en ont surtout profité pour complètement lever le pied du frein et se lâcher. Et personne n’est épargné. Personne.
Le premier à y passer est Batman. Puis le Joker. Puis Green Lantern… Et ce, avant même la fin du deuxième chapitre ! Chapitres dont les titres seuls sont d’ailleurs éloquents : ‘le monstre tapi en chacun de nous’, ‘une mer de sang’, ‘la fin du monde’ etc. C’est gore, violent et sans pitié, à contre-courant total de l’idée que l’on se fait de ces histoires manichéennes où les gentils réussissent toujours à sauver la veuve et l’orphelin. Or ici, ils ne réussissent même pas à se sauver eux-mêmes.
Le monde DC passe donc ici en pleine horreur apocalyptique, une sorte de Walking Dead désespéré où ces a priori surhommes paraissent pour la première fois incapable d’enrayer la catastrophe. Si la métaphore avec les fake news (en plus du sang, le virus se transmet aussi par les images ou internet) et les ravages de l’hystérie collective est un chouia balourde, la bonne idée du scénario est de les confronter à un ennemi aussi implacable qu’invisible tout en jouant sur nos pires peurs paranoïaques, celles de voir notre frère ou notre ami se retourner soudainement contre nous. Une histoire de contamination sauvage qui, en plus en plein déconfinement, acquiert en plus une étrange résonnance…
Comme le célèbre roman Dix Petits Nègres, on sait que les héros vont un à un mourir, malgré tous leurs efforts. Et comme à la lecture du classique d’Agatha Christie, le lecteur tangue constamment entre complicité pas tout à fait assumé et voyeurisme, un sentiment ambivalent très bien entretenu tout le long de ces 220 pages, malgré une légère baisse de régime à mi-parcours avant le grand final, dantesque et sanglant.
Oui, personne n’est sacré, même les super-héros. Et Dceased prend un malin plaisir à les dézinguer à la tronçonneuse.
Olivier Badin
Dceased de Tom Taylor, Trevor Hairsine et Stefano Gaudiano. Urban Comics/DC. 22,50 euros