C’est LE rendez-vous de la bande dessinée en France et plus largement en Europe, un festival unique en son genre qui se tient cette année du 30 janvier au 2 février et où se côtoient des dizaines de milliers de passionnés et de professionnels. Dédicaces, expos, concerts de dessins, rencontres, conférences, projections… le programme est gargantuesque. Que faire ? Que voir ? Comme chaque année, on vous donne quelques bonnes raisons d’y aller faire un tour. Mais il y en a beaucoup d’autres…
1 – La ville d’Angoulême et le farci charentais
On ne le répétera jamais assez, le cadre d’une manifestation comme celle-ci est important. La ville d’Angoulême s’y prête bien, ni trop grande, ni trop petite, de vastes places pour dresser chaque année les fameuses bulles du festival, mais aussi des petites placettes qui ont conservé le charme d’antan, des restos sympas pour se restaurer, une vieille ville avec des ruelles tortueuses, une gare, des hôtels… et une atmosphère paisible, du moins en temps normal. Parce que, bien sûr au moment du festival, ça se bouscule un peu beaucoup énormément. Reste que la ville est belle, levez les yeux, admirez l’architecture, profitez-en pour visiter les monuments et manger du melon charentais. Bon ok, ce n’est pas vraiment la saison. Par contre, le farci charentais… Peut-être une piste pour un partenariat futur !
2. Une ville entièrement dédiée au neuvième art
Casterman, Glénat, Delcourt, Les Requins Marteaux, L’Employé du Moi, Dupuis, çà et là, Futuropolis, Artrabile, Cornélius, Rouquemoute, Ici Même… les plus grands éditeurs, les plus petits aussi, seront présents pour accueillir le public sur des stands répartis sur plusieurs espaces, Le Monde des Bulles au Champ de Mars pour les éditeurs plutôt mainstream, Le Nouveau monde près de l’Hôtel de ville pour les indépendants, Manga City près de la gare pour les mangas, la Place du 9ᵉ Art près des Halles pour la para-BD.
Stands d’éditeurs, expositions, musée de la BD, animations… C’est toute la ville qui est aux couleurs de la BD. Pour vous y retrouver, munissez-vous d’un plan disponible à l’accueil du festival ou sur son site internet ou en pdf ici : 2025-plan-programme
3. Un espace dédié au manga
Une bande dessinée sur deux vendues en France est un manga. Impossible donc de passer à côté de l’espace qui lui est consacré du côté de la gare. Manga City réunit l’ensemble des éditeurs de mangas dans un décor japonisant et dispose de sa propre scène accueillant projections et rencontres.
4. Du soleil venu d’Espagne
Les habitués le savent, Angoulême à la fin du mois de janvier, ce n’est pas chaud chaud ni même sec sec. Mais, cette année, un peu de soleil et de chaleur pourraient bien nous venir d’Espagne, le pays est en effet l’invité d’honneur du festival. Une centaine d’auteurs devrait traverser les Pyrénées pour venir nous prouver, si besoin est encore, la bonne dynamique de la bande dessinée espagnole. Au programme : des expositions, des rencontres, un pavillon dédié en centre-ville…
5. Des héros en pagaille et même un super-héros…
Et pas des moindres puisqu’il s’agit de Superman, LE super-héros par excellence, imaginé par Jerry Siegel et Joe Shuster en 1938, devenu depuis bien longtemps maintenant une icône culturelle mondiale ou presque, est l’objet d’une exposition qui reviendra sur les différentes étapes de son existence. (Vaisseau Moebius)
6. Huit expositions officielles
Au-delà de celle consacrée à Superman, le festival propose comme chaque année une dizaine d’expositions officielles affirmant le caractère international de l’événement avec notamment une immersion dans l’univers du Japonais Makoto Yukimura et de sa série culte, Vinland Saga (Alpha Médiathèque), ou dans celui de la Britannique Posy Simmonds (Musée de la Ville d’Angoulême) ou encore dans celui de la Française Julie Birmant, Prix Goscinny 2024 pour son album Dali paru chez Dargaud. Toutes les expos ici
7. Des dédicaces mais aussi…
Le FIBD, c’est aussi un concours de la BD scolaire réputé, une vente aux enchères de planches et d’illustrations originales, des rencontres, des masterclass, des tables rondes, des conférences qui donnent la parole aux auteurs, aux éditeurs, aux spécialistes, une soirée électro le 31 janvier, des concerts dessinés…
8. Une compétition officielle
Le palmarès officiel du Festival international de la bande dessinée récompense des livres publiés en langue française, quel que soit leur pays d’origine, et diffusés dans les librairies des pays francophones entre début décembre et fin novembre de l’année suivante.
Les lauréats des Fauves d’Angoulême composant le palmarès officiel du Festival sont dévoilés sur la scène du Théâtre d’Angoulême lors de la cérémonie des Fauves, samedi 1ᵉʳ février à 19 h. Soirée très très très attendue et courue par le tout neuvième art, il est bien évidemment très difficile de décrocher une place. Mais qui sait ?
9. France Télévisions aime la BD
Pour la sixième année consécutive, France Télévisions décernera le Fauve d’Angoulême – Prix du public. Huit albums ont été présélectionnés par un comité de journalistes et de spécialistes de la littérature de France Télévisions, le lauréat sera choisi par un jury de neuf lecteurs samedi 1ᵉʳ février…
Dans la sélection cette année, huit petites pépites qui reflètent la richesse du 9ᵉ art…
Pour en savoir plus sur la sélection, c’est ici
10. Du In et du Off
Dans la lignée du Spin Off, le Future Off est le pendant underground du festival d’Angoulême. Il réunit la microédition et l’autoédition, un véritable laboratoire de recherche tous azimuts… Ici, les auteurs peuvent expérimenter en toute liberté et chercher à décloisonner la bande dessinée, à en repousser les limites en la confrontant aux techniques, aux nouvelles technologies et aux autres expressions artistiques. Le Off a sa propre programmation, un salon aux Ateliers Magelis, des expos, des concerts…. Toutes les infos ici