C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode repos et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…
Publié début mars aux éditions Sarbacane mais toujours disponible en librairie, Memento mori est un roman graphique de la Finlandaise Tiitu Takalo, peu connue sous nos latitudes, même si l’édition française de Moi, Mikko et Annikki parue chez Rue de l’Échiquier lui a valu le Grand Prix Artémisia 2021, mais considérée comme l’une des plus importantes illustratrices contemporaines de son pays si l’on en croit l’éditeur.
Quoiqu’il en soit,Tiitu Takalo nous offre ici un récit graphique captivant et émouvant sur un épisode sombre de sa vie. Tiitu a alors 37 ans, beaucoup de travail sur sa table à dessin, un peu de pression, un peu de fatigue peut-être mais rien de dramatique. Rien en tout cas qui pourrait laisser présager quoique ce soit.
Nous sommes le 4 décembre 2015, Tiitu vient de se coucher lorsqu’elle est prise subitement d’un violent mal de tête. Appel aux urgences qui lui conseillent de prendre un ibuprofène. Mais rien ne passe, bien au contraire, c’est de pire en pire. Elle vomit, rappelle les urgences. Une ambulance est envoyée. Elle est hospitalisée pour un accident vasculaire cérébral.
Depuis son admission jusqu’à sa guérison, en passant par le long parcours de soins, la convalescence, la rééducation, les inévitables interrogations, les angoisses et au bout du compte l’espoir, Tiitu nous raconte comment elle a traversé cette tempête et retrouvé la force de vivre, de reprendre son travail, d’aimer à nouveau la vie. Mémento Mori n’est bien évidemment pas un récit léger mais il offre un témoignage précieux sur les AVC et un message d’espoir pour tous face aux accidents de la vie.
Eric Guillaud
Memento mori, de Tiitu Takalo. Sarbacane. 25€