C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode détente et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…
Levez l’ancre, affalez les voiles, bordez… et prenez le large à bord de la frégate HMS Explorer au service de sa majesté britannique. À son bord, maître du navire, le premier officier William Roberts, pas mal de marins, d’élèves officiers et un jeune homme, un certain Abel découvert inanimé sur une plage des îles Andaman. Un naufragé qui ne se souvient que d’une chose, son prénom. Que faisait-il là ? Etait-il un marin aguerri ou un passager tombé d’un navire ? Impossible de le savoir…
Recruté comme simple mousse sur l’Explorer, le temps du voyage vers l’Angleterre, Abel se révèle cependant bien plus expert en matière de navigation que bien des marins présents. « Il connaît la mer plus qu’il ne le soupçonne lui-même », remarque le premier officier. Très observateur, très volontaire, très courageux… ça en devient même un peu trop pour les membres d’équipage qui soupçonnent le jeune homme de leur attirer la poisse…
Dès la couverture et les premières pages de présentation, Le Port des Marins Perdus peut faire penser à un roman d’aventure à la Stevenson. Et ça tombe plutôt bien puisqu’il a tout d’un roman d’aventure à la Stevenson avec un petit côté fantastique en plus. D’ailleurs les deux auteurs, Stefano Turconi et Teresa Radice, mari et femme dans la vraie vie, ont signé précédemment une adaptation en BD de L’île au trésor pour le journal Mickey.
320 pages au total, un scénario force 8, des personnages crédibles, des dialogues efficaces et un dessin réalisé au crayon, délicat, presque fragile… Le Port des marins perdus vous fera changer d’horizon. Et c’est le principal !
Eric Guillaud
Le port des marins perdus, de Teresa Radice et Stefano Turconi. Editions Treize Etrange. 22 €
L’info en +
Le Port des marins perdus a reçu le Prix Gran Guinigi du meilleur roman graphique au festival de Lucca en 2015