25 Avr

Anesthésie générale : un récit autobiographique de Michel Vandam et Delphine Hermans sur la maladie, le couple, l’amour…

Couv_278574Une leucémie lymphoblastique ! Je suis franchement désolé de débuter cette chronique par un gros mot mais cette sombre, vulgaire et saloperie de maladie est au coeur de l’album Anesthésie générale de Michel Vandam et Delphine Hermans. Un enfant malade, un couple qui se déchire, mais tout n’est pas noir pour autant, il y a un peu de couleurs dans ce récit autobiographique, un peu de couleurs et beaucoup d’espoir…

« Pourquoi ça nous arrive à nous ? », répète la mère à qui veut bien l’entendre. C’est le choc, pour la mère Nath, pour le père Phil, pour le jeune frère Léo et bien sûr pour l’intéressé en personne, Max, même si celui-ci n’est pas tout à fait conscient de la gravité des choses.

« C’est la moins grave des maladies graves », lance-t-il d’ailleurs entre deux examens médicaux, histoire de se rassurer et peut-être aussi de rassurer ses parents. Scanner, ponction lombaire, chimio… Max découvre le monde médical par le plus mauvais des côtés. La situation est lourde, la tension palpable, le couple finit par exploser en vol. La mère et le père se séparent et organisent leur nouvelle vie en fonction du parcours médical de Max…

Les histoires d’amour finissent mal en général, chantent les protagonistes à un moment du récit, celle-ci finit plutôt bien mais débute dans l’horreur la plus totale. La maladie, la séparation… ne comptez pas sur Anesthésie générale pour vous remonter le moral mais prenez le simplement pour ce qu’il est, un témoignage de gens ordinaires confrontés à ce qui n’arrive théoriquement qu’aux autres. Un récit forcément difficile et poignant, à la tonalité tout de même allégée par le trait naïf de Delphine Hermans.

Eric Guillaud

Anesthésie générale, de Michel Vandam et Delphine Hermans. Editions Warum. 20 €

© Warum / Wandam & Hermans

© Warum / Wandam & Hermans