On a perdu le gamin. Le gamin, c’est Travis, Steve Travis. Un nom qui doit forcément vous causer. Depuis 1997, il y a donc bientôt 20 ans, Travis nous emporte dans un futur proche – qui se rapproche à grand pas – les années 2050, un univers parallèle à celui d’une autre star de la BD de sc!ence-fiction, Carmen Mc Callum…
On a donc perdu le gamin. Sa navette spatiale a été retrouvée arrimée à une station orbitale désaffectée. À son bord, un chargement de composants électroniques destiné au Mexique et une intelligence artificielle partie en vrille, récitant en boucle Le Capital de Karl Marx. Mais personne autour pour engager la lutte des classes. Pas âme qui vive. Travis a bel et bien disparu et sa mère, Jessica Travis, est morte d’inquiétude. Au point de supplier Vlad Nyrki de partir à sa recherche. Direction le Mexique qui n’est pas franchement devenu la destination touristique la plus prisée du moment. Qu’importe, il faut sauver le routier Travis…
Après quatre ans de trou noir, revoici enfin Travis. Enfin pas tout à fait puisque notre routier de l’espace n’apparaît que furtivement dans ce onzième épisode de la série publié fin février, et encore, en hologramme. Mais ne vous inquiétez pas, c’est pour mieux réapparaître demain, ou après-demain, enfin bientôt. En attendant, « Les enfants de Marcos » nous permet de retâter de la série et ça, c’est plutôt bien. Au programme : de l’aventure, de l’action, de la science fiction et un brin de réflexion, oui oui ça fait pas de mal par les temps qui courent, un brin de réflexion sur ce qui pourrait être notre monde de demain si on n’y prête pas plus attention aujourd’hui.
En cadeau, bande de petits veinards, un papertoy ou jouet en papier pour ceux qui auraient zappé les cours d’anglais, à plier, découper et coller.
Eric Guillaud
Les enfants de Marcos, Travis (tome 11), de Duval, Quet et Schelle. Editions Delcourt. 14,50€