Nantes, Metz, Rennes, Saint-Malo, Montargis, difficile d’attraper au vol Sylvain Savoia. Depuis la sortie de son album Les esclaves oubliés de Tromelin, l’auteur doit être partout à la fois, ici pour dédicacer, là pour recevoir le prix du meilleur album 2015, là encore pour répondre aux sollicitations des journalistes.
Même s’il touche à peine terre depuis 5 semaines, comme il dit, Sylvain Savoia ne se plaint pas. « Le premier tirage a été épuisé en trois semaines et il vient d’être réimprimé, je ne m’attendais pas à cet accueil, c’est très agréable mais aussi très prenant« .
Il faut dire que « Les esclaves oubliés de Tromelin » est le témoignage exceptionnel d’un épisode pour le moins funeste de la traite négrière. En 1761, un bateau transportant des esclaves fait naufrage sur des récifs à proximité de l’île de Tromelin. L’équipage blanc repart sur une embarcation de fortune, les noirs restent sur l’île où certains survivront pendant 15 ans.
Un album formidable qui relève à la fois du documentaire, du carnet de voyage et du récit historique avec en toile de fond l’esclavage bien sûr mais aussi le déracinement, l’exil, l’instinct de survie… Interview.