Obliger son fils à jouer aux jeux vidéo tous les soirs alors qu’il souhaiterait simplement lire un roman, voilà de quoi est capable Guy Delisle. Un mauvais père ? Pas tant que ça car à l’arrivée le fiston finit par détester les jeux vidéos. Ecoeuré ! Et c’était bien l’objectif recherché. Bon, personnellement, j’ai voulu tester la méthode sur mes deux filles, le résultat n’a pas été franchement concluant. Et je doute que ce soit différent dans la vraie vie de l’auteur.
Reste que les histoires de Guy Delisle réunies dans Le Guide du mauvais père, troisième volume, à défaut d’être vraiment utiles pour la bonne éducation de vos enfants, vous permettra de rire un bon coup. Et c’est finalement l’essentiel. Sur le ton de l’autodérision, l’auteur canadien, dont on peut régulièrement savourer les carnets de voyage (Shenzhen, Pyongyang, Chroniques de Jerusalem…) tente ici de se faire passer pour un mauvais père en tentant de faire pire que ses enfants question bêtises ou défis débiles. Une succession de courtes histoires jubilatoires qui font bigrement du bien en ces temps sacrément lourdingues.
Eric Guillaud
Le Guide du mauvais père, de Guy Delisle. Editions Delcourt. 9,95 €