02 Fév

Regarde les filles : un album de François Bertin avec des femmes, des femmes et encore des femmes

Couv_270326« Vous les femmes, vous le charme, Vos sourires nous attirent nous désarment, Vous les anges, adorables… ». Bon, je ne sais pas si cette intrusion musicale dans cette présente chronique fera plaisir à François Bertin mais oui, je dois l’avouer, son album m’a immédiatement fait revenir en tête cette chanson du grand Julio Iglesias. Pour quelqu’un qui n’écoute que du pop-rock, c’est un peu étrange mais c’est la vérité. Et je ne remercie pas l’auteur. Impossible depuis la lecture de son livre de chasser de ma tête cet air et ces paroles d’un autre siècle.

Je ne le remercie pas. Enfin si, un peu quand même, parce que son album le mérite. François Bertin, transfuge du film d’animation, signe ici une très belle déclaration d’amour en direction de la gent féminine à travers un personnage, Antoine, alias François Bertin, personnage qui cause peu mais n’en pense pas moins. Sur près de 300 pages, on le voit tomber raide dingue amoureux d’une quantité invraisemblable de femmes, à commencer par sa mère, puis d’une speakerine de TF1, puis d’une vraie poupée Barbie en plastique, puis de sa maîtresse (d’école), puis d’une infirmière, puis de la soeur d’un copain, puis d’une inconnue dans la rue, bref de la femme en général, qu’elle soit mère, soeur, amie, amante…

Dans une interview accordée à Thierry Groensteen pour le site neuviemeart de La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, François Bertin explique : « Au départ je voulais mettre en scène des éléments de ma vie, depuis l’enfance jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans, mais peu à peu le propos s’est resserré autour de mes rencontres avec des personnages féminins. C’est devenu le fil conducteur du récit. Il y a ma mère, ma sœur, ma grand-mère, mon institutrice, ma prof de dessin, et bien sûr mes amoureuses. Je termine par la rencontre de la femme ultime !« 

Maintenant que j’y pense, Regarde les filles me fait aussi revenir en mémoire la chanson J’aime regarder les filles de Patrick Coutin. « J’aime regarder les filles qui marchent sur la plage, Les hanches qui balancent et les sourires fugaces, Je regarde les vagues qui jouent avec leur corps« . C’est déjà un peu plus rock, un peu plus charnel, plus proche finalement de l’album de François Bertin. Vous me direz, ça ne change pas grand chose sur le fond, quelque soit la petite musique que vous avez à l’intérieur, Regarde les filles est une belle histoire à la narration efficace et au graphisme plutôt soigné. Une belle histoire avec plein de filles. Et ça c’est chouette !

Eric Guillaud

Regarde les filles, de François Bertin. Editions Vraoum. 20€

30 Jan

Angoulême : le palmarès complet du Festival International de la BD 2016

Fauve d'or 2016 Ici de McGuire

Fauve d’or 2016 Ici de McGuire

Le Festival International de la Bande Dessinée s’achève demain dimanche mais la cérémonie officielle de remise des prix s’est tenue ce samedi en fin de journée. Et les heureux élus sont :

Fauve d’Or, Prix du meilleur album : Ici de Richard McGuire (Gallimard)

Fauve d’Angoulême, Prix du public Cultura : Cher pays de notre enfance d’Etienne Davodeau et Benoît Collombat (Delcourt)

Fauve d’Angoulême, Prix spécial du jury : Carnet de santé foireuse de Pozla (Delcourt)

Fauve d’Angoulême, Prix de la série : MS. Marvel tome 1 de Adrian Alphona et G. Willow Wilson (Panini)

Fauve d’Angoulême, Prix Révélation : Une étoile tranquille de Pietro Scarnera (Rackham)

Prix du public Cultura

Prix du public Cultura

Fauve d’Angoulême, Prix jeunesse : Le Grand méchant renard de Benjamin Renner (Delcourt)

Fauve polar SNCF : Tungstène de Marcello Quintanilha (Ça et là)

Fauve Prix du patrimoine : Vater und Sohn – Père et fils de Oser et Plauen (Warum)

Prix de la BD alternative : Laurence 666 (Mauvaise Foi Editions)

Enfin, pour rappel, le Grand prix a été attribué mercredi au dessinateur belge Hermann. Comme le veut la coutume, il présidera la prochaine édition du FIBD, en janvier 2017.
Eric Guillaud

Angoulême : la Tunisienne Nadia Khiari lauréate du prix « couilles-au-cul »

Je dédie ce prix à tous ceux qui privilégient la liberté à la sécurité, ceux qui n’ont pas peur, ceux qui résistent

© MaxPPP - Jean-Baptiste Quentin

© MaxPPP – Jean-Baptiste Quentin

C’est par ces quelques mots que la dessinatrice tunisienne Nadia Khiari a reçu samedi au Festival off de la BD d’Angoulême le prix « couilles-au-cul » récompensant « le courage artistique d’un auteur ».

Nadia Khiari, 42 ans, s’est lancée dans le dessin satirique depuis la révolution
tunisienne de 2011. Elle est l’auteur des aventures du chat « Willis from Tunis »,
un félin espiègle et moqueur qui ne respecte rien ni personne sauf la liberté.

« Aux pessimistes qui disent que le Printemps arabe est un échec, je dis qu’il
ne faut pas nous sous-estimer. Ca prend du temps. La Révolution c’est long mais
c’est bon« , a dit la lauréate.

Le prix remis dans le cadre du Festival off de la BD d’Angoulême a été créé à l’initiative de Yan Lindingre, rédacteur en chef de Fluide Glacial.

« L’intitulé est volontairement trivial et provoquant mais il permet de rappeler
que le métier des humoristes et en l’espèce des dessinateurs de presse, c’est de
faire rire« , a expliqué Yan Lindingre.

Il existait à Angoulême un Prix Charlie Hebdo de la liberté d’expression, créé au lendemain des attentats de janvier 2015, mais la direction du Festival et Marika Bret, DRH de Charlie Hebdo, ont indiqué en décembre qu’ils ajournaient la remise de ce prix pour des raisons de sécurité. 

Selon eux, une telle récompense était susceptible de mettre en danger son récipiendaire. Yan Lindingre a indiqué « être tombé de son siège » en apprenant cette décision. « Toute proportion gardée, nous pensons au contraire qu’un prix Nobel de la paix n’a jamais nui à son récipiendaire si ce dernier subit des menaces dans son pays », a-t-il dit.

Eric Guillaud avec AFP

Une interview de la dessinatrice ici

Old Pa Anderson : retour aux heures sombres de la ségrégation raciale américaine avec Hermann et Yves H.

1840193-gfIl y a du Clint Eastwood dans cette histoire, du Clint Eastwood et du Hermann bien évidemment, père et fils associés. C’est leur nouvelle réalisation commune, Old Pa Anderson, un récit sombre et puissant qui nous ramène un gros demi-siècle en arrière du côté du Mississippi, un Mississippi ségrégationniste, farouchement raciste, où il ne fait absolument pas bon d’être noir.

Old Pa Anderson, le personnage principal de ce récit en sait quelque chose. Sa femme qu’il vient d’enterrer est littéralement morte de chagrin, morte de n’avoir rien pu faire contre les assassins blancs de sa petite-fille, Lizzie, tuée il y a huit ans. Pour Old Pa, le temps de la vengeance est venu. Et tant pis s’il est juste « un nègre du Mississippi » comme lui rappelle un ami, un nègre qui n’aura jamais la justice de son côté. Aujourd’hui, il est prêt à tout pour venger sa petite-fille et sa femme, y compris à perdre la vie…

La vengeance, terme récurent dans le cinéma de Clint Eastwood, l’est aussi dans l’oeuvre  d’Hermann. Elle trouve bien évidemment ici une justification dans le contexte sombre et violent de la politique de discrimination raciale de l’Amérique des années 50. A ce propos et en réponse à certains qui le jugent réactionnaire, Hermann a tout récemment déclaré au journal Le Monde, alors qu’il venait d’être couronné Grand prix du festival d’Angoulême : « Je me situe plutôt au centre politiquement, avec des colères de gauche et des colères de droite, mais jamais à l’extrême gauche ni à l’extrême droite. Je suis en fait un instinctif d’une simplicité naïve qui répond à ses impulsions, et surtout pas un intellectuelJ’aimerais tellement que le monde soit mieux qu’il est. »

Un très bel album, fort, émouvant, carré, judicieusement complété par un cahier de témoignages sur la ségrégation. À lire et relire !

Eric Guillaud

Old Pa Anderson, de Hermann et Yves H. Editions Le Lombard. 14,45 €

28 Jan

Sorties de secours : le récit poignant d’une fin de vie par Joyce Farmer

bf57a50a0385901d332a950d8f4b56fcNe me demandez pas pourquoi ce livre s’appelle Sorties de secours, je n’en sais rien. Tout juste pouvons-nous imaginer qu’il s’agit là d’une allusion à la mort comme soulagement à la vieillesse. Dans sa version américaine, l’album s’appelait Special Exits et lors d’une précédente édition française chez Actes Sud Vers la sortie. 

Quoiqu’il en soit, ce livre de Joyce Farmer est un petit chef d’oeuvre qui se déguste tranquillement, quelque pages par jour, histoire de faire durer le plaisir. L’auteure, très impliquée dans la BD underground américaine féministe, proche de Robert Crumb, a notamment créé la série Tits & Clits, participé à un comics sur l’avortement et publié cette histoire au drôle de titre sur la vieillesse, la dépendance, la maladie, la mort.

Et l’amour ! Surtout l’amour. C’est ce qui lie encore Lars et Rachel au crépuscule de leur vie. L’amour qui les retient dans leur maison, qui les pousse à refuser toute séparation, même dans les pires moments, à repousser tout placement dans une maison de retraite ou toute hospitalisation, à fuir les médecins aussi… Derrière Lars et Rachel, il y a les parents de Joyce Farmer. Elle a assisté à leur lente et douloureuse dégénérescence.

«Quand vous prenez soin de quelqu’un pendant cinq ans, vous faites le deuil avant même qu’il parte, parce que vous voyez comment une personne se détériore, et vous ne lui souhaitez pas rester en vie au-delà d’un certain point », déclare l’auteure. 

Dans une veine graphique très underground, Sorties de Secours reste pourtant très actuel par sa thématique. Un travail remarquable, un récit poignant qui a fait pleurer Robert Crumb et ne devrait pas vous épargner. Pour ma part, Sorties de Secours m’a bouleversé comme rarement une BD a pu le faire.

Eric Guillaud

Sorties de Secours, de Joyce Farmer. Editions Delcourt. 21,50€.

Festival international de la bande dessinée d’Angoulême : les auteurs craignent pour leur avenir

Fleur Pellerin pendant l'inauguration du FIBD 2016

@ MaxPPP/Thomas lebreuvaud – Fleur Pellerin pendant l’inauguration du FIBD 2016

Le Festival international de la bande dessinée s’est ouvert jeudi dans une joyeuse cohue à Angoulême mais pour les auteurs de BD la fête à un goût amer en raison de la précarité accrue de leur statut. 

« Le secteur de la bande dessinée est fragile », a reconnu la ministre de la Culture, Fleur Pellerin en inaugurant la manifestation. Si la BD reste une manne pour les éditeurs de ce secteur avec, en 2015, des ventes d’albums et un chiffre d’affaires en hausse, une majorité d’auteurs ont une rémunération inférieure au Smic.

Selon une étude des Etats généraux de la bande dessinée, réalisée à l’occasion du FIBD, 53% des auteurs interrogés ont un revenu inférieur au Smic annuel brut et 36% d’entre eux sont en-dessous du seuil de pauvreté. Si on ne prend en compte que les femmes, 67% ont un revenu inférieur au Smic annuel brut et 50% sont sous le seuil de pauvreté. Et l’avenir n’est pas rose. 66% des auteurs interrogés pensent que leur situation va se dégrader pendant les prochaines années.

La protection sociale des auteurs de BD est à l’avenant. Une large majorité d’auteurs n’ont jamais bénéficié d’un congé maladie ou d’un congé maternité. L’étude des Etats généraux de la BD repose sur les réponses de 1.500 auteurs de BD francophones.

Pas d’argent mais libres

« Beaucoup d’auteurs de BD ont du mal à vivre de leur talent », a déclaré Fleur Pellerin. « Pour moi, ministre de la Culture, il est absolument indispensable que nos artistes et nos créateurs puissent vivre et vivre correctement de leur talent », a-t-elle dit.
La ministre a promis de faire des propositions, notamment en matière de régime de retraite, à l’occasion du prochain Salon du livre à Paris en mars. En attendant, près des trois quarts des auteurs de BD (71%) avouent avoir un emploi parallèle à celui d’auteur de bande dessinée, généralement dans un autre domaine artistique ou dans l’enseignement.

Pourtant, il n’y a jamais eu autant d’albums dans les librairies. En 2015, plus de 5.000 livres de bande dessinée ont été publiés (dont près de 4.000 strictes nouveautés). « Il y a 20 ans, entre 500 et 600 albums seulement étaient publiés chaque année », fait remarquer Franck Bondoux, délégué général du festival. « En BD, on n’a pas beaucoup d’argent, mais on est libres », tempère Balak, le scénariste de « Lastman », une saga récompensée en 2015 à Angoulême par le Prix de la série.

Interrogé par des lycéens, Bastien Vivès, dessinateur notamment de « Polina », défend son métier avec passion. « Je peux faire ce que je veux« , s’enthousiasme-t-il. « Si je veux prendre des vacances, là, maintenant, je les prends », ajoute-t-il avant toutefois de reconnaître que le métier a aussi quelques « inconvénients ». « Vivre de la BD, ce n’est pas évident. Si ça marche, tant mieux pour vous, mais si ça ne marche pas, sachez que si vous aimez le dessin et avez la passion, il y a d’autres métiers que celui de dessinateur de BD », explique-t-il aux lycéens soudain un peu refroidis.

Eric Guillaud avec AFP

Rencontre avec Jean-Claude Fournier dans son atelier, un excellent reportage d’Itinéraires Bretagne pour France 3 Bretagne

« N’a jamais su dessiner, ne sait pas dessiner, ne saura jamais dessiner« , figurait sur un de ses bulletins scolaires.

L’anecdote est truculente quand on connaît le fabuleux parcours de Jean-Claude Fournier, dessinateur de la série Spirou et Fantasio dans les années 70, créateur de Bizu et des Crannibales… Entre images d’archives et rencontre dans son atelier, voici un excellent reportage d’Itinéraires Bretagne.


Itinéraires Bretagne : c’est par Fournier que tout a commencé

27 Jan

FIBD : Le dessinateur belge Hermann, Grand prix d’Angoulême

@ Charles Robin

@ Charles Robin

Ce n’est pas vraiment une surprise sauf peut-être pour lui-même, comme il l’a laissé supposer. « Je ne m’y attendais pas du tout…« , a-t-il déclaré au figaro.fr. Mais depuis de nombreuses années, on entend son nom revenir dans les conversations angoulêmoises. Pour beaucoup de professionnels, c’était même devenu un mini scandale qu’il ne soit pas encore Grand prix.

C’est chose faite. La communauté des auteur(e)s professionnel(le)s de bande dessinée lui a accordé la majorité de ses suffrages, couronnant ainsi selon Dupuis, l’un de ses éditeurs, « l’une des oeuvres les plus emblématiques de la bande dessinée franco-belge tous publics et l’un des parcours d’auteur les plus prolifiques du 9e art européen« .

Dans un communiqué de presse, Glénat, un autre de ses éditeurs, salue « Son trait, à la fois classique et novateur, ses cadrages cinématographiques, son art du découpage et son sens de la mise en scène » qui « ont véritablement apporté un nouveau souffle à la bande dessinée contemporaine, l’affirmant comme l’un des auteurs majeurs du Neuvième art« .

Merci aux auteurs qui ont voté pour moi

« Je ne reviendrai pas sur le comportement du jury dans les années précédentes…« , a déclaré l’auteur à l’annonce de son Grand prix, « C’est le public qui a décidé et c’est mon nom qui est sorti (…) Merci aux auteurs qui ont voté pour moi, sincèrement, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de dessinateurs qui m’aimaient bien ».

Qui est Hermann ?

Hermann Huppen de son vrai nom est l’une des grandes figures de la bande dessinée franco-belge, responsable d’une bonne trentaine de one shots comme Station 16, Lune de guerre, On a tué Wild Bill ou encore Sarajevo-Tango. Responsable aussi de quelques séries majeures du Neuvième art, Bernard Prince, Comanche, Jugurtha, Nic, Les Tours de Bois-Maury et bien sûr celle qu’il anime toujours aujourd’hui Jeremiah.

Hermann a commencé au milieu des années 60 dans les pages du journal scout Plein feu avant de réaliser très vite quelques Histoires de l’oncle Paul pour le journal Spirou. Dès 1966 avec Greg, il se lance dans la série Bernard Prince, puis dessine les premiers albums de Jugurtha et Comanche.

Jeremiah est la première série solo d’Hermann. Cette sage postatomique, habile mélange de fantastique et de western, est d’abord publiée chez un éditeur allemand avant de rejoindre Fleurus, Hachette, Novedi puis finalement Dupuis.

Comme chaque Grand prix, Hermann est automatiquement désigné Président de la prochaine édition.

Eric Guillaud

22 Jan

La Véritable histoire de Spirou par Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault : le tome 2 est sorti

ZxmfQSpt5iLBgpjzyJ47Dw49gO1IM8xm-couv-1200Raconter la véritable histoire de Spirou ! Voilà une belle idée. Mais si l’intention est fortement louable, le travail reste considérable. Plus de 75 ans d’histoire(s), des milliers et des milliers de pages publiées, des centaines de héros, autant d’auteurs et d’aventures, plusieurs générations de lecteurs, un monde en pleine évolution… Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault ont sacrifié, on peut facilement l’imaginer, beaucoup de leur temps libre pour mener à bien cette enquête historique, rechercher, collecter, mettre en forme les centaines de documents, planches, croquis, couvertures, photos et témoignages qui constituent ce très beau livre.

Après la naissance et les premières années de notre héros groomesque, les auteurs s’intéressent dans ce deuxième volet à la période 1947 – 1955, période des plus importantes pour le journal mais aussi, plus généralement, pour le monde du Neuvième art. C’est effectivement dans ces années-là que naît la fameuse école de Marcinelle qui définit un style graphique – aujourd’hui encore influent. Les Fab four de la BD, Jijé, Franquin, Morris et Will, tiennent le haut du sommaire dans le magazine. Des personnages mythiques apparaissent, des séries prennent leur essor…

Une iconogrpahie monstrueuse, des documents rares, de nombreux témoignages… Un livre dense, riche et indispensable pour tous ceux qui aiment Spirou.

Eric Guillaud

La Véritable histoire de Spirou 1937 – 1946, de Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault. Editions Dupuis. 55€