02 Fév

Angoulême : le palmarès du Festival international de la Bande Dessinée 2014

album-cover-large-21214Le 41e Festival International de la Bande Dessinée s’est achèvé ce dimanche avec la cérémonie officielle de remise des prix. Et les heureux élus sont :

– Prix du meilleur album à Come Prima, d’Alfred (Delcourt)

– Prix du public Cultura à Mauvais genre, de Chloé Cruchaudet (Delcourt)

– Prix jeunesse pour Les Carnets de Cerise, de Joris Chamblain et Aurélie Neyret (Soleil)

– Fauve polar SNCF pour Ma révérence, de Lupano et Rodguen (Delcourt)

– Prix du patrimoine pour Cowboy Henk, de Kamaqurka et Herr Seele (FRMK)

– Prix spécial du jury à La Propriété, de Rutu Modan (Actes sud BD)

– Prix révélation pour Le Livre De Léviathan, de Peter Blegvad (L’Apocalypse) et Mon Ami Dahmer, de Derf Backderf (Ça et Là).

– Prix de la série à Fuzz & Pluck, de Ted Stearn (Cornélius)

– Prix de la bande dessinée alternative à Un Fanzine carré (revue éditée par Hécatombe – Genève)

Et le Grand prix de la ville d’Angoulême a été décerné à Bill Watterson pour son oeuvre Calvin et Hobbes

Les autres prix——————————————

– Prix Jeunes Talents, parrainés par la Caisse d’Epargne: 1er lauréat, Gabrielle Roque pour Léa, 2e lauréat, Juliette Mancini pour De la chevalerie, 3e lauréat, Mattéo Germain pour Catastrophe

 – Prix Jeunes talents Poitou-Charentes, parrainé par la Région, Mathieu Roda pour Isis, Seth et Osiris

 – Prix d’Angoulême de la BD Scolaire, Noé Garcia pour Il était une fois, Bob…

– Prix Humour du Concours de la BD Scolaire, parrainé par Fluide Glacial, Martin Robic pour Western cafouillis

– Prix Graphisme du Concours de la BD Scolaire, Louis Pelosse, pour L’inconnu du métro

– Prix Scénario du Concours de la BD Scolaire, Emilie Daret pour Un héros pas comme les autres

– Prix Coup de Coeur du Concours de la BD Scolaire, Tristan Cottreau

– Prix des écoles d’Angoulême, avec la mairie et l’Inspection

académique de Charente, Hôtel Etrange Tome 4 de Katherine et Florian Ferrier (Sarbacane)

– Prix BD des collèges Poitou-Charentes, avec le rectorat de Poitiers, Dent d’ours Tome 1 de Max, Yann et Henriet (Dupuis)

– Prix des lycées Poitou-Charentes, avec le rectorat de Poitiers, Elfes Tome 3 de Olivier Peru et Stéphane Bileau (Soleil)

– Prix révélation blog, parrainé par la Caisse d’Epargne, Vraoum et Mauvais Esprit à Tarmasz pour son blog www.tarmasz.com.

 

Bill Watterson, créateur des aventures de Calvin et Hobbes Grand prix de la ville d’Angoulême

CalvinEtHobbes5_12112004L’Américain Bill Watterson, l’Anglais Alan Moore et le Japonais Katsuhiro Otomo étaient les trois derniers en lice pour le Grand prix de la ville d’Angoulême. C’est finalement Bill Watterson qui a été à l’instant couronné lors de la cérémonie de clôture du 41e Festival International de la Bande Dessinée.

Créée en 1985 et animée par Bill Watterson jusqu’en 1995, les aventures de Calvin et Hobbes ont été diffusées dans près de 2400 journaux, traduites dans 40 langues différentes et vendues à près de 30 millions d’exemplaires dans le monde…

Dans quelques minutes le palmarès complet…

 Eric Guillaud

Angoulême 2014 : le lauréat du Grand Prix sera… étranger

Calvin et Hobbes - Bill Watterson

Calvin et Hobbes – Bill Watterson

A quelques heures de la cérémonie de clôture du 41e festival international de la Bande Dessinée et de la remise des prix, une chose est d’ores et déjà sûre, le lauréat du Grand Prix 2014 sera étranger.

L’Américain Bill Watterson (Calvin et Hobbes), l’Anglais Alan Moore (From Hell) et le Japonais Katsuhiro Otomo (Akira) sont en effet les trois derniers en lice.

Le site du festival revient sur le parcours de ces trois géants du Neuvième art

Eric Guillaud

31 Jan

Professeur Cylcope à Angoulême : interview de Fabien Vehlmann

Couvs-FIBD2014 1500 pxLe Festival International de la BD d’Angoulême a commencé ce jeudi. Des milliers de visiteurs, auteurs, éditeurs, journalistes et de héros sont attendus pour cette grande messe annuelle. Et parmi eux, l’équipe nantaise de la revue de bandes dessinées numériques Professeur Cyclope…

La révolution numérique aura-t-elle la peau de nos héros de papier ? C’est la question qu’un bon nombre d’acteurs du secteur se posent depuis maintenant plusieurs années, scrutant ici les nouvelles habitudes des lecteurs, testant là de nouvelles offres sur le web… des offres souvent hésitantes, imparfaites, copiées-collées de ce qui existe en album.

Mais pendant que les uns s’interrogent, d’autres ont pris le parti de foncer dans le numérique, de creuser, d’explorer, d’expérimenter, de se planter, de recommencer… Sans pour autant parier sur la mort du papier, bien au contraire, mais en recherchant les points de convergence, de complémentarité entre les deux supports.

C’est le cas de l’équipe du Professeur Cyclope, un mensuel de bandes dessinées et fictions numériques lancé en mars 2013 du côté de l’Ile de Nantes, oui oui pas très loin de notre fier éléphant et surtout de la Spirou Factory, l’atelier d’un certain Yoann, dessinateur des aventures de Spirou.

Et si je parle de Spirou, ce n’est pas pour faire bien et faire du clic ! Fabien Vehlmann est le scénariste de ses aventures et surtout l’un des fondateurs de Professeur Cyclope avec Gwen de Bonneval, Brüno, Cyril Pedrosa et Hervé Tanquerelle, un auteur qui sait autant animer les héros d’hier que ceux de demain. Avant son départ pour Angoulême, nous nous devions de l’interviewer.  Une interview à lire ici

30 Jan

Une nouvelle école de bande dessinée bientôt à Paris

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Profitant du festival d’Angoulême, le Groupe Delcourt Soleil et l’école Brassart ont annoncé la création d’une « grande école parisienne » dédiée à l’art de la bande dessinée.

L’Académie Brassart Delcourt, l’ABD, ouvrira ses portes en octobre 2014 et accueillera 25 étudiants pour sa première promotion qui sera parrainée par Zep !

L’école proposera à ces étudiants de devenir de véritables auteurs de bande dessinée par l’acquisition de qualités fondamentales : maîtrise des techniques graphiques et narratives, affirmation d’un style, exploration des outils et supports de création (notamment informatiques), sensibilisation aux dimensions culturelles, technologiques, économiques et juridiques du 9e Art.

Eric Guillaud

 

Angoulême 2014 : le palmarès des Prix Découvertes

Le 41e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a ouvert ses portes ce matin et les premiers prix ont été décernés ce soir à l’occasion de la cérémonie Découvertes. Les heureux élus et les heureuses élues sont…

  • Prix d’Angoulême de la BD Scolaire, décerné à Noé GARCIA, âgé de 15 ans, du Collège Jean Bène de Pézenas (34) dont les planches « Il était une fois, Bob… » ont fait l’unanimité au sein du jury ;
  • Prix du Graphisme, décerné à Louis PELOSSE, âgé de 17 ans, élève du lycée Ampère Bourse de Lyon (69) pour ses planches « L’Inconnue du métro » ;
  • Prix Scénario, décerné à Emilie DARET, 17 ans, élève de lycée du Clos Maire de Beaune (25) pour ses planches« Un héros pas comme les autres »;
  • Prix Humour, décerné à Martin ROBIC, 16 ans, élève au lycée Brequigny de Rennes (35) pour ses planches« Western Cafouillis ». Ce prix est parrainé par la Caisse d’Epargne et par Fluide Glacial, qui invitera le lauréat à une journée de découverte de la rédaction du célèbre magazine de BD ;
  • Prix Coup de Cœur du Jury décerné à Tristan COTTREAU, 17 ans, élève au lycée Albert Chatelet de Douai (59) pour ses planches « la déclaration d’amour à l’art séquentiel d’un jeune présomptueux » ;
  • Le Prix Jeunes Talents, qui distingue un auteur n’ayant jamais été publié, est parrainé par la Caisse d’Epargne. Cette année, il a été décerné à Gabrielle ROQUE, âgée de 26 ans pour ses planches « Léa ». Celles-ci relatent, de manière originale et sensible, la vie de Léa, depuis ses 16 ans jusqu’à ses 72 ans

Eric Guillaud

27 Jan

Seules contre tous et Lâcher prise, deux récits autobiographiques de Miriam Katin chez Futuropolis

Capture d’écran 2014-01-26 à 20.26.21Dans les ténèbres ! C’est ainsi que commence Seules contre tous. Dans les ténèbres de la seconde guerre mondiale et de la shoah. Miriam n’est alors qu’une petite fille de trois ans. Elle vit avec sa mère, Esther, à Budapest jusqu’au jour où les persécutions nazies contre les Juifs les obligent à fuir sous une fausse identité. Seules contre tous raconte cette terrible petite histoire de la grande histoire. De village en village, de ferme en ferme, Miriam et Esther vont trouver de l’aide mais aussi beaucoup de lâcheté, de l’amour et bien sûr de la haine, elles vont échapper au pire, survivre à la guerre, retrouver Budapest et finalement tenter de reprendre une vie normale.

Installée aujourd’hui à New York, Miriam Katin est encore profondément marquée, on s’en doute, par cette sombre période au point de haïr tout ce qui touche de près ou de loin à l’Allemagne. Et quand son propre fils lui annonce qu’il veut s’installer à Berlin et qu’il a besoin pour cela d’acquérir la nationalité hongroise de sa mère, alors tous les traumatismes, tous les souvenirs de Miriam remontent d’un coup à la surface.

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Impossible pour elle d’accepter ce qu’elle considère comme une trahison. Elle ira jusqu’à détruire les formulaires de naturalisation de son fils avant de finalement les remplir. Plus tard, elle se rendra au musée juif de Berlin pour le vernissage d’une expo du fiston. C’est précisément ce que raconte ce deuxième album de Miriam Katin, Lâcher prise, édité lui aussi chez Futuropolis. Au noir et blanc mélancolique de Seules contre tous succède un graphisme au crayon de couleur forcément plus joyeux et un ton beaucoup plus léger et drôle. Miriam Katin ironise sur ses préjugés, finit par lâcher prise et apprécier le pays, ses infrastructures, sa nourriture, sa culture…

Seules contre tous et Lâcher prise sont deux ouvrages étonnants et émouvants qui offrent un témoignage précieux et différent de ce qu’on a pu avoir précédemment sur ce thème.

Ce sont les deux seuls albums de Miriam Katin. La septuagénaire a travaillé comme graphiste et chef décorateur pour différents studios d’animation avant de se lancer dans la bande dessinée. Seules contre tous dont c’est ici une réédition a reçu le Grand prix de la critique 2008 et l’Inkpot Award au Comic-Con International de San Diego. Certains critiques relèvent dans son travail les influences d’Art Spiegleman (Maus…) ou de Raymond Briggs, une chose est sûre, Miriam Katin a d’ores et déjà marqué le Neuvième art de sa propre sensibilité.

Eric Guillaud

Seules contre tous et Lâcher prise de Miriam Katin aux éditions Futuropolis. 20 et 22 euros

Pour en savoir plus, une interview de Miriam Katin qui date de 2009 mais qui reste très intéressante sur le site du9 l’autre bande dessinée.

 

26 Jan

Les Légendaires fêtent leurs dix ans au festival d’Angoulême

LesLégendairesExpo201412 600 000 albums vendus, un seizième tome tiré à 200 000 exemplaires, un spin-off intitulé Les Légendaires Origines lancé en 2012… à moins de revenir d’un stage de survie en Sibérie centrale, impossible d’ignorer cette série lancée en 2004 par Patrick Sobral. C’est aujourd’hui l’une des séries de bande dessinée jeunesse les plus vendues en France. Un énorme succès dû à son univers très manga, habité de Trolls, d’Elfes, de jaguarians et autres créatures du même acabit. 10 ans d’aventure, 10 ans de succès et une exposition programmée au prochain festival de la bande dessinée d’Angoulême, du 30 janvier au 2 février, une exposition coproduite par les éditions Delcourt et le Festival.

Conçue comme un voyage au coeur des mondes des Légendaires, l’exposition retracera l’histoire de la série depuis ses débuts à travers une mise en scène des personnages mais aussi des objets emblématiques de la série. Elle proposera également un aperçu des techniques et de étapes du travail de Patrick Sobral ainsi que des jeux, un cosplay et, nous promet-on, pas mal d’autres surprises…

Eric Guillaud

Plus d’infos ici

© Editions Delcourt - 2013 - Patrick-Sobral

© Editions Delcourt – 2013 – Patrick-Sobral

23 Jan

Aaarg! déboule à Angoulême et ça va faire mal

Capture d’écran 2014-01-23 à 21.16.50Expositions, stands, concerts, séances de dédicaces et même une remise de prix, les Aaaarg d’or, prix destinés à la bande dessinée indépendante. Voilà le programme fièrement affiché et annoncé par l’équipe du magazine Aaarg! dont le deuxième numéro devrait sortir pour le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême avec au menu des gens comme Bouzard, Riff Reb’s, Witko, Douay… ah oui quand même !

160 pages de polar, de SF et de fantastique rien que pour ceux qui aiment ça et pour les autres. Et si vous ne connaissez pas encore le magazine, alors c’est le moment de découvrir !

Toutes les infos utiles et mêmes inutiles ici

Eric Guillaud

21 Jan

Stefano Ricci débarque chez Futuropolis avec L’histoire de l’ours

9782754801515_cgL’Italien Stefano Ricci n’est pas tout à fait un inconnu. Son approche graphique, très singulière, picturale et toute en épaisseur, lui a même assuré une notoriété immédiate en France lors de la publication de son premier album, Tufo. C’était en 1996.

L’album fut d’ailleurs nominé pour le prix du meilleur album au Festival d’Angoulême. Mais quoiqu’on en dise, cette notoriété n’a jamais dépassé le cercle restreint des passionnés d’un Neuvième art tendance expérimental, matière première des maisons d’éditions indépendantes que sont Fréon et Amok où ses livres ont été publiés. Pour ce nouvel album intitulé L’Histoire de l’ours, Stefano Ricci rejoint un grand éditeur français, en l’occurrence Futuropolis, dont le catalogue, même s’il s’est toujours affiché exigent, est ouvert à un plus large public.

L’auteur n’a pas pour autant vendu son âme aux déesses de la facilité, L’Histoire de l’ours est un album rare et précieux, une oeuvre de plus 400 pages qui met en scène le voyage d’un jeune gars parti effectuer son service civil en tant que secouriste quelque part entre les Apennins et la Poméranie. Page après page, il raconte à sa dulcinée, qu’il appelle ici Petitétoile, les différentes étapes de son parcours, décrit les paysages et les saisons, évoque ses rêves et ses rencontres, avec en fil rouge ce fait divers que l’auteur a découvert dans un journal slovène, la traque d’un ours sauvage entre l’Allemagne et l’Italie.

Un ouvrage impressionnant où chaque double page forme un tableau à part entière, des planches à découvrir en vrai jusqu’au 8 février à la galerie Martel à Paris.

Eric Guillaud

L’Histoire de l’ours, de Stefano Ricci aux éditions Futuropolis. 30 euros

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