11 Fév

Vacances d’hiver : 12 mangas à lire sur les skis ou dans un lit

Vacances, on oublie tout… ou presque ! On n’oublie pas de lire, et pourquoi pas de lire des mangas. Vous n’y connaissez rien mais vous êtes un brin curieux, alors voici une petite sélection de nouveautés rien que pour vous…

Attention, pépite ! L’œuvre culte de Taiyô Matsumoto, Frères du Japon, fait son grand retour dans le catalogue Delcourt / Tonkam avec une édition prestige qui devrait ravir les amoureux des univers poétiques et oniriques du Mangaka. Ce recueil est composé de neuf nouvelles, neuf histoires singulières où se mêlent réalisme et imaginaire. Il y explore ses thèmes fétiches, notamment l’enfance, la folie et la mort, avec un graphisme époustouflant, immédiatement reconnaissable par ses influences européennes à chercher notamment du côté de Moebius. Un trait racé, des planches à la composition parfaite, un noir et blanc à tomber par terre et des personnages qui nous embarquent dans leur histoire, Frères du Japon prouve si besoin est l’immense talent de Matsumoto. (Frères du Japon, de Taiyô Matsumoto. Delcourt Tonkam. 19,99€)

Comme nous l’avons vu avec Taiyô Matsumoto, certains auteurs japonais s’inspirent de la bande dessinée européenne, tandis qu’à l’inverse, des auteurs européens puisent leur inspiration dans le manga. C’est le cas d’Ariane Astier, qui signe avec Moody Rouge son premier livre, un manga qui conserve néanmoins un sens de lecture occidental. Côté histoire, Moody Rouge s’inscrit, nous dit l’éditeur, dans la filiation des mangas horrifiques de Naoki Urasawa avec pour personnage un enfant adopté, Ben, qui décide de partir à la recherche de sa famille biologique et tombe sur un secret de famille qui va bouleverser sa vie. (Moody Rouge, d’Ariane Astier. Casterman. 18€)

Le 109e tome de One Piece, la série culte d’Eiichiro Oda, est annoncé pour début avril aux éditions Glénat. En attendant, vous pouvez toujours vous replonger dans son univers avec le magazine qui lui est entièrement consacré. Le tome 14 vient de sortir avec au sommaire un énorme dossier sur les rivaux de Luffy qui l’ont poussé à se surpasser et à devenir le roi des pirates, un manga signé Boichi, une interview de Pone-piglyphe, des illustrations en pagaille… (One Piece magazine, tome 14. Glénat. 19,90€)

Plus de quarante ans d’existence, autant de volumes publiés, plus de 330 millions d’exemplaires écoulés, ce qui en fait le deuxième manga le plus vendu au monde derrière One Pièce!… Bref, Dragon Ball méritait bien son guide officiel et c’est chose faite depuis 2021 avec Dragon Ball – Le super livre qui vient de s’enrichir d’un quatrième volume en décembre dernier avec au menu LE dictionnaire de la série. Personnages, techniques, lieux, objets… tout y est répertorié et classé avec pour commencer un tableau chronologique du monde de Dragon Ball. Une bible pour les fans ! (Dragon Ball – Le Super livre tome 4, de Akira Toriyama. Glénat. 32€)

On reste dans l’univers de Dragon Ball avec la parution du septième volume de la collection Full Color grand format, dont la publication a débuté en mai 2024. Sept tomes en moins d’un an : une cadence impressionnante pour une édition somptueuse qui ravira aussi bien les fans de la première heure que les nouveaux convertis. (Dragon Ball Full Color tome 7, d’Akira Toriyama. Glénat. 14,95€ le volume)

Changement radical d’ambiance graphique avec cette nouvelle édition du cultissime Dorohedoro de la Mangaka Q-Hayashida que vous avez peut-être découvert avec la série Dai Dark en cours de publication aux mêmes éditions Soleil. Dans un univers post-apocalyptique, le personnage principal à tête de reptile, Caiman, navigue entre la cité-décharge des humains et le monde des mages dans une quête acharnée pour retrouver son identité perdue. Une histoire joliment gore passée à la moulinette de l’humour noir serré ! (Dorohedoro, Chaos édition, de Q-Hayashida. Soleil Manga. 19,99€)

Lancée en septembre 2023, la nouvelle édition du manga de Hiroaki Samura, L’Habitant de l’infini, s’est enrichie d’un septième volume en janvier dernier, avec un huitième attendu pour avril. Prévue en 15 volumes doubles, cette réédition offre l’opportunité de découvrir ou redécouvrir l’œuvre dans un format généreux et de retrouver Manji, le samouraï immortel, au cœur de combats de sabre tout à fait spectaculaires, sublimés par un graphisme réaliste brut saisissant. Une œuvre incontournable ! (L’Habitant de l’infini, Immortal editions Tome 7, de Hiroaki Samura, Casterman. 13,95€)

Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité ! Telle était la promesse, mais elle ne se réalisera pas. Alors que la paix entre la Terre et ses colonies semblait sur le point d’être signée, un attentat frappe la station Laplace, où se tient une cérémonie officielle. Le Premier ministre terrien est tué en plein discours, et le conflit millénaire repart de plus belle. Une histoire palpitante pour les passionnés de science-fiction, de vaisseaux spatiaux et de robots emmenée par le mangaka Kozo Ohmori sur un scénario de Harutoshi Fukui ! (Mobile suit Gundam Unicorn, 2 tomes parus, de Fukui et Omori. Vega. 15,50€)

On continue avec les rééditions et la série Rave. Dix-huit tomes attendus, 5 sont d’ores et déjà disponibles, une réédition en grand format et volumes doubles, de quoi profiter pleinement du dessin de Hiro Mashima et de cette histoire à la Dragon Ball qui débute dans un monde sur le point de basculer dans les ténèbres, cinquante ans après une guerre qui a opposé les Rave, les pierres sacrées, aux Dark Bring, les pierres maléfiques et vu la victoire des Rave. Pour éviter que les Dark Bring reprennent le dessus, il faut un sauveur, ce sera Haru, un jeune garçon aux cheveux argentés plein de ressources, doté d’une épée gigantesque et toujours accompagné de Plue, un petit animal qui ressemble étrangement à un bonhomme de neige. Ensemble, ils vont lutter contre les Dark Bring et l’organisation criminelle Demon Card. La première grande série de l’auteur de Fairy Tail ! (Rave tome 5, de Hiro Mashima. Glénat. 14,95€ le volume)

C’est une histoire d’épicier. Mais d’épicier épicé. Du genre qui ne vend pas que des légumes. Taro Sakamoto, c’est son nom, a beau avoir un léger embonpoint, une moustache à la papa, des lunettes de myope, il est à lui seul un mythe, une légende, un ex-tueur admiré de tous ses congénères, craint par tous les gangsters. Oui, Sakamoto l’épicier avait le flingue facile avant de raccrocher, de se marier, d’avoir un enfant et de s’installer comme épicier. Une vie pépère jusqu’au jour où le jeune assassin télépathe Sin débarque dans la supérette. Vous voulez de l’action ? Alors vous en aurez, Sakamoto Days est un concentré d’énergie au rythme de parution effréné. Le tome 16 est sorti en ce mois de janvier et six épisodes sont d’ores déjà disponibles sur Netflix. (Sakamoto Days tome 16, de Yuto Suzuki. Glénat. 7,20€) 

Et si l’économie devait penser l’humain avant de penser l’argent. C’est en tout cas ce qu’enseigne le professeur d’économie Yohei Kamo. Un doux dingue pour certains, un génie pour d’autres, un gars qui va en tout cas jusqu’au bout de ses idées, n’hésitant pas à s’installer dans la rue pour se mettre dans les conditions d’un exclu. C’est d’ailleurs là que Nisaki Natori, étudiante en deuxième année d’économie, le rencontre. Mais c’est dans son bureau, à l’université, qu’elle recevra un cours dont elle risque bien de se souvenir toute sa vie avec des théories révolutionnaires qui pourraient signer la fin du système. Pour tous ceux qui rêvent d’un autre monde ! (La fin du système tome 1, de Shinobu Kaitani. Delcourt / Tonkam. 8,50€)

Inspiré du titre d’une chanson du groupe de rock japonais RC Succession, « Sing Yesterday for Me » raconte l’histoire d’Uozumi, un jeune homme sans réelle ambition, se décrivant lui-même comme un marginal. Fraîchement diplômé de l’université, il travaille dans une supérette pour subvenir à ses besoins. Côté cœur, Uozumi est tiraillé entre Haru, une mystérieuse jeune femme toujours accompagnée d’un corbeau, et Shinako, une ancienne camarade de l’université. Une histoire d’amour avec un supplément d’âme. (Sing Yesterday for me, de Kei Toume. Moon Light. 8,50€)

Eric Guillaud