Un garagiste aux tendances suicidaires, une gamine qui multiplie les petits boulots dans une vie qui n’a rien d’un long fleuve tranquille, une rencontre au sommet pour une descente en enfer, attachez vos ceintures, Overseas highway pourrait bien vous secouer un peu….
Elle n’a pas son permis, n’y connaît rien en mécanique, peu importe, Sarafian, ex-pilote automobile à la tête d’un petit garage à Miami a décidé de l’embaucher. Il faut dire que la jeune femme, Stacy de son prénom, vient de le sauver d’une tentative de suicide dont on évitera ici de raconter le déroulé tant cela vous paraitrait improbable.
Mais Stacy, préposée dans un premier temps au nettoyage des voitures, va rapidement prendre du galon et le volant dans cette histoire qui sent plus l’argent sale que l’huile de vidange. Le garage sert en effet de façade au blanchiment d’argent de la Cuban American National Foundation, une puissante fondation de l’extrême droite cuba-américaine, « une organisation terroriste… », précise Sarafian, « financée par l’argent de la drogue et le trafic d’armes avec le soutien logistique de la CIA et la bénédiction du Congrès des Etats-Unis ».
Bref, le petit business de notre homme vivote tant bien que mal jusqu’au jour où par un concours de circonstance, Stacy se retrouve au volant d’un bolide sur l’overseas highway direction Key West avec un paquet de flouze dans le coffre et de sombres gugusses aux fesses…
Dans la lignée de Il Faut flinguer Ramirez ou de Valhalla Hotel, voici Overseas highway, sur un scénario de Fred Druart et Guillaume Guéraud et une mise en images de Fred Druart, un polar plein d’embrouilles et de gens peu fréquentables, de caisses américaines et de course-poursuites sur l’autoroute qui relie Miami à Key West par-delà la mer. Divertissant !
Eric Guillaud
Overseas highway, de Fred Druart et Guillaume Guéraud. Glénat. 19,95€