C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode repos et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…
Il y a du Motörhead dans l’air ! Dans le rythme complètement hallucinant du récit, c’est certain, mais aussi dans les personnages. Il y a d’abord ce jeune champion de ping-pong, pardon de tennis de table, prénommé Lemmy comme le feu-chanteur du groupe de metal. Il y a aussi El Loco, passionné d’armes en tout genre, de courses-poursuites en bolides et de musique rock, toujours prêt à reprendre du Motörhead à la guitare.
Et le reste n’est pas moins rock. Valhalla Hotel met en scène une galerie de personnages complètement déjantés dans le décor sec et poussiéreux de Flatstone au Nouveau Mexique, petit clin d’oeil en passant au film Il était une fois dans l’Ouest qui se déroulait dans la ville de Flagstone.
L’histoire ? Lemmy, le fameux pongiste doit se rendre avec son coach Malone à Albuquerque pour une compétition de premier ordre. Mais leur voiture, une Fiat 500, rend l’âme en plein désert. Bloqué au Valhalla Hotel en attendant une hypothétique réparation, le tandem a tout le loisir de faire connaissance avec les autochtones, tous plus barrés les uns que les autres. Mais le plus grave n’est pas là, Lemmy s’est fait kidnapper. Son coach est persuadé que c’est un coup d’El Loco : « Il est évident que ce type respire la normalité! », ironise-t-il, « Y’a qu’à écouter sa musique ».
Scénario, dessin, dialogues, découpage, couleurs, Valhalla Hotel est typiquement le genre de bouquin qui vous nettoie le cerveau. Peu de bla-bla, beaucoup d’action et d’humour. Jouissif !
Eric Guillaud
Valhalla Hotel, de Perna et Bedouel. Glénat / Comix Buro. 14,95€