Transfuge de l’animation et de l’illustration, Nicolas Dehghani signe sa première bande dessinée chez Sarbacane. Un savoureux polar de près de 200 pages qui nous embarque à New York dans le sillage de deux flics que leur hiérarchie aurait préféré mettre au placard…
La journée commence mal, très mal, pour Alex. Son collègue de flic Pouilloux vient de lui envoyer un SMS pour lui rappeler qu’ils font désormais équipe. Et ça fait pas mal rire au bureau…
« Ha Ha ! Vous allez cartonner tous les deux ! On dirait que t’as enfin trouvé l’homme de ta vie! »
Il faut dire qu’entre notre Alex, en burn out total depuis qu’elle a eu un accident avec un scooter parce qu’elle lisait son – mauvais – horoscope du jour en conduisant, et Pouilloux qui n’a jamais été une flèche, les criminels de tous poils peuvent avoir l’esprit tranquille. Enfin, c’est ce qu’on pouvait imaginer.
Mais à deux c’est mieux ! Et nos deux larrons envoyés sur une sordide affaire d’attaque à l’acide vont tout faire pour démasquer le cinglé quitte à franchir quelque peu les lignes de la légalité. Cette affaire, espèrent-ils, doit leur permettre de retrouver un peu de crédibilité auprès de leurs collègues… ou de la perdre à jamais.
Formé au cinéma d’animation à l’école des Gobelins, illustrateur pour L’Obs, Les Echos ou encore XXI, Nicolas Dehghani signe ici un premier album enthousiasmant avec un trait singulier, des dialogues percutants, des personnages un brin décalés et une atmosphère générale qui oscille entre l’humour et le thriller. Un beau livre au dos toilé forcément noir.
Eric Guillaud
Ceux qui brûlent, de Nicolas Dehghani. Sarbacane. 24,50€ (en librairie le 7 avril)