C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode repos et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…
Non, Un Anglais dans mon arbre ne raconte pas l’histoire d’un espèce de farfelu anglais dans un arbre perché même si le titre et la couverture peuvent aisément le laisser supposer. Si on parle d’arbre ici, c’est d’arbre généalogique, et si on parle d’Anglais, c’est d’un ancêtre décédé depuis belle lurette, précisément un ancêtre d’Olivia Burton, auteure de ce livre paru chez Denoël Graphic en mars dernier, un arrière-arrière-grand-père dont elle découvre l’existence le jour des funérailles de son père.
Il n’est jamais trop tard pour bien faire et il faut guère de temps à Olivia Burton pour remonter la filière et en découvrir un peu plus sur ce Sir Richard Francis Burton,c’est son nom, aventurier et explorateur au long cours, écrivain, poète, linguiste, diplomate, premier traducteur du Kâmasûtra mais aussi des Mille et une nuits, oui oui, premier occidental à pénétrer dans La Mecque (déguisé en musulman) et découvreur des sources du Nil. Surprise et heureuse de cette belle découverte, Olivia Burton décide d’abandonner sa petite vie confortable et de se faire elle-aussi aventurière en se lançant sur les traces de l’ancêtre, façon remake.
Ce sont ses pérégrinations que retrace donc Un Anglais dans mon arbre, avec au programme pas mal d’émotions, de découvertes, d’humour, une belle balade sur le continent africain le tout subtilement mis en images par Mahi Grand. C’est lui qui avait illustré le premier scénario d’Olivia Burton, L’Algérie c’est beau comme l’Amérique paru chez Steinkis en 2015 et dont on disait déjà le plus grand bien ici-même. Un très bon livre à déguster dans votre arbre ou ailleurs…
Eric Guillaud
Un Anglais dans mon arbre, de Olivia Bruton et Mahi Grand. Denoël Graphic, 23 € (paru en mars 2019)