Vous avez aimé Torpedo 36 ? Alors vous aimerez Torpedo 72. Le tueur à gages a certes pris de la bouteille mais n’a rien perdu côté gâchette. Question de caractère…
Bon ok, il a pris des rides et du bide, laissé filer pas mal de blé, emmagasiné quelques regrets éternels et même chopé la tremblotte mais il est toujours debout notre Lucas Torelli aka Torpedo. Il est même préférable de se tenir à bonne distance et surtout de ne pas lui chercher des poux dans la tête. Tueur à gages un jour, tueur à gages toujours !
C’est ce que va apprendre à ses dépens un journaliste tendance branquignol en enquêtant sur un meurtre vieux de 30 ans, celui du mafieux Piero Caputo. Histoire d’abreuver le peuple en histoires bien sordides, le journaliste en question balance dans un de ses articles le nom de Torpedo comme étant celui du meurtrier. Alors, forcément, ça fait rapidement désordre dans le milieu…
On ne l’avait pas vu dans de nouvelles aventures depuis 18 ans mais le revoici enfin, dans un contexte autre, après celui des années 30 celui des années 70, avec au scénario, comme au bon vieux temps, Enrique Sanchez Abuli et au dessin, prenant la relève de Jordi Bernet, l’Argentin Edouardo Risso (Fulu, 100 Bullets…). Pas de – mauvaises – surprises, Torpedo 72 est un petit bijou de polar bien noir et jouissivement irrévérencieux à consommer en noir et blanc et/ou en couleurs. À vous de voir!
Eric Guillaud
Torpedo 1972, de Abuli et Risso. Vents d’Ouest. 12,50€