22 Juil

Pages d’été. La Soutenable légèreté de l’être, l’autobiographie d’une trentenaire hypocondriaque signée Éléonore Costes et Karensac

C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode repos et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…

Elle va avoir 30 ans, déteste son prénom, est souvent de très mauvaise humeur, fume comme un pompier, dort très mal, a mal partout tout le temps et a peur de tout, surtout des maladies. Oui, vous l’avez compris, en plus de tous ces petits défauts qui la rendent invivable, voire détestable, Éléonore, pardon Lolo, est hypocondriaque tendance un peu beaucoup à la folie, capable de s’imaginer un cancer à la première douleur.

Mais cette fois, elle en est persuadée, elle va mourir. Depuis plusieurs jours, elle a mal au ventre. Pour son médecin, le cancer est dans sa tête, pas ailleurs. Pourtant, Lolo fait un malaise et finit par se retrouver à l’hôpital. Totalement liquéfiée par l’idée qu’on lui découvre quelque chose de grave, Lolo fait le point sur ses trente premières années, sur sa famille, l’amour, la vie…

Publiée dans la toute nouvelle collection Une Case en moins des éditions Delcourt, collection qui a pour vocation de mettre en avant des artistes polyvalents et non issus de la BD, La Soutenable légèreté de l’être est une autobiographie signée Éléonore Lolo Costes, comédienne et autrice parisienne, et Karensac, ex-architecte, aujourd’hui autrice pour les éditions Dupuis (Aubépine) et donc Delcourt.

À la fois drôle et touchant, La Soutenable légèreté de l’être raconte les angoisses d’une trentenaire face à la vie, une trentenaire qui a bien du mal à quitter le monde de l’adolescence. Scénario et dessin fonctionnent parfaitement ensemble avec de bonnes trouvailles narratives. Un album à lire même si on a plus de 30 ans, ça peut réveiller quelques souvenirs…

Eric Guillaud

La Soutenable légèreté de l’être, de Éléonore Costes et Karensac. Delcourt. 15,50€

© Delcourt / Éléonore Costes et Karensac