« Pourtant, que la montagne est belle », chantait Jean Ferrat. Elle est belle, toujours, inaccessible, souvent, et cruelle, parfois. Olympe en sait quelque chose. Dans sa famille, la montagne a toujours été une raison d’être et une façon de mourir…
Pour ceux qui seraient nuls en botanique, l’edelweiss est une petite plante de montagne. C’est aujourd’hui le nom donné à cet album de bande dessinée paru aux éditions Vents d’Ouest et signé Cédric Mayen pour le scénario, Lucy Mazel pour le dessin et les couleurs. Sur une petite centaine de pages, les auteurs nous racontent deux histoires d’amour, l’une relativement classique, un homme une femme, chabadabada, chabadabada, et l’autre qui l’est moins, entre une famille et la montagne.
Et au centre de tout ce petit monde, Olympe, une jeune femme qui souhaite vivre avec son temps, libre de travailler, libre de choisir choisir sa vie, libre de vivre ses passions.
Lorsqu’elle rencontre Edmond en 1947, elle accepte le mariage mais refuse en femme indépendante d’enfouir ses rêves, SON rêve. Elle veut marcher dans les pas de sa tante Henriette, une légende dans la famille, la première femme à avoir fait l’ascension du Mont Blanc , « une femme fière et têtue comme Olympe ». Mais le souvenir de sa mère morte justement lors d’une ascension est encore très vif auj sein de la famille et freine son désir, d’autant qu’un autre accident de montagne vient subitement endeuiller la famille…
On ne peut pas parler de la montagne sans la connaître, sans l’aimer. Et on ne peut logiquement pas rester insensible à une histoire qui parle de passion et d’amour dans un même élan. Quelle différence d’ailleurs entre passion et amour ? La montagne ou Edmond, Olympe a choisi les deux à la vie à la mort. Une très belle histoire pleine d’émotions, emmenée par le graphisme délicat et les couleurs aériennes de Lucy Mazel.
Eric Guillaud
Edelweiss, de Mayen et Mazel. Editions Vents d’Ouest. 17,50€