52 braquages le même jour, à la même heure, dans la même petite ville de Prescott dans le sud-ouest des États-Unis. Un coup énorme, invraisemblable, qui va forcément chatouiller la police. Alors, pas le temps de se la couler douce au bord de la piscine d’un palace, les braqueurs vont devoir appuyer dur sur la pédale et disparaître le plus loin possible…
Surtout qu’en plus de la police, il semblerait que les braqueurs font l’objet d’un règlement de compte organisé. Plusieurs d’entres eux ont été retrouvés morts assassinés. 14 coprs découverts à ce jour et ce ne serait pas fini.
May et son fils Eugène, son petit bâtard comme on l’appelle dans le milieu, ont compris le message, il faut cacher le pognon, plusieurs sacs quand même, et se mettre au vert. Direction la maison du vieux pote Hank perdu au milieu des bois. Un lieu sûr pense May. Mais peut-on encore faire confiance aux amis les plus chers quand on se promène avec plusieurs millions de dollars dans le portefeuille ?
Tous ceux qui suivent de près le travail de Max de Radiguès espéraient, priaient même pour les plus croyants, que sorte en album ce qui n’était au départ qu’une série publiée en auto-édition et de façon relativement confidentielle. C’est chose faite grâce aux éditions Casterman. Un bel album à la couverture jaune qui ne vient que confirmer l’immense talent de Max de Radiguès juste après la publication de La Cire moderne, album que je recommande tout aussi chaudement. Le trait est toujours aussi léger et drôle même si le contexte est beaucoup plus noir et l’histoire très rock’n’roll. Lu et adoré !
Eric Guillaud
Bâtard, de Max de Radiguès. Éditions Casterman. 12,50€