12 Mar

Maggy Garrisson, une nouvelle figure du polar imaginée par Oiry et Trondheim

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Elle s’appelle Maggy Garrisson et aujourd’hui Maggy Garrisson a le cœur particulièrement léger. Elle a enfin retrouvé un job, un job de secrétaire dans une agence de détective privé. L’agence est miteuse, le privé alcoolique, mais qu’importe, deux ans sans travail ont rendu Maggy moins regardante. Et puis, une fois dans la place, Maggy sait qu’elle pourra toujours monnayer quelques menus services. A commencer par retrouver le canari jaune de Madame Simmons et empocher les 70 livres de récompense. Ce n’est pas l’affaire du siècle, c’est sûr, mais ce n’est qu’un amuse gueule. Et le plat de résistance arrive d’ailleurs très vite ! Anthony Wight, le patron de l’agence, se retrouve à l’hôpital après avoir été tabassé. Il charge Maggy de lui ramener son portefeuille dont le contenu suscite la convoitise générale…

Très belle surprise que ce premier volet de Maggy Garrisson. Stéphane Oiry au dessin et Lewis Trondheim au scénario signent en effet une très belle mise en place pour ce polar que l’on pourrait rapprocher d’un Jérôme K Jérôme Bloche, intimiste et humaniste à souhait. L’ensemble des personnages, l’atmosphère so british, l’intrigue, le dessin, tout concourt à faire de Maggy Garrisson une grande série. On attend le second tome avec impatiente !

Eric Guillaud

Maggy Garrisson, de Oiry et Trondheim. Editions Dupuis. 14,50€

10 Mar

Captain Biceps est de retour et ça va faire mal…

 

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Il a tout pour lui. Il est beau, grand, fort et intelligent… enfin… presque. Mais comme il est musclé, très musclé, il serait malvenu, inconscient, voire totalement suicidaire de lui manquer de respect dans ces quelques lignes.

Alors oui, amis du Neuvième art, pour la première fois de ma vie de chroniqueur, je ferai ici totale allégeance, complète carpette, en disant tout le bien que je pense de Biceps, le plus grand « justicier jour et nuit » de la planète « super-héros », le seul à proposer à ses ennemis dans un élan d’humanité mal contrôlé deux manières de les arrêter, la manière douce qui consiste simplement à leur exploser les dents, les bras et les jambes, et la manière forte. Oui, forcément, ça calme !

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À lire l’interview de Tebo ici

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Le grand Captain Biceps, donc, est de retour pour de nouvelles aventures complètement déb… pardon absolument géniales dans lesquelles il va devoir sauver le monde d’une terrible attaque de vampires, retrouver une équipe de scientifiques tombée entre les mains de sauvages, tenir à distance l’affreux Docteur Nuisible, combattre une pieuvre géante au fond de la mer, prendre un peu de vacances et former les Justice-men, une bande de crétins décidés à faire régner la justice sur la ville entre 14 et 17H29. Pourquoi 17h29 me direz-vous ? Tout simplement parce qu’il y a « Questions pour un champion » à 17h30 pétante !

Avec les aventures de Captain Biceps, on rit beaucoup et en même temps on devient intelligent à l’image de leurs auteurs, Zep et Tebo (oui, ils sont aussi très très musclés!). La BD du siècle et au-delà, en librairie le 12 mars.

Eric Guillaud dit Captain Musclor

Le retour du poing de la justice, Captain Biceps (tome 6), de Zep et Tebo. Editions Glénat. 9,99€

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09 Mar

Clandestino, un documentaire au coeur de l’immigration clandestine signé Aurel

1447_couvMême si son titre peut légitimement laisser penser le contraire, « Clandestino, un reportage d’Hubert Paris – Envoyé spécial » est une fiction.

Une fiction mais un fait d’actualité bien réel et même dramatiquement réel puisque l’auteur, le dessinateur de presse Aurel, aborde ici l’immigration clandestine et plus précisément les harragas, ces hommes et femmes candidats à la traversée de la Méditerranée souvent au péril de leur vie. Et s’il reconnaît avoir pris des libertés avec les personnages, les lieux et les situations, toutes les informations contenues dans les pages de l’album sont certifiées vraies car vécues par l’auteur lui-même à l’occasion de différents reportages effectués en compagnie du journaliste Pierre Daum pour Le Monde Diplomatique.

« Mes premiers essais pour cette histoire… », explique-t-il, « n’étaient pas sous le biais de la fiction, mais ce n’était pas concluant du tout. Ça n’apportait rien et semblait très nombrilisme : tout le contraire de ce que je voulais faire. L’idée est alors venue de créer un personnage de fiction, Hubert Paris, pour apporter une distanciation. Cela m’a permis de raconter des choses très personnelles sans que ce soit égoïste et, dans un second temps, de mélanger plusieurs reportages ».

Ne cherchez pas le scoop… Aurel développe son récit comme un documentaire, prenant le temps d’approcher la réalité, de poser les choses, d’expliquer, de montrer et de nous faire réfléchir. D’Alger à Almaria, en Andalousie, ou les immigrés trouvent une porte d’entrée pour l’Europe sous les milliers d’hectares de serres espagnoles, Aurel envoie son personnage principal Hubert Paris, reporter au magazine américain Struggle, dans les pas de ces migrants qui quittent un pays sans jamais en rejoindre un autre complètement, restant ainsi entre deux terres, refoulés ou utilisés en fonction des aléas économiques et des besoins de main-d’oeuvre à pas cher. Un sujet difficile traité avec intelligence !

Eric Guillaud

Clandestino, un reportage d’Hubert Paris – Envoyé spécial, de Aurel. Editions Glénat. 17,25 €

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07 Mar

Olympia : une femme dans son plus simple appareil

Moderne Olympia par Catherine Meurisse © Futuropolis

Moderne Olympia par Catherine Meurisse © Futuropolis

Moderne, elle l’est vraiment Olympia. Pourrait-elle pour autant porter le 8 mars les couleurs de la Journée Internationale des Droits de la Femme ? A l’époque le tableau de Manet a suscité un scandale encore plus important que son Déjeuner sur l’herbe. Cette femme nue, le regard tourné vers le spectateur, préfigure la modernité à venir. C’est bien pour cette raison que la dessinatrice Catherine Meurisse l’a choisi comme héroïne de son récit au cœur du Musée d’Orsay.

L’origine du monde de Courbet, elle en serait aussi le modèle. Depuis, Olympia a quitté la toile pour le Grand Ecran. Cet album iconoclaste fait alors le pari de la transformer en une icône de l’Histoire de l’Art. La lutte des classes culturelles, les Refusés contre les Officiels, devient comiquement une version picturale de West Side Story, Roméo et Juliette et Singing in the Rain. Tous les modèles des plus grands chefs d’oeuvre de l’impressionnisme prennent vie sous l’impulsion de l’ingénue, vêtue d’un simple ruban noire. Après le Musée du Louvre, les éditions Futuropolis lance une nouvelle collection avec Orsay. Le résultat, c’est une suite d’œuvres que l’on peut reconnaître ou pas dans un véritable jeu de piste picturale. Rassurez vous le décryptage des tableaux pastichés apparaît en fin d’album.

Moderne Olympia par Catherine Meurisse © Futuropolis

Moderne Olympia par Catherine Meurisse © Futuropolis

Après s’être illustrée à Charlie Hebdo, Catherine Meurisse dessine pour Libération, Les Echos, Le Nouvel Obs… Ici son graphisme est fluide et limpide. Inspirée manifestement par une grande dame du 9ème art, Claire Brétécher, elle trouve dans ce récit le ton juste pour parler de ce que cela fait d’être une femme libérée, mais refusée, et ça, c’est pas si facile.

Didier Morel

Moderne Olympia par Catherine Meurisse © Futuropolis

 La BO à se glisser entre les oreilles pour prolonger le plaisir :

Une Femme Libérée – Cookie Dingler

 

06 Mar

Scandale aux éditions Dupuis : Natacha nue dans le journal Spirou

photo 317 ans qu’on ne l’avait pas vue dans les pages du journal Spirou. 17 ans ! Autant dire une éternité. On aurait pu la croire placée dans une maison de retraite à se la couler douce dans le sud de la France. Mais non, pendant tout ce temps, Natacha a continué à vivre des aventures sous d’autres latitudes.

Et finalement la revoici, dans le numéro du 12 mars prochain, toujours aussi fringante la Natacha, toujours aussi sexy même. Celle qui a fait fantasmer tant de gamins – oui oui – dans les années 70/80 n’a pas pris une ride, même pas un petit bourrelet là ou là. La preuve ? La voici : Natacha nue comme un ver… Argh !!!

Walthery©Dupuis, 2014

Walthery©Dupuis, 2014

Non, vous ne rêvez pas, c’est bien Natacha, notre hôtesse de l’air à nous, nue comme elle ne l’a jamais été. Et encore, la photo ci-dessus réalisée par un paparazzi très connu en France est une sélection plutôt soft…

Et croyez-vous que son créateur le regrette et s’en excuse ? Absolument pas.  « Ce n’est pas une série érotique… », précise Walthéry dans une interview à lire dans le journal Spirou du 12 mars, « c’est une série d’aventures pour toute la famille. Mais ici, je me le suis permis (de la mettre nue, ndlr) parce que je trouvais la situation non seulement amusante mais utile pour le récit : il fallait trouver un motif pour que Natacha s’engouffre dans la chambre de Walter ».

Scandaleux ! Il est temps de lancer une pétition pour le retour de la bonne morale dans le journal Spirou. En attendant, et pour plagier mon confrère Didier Morel, voici la BO à se mettre entre les oreilles…

Eric Guillaud

04 Mar

Les éditions Paquet rachètent les éditions Emmanuel Proust

Capture d’écran 2014-03-04 à 14.16.37On le sait depuis plusieurs jours déjà mais cette fois les éditions Paquet l’annoncent officiellement dans un communiqué de presse en date du 4 mars,  le tribunal de commerce de Paris a choisi de confier la reprise des éditions Emmanuel Proust aux éditions Paquet.

Pour accueillir l’ensemble des titres du fonds Proust, les éditions Paquet ont choisi de créer une structure indépendante dont la direction éditoriale sera assurée par Emmanuel Proust lui-même.

Les éditions Paquet annoncent par la même occasion le lancement de deux autres sociétés, une maison d’édition pour la jeunesse et une autre dédiée à l’humour.

Eric Guillaud

 

03 Mar

La proie de David de Thuin, une BD de 10.000 cases et 1000 pages dans la collection 1000 Feuilles

la-proie-de-thuin_03Il est gros, gros et beau comme un vieux dictionnaire mais ce n’est pas un dictionnaire…

La Proie est une bande dessinée, oui, une énorme bande dessinée, un pavé de 1000 pages (précisément!) et de 10.000 cases selon l’éditeur (là, je n’ai pas compté). Et autant vous l’avouer, il est resté quelques semaines sur mon bureau sans que je n’ose m’aventurer à l’ouvrir, de peur de ne pouvoir trouver le temps nécessaire pour aller jusqu’à la dernière page. Et d’ailleurs, à l’heure où j’écris ces quelques lignes, je ne l’ai toujours pas terminé. Je sais je sais ! Il faut dire que 6 à 7 heures de lecture sont nécessaires pour parvenir à bout de La Proie tant le récit de David de Thuin est dense. Dense mais pas âpre pour autant. Non, l’affaire est même plutôt légère et agréable à lire…

Mais de quoi ça cause exactement ? Bonne question. L’histoire commence sur la plage d’une île mystérieuse. Deux espèces de bestioles avec des antennes et un nez en trompette découvrent un naufragé inanimé. Ils l’emmènent chez eux, le soignent, découvrent qu’il s’appelle Topuf, qu’il vient de Neuropa, la Nouvelle Europe, et qu’il était avec son fils au moment du naufrage. A partir de là, Topuf et les deux bestioles, Tipôme et Bumble, s’engagent dans un long, très long, périple pour retrouver ce fils perdu…

Auteur précédemment de la série Elie et Compagnie avec Corbeyran, de Coup de foudre avec Raoul Cauvin, des Zorilles avec Corcal et de pas mal d’ouvrages auto-édités, le Belge David De Thuin affiche ici sa passion pour les petites bêtes à l’instar de son idole, un autre Belge, Raymond Macherot. Il affiche aussi un certain talent pour ne pas dire un talent certain de conteur. La Proie est un livre bourré d’humour, de poésie et de trouvailles scénaristiques qui mettent dans le 1000 ! Et même s’il me reste encore quelques pages à lire, je peux quand même affirmer que vous en aurez pour votre argent, 49€, oui quand même !

Eric Guillaud

La Proie, de David de Thuin. Editions Glénat. 49 €Proie1

02 Mar

Max Winson : le champion qui n’a jamais perdu

Max Winson - 1.la tyrannie par Jérémie Moreau © Delcourt

Max Winson – 1.la tyrannie par Jérémie Moreau © Delcourt

Tout est parti de cette idée « Un type qui n’a jamais perdu, et qui va se retrouver à tenter de perdre. Il a été tellement conditionné à la victoire, est-ce qu’il est capable de perdre un match ? « . Ainsi Jérémie Moreau défini son tennisman Max Winson, le héros de son roman graphique, la bonne surprise de ce début d’année.

La carrière de son auteur est à l’image de son champion de tennis. Dès 8 ans, il participe pour la première fois au concours de la BD scolaire à Angoulême et il recommence chaque année. A 16 ans, il obtient le prix tant convoité, puis en 2012 le prestigieux prix Jeune Talent du 39ème Festival. L’an dernier à 26 ans, il signe avec Wilfrid Lupano, Le Singe de Hartepool, primé à son tour par les libraires. Doué aussi bien pour le film d’animation que pour la BD, Jérémie nous surprend à nouveau avec ce premier tome Max Winson – la tyrannie, un tennisman invaincu, numéro 1 mondial depuis 7 ans.

Le généticien Albert Jacquard l’affirmait haut et fort :

« Je suis absolument contre la compétition. En revanche, je suis absolument pour l’émulation ».

Il précisait : « La compétition, c’est la volonté d’être meilleur qu’autrui, de le dépasser. Quitte à tout faire pour le détruire… Elle transforme des êtres humains en une nouvelle espèce, intermédiaire entre les humains et les monstres. »

Max Winson - 1.la tyrannie par Jérémie Moreau © Delcourt

Max Winson – 1.la tyrannie par Jérémie Moreau © Delcourt

Jérémie Moreau ne s’en cache pas, la pensée du chercheur humaniste « sert de pilier au propos sous-jacent de cette bande dessinée ». Son personnage Max Winson est aussi librement inspiré des jeunes années du tennisman André Agassi. Ici aucune émulation possible, puisque Max Winson gagne tous ses matchs quelque soit son adversaire. Il est le meilleur et de loin, il est adulé pour cela, mais vit reclus avec son père tyrannique qui tient le rôle de mentor et de coach. Le prix à payer pour cette gloire est énorme : enfance volée, solitude, absence de libre arbitre …jusqu’à sa rébellion quand son père décline et qu’il est déstabilisé par une journaliste. Dégingandé et réveur avec un coté Petit Pince ou Little Nemo, la machine à gagner retrouve alors son humanité.

Max Winson - 1. La tyrannie par Jérémie Moreau © Delcourt

Max Winson – 1. La tyrannie par Jérémie Moreau © Delcourt

Avec une belle inventivité graphique proche des mangas shônen, cet album en noir et blanc est une réussite dont attend le second tome avec impatience. C’est également une belle réflexion sur le sport comme un business-model, la compétition comme une vertu et la victoire comme une obsession.

Didier Morel

Max Winson – 1. La tyrannie par Jérémie Moreau © Delcourt

La BO à se glisser entre les oreilles pour prolonger le plaisir :

Woodkid – Run boy run 

01 Mar

Gipi : Vois comme ton ombre s’allonge

 

Vois comme ton Ombre s'allonge par Gipi © Futuropolis

Vois comme ton Ombre s’allonge par Gipi © Futuropolis

 

Gipi n’est pas un dessinateur comme les autres. Cet italien n’est pas un auteur d’autofiction de plus. A 49 ans, il est un véritable écrivain, un artiste à part entière et son nouveau roman graphique une oeuvre sans commune mesure. Fait rare pour une BD, cet album est le premier à être sélectionné au prestigieux prix littéraire Strega, l’équivalent du Goncourt en Italie.

Son nouvel album Vois comme ton Ombre s’allonge (Una Storia) est à peine refermé et c’est peu de dire qu’il ne pose d’avantage de questions qu’il ne propose de réponses. C’est le récit fragmenté d’un homme hospitalisé pour « schizophrénie subite », sans signes précurseurs donc, et juste avant 50 ans, l’age de Gipi, de son vrai nom Gian Alfonso Pacinotti. Seul signe particulier, il se met à dessiner et redessiner sans arrêt le même arbre aux branches décharnées et la même station service. De quoi laisser perplexe ses médecins et le lecteur. Le récit devient un peu plus sinueux quand un lien possible se fait avec un aïeul, un poilu de 14-18. Il aurait commis un acte inavouable pour sauver sa peau sur le front. Peu à peu, les pièces du puzzle s’assemblent au fur et à mesures des délires hallucinatoires du personnage.

Vois comme ton Ombre s'allonge par Gipi © Futuropolis

Vois comme ton Ombre s’allonge par Gipi © Futuropolis

Chaque parcelle du récit fait appel à différentes techniques : typographie et crayonné en noir et blanc, lavis et aquarelle en couleur, comme autant d’écho aux multiples rides du visage creusées au fil des millénaires par les larmes, nous raconte l’auteur. La peur de vieillir après un demi siècle d’existence est au cœur de ce maelstrom graphique.

Vois comme ton Ombre s'allonge par Gipi © Futuropolis

Vois comme ton Ombre s’allonge par Gipi © Futuropolis

« Si l’homme de dix-huit ans se réveillait d’un coup une nuit, se levait et dans le miroir se voyait avec les peurs, avec les misères de ses futurs cinquante ans, il mourrait. »

Celui qui a obtenu de nombreux prix et en  2006, le Prix du Meilleur Album à Angoulême avec Notes pour une Histoire de Guerre, et qui a rencontré un grand succès critique avec Ma Vie Mal Dessinée, tisse une histoire (le titre original en italien est Una Storia) entre textes et images d’une grande force. Bouleversante et envoûtante, à votre tour de découvrir ce nouvel opus dans l’oeuvre de Gipi.

Didier Morel

Vois comme ton Ombre s’allonge par Gipi © Futuropolis

La BO à se glisser entre les oreilles pour prolonger le plaisir :

Maxence Cyrin – Where is my mind (The Pixies piano cover)