23 Oct

Le Chien qui louche, une visite au coeur du Louvre façon Etienne Davodeau aux éditions Futuropolis

Couv-ChienQuiLouche-provChez les Benion, on est spécialiste du fauteuil depuis des générations. Des artistes de l’assise en quelques sortes. Mais question peinture, c’est une autre affaire. Ils n’y connaissent rien et quand, à la faveur d’un rangement de printemps, les Benion découvrent une toile dans le grenier, signée d’un de leurs aïeux, ils ne sont pas loin de penser qu’il s’agit d’une oeuvre d’art, d’un trésor oublié. Et ça tombe bien, Fabien, le nouveau petit ami de la seule fille de la famille travaille… je vous le donne en mille… au Louvre. Bon ok, il n’est que surveillant mais à force de cotoyer des oeuvres d’arts toute la journée, il doit forcément avoir un avis sur la question, se disent les Benion. Et de là à penser que cette croute représentant un vulgaire chien qui louche pourrait rejoindre un jour les cimaises du fameux musée parisien…

Après Emmanuel Guibert, Marc-Antoine Mathieu, Nicolas de Crécy, Enki Bilal, Hirohiko Araki, Christian Durieux, Eric Liberge, Yslaire et Jean-Claude Carrière, c’est au tour d’un autre grand nom de la bande dessinée franco-belge contemporaine de s’intéresser au musée du Louvre et de nous offrir un récit rocambolesque autour d’une peinture de chien qui louche, d’une famille un peu barge, de visiteurs de musée fétichistes et obnubilés par la Joconde ou encore d’une mystérieuse République du Louvre qui décide ou aimerait décider des acquisitions du musée…

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Comme à son habitude, l’auteur de Rural!, des Ignorants, des Mauvaises gens ou encore de Lulu femme nu nous plonge dans un bain d’humanité pour nous raconter une histoire fortement inscrite dans le réel même si elle a tout de la farce. Le Chien qui louche offre beaucoup plus qu’un regard décalé sur l’un des plus beaux musées du monde, il nous ouvre les portes de la France des vrais gens avec une galerie de personnages atypiques mais généreux et des situations pour le moins Cocasses. Un Davodeau à encadrer !

Eric Guillaud

Le Chien qui louche, d’Etienne Davodeau. Editions Futuropolis et Louvre éditions. 20 euros