Bienvenue à Monplaisir ! 300 000 hectares, deux niveaux d’accès, 18 millions de visiteurs par jour… Monplaisir est une cité tentaculaire vouée à toutes les formes de plaisir. Ici, aucune limite ! C’est, dit-on, le dernier endroit où ça rigole dans la galaxie. Et on peut le croire vu l’état de cette fameuse galaxie. Pour Zachary Buzz en tout cas, Monplaisir est plutôt synonyme de travail. S’il a en effet choisi de quitter la ferme de ses parents et de rejoindre la mégalopole, c’est uniquement pour y intégrer l’académie de la police. En espérant devenir un jour un Urban Interceptor. Car Monplaisir est aussi une ville ultra-violente et donc ultra-contrôlée. Partout des caméras épient les moindres faits et gestes de chacun et des robots traquent les délinquants. De quoi soulager le travail des policiers qui peuvent ainsi se consacrer aux vrais crimes. Et croyez-moi, il y a du travail…
L’Esprit de Warren, Le Pouvoir des innocents, Le Sourire du clown, Vauriens… La carte de visite de Luc Brunschwig est déjà éloquente. Avec Urban, il nous invite à un voyage détonnant dans un futur proche aussi effrayant que déjanté où les touristes se baladent déguisés en héros de pacotilles tandis que la police s’offre en spectacle dans la chasse aux déviants. Un univers futuriste sombre, surpeuplé, étouffant, cynique et violent. Décors soignés, scènes fouillées, personnages atypiques, couleurs au service de l’histoire, l’Italien Roberto Ricci relève avec brio et beaucoup d’imagination le défi de mettre en images cet univers complexe. E.G.