Monsieur le comte pratique le commerce triangulaire et tire par conséquent profit de l’esclavage. Toute sa fortune en dépend ! Mais Monsieur le comte, adepte des idées des lumières et de la nouvelle philosophie, ne peut que condamner cette pratique et espérer qu’elle disparaisse au plus vite. En attendant, Monsieur le comte va s’assurer que sa compagnie pratique bien un esclavage à visage humain. On croit rêver ! Mieux, il envisage d’utiliser une partie de son immense fortune à la diffusion de ses écrits contre cette affreuse pratique… comme il dit. Et pendant ce temps, Madame la comtesse, Eponyme, ne rêve que d’une chose : se taper le cuistot du palais…
Avoir des idées, c’est bien. Se les appliquer, c’est autre chose ! Politiques, collègues de bureau, famille, nous sommes tous les jours confrontés à des gens forcément intelligents qui ont des idées, de fabuleuses idées, mais qui ne se les appliquent pas en prétextant qu’un acte individuel ne peut changer le monde. C’est universel ! Aussi universel que ce nouveau récit de Sfar qui nous parachute au cœur du siècle des Lumières et met en scène les contradictions de ce noble esclavagiste et humaniste. Auteur d’une centaine d’albums (La Fille du professeur, Le Chat du rabbin, Sardine de l’espace…) et réalisateur de cinéma (Gainsbourg, vie héroïque…), Sfar s’est imposé comme un auteur complet et unique, aussi à l’aise dans l’écriture que dans le dessin. Preuve en est le premier volet de cette nouvelle série, un album revigorant, drôle et léger, libertin et philosophique, en un mot jubilatoire, idéal pour une rentrée en douceur ! E.G.
L’info en + :
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