05 Déc

Murs Murs et Le procès Colonna de Tignous édités chez Glénat

9782356480064-LIl s’appelait TIgnous, assassiné par l’obscurantisme en janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo. Bernard Verlhac de son vrai nom, caricaturiste, dessinateur de presse, collaborateur à L’Idiot international, à La Grosse Bertha, à L’Evénement du jeudi, Marianne, Fluide Glacial… et puis, bien sûr, à Charlie Hebdo.

Onze mois après son lâche assassinat, les éditions Glénat rééditent l’album Le Procès Colonna et publient Murs Murs, la vie plus forte que les barreaux

En 2007, pour Charlie justement, Tignous couvrait avec le journaliste Dominique Paganelli le procès d’Yvan Colonna, assassin présumé du préfet Claude Érignac. Ils en tiraient une bande dessinée publiée en 2008 chez 12Bis, une centaine de pages qui revenaient sur le procès. « Il y a eu des sons, des images, des regards, de l’indifférence, de la haine, de la tendresse qui se sont entrechoqués… » écrivait-il alors avec Paganelli, « Il y a eu des larmes et même un fou rire général… Pour parler de la mort d’un homme, il y a eu de la vie« . C’est de ça dont ils souhaitaient parler dans cette murs-murs-couvalbum, évoquer ce qui les avait touchés pendant les trente-quatre journées d’audience. Le Procès Colonna remporta le Prix France Info 2009 de la bande dessinée d’actualité et de reportage et permit à son auteur de devenir membre de la presse judiciaire, suivant alors de nombreux procès.

Il aimait le monde judiciaire, assister à des procès, il aimait aussi et surtout les gens, rappelle son épouse, Chloé Verlhac, en préface de Murs Murs, La vie plus forte que les barreaux. Pour cet album posthume sur lequel il travaillait depuis des mois et espérait tant la publication, Tignous avait recueilli la parole de ceux et celles qui fréquentent pour une raison ou une autre l’univers carcéral. À Lannemezan, Rennes, Porcheville, Douai ou encore Fleury-Mérogis, partout où il était allé, il avait recueilli la parole des prisonniers, du personnel, des avocats, des médecins, des aumôniers. Dessin après dessin, témoignage après témoignage, il voulait nous sensibiliser aux conditions de vie dans les prisons, nous décrire une cellule, une cour de promenade, les sanitaires, une journée quotidienne, un repas, une journée de travail pour certains… Reportage au coeur de la prison, Murs Murs pose un regard sensible, humaniste, sur des hommes et des femmes. Du Tignous quoi !

Eric Guillaud

Le procès Colonna, de Tignous et Pagzanelli. Editions Glénat. 19,50€

Murs Murs, de Tignous. Editions Glénat. 25€.

Crayonantes : le Festival de BD et d’Illustration de Nantes revient les 12 et 13 décembre

crayonantes_1Pendant les élections, la vie continue. Un petit tour au bureau de vote le plus proche et direction la Manufacture où se tiendra le week-end prochain la 10e édition des Crayonantes, le Festival de Bande Dessinée et d’Illustration de Nantes. 

Le château, la tour LU, la fontaine de la Place Royale, un ballon jules-vernesque et une blonde, LA blonde du dessinateur nantais Dzack, Vanessa de son petit nom, héroïne de la série Les Blondes. C’est l’affiche de cette dixième édition des Crayonantes, le Festival de Bande Dessinée de Nantes organisé par l’association Taille-Crayon.

La suite ici

02 Déc

Chroniques de Noël : Chi, l’histoire d’un chat presque comme les autres

41OU422CkyL._SX355_BO1,204,203,200_Aïe ! Noël approche à la vitesse de la lumière et vous séchez affreusement question cadeaux ? Alors voici rien que pour vous une sélection de BD qui feront à coup sûr de l’effet au pied du sapin.

Raisonnablement, vous ne pouvez pas être passé à côté de Chi. 1 million d’albums vendus, des aventures publiées dans 13 pays à travers le monde, des adaptations en livres jeunesse, en romans, en dessins animés et des produits dérivés en pagaille, Chi est le chaton le plus connu de la planète BD made in Japan.

Et il revient, Chi, pour un ultime album, le douzième, le plus émouvant peut-être aussi. Chi est en effet face à un dilemme. Partir avec sa maman et ses frères qu’elle vient enfin de retrouver ou rester avec sa famille d’adoption, les Yamada, en partance pour la France. On apprend au passage que le véritable nom de Chi est Sara.

Avec un propos universel, un langage chat sans frontière, un graphisme épuré, un découpage simple, Konami Kanata a su conquérir un très large public. Parallèlement à ce douzième volume de la série manga sort le premier DVD de ses aventures en dessin animé. Treize épisodes sont réunis dans ce premier des quatre volumes annoncés.

Si Chi une vie de chat s’arrête, Choubi Choubi commence. C’est la nouvelle série de Konami Kanata et elle met elle aussi en scène un chat, un matou cette fois, qui découvre au fil de ses aventures la canicule, la neige, les cerisiers en fleurs, les sapins de Noël, la vie quoi…

Eric Guillaud

 Chi’s sweet home, Chi une vie de chat (tome 12), de Konagi Kanata. Editions Glénat. 10,75 €

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01 Déc

Chroniques de Noël : Toto, Dad, Game Over, Les Minions, une sélection de BD pour les enfants

Couv_258378Aïe ! Noël approche à la vitesse de la lumière et vous séchez affreusement question cadeaux ? Alors voici rien que pour vous une sélection de BD qui feront à coup sûr de l’effet au pied du sapin.

Les Minions sont de retour ! Ces fameux personnages en forme de capsule de Kinder surprise qui ont joué les seconds rôles dans le film d’animation Moi, moche et méchant avant de devenir de véritables vedettes dans leur propre film, reviennent pour une nouvelle aventure en bande dessinée aux éditions Dupuis. On ne change pas une formule qui a fait ses preuves, ce deuxième album propose comme le premier des gags en une planche sans paroles mais très visuels, des gags à nous rendre complètement banana. C’est léger, souvent drôle et recommandé par la Sécurité sociale pour détendre les synapses… (Evil Panic, Les Minions 2, de Lapuss’ et Collin. Editions Dupuis, 9,90 €)Couv_257603

Les repas, la vaisselle, le linge, le ménage, les devoirs, les couches… Dad n’a pas choisi la facilité. Quatre filles à élever, oui vous avez bien lu, Ondine, Roxane, Bébérénice et Panda, quatre filles et pas une seule mère à l’horizon. Dad est seul, définitivement seul pour s’occuper de tout. Et c’est loin d’être facile d’autant que Dad a décidé de relancer sa carrière de comédien. Marre du chômage, marre des doublages de dessins animés, marre des publicités, il lui faut un vrai rôle, un rôle de jeune premier, et il va trouver. Dad sera Père Noël au marché de Noël. En attendant mieux… Carton assuré pour ce deuxième volume toujours aussi drôle et moderne. Une vie de famille comme vous en avez peut-être déjà vu autour de vous ! (Secrets de famille, Dad tome 2, de Non. Editions Dupuis. 9,90 €)

501 GAME OVER T13[BD].inddUn million d’exemplaires vendus, treize tomes publiés et un auteur comblé. Après Kid Paddle, Midam continue à décrocher les étoiles avec sa série Game Over qui met en scène le Petit Barbare et sa Princesse dans des gags aussi drôles que dégoulinants de mauvaises intentions. 43 gags, autant de façon de mourir bêtement, écrasé, broyé, découpé, haché menu, fondu. Autant de façons aussi de mourir de rire. Et c’est bien là le principal ! (Toxic Affair, Game Over tome 13, de Midam, Adam et Patelin. Editions Glénat. 10,95 €)

Toto est nul en maths, nul en histoire, nul en tout ce qui touche de près ou de loin à l’école. Par contre, c’est un petit génie côté blagues. La preuve, elles circulent dans les cours de récré depuis des lustres et en bande dessinée depuis maintenant 11 ans et 12 tomes. Et pour bien les raconter,BLAGUES-DE-TOTO-12 qui mieux qu’un ancien professeur des écoles ? Thierry Coppée, l’auteur de la série Les blagues de Toto, a effectivement enseigné pendant 4 ans en primaire avant de se lancer dans la bande dessinée, chez Spirou d’abord, pour Delcourt et Les Blagues de Toto ensuite. Autant dire qu’il connaît bien le milieu et les blagues qui font rire depuis des générations. Au fil des albums, Thierry Coppée a qui plus-est su développer tout un univers avec les copains, les profs, la famille. (Les blagues de Toto, de Coppée. Editions Delcourt. 9,95 €)

 

Eric GuillaudCapture d’écran 2014-12-17 à 17.23.01

30 Nov

Angers BD : 17e cuvée du festival les 5 et 6 décembre

12249620_1090431517635195_8304435937570663821_nAmoureux du 9e Art, Angers BD vous invite à savourer son millésime 2015 samedi 5 et dimanche 6 décembre. Une 17e édition portée par l’ange d’Andreas, scénariste et dessinateur de bande dessinée allemand qui s’est fait connaître en France avec Rork, Arq et Capricorne, des séries qui ont en commun une exploration constante des possibilités graphiques et narratives de la BD.

Il ne viendra pas seul à Angers. Une bonne cinquantaine d’auteurs de la région et d’ailleurs l’accompagneront pour les traditionnelles séances de dédicaces et pour les différentes rencontres avec le public. Parmi eux, les éminents Simon Hureau (Crève Saucisse…), Dara (Angélique…), Joël Parnotte ( Les Aquanautes…), Emem (Carmen Mc Callum, Jour J…), Christophe Alves (Lefranc…), Clarke (Réalités obliques, Mélusine…), le Nantais Mathieu Moreau (Le cycle de Nibiru…), un autre Nantais, Dimitri Armand (Bob Morane…), Guillaume Bouzard (Moi, BouzarD, Mégabras…), Tiburce Oger (Gorn, Buffalo Runner…) ou encore Alexe (Le Geste des chevaliers dragons…).

Au menu, des dédicaces bien sûr mais aussi des jeux, des exposants, une pièce de théâtre intitulée « Amour, Passion et CX diesel » d’après la BD de Fabcaro, James et BenGrrr, la remise du Prix Première Bulle Ouest France Angers BD qui récompensera un premier album et de nombreuses expositions, notamment une consacrée à Bob Morane et Ric Hochet, les deux illustres héros qui ont récemment repris du service.

Eric Guillaud

Plus d’infos sur le site du festival ici

26 Nov

Welcome to Hell(fest) ou comment les fans de metal deviennent des héros de papier

whfSans forcer sur le trait, il faut bien reconnaître que les metalleux et metalleuses de France et d’ailleurs ont généralement les cheveux longs, des tatouages un peu partout sur le corps, des vêtements noirs recouverts de patchs aux couleurs de leurs groupes préférés, ils n’ont de fait pas tout à fait le look des héros classiques de la BD franco-belge, peut-être celui des personnages croqués en leur temps par Reiser ou Vuillemin. Et c’est justement dans cet esprit, avec un dessin nerveux et libre, débarrassé de tout académisme, que le roman graphique Welcome to Hell(fest) rend hommage à toute la communauté et plus particulièrement aux amoureux du Hellfest, l’un des plus importants – si ce n’est le plus important -festivals de musique en France tous styles confondus.

10 ans d’existence, 1200 concerts depuis sa création, 40 hectares de surface, 3000 bénévoles, 150 000 festivaliers, 285 000 litres de bière… Trois jours de folie douce et de décibels à vous envoyer directement en enfer. Un « pèlerinage obligatoire pour tout métalleux » écrit en préface l’anthropologue spécialiste du metal Corentin Charbonnier.

Paru sous double pavillon aux éditions du Blouson noir et aux éditions Croc en jambe, Welcome to Hell(fest) raconte sous la forme d’un carnet de route le vécu des auteurs, Johann Guyot et Sofie von Kelen, aux trois éditions du Hellfest 2012, 2013 et 2014.

Relativement peu d’anecdotes liées à la vie quotidienne sur le site du festival, peu de détails sur l’ambiance générale, et on peut le regretter, mais beaucoup d’infos et d’avis sur les groupes vus en concert, depuis Iron Maiden jusqu’à Megadeth, en passant par Slash, Death Angel, Aerosmith, Slayer, Immortal, Morbid Angel, Deströyer 666.., des têtes d’affiche mais aussi des groupes plus pointus, ce qui devrait ravir les vrais fans de métal.

Le premier volet vient de sortir en librairie, le prochain portera logiquement sur l’édition anniversaire 2015 du Hellfest et devrait sortir au moment de l’édition 2016. Les auteurs y seront, nous aussi…

Eric Guillaud

Welcome to Hell(fest), de Guyot et Von Kelen. Editions Croc en jambe et éditions du Blouson noir. 20 €

@ Guyot & Von Kelen

@ Guyot & Von Kelen

23 Nov

Daho, l’homme qui chante : le portrait d’une grande figure de la pop signé Alfred et David Chauvel

daho-l-homme-qui-chanteJe commencerai cette chronique par une confidence : ça fait quelques années que je n’ai pas écouté un album de Daho, depuis en fait un concert insipide donné au Zéntih de Rouen il y a 11 ans. Et puis, je tombe sur ce documentaire « Etienne Daho, un itinéraire pop moderne » diffusé sur Arte le 21 novembre suivi d’un concert au Koko à Londres. Et là je me dis que j’ai du louper quelque chose, au moins son dernier album studio « Les chansons de l’innocence retrouvée » que j’écoute une première fois, puis une deuxième, puis en boucle. J’avais effectivement loupé quelque chose, un album incroyable et un artiste comme on en voit peu. L’album tournant en boucle sur ma platine, je pouvais maintenant me jeter sur la BD de Chauvel et Alfred qui traînait sur ma pile de choses à lire depuis des jours, pour ne pas dire des semaines. Et cette BD traitait justement de Daho…

Daho, l’homme qui chante n’est pas une biographie, pas vraiment un documentaire, non, il s’agit d’une rencontre, une belle rencontre entre deux auteurs de bande dessinée, Alfred et David Chauvel, et un chanteur musicien connu de tous, Etienne Daho. Et quand je dis connu de tous, ce n’est pas pour faire bien. Etienne Daho a réussi à réunir devant une scène un public extra large, depuis les fans de rock indé jusqu’aux amoureux de variété française.

@ Delcourt / Chauvel et Alfred

@ Delcourt / Chauvel et Alfred

Pendant trois ans, de 2012 à 2015, Alfred et David Chauvel ont suivi l’élaboration du dernier album studio du chanteur, depuis l’écriture des chansons jusqu’à la mise en place de la tournée, en passant par la sortie de l’album, l’enregistrement, le choix des visuels, la promo, les moments d’euphorie, les moments de doute aussi.

« J’ai réalisé que j’ignorais comment on fait un disque… », explique le scénariste David Chauvel, « et qu’un regard candide et précis pourrait donner un côté documentaire et technique, intéressant pour le lecteur, qu’il soit fan de Daho ou pas ».

Et de fait, peu importe que vous soyez un inconditionnel du chanteur ou pas. De page en page, on suit le travail de l’artiste mais aussi celui des producteurs, du directeur artistique, de l’ingénieur du son, du manager, du photographe, des musiciens… Chacun évoquant son travail, son apport au projet, par l’intermédiaire d’interviews ponctuant le récit.

On y parle création, inspiration, mais aussi marketing, image. « On peut rarement évoquer et montrer cela… » confie Etienne Daho, « Le travail mystérieux de la création, l’énergie folle que l’on y consacre, intéressent assez peu les médias, hors médias musique. L’axe est bien différent du traditionnel livre sur un artiste : ce livre saisit des instants avec beaucoup d’acuité, d’intimité sans voyeurisme ».

Et c’est vrai, il y a beaucoup d’intimité dans cet album et aucun voyeurisme. Même lorsque le chanteur se retrouve à l’hôpital. Avec beaucoup de finesse, les auteurs abordent le pépin de santé qui le cloue dans un lit d’hôpital pendant de longues semaines retardant la sortie de l’album et de la tournée. « Je pensais rester deux jours à l’hôpital et j’y suis resté deux mois (…) Je sentais la mort rôder, me frôler… mais je ne voulais pas mourir. Je ne pouvais pas laisser ce disque, cette tournée ».

Même si l’option choisie par Alfred pour le graphisme, majoritairement réalisé au crayon de couleur dans un esprit « carnet de notes » peut vous dérouter, faîtes un effort, laissez-vous emporter par l’histoire et vous serez finalement conquis. Un album et un artiste absolument passionnants !

Eric Guillaud

Daho, l’homme qui chante, de Chauvel et Alfred. Editions Delcourt. 18,95 €

21 Nov

Une Vie, adaptation du roman autobiographique de Winston Smith par Christian Perrissin et Guillaume Martinez

9782754808897Le hasard fait souvent bien les choses ! Il a en tout cas permis à Christian Perrissin de dénicher le roman autobiographique de Winston Smith intitulé Une Vie chez un bouquiniste de sa connaissance, très amateur semble-t-il d’auteurs ou de livres injustement oubliés. Sur le coup, le nom de Winston Smith ne dit rien à Perrissin, il ne devrait pas dire grand chose non plus à la plupart d’entre vous sauf que, comme le rappelle le bouquiniste à Christian Perrissin, Winston Smith est le nom du héros de 1984, le fameux roman d’anticipation d’Orwell.

Et dans ce livre, Une vie, Winston Smith raconte notamment sa grande amitié avec Orwell. « Il y a toute une partie consacrée à la genèse de 1984… », confie le bouquiniste, « Mais ce n’est pas le seul intérêt du livre, prenez-le, vous ne serez pas déçu ».

Et Christian Perrissin ne fut pas déçu en effet : « Ce fut même un enchantement. Une Vie raconte une de ces existences comme ont pu l’être celles d’Hemingway, de Graham Greene, de Kessel…« .

Une existence hors du commun que l’auteur de Martha Jane Cannary décide aussitôt d’adapter en BD avec Guillaume Martinez au dessin (Le Monde de Lucie, Motherfucker...). Six albums sont prévus, le premier est sorti en septembre et nous plonge au coeur de l’école privée Land Priors en Angleterre. Nous sommes en 1916. Sur le continent européen, la guerre fait rage. Winston Smith vient de gagner son sésame pour le prestigieux collège d’Eton. Plus tard, il deviendra un grand reporter. Il vivra de près la révolution en Chine, la guerre d’Espagne, la seconde guerre mondiale, s’installera un temps en Afrique équatoriale avant de devenir scénariste en Californie. Il mourra accidentellement en… 1984 dans les Alpes françaises. Une vie romanesque et un premier album en forme de teaser. Vivement la suite!

Eric Guillaud

Land Priors 1916, Une Vie (tome 1), de Perrissin et Martinez. Editions Futuropolis. 15 €

19 Nov

Mystères!, une biographie en images de Tibet aux éditions Daniel Maghen

50C’était son métier, c’était surtout sa passion, sa vie.

« Je ne fais que ça : dessiner. Tous les jours à ma table, avec la même joie qu’il y a vingt trente ou quarante ans. Qu’il pleuve ou qu’il fasse beau, peu importe ! C’est mon bonheur de vivre. Ma chance. Tout simplement, je ne suis heureux qu’en dessinant »

Gilbert Gascard, dit Tibet, fait ses débuts à la fin des années 40 dans des studios graphiques, Walt Disney puis Tintin. Ses premières publications paraissent dans le magazine Héroïc-Albums. Mais sa reconnaissance dans le milieu vient un peu plus tard avec deux séries majeures du Neuvième art : Chick Bill en 1953 et Ric Hochet en 1955. Ces deux séries, un western et un policier, signées Duchâteau pour le scénario connaîtront une incroyable longévité, 70 albums pour Chick Bill, 78 pour Ric Hochet, plus de 50 ans d’aventures chacune. Jusqu’à sa disparition brutale en janvier 2010, l’auteur anime ses personnages avec la même passion.

Dans ce très beau livre de plus de 360 pages, Vincent Odin revient sur le parcours de l’homme et de l’artiste en s’appuyant sur les nombreuses interviews accordées par Tibet tout au long de sa carrière, en s’appuyant aussi sur ses créations bien sûr, mille illustrations présentées, à commencer par sa première véritable bande dessinée, jamais publiée, une histoire dont le héros s’appelait Alan Brawl.

Projets de couvertures, illustrations diverses, croquis, crayonnés, recherches graphiques, récits courts comme El Mocco le Terrible… cette biographie offre une somme inédite des travaux de l’artiste, une mine  d’informations et d’anecdotes sur le milieu du Neuvième art et une mise en perspective de son parcours, de son évolution graphique. Un magnifique cadeau pour les amoureux de Tibet et plus généralement du 9e Art.

Eric Guillaud

Mystères! Une biographie en images, de Vincent Odin. Editions Daniel Maghen. 59 €

L’info en +

Deux expositions autour des planches et illustrations originales tirées des séries mythiques de l’auteur. À la galerie Maghen à Paris jusqu’au 12 décembre et à La Maison de la Bande Dessinée à Bruxelles jusqu’au 5 janvier.

18 Nov

Brest : Vente d’originaux de bande dessinée au profit de la recherche sur la mucoviscidose

ZEFHIR_40X60_SANSLOGOS_low defPour la troisième année consécutive, l’association Gaetan Saleun organise samedi 28 novembre une exposition-vente d’originaux de BD et d’illustrations à Brest au profit de la recherche sur la mucoviscidose.

Zef’hir, c’est le nom de ce projet initié par Olivier Mignen, chercheur à l’INSERM. Plus de 300 auteurs et illustrateurs contribuent encore cette année à cette vente, parmi eux quelques stars de la BD comme Loisel, Druillet, Cosey, Baudouin, ou encore Bruno Bessadi et Emmanuel Lepage, qui sont tous deux les parrains de cette troisième édition.

Parmi les oeuvres mises en vente, certaines seront vendues à prix fixe, d’autres aux enchères. La vente sera accessible à distance. Toutes les infos nécessaires, tous les noms des auteurs contributeurs, toutes les oeuvres sont accessibles sur le site de zef’hir ici-même.

Dans le détail…

La vente aux enchères aura lieu le 28 novembre à Océanopolis dans l’auditorium à partir de 11h30. Les oeuvres seront visibles dès 10h le même jour, la vente des oeuvres à prix fixe commence également à 10h.

Eric Guillaud

@ Cosey / Une des oeuvres en vente le 28 novembre

@ Cosey / Une des oeuvres en vente le 28 novembre

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