18 Oct

Les Utopiales, festival international de science fiction de nantes, se tiendront du 30 octobre au 4 novembre

utopialesNé avec le nouveau millénaire, le festival international de science fiction de Nantes s’intéressera pour sa quatorzième édition aux autres mondes avec cette question : quels sont ces autres mondes possibles, quelles sont ces réalités en émergence ?

Que vous soyez passionnés de Littérature, de sciences, de cinéma, d’arts plastiques ou de bande dessinée… c’est l’endroit où vous devriez trouver toutes les réponses à vos interrogations et à vos attentes d’imaginaires.

Des conférences, des débats, des expos, des films, un workshop, 200 invités… Les Utopiales sont le plus grand rendez-vous du genre en Europe.

Côté BD, séances de dédicaces, tables rondes et rencontres rythmeront les 6 jours du festival avec notamment, parmi les invités, Arleston, Denis Bajram, David Chauvel, Régis Hautière, Rémi Gourrierec, Frédérik Peeters, Luc Schuiten, Philippe Squarzoni, Fabien Vehlmann, Bastien Vivès, Yoann…

Un prix du meilleur album de science fiction sera décerné à cette occasion.

Les albums en compétition sont : Au pays des ombres de Jean-Marc Mathis et Thierry Martin, Les fantômes – Rork d’Andréas, Joe l’aventure intérieure de Grant Morrison et Sean Murphy, Sailor Twain ou la sirène dans l’Hudson de Mark Siegel, Souvenirs de l’empire de l’atome de Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse, Le décalage – Julius Corentin Acquefacques T6 de M-A Mathieu,  L’entrevue de Manuele Fior.

Eric Guillaud

Plus d’infos sur le site du festival

 

13 Oct

Paris : Astérix s’expose à la BNF du 16 octobre au 19 janvier !

afficheasterix750-faf09-35c57350 millions d’albums vendus à travers le monde dans 107 langues et dialectes différents, aucun doute, Astérix est un personnage légendaire du Neuvième art. Et ses albums ont depuis longtemps intégré les meilleurs bibliothèques de France comme la BNF. Mieux, ce temple de la culture parisien a hérité en mars 2011 des planches originales de trois albums d’Astérix : Astérix le Gaulois, le premier titre de la série, La Serpe d’or, le deuxième titre et Astérix chez les Belges, le 24e album publié après le décès de René Goscinny.

Ces planches originales figurent bien évidemment au coeur de l’exposition présentée par la BNF. Une exposition qui se décline en trois parties : la jeunesse et les débuts d’Uderzo et Goscinny dans le monde de la bande dessinée, la naissance d’Astérix puis le phénomène Astérix, vu notamment à travers son expansion nationale et internationale, ses adaptations cinématographiques…

Eric Guillaud

Plus d’infos sur le site de la BNF

11 Oct

Paris : une exposition autour de l’histoire de l’immigration dans la bande dessinée

affiche_albumsRaconter l’immigration autrement ! C’est la noble ambition que se sont donnés les organisateurs de cette exposition intitulée « Albums » et présentée du 16 octobre au 27 avril au Musée de l’histoire de l’immigration dans le 12e arrondissement de Paris.

Plus de 200 pièces, documents originaux, planches de BD, esquisses, croquis préparatoires, photographies, documents d’archives, permettront d’envisager le phénomène dans la bande dessinée depuis la conception des planches jusqu’à leur réception par le lecteur.

L’exposition comportera trois parties. Une première se penchera sur la trajectoire de certains auteurs comme René Goscinny, Albert Uderzo, Enki Bilal, Farid boudjellal… Une deuxième partie explorera les genres utilisés pour évoquer cette question de l’immigration. Enfin, une troisième partie se concentrera sur la représentation du migrant dans les bandes dessinées.

Plus d’info sur le site internet du musée

Eric Guillaud

08 Oct

René Pétillon en tournée de dédicaces dans l’Ouest pour son album « Palmer en Bretagne » paru chez Dargaud

Dargaud / Rita Scaglia

Dargaud / Rita Scaglia

Jack Palmer est de retour et ça va faire mal ! Pour sa quinzième aventure, le détective catastrophe de René Pétillon s’offre la Bretagne et les Bretons sous un déluge d’algues vertes, de maladresses et d’humour. Résultat des courses, 20000 exemplaires écoulés en deux semaines entre Saint-Malo et Nantes.

Tout ça valait bien une tournée générale de dédicaces. Il suffisait de demander ! René Pétillon sera le 11 octobre à Rennes (librairie Le Failler), le 16 octobre à Brest (Librairie Dialogues), le 17 octobre à Quimper (librairie Ravy), le 19 octobre à Pont-Aven (pension Gloanec) et Lorient (Fnac), le 23 octobre à Vannes (librairie Cheminant), le 25 octobre à Ploemeur (librairie Sillage) et enfin le 26 octobre à Nantes (librairie Coiffard).

Eric Guillaud

 

Dargaud / Pétillon

Dargaud / Pétillon

 

04 Oct

L’affiche du prochain festival international de la bande dessinée d’Angoulême signée Willem dévoilée

1234466_632666120088976_1365816448_nLe FIBD a dévoilé l’affiche de l’édition 2014, une affiche signée Willem élu Grand prix de la ville d’Angoulême en janvier 2013 et donc président de la 41e édition qui se déroulera du 30 janvier au 2 février. Si vous ne connaissez pas – ou mal – Willem, direction le site du festival et plus particulièrement ce portrait.

Eric Guillaud

30 Sep

« Revenants » et « Uriel Samuel Andrew », deux histoires de vétérans de la guerre d’Irak

Hasard des calendriers, les éditions Futuropolis et Casteman publient à quelques jours d’intervalle deux ouvrages ayant pour thème les vétérans de la guerre d’Irak. Un thème identique mais un traitement sensiblement différent puisque le premier, « Uriel Samuel Andrew », est une fiction, le second, « Revenants », un documentaire.

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Welcome home ! Uriel, Samuel et Andrew sont enfin de retour au pays et ils sont visiblement attendus. Tout le village s’est mobilisé pour les accueillir en véritables héros eux et 36 autres soldats qui en ont définitivement fini avec l’Irak. Définitivement ? Pas vraiment. Après le temps des retrouvailles, des embrassades et des cris de joie vient celui pas si simple du retour à la vie normale et pour certains de la descente aux enfers. Comme pour nombre de vétérans, le quotidien d’Uriel, Samuel et Andrew est hanté par la guerre. Tous les trois ont des hallucinations le jour, font des chauchemars la nuit, pètent les plombs pour un rien, sombrent dans l’alcool ou la drogue… Et pourquoi se plaindraient-ils ? Tant de copains n’ont pas eu la chance de revenir vivants ou entiers !

Ce récit de près de 200 pages en noir et blanc est tellement senti et juste qu’on le croirait écrit par un vétéran, tout au moins par un Américain. Rien de tout cela, Will Argunas est un auteur bien français, certes empreint de culture nord-américaine. Il décrit le difficile retour à la vie civile des vétérans d’Irak et le trouble de stress post-traumatique qui affecte 20 % d’entre-eux. Au passage, l’éditeur nous rappelle que 18 vétérans d’Irak et d’Afghanistan se suicident chaque jour, ce qui dépasse de loin le nombre de morts sur le terrain. Effrayant !

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Olivier Morel, lui, est citoyen américain. Ce Français d’origine s’est installé aux Etats Unis en 2005 et a obtenu sa naturalisation trois ans plus tard. Il est aujourd’hui réalisateur de films documentaires et auteur de séries radiophoniques. Il a notamment réalisé « L’Âme en sang », un documentaire sur les traumatismes laissés par la guerre en Irak sur les soldats. C’est le tournage de celui-ci et notamment la rencontre entre le réalisateur et les différents acteurs, pardon les différents vétérans, que nous raconte Revenants. Conçu comme un complément au documentaire, l’album s’arrête sur les mondes intérieurs des vétérans, ceux qui ne peuvent se voir dans l’objectif d’une caméra.

C’est Maël, (Les Rêves de Milton, Notre Mère la guerre...) qui s’est chargé de la mise en image. Son trait réaliste, sobre, ses planches au lavis, souvent en noir et blanc, parfois monochromes, nous plongent littéralement dans ce récit du réel, à des années lumière du rêve américain. Au delà de cette rencontre avec les vétérans, Revenants nous parle d’une société malade « qui se paie elle-même la fausse monnaie de son rêve ».

Eric Guillaud

Revenants, de Maël et Olivier Morel. Editions Futuropolis. 19 euros

Uriel Samuel Andrew, de Will Argunas. Editions Casterman. 16 euros

04 Jan

Hal Far, Le Faucon du désert (tome 2), de Franz Zumstein. Editions Delcourt. 13,50 euros.

Direction le désert de Libye où nous retrouvons le jeune Ali qui a enfin pu intégrer l’Afrika Korps et donner corps à son rêve le plus fou : voler dans les chasseurs allemands. Mais son ambition de devenir un grand pilote est remise en cause lorsqu’un reporter de guerre vient mourir dans ses bras en lui demandant une faveur : transmettre une lettre à sa fiancée à Munich. Ali s’envole aussitôt pour l’Allemagne, manquant de peu sa propre fiancée, Aïcha, venue lui annoncer qu’elle est enceinte de lui… 

Si vous avez dévoré comme Franz Zumstein les aventures de Buck Danny, Dan Cooper ou encore Tanguy et Laverdure, alors vous devriez dévorer les aventures du jeune Ali. Prévues en trois volets, elles nous offrent non seulement de magnifiques scènes de voltige mais également une somptueuse histoire d’amour entre le personnage principal et la belle Aïcha. Pour les amoureux d’aviation et de grande aventure !  E.G.

15 Oct

Sergent Kirk (Quatrième époque), de Oesterheld et Pratt. Editions Futuropolis. 25 euros.

Le quatrième volume de la somptueuse intégrale consacrée à Sergent kirk est sorti ! Faut-il rappeler que cette oeuvre de jeunesse d’Hugo Pratt est une pièce maîtresse de notre patrimoine BD, un western comme il n’en existait pas au moment de sa création au début des années 50, préfigurant ce que sera le nouveau western à la John Ford où les méchants ne sont plus forcément les Indiens et les gentils les Blancs, préfigurant aussi les aventures d’un autre personnage d’Hugo Pratt, un personnage il est vrai beaucoup plus célèbre que Sergent Kirk : l’aventurier Corto Maltese. Cette intégrale, supervisée par Hugo Pratt lui-même en 1967, comptera à terme 5 volumes et près de 900 planches. Une oeuvre forte, magnifique, émouvante. Une chevauchée fantastique à travers le grand Ouest américain à découvrir ou redécouvrir ! E.G.

28 Sep

Spirou et Fantasio 1972-1975 (Intégrale 10), de Fournier. Editions Dupuis. 19 euros.

Et de dix ! Le dixième volume de l’intégrale qui doit réunir à terme, dans l’ordre chronologique, toutes les aventures du fameux tandem Spirou – Fantasio vient de sortir avec, au sommaire, des oeuvres encore une fois signées Jean-Claude Fournier. Moins connu que le Maître André Franquin, précédent animateur de la série, et peut-être moins apprécié par une certaine frange d’aficionados de la BD, Jean-Claude Fournier a tout de même écrit neuf grandes aventures, publiées en album entre 1970 et 1980, ainsi qu’une tripotée de récits courts parus dans le journal Spirou. Trois volumes de cette intégrale seront consacrés à ce Breton pure souche. Le second qui vient de sortir réunit les aventures Tora Torapa, Le gri-gri du Niokolo-Koba et Du Cidre pour les étoiles.  Comme pour les autres volumes de cette intégrale, un dossier contenant de nombreuses illustrations, photos et documents, permet de resituer les histoires dans leur contexte de création : une époque très « flower power ». Même les cheveux de Spirou auraient tendance à s’allonger ! E.G.

14 Juil

Les Yeux d’Edith (tome 2), de Djian et Ryser. Editions Vents d’Ouest. 13,50 euros.

Retour au coeur de la campagne normande pour la suite et fin de cette très belle histoire écrite par le Normand d’adoption Jean-Blaise Djian et le dessinateur Nicolas Ryser. Nous sommes dans les années 50 du côté de Cambremer, dans le Calvados. Gérard et Fernand sont jumeaux mais, au-delà de l’aspect physique, les deux frères ne se ressemblent guère. Fernand est plutôt à l’aise en société, même s’il se réfugie à longueur de temps dans le grenier de la maison pour feuilleter ses illustrés ou jouer avec son train miniature. Gérard, lui, est plus renfermé et, surtout, il bégaye. Un petit handicap qui ne l’empêche pas de vivre jusqu’au jour où il tombe amoureux de la belle Edith, une jeune parisienne fraîchement débarquée à Cambremer. Incapable de surmonter et d’assumer son bégaiement, il demande à son frère de séduire Edith pour lui, en jouant sur leur ressemblance. Mais lorsque Gérard souhaite reprendre sa place, Fernand ne l’accepte pas. L’étonnante histoire d’amour va alors tourner au drame…

Le petit village de Cambremer mais aussi Beuvron en Auge ou encore Caen servent de décor à cette histoire en deux volets. Dans l’atmosphère magnifiquement reconstituée des années 50, les auteurs traitent de l’amour mais aussi et surtout de la perte de l’innocence, de la jalousie, de cette jalousie capable de reveiller chez l’homme les plus sombres desseins. A l’instar du premier épisode, le travail du scénariste Jean-Blaise Djian (Les Maîtres du hasard, Fleurs carnivores, Tard dans la nuit…), du dessinateur Nicolas Ryser (Hariti… ) et de la coloriste Catherine Moreau se révèle tout à fait remarquable. Un récit qui tient en haleine le lecteur avec, dans ce second volet, une tournure inattendue ! E.G.