14 Déc

Spirou décroche le sabre laser et nous offre un numéro spécial Star Wars

IMG_1719À moins de revenir d’un stage intensif de macramé en Sibérie centrale, vous ne pouvez décemment pas ignorer que le nouvel épisode de Star Wars, Le Réveil de la force, sera à l’affiche de toutes les salles obscures de la galaxie dès mercredi prochain.

En France comme ailleurs, il est quasi-impossible de passer à côté du phénomène Star Wars qui depuis des semaines, voire des années-lumière envahit notre quotidien. Tout le monde en cause, y compris le très sérieux journal économique Les Echos qui résume assez bien la situation en comparant « Star Wars VII » a un blindé qui « devrait faucher sur sa lancée les longs-métrages qui auraient commis l’erreur de se trouver sur sa route au moment de leur sortie« .

Le quotidien Les Echos en parle, Spirou aussi. Mieux, il offre à ses lecteurs un numéro spécial à paraître le mercredi 16 décembre. Derrière une très belle couverture signée Arthur de Pins, les héros habituels, Dad, Nelson, Les Femmes en blanc, l’Atelier Mastodonte… revisitent le mythe en BD avec une bonne dose d’humour. Que la farce soit avec vous !

Eric Guillaud

12 Déc

Luc Warnant en dédicaces chez Bulle au Mans dimanche 13 décembre

soda-lettres-a-satanMais qui est donc ce Luc Warnant annoncé en dédicaces demain dimanche au Mans ? Vous aurez beau regarder sur les milliers d’albums parus depuis vingt ans, vous ne trouverez nulle part son nom. Et pour cause, Luc Warnant a arrêté de faire de la bande dessinée il y a exactement 28 ans après avoir, tout de même, créé graphiquement un personnage de légende, Soda.

Luc Warnant a non seulement créé Soda avec le scénariste Tome mais il en a aussi assuré les deux premières aventures, Un ange trépasse et le magnifique Lettres à Satan dont l’édition originale s’arrache aujourd’hui à prix d’or.

Et s’il vient à la librairie Bulle au Mans, ce n’est pas pour parler de sa reconversion dans la publicité ou plus tard dans l’image de synthèse mais pour dédicacer un tirage spécial de Lettres à Satan justement.

Ouverture des portes à 11h00

05 Déc

Crayonantes : le Festival de BD et d’Illustration de Nantes revient les 12 et 13 décembre

crayonantes_1Pendant les élections, la vie continue. Un petit tour au bureau de vote le plus proche et direction la Manufacture où se tiendra le week-end prochain la 10e édition des Crayonantes, le Festival de Bande Dessinée et d’Illustration de Nantes. 

Le château, la tour LU, la fontaine de la Place Royale, un ballon jules-vernesque et une blonde, LA blonde du dessinateur nantais Dzack, Vanessa de son petit nom, héroïne de la série Les Blondes. C’est l’affiche de cette dixième édition des Crayonantes, le Festival de Bande Dessinée de Nantes organisé par l’association Taille-Crayon.

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28 Oct

Utopiales 2015 : une exposition pour les 20 ans du label Série B des éditions Delcourt

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S’il fallait trouver un point faible aux éditions précédentes des Utopiales, ce serait les expositions. De simples panneaux sans âme dans un hall sans fin ! Mais les choses évoluent. La preuve avec l’exposition anniversaire du label Série B. Rencontre avec son directeur, le Nantais Fred Blanchard…

Je me permettrais de commencer par une petite confidence, jamais une exposition des Utopiales ne m’a fait courir quand bien même l’auteur exposé pouvait m’intéresser. L’atmosphère glacial du Centre des congrès sans doute ! C’est pourtant une exposition qui m’a amené à cette même Cité des congrès ce mercredi matin, à quelques heures de l’ouverture officielle du festival international de science-fiction. Et cette exposition est consacrée aux 20 ans du label Série B des éditions Delcourt. Sur près de 200 m2, dans un décor de vaisseau spatial, l’exposition réunit croquis, affiches et planches originales. Un plongeon au coeur de la création et de l’imaginaire conçu par le directeur du label lui-même, un Nantais nommé Fred Blanchard.

C’est la tête dans une caisse à outils que nous avons retrouvé Fred Blanchard. Le décor est prêt, les croquis sont en cours d’installation et les planches originales ne devraient pas tarder à arriver. Un coup de pinceau par-ci, un coup de marteau par-là, deux ou trois questions entre deux. Interview…

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25 Oct

Quai des Bulles 2015 : le palmarès

@ Bouzard / extrait de l'affiche

@ Bouzard / extrait de l’affiche

Alors que s’achève doucement la 35e édition du festival de bande dessinée Quai des Bulles à Saint-Malo, le point sur les prix décernés…

Le Prix du Jeune talent à été remis à Lise Rémon
Le Prix Ouest France – Quai des Bulles à Fabcaro pour Zaï Zaï Zaï Zaï
Le Prix Coup de coeur à Run pour Mutafukaz 
Et enfin le prix de l’Affiche à Sylvain Vallée. Auteur notamment de Gil Saint-André, Il était une fois en France ou encore de Mafia & Co ils se sont évadés, Sylvain Vallée succède à Guillaume Bouzard.

Eric Guillaud

19 Oct

Sans interdits depuis toujours : Le Petit Spirou fête ses 25 ans avec un album hors série

51siOH0MrAL._SX363_BO1,204,203,200_Vingt-cinq ans ! Oh p….. !!! L’affaire ne nous rajeunit pas. Pire, elle nous ramène au siècle dernier, oui oui, au début des années 1990. A l’époque, internet n’était pas encore grand public, YouTube n’existait pas, pas plus que Facebook d’ailleurs, Corto Maltese n’avait pas encore vécu sa dernière aventure, , sous la plume du grand Hugo, et Spirou, pardon le grand Spirou, était en vadrouille du côté de Moscou. Les mauvaises langues ajouteront que la télévision était en noir et blanc et que le téléphone était encore à cadran rotatif. Et c’est presque vrai. Presque !

Un coup de vieux pour nous aujourd’hui, un coup de jeune à l’époque pour le Neuvième art. L’arrivée du Petit Spirou dans le cercle des enfants terribles de la BD n’est pas passée inaperçue. L’humour irrévérencieux et anticonformiste des premiers gags eurent l’effet d’une petite bombe et signaient la naissance d’une très grande série. 25 ans et dix-sept albums plus tard, le Petit Spirou est toujours au Top est mérite bien un beau cadeau. Au menu de cet album anniversaire : des extraits de planches,  des couvertures marquantes du journal Spirou, des commentaires, des anecdotes, du rire, beaucoup de rire… Pour tous ceux qui aiment le groom !

Eric Guillaud

Le Petit Spirou anniversaire, de Tome et Janry. Editions Dupuis. 19 €

L’info en +

Les éditions Dupuis ont lancé une page internet spéciale 25 ans avec des jeux, des cours de dessin, des gags… C’est ici que ça se passe !

© Dupuis / Tome et Janry

© Dupuis / Tome et Janry

12 Sep

Gueule noire, Ozanam et Lelis se penchent sur la condition humaine chez Casterman

9782203043589Peut-on échapper à sa condition ? C’est la question que pose ce très bel album paru aux éditions Casterman, signé Ozanam pour le scénario et Lelis pour le dessin. Et peut-on notamment échapper à sa condition de gueule noire dans la France des années 1900 ?

Marcel, le personnage central, est une gueule noire ou du moins l’enfant d’une gueule noire. Et comme tout enfant de gueules noires vient le jour où lui aussi doit descendre. Mineur de père en fils. Tel est son destin. Mais Marcel rêve d’une autre vie. Direction Paris où il enchaîne les petits boulots, trimant comme un fou pour se payer une chambre minable et s’écrouler le soir venu, le corps complètement meurtri. Certes, Marcel n’est plus sous terre mais il reste une bête de somme, un esclave. « J’ai quitté un enfer sous terre pour un autre à ciel ouvert« , se plaint-il. « Tu es né dans la boue. C’est ta condition » lui rétorque-t-on. Loin de se résoudre à l’évidence, Marcel rejoint une bande de révolutionnaires, « des mecs qu’avaient la dérive en point commun« . Ensemble, ils vont changer le monde, du moins vont-ils essayer…

Noir, magnifiquement noir. Dans le fond comme dans la forme. Le Brésilien Lelis et le Français Ozanam, qui avaient déjà travaillé sur un projet commun très différent sur le plan du scénario comme du dessin, Last Bullets, signent ici une oeuvre très réussie, un plongeon sans ménagement dans le monde de la mine et des bas-fonds de Paris au début du XXe siècle. Ça grouille de malfrats et d’exploiteurs en tout genre, ça pue la misère et la maladie, l’issue est sans espoir, mais c’est graphiquement sublime et scénaristiquement taillé au cordeau. Il y a du Germinal dans ces pages, du Germinal et quelque chose aussi de très contemporain, universel. La misère est universelle. Marcel pourrait s’appeler aujourd’hui Yacoub ou Fathi, venir de Syrie ou de Lybie.

Le scénariste Ozanam, qui habite dans le nord de la France explique la genèse de cette histoire sur le blog d’Oncle Fumetti « Gueule noire regroupe plusieurs thèmes que je voulais aborder. À l’époque (il y a 8 ans), il n’y avait pas de BD sur la mine. Et vivant dans le nord, je baignais dans une culture propice. Un jour, en travaillant à la médiathèque de Roubaix, je suis tombé sur une revue spécialisée sur la mine. Dedans, il y était question d’une grève au début du 20ème siècle. Du coup, j’ai emprunté plusieurs numéros… Puis, je suis rentré en contact avec un ancien mineur… En allant le voir, je lisais Le voleur de Georges Darien… Il a vu le bouquin et nous avons parlé d’une de ses grand-oncles qui avait fuit le Nord, espérant faire fortune à Paris. Là bas, il s’était trouvé une conscience politique. Et lors d’une manifestation, il avait rencontré le sabre d’un dragon. Donc hop, j’ai commencé à écrire une histoire de mineurs, de condition sociale et d’anarchie… »

Un véritable coup de coeur !

Eric Guillaud

Gueule noire, de Lelis et Ozanam. Editions Casterman. 18 €

Pour aller plus loin, lisez l’interview d’Antoine Ozanam sur le blog d’Oncle Fumetti

© Casterman - Ozanam & Lelis

© Casterman – Ozanam & Lelis

 

26 Mai

Mezzo et Jean-Michel Dupont lauréats du 26e prix des libraires de bande dessinée pour l’album Love in vain

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Sublime ! C’est par cet adjectif que nous achevions notre chronique de Love in vain au moment de sa sortie en librairie en septembre 2014. Et nous maintenons. Sublime tant dans la forme que dans le fond. Love in vain, pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu raconte la vie du légendaire bluesman Robert Johnson mais pas seulement, le dessinateur Mezzo et le journaliste Jean-Michel Dupont nous offrent tout au long de cet album au format à l’italienne la photographie d’un pays ségrégationniste où la vie d’un noir ne vaut pas grand chose… 

Le prix des libraires de bande dessinée vise à promouvoir la diversité de la bande dessinée et encourager la liberté de ses créateurs. Pendant une année, les libraires des réseaux Canal BD et Album soutiendront les auteurs et le livre primé, et mettront à leur service l’ensemble de leurs supports de communication.

L’album Love in vain rejoint Les Vieux fourneaux de Cauuet et Lupano (2014), Le singe de Hartlepool de Moreau et Lupano (2013), Portugal de Pedrosa (2012), Polina de Vivès (2011), Blast de Larcenet (2010)…

Eric Guillaud

La chronique de l’album ici

24 Mai

Roi ours, un premier album griffé par la Franco-mexicaine Mobidic

couvblogMobidic. Avec un nom pareil, on peut s’attendre à un grand récit maritime, plus encore lorsqu’on sait que l’auteur a effectivement choisi ce pseudo en hommage au roman d’Herman Melville.

Pourtant, pas un océan à l’horizon, pas un cachalot même tout petit, non, mais un ours, blanc, tout de même, le fameux Roi Ours du titre de l’album, qui va sauver de la mort une jeune fille offerte en sacrifice à la déesse Caïman. Vous suivez ? Et la mettre dans une situation délicate ! En effet, impossible après ça de retourner dans son village qui verrait en elle la responsable de tous les maux à venir. La déesse Caïman risque d’être très en colère. Bref, Xilil, c’est son nom, est condamnée à errer dans la forêt. À moins que… À moins que le Roi Ours lui propose de devenir son épouse !

Il a de la gueule cet album, surtout pour un premier album, et plus encore pour un album réalisé à une main, celle de Mobidic, une jeune Franco-mexicaine qui devrait jouer dans la cour des grands auteurs complets. Le graphisme est racé et dynamique, les couleurs, profondes à souhait, le casting, très réussi, la mise en scène limpide et l’histoire, bougrement intelligente. Sous une couche épaisse de jungle et de rites sacrificiels qui nous ramènent forcément aux civilisations précolombiennes, l’auteure nous parle de différence, de tolérance, d’amour… Bravo !

Eric Guillaud

Roi Ours, de Mobidic. Editions Delcourt. 16,95 €

© Delcourt / Mobidic

© Delcourt / Mobidic