09 Août

Golden Sheep, Maison Ikkoku, Mao, Shadows House , Les Légendaires Saga, Dans les pas de Nietzsche… Le plein de mangas pour la plage

En ces temps de transhumance estivale, les mangas ont un avantage : celui de ne pas prendre plus de place qu’un livre de poche. Encore faut-il ne pas emporter toute sa bibliothèque. Subjective mais assumée, voici une petite sélection de nouveautés qui pourrait satisfaire les boulimiques de lecture…

On commence avec une valeur sûre, une série culte, plusieurs fois rééditée. Il s’agit de Maison Ikkoku du Grand Prix d’Angoulême 2019, Rumiko Takahashi (Ranma 1/2, Mermaid Forest…). Le deuxième volet de l’intégrale sorti en juin poursuit l’histoire de Yusaku Godaï. Ce jeune étudiant raté a décidé un beau jour de quitter la pension de famille dans laquelle il vit reprochant à ses colocataires de faire trop la fête et trop de bruit. Mais le jour même de sa décision débarque la nouvelle responsable de la maison de famille, Kyoko Otonashi. Elle est belle, elle est jeune, elle est veuve… de quoi lui faire changer d’avis. Ce deuxième volet sur les dix de prévus débute un an après l’arrivée de Kyoto Otonashi. Yusaku a enfin décroché un dîner avec elle… (Maison Ikkoku volume 2 (Perfect Edition), de Rumiko Takahashi. Delcourt / Tonkam. 12,50€)

Vous aimez Rumiko Takahashi ? Alors voici Mao. La nouvelle série de la mangaka débarque en France avec deux volumes d’un coup d’un seul. Je rassure tout de suite ceux qui auraient développer une petite allergie à l’histoire avec un grand H durant leur cursus scolaire, Mao ne retrace pas la vie du fameux chef d’état chinois Mao Zedong, non, Mao est ici un chasseur de yôkai, ces petites créatures surnaturelles qui hantent la mythologie japonaise. Et Mao a une mission : aider Nanoka Kiba, une jeune gamine du XXIe siècle qui a perdu ses parents dans un accident et qui a été projetée un siècle plus tôt, à lever le mystère sur sa véritable nature… (Mao 1 et 2, de Rumiko Takahashi. Glénat. 6,90€ le volume)

Adieu Osaka ! À la mort de son père, la jeune Tsugu Miikura retourne dans sa ville natale avec ses soeurs et sa mère. Douze heures d’autoroute, un camion à décharger, un appartement à emménager… et Tsugu peut enfin retrouver ses amies d’enfance qu’elle avait quittées avec regret sept années plus tôt. Et joie ultime, elles seront dans le même lycée à la rentrée. Mais à la joie des retrouvailles succède bientôt la déception. Chacun à taillé sa route pendant ces années et l’amitié qu’elle croyait inaltérable a pris un sérieux coup de mou. Mais Tsugu n’a pas dit son dernier mot et compte tout faire pour rapprocher les unes des autres, peut-être grâce à sa guitare. Tsugu adore le rock…  (Golden Sheep, de Kaori Ozaki. Delcourt / Tonkam. 7,99€)

Inutile de présenter Les Légendaires, la fameuse série de Patrick Sobral aux millions d’exemplaires vendus, aux multiples séries dérivées et adaptations tous azimuts. Voici aujourd’hui l’adaptation officielle au format manga avec toujours Patrcik Sobral au scénario et Guillaume Lapeyre au dessin, un Guillaume Lapeyre déjà remarqué avec son manga City Hall. Le premier volet est sorti en mars juste avant le confinement, le second devait paraître en juin, il sera finalement disponible le 18 août. L’occasion de se replonger dans les 23 albums de la série avec un autre regard. En bonus, une jaquette réversible de Guillaume Lapeyre. (Les Légendaires Saga 1 et 2, de Sobral et Lapeyre. Delcourt / Tonkam. 7,99€)

Deux premiers volumes parus en juin, deux couvertures aux mêmes atmosphères victoriennes gothiques sophistiquées et un graphisme de caractère qui se démarque de la production classique, Shadows House du duo So-ma-to, Nori au scénario et Hisshi au dessin, s’affirme dès le départ comme une série à part. Et côté histoire, c’est la même chose, So-ma-to nous ouvre les portes du manoir de la famille Shadow avec une petite particularité : ses membres n’ont pas de visages et pallie cet état de fait en employant des poupées vivantes chargées de les servir et d’interpréter leurs émotions. Emilico est la poupée vivante de la jeune Kate Shadow. Tout juste arrivée à son service, elle doit apprendre à répondre à ses envies et à refléter sa personnalité. En attendant, elle frotte la suie que le vidage de sa jeune maîtresse laisse un peu partout dans la chambre… Vaut-il mieux être que paraître ? Shadows House est un petit bijou de mystère et de douce réflexion. (Shadows House volumes 1 et 2, de So-ma-to. Glénat. 7,60€ le volume)

Elle l’espérait de tout son corps, de toute son âme : faire une belle rencontre. Et elle l’a faite. Nietzsche, il s’appelle Nietzsche et prétend être la réincarnation du fameux philosophe. « Je suis là pour toi. Je vais t’aider à devenir un surhomme et à te débrouiller dans la vie », lui dit-il. Avec lui, la jeune Arisa Kojima pourrait effectivement obtenir enfin toutes les réponses à ses nombreuses questions et changer ce qui ne lui plait pas en elle. Arisa connaît un profond chagrin d’amour depuis qu’elle a vu son copain donner la main à sa meilleure amie. Elle veut devenir sage et réfléchie, accepter la chose, ne plus mourir de jalousie, mais ce n’est pas gagné. Pour tous ceux qui veulent s’initier à la philosophie façon Nietzsche… (Dans les pas de Nietzsche, de Harada Mariru, Sugimoto Iqura, Araki Tsukasa. Editions Soleil. 7,99€)

Eric Guillaud

17 Fév

Le coin des mangas : Libraire jusqu’à l’os, Sky Wars, Candy & Cigarettes, Le chat aux sept vies, Maison Ikkoku, Princesse Mononoké… 10 lectures pour les vacances

On commence avec une nouvelle série dont le premier volet est sorti début janvier chez Soleil Manga. Comme son titre peut aisément le suggérer, Libraire jusqu’à l’os est le récit autobiographique d’une libraire japonaise. « Mon boulot, c’est surtout de la relation client, de la gestion de stocks, et j’en passe. En ce moment ce qui me prend le plus de temps, c’est de gérer l’excentricité de mes clients ». Et elle la gère cette excentricité avec bonne humeur et humour comme on peut le voir tout au long du livre et au fil des rencontres dans les rayons de livres. Bien évidemment, la librairie pour laquelle travaille Honda est une librairie spécialisée mangas. Quatre tomes prévus et une adaptation en série animée d’ores et déjà diffusée en France sur Crunchyroll. (Libraire jusqu’à l’os, de Honda San. Soleil Manga. 7,99€)

Et de trois pour la série Sky Wars du mangaka Ahndongshik, série qui nous entraîne dans le petit royaume d’Eldura où sévit un despote de premier ordre qui interdit au peuple de fendre l’air par quelque moyen que ce soit. « Tenter de voler comme le font les oiseaux est interdit. Il paraît que le simple fait de les imiter, c’est faire un affront au roi », nous rappelle Knit, le héros de cette saga. Voler… il en rêve pourtant, comme son père, qui en son temps avait construit une machine volante. Il en rêve en secret jusqu’au jour où surgit dans les cieux du royaume un inconnu chevauchant une monstrueuse créature ailée. (Sky Wars, de Ahndongshik. Casterman. 6,95€ le volume).

Avec sa misérable retraite de flic, Raizô ne peut déjà pas subvenir à ses besoins. Alors, lorsqu’il apprend la maladie de son petit-fils et les frais astronomiques nécessaires pour le soigner ou plus exactement le maintenir en vie, Raizo n’a pas le choix. Il doit trouver un job très rémunérateur. Et il le trouve grâce à une rencontre improbable avec la jeune Miharu, 11 ans, tueuse à gage au service d’une organisation secrète. Un changement de vie radical qui les oblige à voir du pays. Les voilà arrivés en Italie où Miharu s’était promise d’éliminer Saburô Musô, une éminence grise de la pègre. Mais bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu… (Candy & Cigarettes, Tomonori Inoue. Casterman. 8,45€)
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Encore des chats, allez-vous me dire. Et vous aurez raison. Mais ces chats-là sont bien loin des Chi et compagnie, pas le genre à se faire dorloter toute la journée sur le canapé du salon, à regarder la pluie tomber bien au chaud derrière la baie vitrée ou à jouer gentiment avec une pelote de laine en attendant l’heure des croquettes. Non, les chats de Gin Shirakawa sont des chats errants qui ne tolèrent la présence des humains que pour la nourriture. Et encore! Nanao et Machi sont de ceux-là. Un jour pourtant, ils font une rencontre qui va changer leur vie de chat…  Pour ceux qui aiment les félins qui parlent ! (Le chat aux sept vies, de Gin Shirakawa. Glénat. 7,60€)
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Une nouvelle collection aux éditions Delcourt / Tonkam. Moonlight, c’est son nom, fera la part belle, prévient l’éditeur, « à des titres touchants, mélancoliques et oniriques ». Quatre volumes viennent de sortir en ce début février, Le Prix du reste de ma vie, de Sugaru Miaki et Shouichi Taguchi, Derrière le ciel gris, de Sugaru Miaki et Loudraw et Parasites amoureux, de Sugaru Miaki et Yuki Hotate en version manga et en version roman. C’est l’une des particularités de cette collection qui pourra décliner une même série à la fois en manga et en light novel. Une approche nouvelle et un point commun à toutes ces nouveautés écrites par le romancier Sugaru Miaki : l’adolescence, ses questionnements, ses rêves, ses doutes, ses peurs, ses sentiments amoureux… (Derrière le Ciel gris, Parasites amoureux et Le Prix du reste de ma vie. Delcourt / Tonkam. 7,99€, 12,50 pour le roman)
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Toujours chez Delcourt / Tonkam, un gros carton éditorial au Japon, 145 000 exemplaires du premier tome vendus en six mois, Empereur du Japon raconte l’histoire d’Hirohito qui officia pendant la seconde guerre mondiale. Plus précisément, Junichi Nôjô au dessin, Issei Eifuku au scénario et Hidetaka Shiba à la supervision du tout explorent des passages méconnus de sa vie, notamment sa jeunesse, dans un style très réaliste et très documenté. (Empereur du Japon, Delcourt / Tonkam. 7,99€)
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Grand Prix d’Angoulême 2019, Rumiko Takahashi est l’auteure de plusieurs séries en cours de publication en France, parmi lesquelles Urusei Yatsura (perfect color edition), Ranma 1/2 et depuis le 20 janvier 2020 Maison Ikkoku (perfect edition). Série culte s’il en est, plusieurs fois rééditée, Maison Ikkoku nous raconte l’histoire de Yusaku Godaï. Ce jeune étudiant raté décide un beau jour de quitter la pension de famille dans laquelle il vit reprochant à ses colocataires de faire trop la fête et trop de bruit. Mais le jour même de sa décision débarque la nouvelle responsable de la maison de famille, Kyoko Otonashi. Elle est belle, elle est jeune, elle est veuve… (Maison Ikkoku. Delcourt / Tonkam. 15€)
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Attention chef d’oeuvre ! Initialement publié entre 2013 et 2018 au Japon, Sengo débarque enfin en France sous les couleurs de Casterman. Deux volumes d’un coup, de quoi profiter pleinement de cette série qui a reçu en 2019 le grand prix de la Japan Cartoonist Association. Aux manettes, l’excellent mangaka Sansuke Yamada et côté histoire, un plongeon dans le Japon d’après-guerre, en ruine et occupé par les Américains. Il y est question de vie quotidienne, de survie devrait-on plutôt dire, de combine à deux balles, de misère totale, de sinistrose mais aussi d’amitié et d’espoir. (Sengo, de Sansuke Yamada. Casterman. 9,95€ le volume)
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On termine avec deux beaux livres associés à l’univers de Princesse Mononoké du grand Hayao Miyazaki : un livre illustré et un fabuleux art book réunissant une multitude d’illustrations mais aussi des dessins extraits du story-board, des layouts (plans directeur indiquant la composition et la disposition sur l’écran), le journal de production et tout un chapitre sur la fabrication des images de synthèse, la technique du compositing multicouche, la colorisation par ordinateur… (Princesse Mononoké, et L’art de Princesse Mononoké, Glénat. 29,90 24,90€)

Eric Guillaud

23 Oct

Le coin des mangas : Dragon Ball, Blue Phobia, Sky Wars, La malédiction de Loki, Blue Giant, Frère à louer, Skip Beat, Ranma…

On commence par un livre qui n’est pas un manga, pas une bande dessinée, pas un comics, non, on commence par un livre de recettes. Mais pas n’importe quelles recettes, il s’agit ici des Recettes légendaires de Dragon Ball. Pour ceux qui connaissent la série, rien de très surprenant, pour les autres, une petite explication s’impose. Dans l’oeuvre d’Akira Toriyama, la gastronomie tient une place importante, il n’en fallait pas plus pour que Thibaud Villanova, chef cuisinier et expert en pop culture, dresse un pont entre ses deux passions avec ce livre de cuisine somptueusement illustré. Au menu : effiloché de briquet de boeuf mariné, traditionnel curry japonais au boeuf, bouillon de chou rouge, raviolis végétariens ou encore tentacules de poulpes snackés. (Les recettes légendaires de Dragon Ball, de Thibaud Villanova. Glénat. 20€)

Tout ça ouvre fortement l’appétit ! Alors voici quelques petites gourmandises qui devraient vous rassasier comme cette première oeuvre du Japonais Eri Tsuruyoshi, Blue Phobia, publiée au Japon en deux volumes, proposée en France en un tome unique au format perfect histoire d’apprécier pleinement le style graphique direct et nerveux de l’auteur. L’histoire ? Celle d’un jeune homme qui se réveille dans un laboratoire. Il ne se souvient de rien. Où est-il exactement ? Que fait-il attaché sur ce lit ? Pas le temps de se poser mille questions, une jeune fille au corps teinté de bleu l’aide à sortir du laboratoire. Ensemble, ils vont tenter de fuir l’île qui les retient prisonniers et ses mystères… (Blue Phobia, de Eri Tsuruyoshi. Glénat. 10,75€)

Les deux premiers volets ont été publiés un peu avant les vacances de l’été, la suite est prévue pour le début de l’année 2020, il est donc encore temps de se plonger dans cette aventure qui nous entraîne dans le petit royaume d’Eldura où sévit un despote de premier ordre qui interdit au peuple de fendre l’air par quelque moyen que ce soit. « Tenter de voler comme le font les oiseaux est interdit. Il paraît que le simple fait de les imiter, c’est faire un affront au roi », nous rappelle le héros de cette saga, Knit. Voler… il en rêve pourtant, comme son père, qui en son temps avait construit une machine volante. Il en rêve en secret jusqu’au jour où surgit dans les cieux du royaume un inconnu chevauchant une monstrueuse créature ailée. (Sky Wars, de Ahndongshik. Casterman. 6,95€ le volume)

Nouvelle série chez Delcourt avec ces deux volumes de La Malédiction de Loki parus simultanément au mois de septembre. L’auteur, Hachi, y raconte l’histoire de la jeune orpheline Aisya qui pense avoir un don, celui d’aider les gens en les peignant avec son sang. La rumeur dit qu’une jeune mariée malade aurait ainsi retrouvé la santé, qu’un paysan aurait vu repousser la jambe qu’il avait perdu ou encore qu’un honnête homme ruiné avait retrouvé tout l’argent qu’il lui fallait. Mais ses peintures n’apportent pas que le bonheur et sont bientôt baptisées « les peintures maudites de la sorcière ». Seule, très seule, Aisya créé en peinture le personnage de Loki et lui demande de brûler toutes ses œuvres…(La Malédiction de Loki , de Hachi. Delcourt Tonkam. 7?99€ le volume)

Changement de style et d’univers avec Blue Giant et la sortie du huitième volume sur les dix prévus, une série signée Shinichi Ishizuka. Blue Giant nous embarque dans le monde de la musique et plus spécialement dans celui du jazz en compagnie de Dai Miyamoto qui avec des amis a formé le trio de jazz “JASS”. Leurs performances habitées commencent à attirer le public mais le pianiste Yukinori a été vertement critiqué par une personne du club où il rêve de se produire. « Une performance sans le moindre intérêt ». Mais il faut se relever et Dai va l’y aider… Après Vertical qui traitait de la haute montagne, l’auteur Shinichi Ishizuka offre à ses lecteurs un somptueux voyage au pays du jazz. Pour un public un peu plus adulte. (Blue Giant 8, de Shinichi Ishizuka. Glénat. 7,60€)

Plus embarrassant qu’un chat, qu’un chien ou qu’un lapin, un ours. Bon, celui-ci ne vit pas dans l’appartement de son créateur, le mangaka Koromo. Il vit dans son milieu naturel, la banquise, où il tombe follement amoureux d’un jeune phoque. Oui, ça peut paraître étrange quand on connaît l’attirance du premier pour le second lorsqu’il s’agit de manger mais Koromo souhaite à travers cette histoire impossible lancer un message d’amour universel. Et dans ce second volet, une sérieuse rivale phoque pourrait tout remettre en question. Ahhh l’amour ! Un récit tout mimi ! (Polar Bear in love tome 2, de Koromo. Soleil Manga. 15€)

On ne choisit pas sa famille. Mais peut-on s’en fabriquer une moyennant finances ? Dans cette nouvelle série signée Ichiro Hako, déjà connu au Japon pour ses livres illustrés et ses jeux vidéos, la jeune Kanami va utiliser son héritage pour se payer un frère qui s’occupera d’elle contrairement à son vrai grand frère, odieux depuis la mort de leurs parents. Un premier manga pour l’auteur.  (Frère à louer tome 1, de Hako Ichiro. Delcourt Tonkam. 7,99€)

Énorme succès au Japon, tiré à plus de 10 millions d’exemplaires, adapté en série télévisée de 25 épisodes, Skip Beat! est le premier manga publié en France de Yoshiki Nakamura. Elle y raconte l’histoire de la jeune Mogami Kyôko venue à Tokyo pour accompagner son ami d’enfance Shô qui souhaite percer dans la musique. Mais très vite, Mogami Kyôko se rend compte que Shô abuse de sa gentillesse et la prend pour une bonne… (Skip Beat! tome 40, de Yoshiki Nakamura. Casterman. 6,96€)

Troisième volet de La Lanterne de Nyx et des aventures de Miyo, jeune orpheline qui n’a aucun talent, elle ne sait ni lire ni écrire, sauf celui de voir à qui a appartenu ou va appartenir un objet rien qu’en le touchant. Bon, sur le marché de l’emploi, ce n’est pas très vendeur mais Miyo finit par trouver un job chez Momotoshi, un marchand d’objets importés d’Europe. Une série prévue en six tomes au graphisme de caractère. (La Lanterne de Nyx, de Kan Takahama. Glénat. 10,75€)

On termine avec Ranma 1/2 sixième volet, un manga signé Rumiko Takahashi publié chez Glénat dont les jeunes garçons raffolent. Au menu, une bonne dose d’histoires d’amour, des personnages qui se transforment en animaux au contact de l’eau et des arts martiaux à gogo. Le tome 10 est sorti à la rentrée, le 11 le sera début novembre. (Ranma 1/2 tome 10, de Rumiko Takahashi. Glénat. 10,75€)

Eric Guillaud

12 Avr

Le coin des mangas : Chi mon chaton, Un Shiba en plus!, Globule, Polar bear in love, La Fille du temple aux chats, Une Drôle de famille, Candy & Gigarettes, Ranma 1/2, La lanterne de Nyx

Succès commercial oblige, Chi, le chaton imaginé par Konami Kanata, n’en finit plus de faire des petits. Après l’adaptation de ses aventures en roman, en manga grand format, en dessin animé 3D diffusé sur Piwi, Canal+ et Amazon Prime, le voici sous un nouveau format au sens de lecture européen, huit cases par page à lire de haut en bas. Rien de nouveau sous le soleil côté histoire, il s’agit toujours d’illustrer les pitreries du félin…. (Chi mon chaton, de Konami Kanata. Glénat. 10,75€)

Vous préférez les chiens aux chats ? J’ai ce qu’il vous faut. Il s’appelle Shibako, n’est pas réellement le chien idéal, il est même plutôt moche et n’arrive pas à trouver un maître. Alors, dans l’animalerie où il vit depuis des mois, on imagine un stratagème : l’offrir pour l’achat d’un adorable chiot. Et ça marche, une mamie finit par craquer et emmène les deux chiens pour le prix d’un… (Un shiba en plus!, de Mayumi Muroyama. Soleil Manga, 6,99€)

Et pourquoi pas un lapin ? Celui-cil ou plutôt celle-ci s’appelle Globule et vous la connaissez peut-être déjà. En 2015, le mangaka Mamemoyashi nous racontait son expérience de vie avec cet animal dans un one-shot vendu à plusieurs milliers d’exemplaires. Il y révélait les secrets les plus intimes sur la vie de ce lapin domestique et sur leur colocation dans l’appartement. Il revient avec Globule une vie de jeune lapin, où il raconte les premiers jours de son animal… (Globule une vie de jeune lapin, de Mamemoyashi. Soleil Manga. 6,99€)

Plus embarrassant qu’un chat, qu’un chien ou qu’un lapin, un ours. Bon, celui-ci ne vit pas dans l’appartement de son créateur, le mangaka Koromo. Il vit dans son milieu naturel, la banquise, où il tombe follement amoureux d’un jeune phoque. Oui, ça peut paraître étrange quand on connaît l’attirance du premier pour le second lorsqu’il s’agit de manger mais Koromo souhaite à travers cette histoire impossible lancer un message d’amour universel… (A Polar Bear love, de Koromo. Soleil Manga. 15€)

On change de style même si il est encore ici question de chats. Deuxième volet d’une série en six volumes, La Fille du temple aux chats raconte l’histoire de Gen, un jeune garçon qui visiblement ne supporte plus ses parents. « Du moment que c’était loin de mes vieux, j’étais prêt à vivre n’importe où », clame-t-il. Même dans la cambrousse la plus reculée, même dans un endroit vétuste. Et le voilà débarquant dans le temple où vit sa grand-mère mais aussi… surprise… une jeune-femme d’une vingtaine d’années, Chion, qu’il a connue enfant. De quoi rendre la campagne agréable à ce pur citadin… (La Fille du temple aux chats, de Makoto Ojiro. Soleil Manga. 7,99€)

Aucun animal en vue cette fois mais une drôle de famille, les Honda. Drôle ? Pas tant que ça en fait, plutôt une famille ordinaire, un couple et deux enfants, dont on suit le quotidien forcément mouvementé avec ses bons et moins bons moments. Après Un Drôle de père, la mangaka Yumi Unita explore ici dans une succession d’histoires courtes la vie d’une jeune-femme partagée entre sa vie professionnelle, sa vie de mère et sa vie amoureuse. un premier volume très réussi ! (Une Drôle de famille, de Yumi Unita. Delcourt Tonkam. 9,35€)

Avec sa misérable retraite de flic, Raizo ne peut déjà pas subvenir à ses besoins. Alors, lorsqu’il apprend la maladie de son petit-fils et les frais astronomiques nécessaires pour le soigner ou plus exactement le maintenir en vie, Raizo n’a pas le choix. Il doit trouver un job très rémunérateur. Et il le trouve grâce à une rencontre improbable avec la jeune Miharu, 11 ans, tueuse à gage au service d’une organisation secrète. Un changement de vie radical. (Candy & Cigarettes, de Tomonori Inoue. Casterman. 8,45€)

Et de huit pour Ranma 1/2, un manga signé Rumiko Takahashi publié chez Glénat dont les jeunes garçons raffolent. Au menu, une bonne dose d’histoires d’amour, des personnages qui se transforment en animaux au contact de l’eau et des arts martiaux à gogo. (Ranma 1/2 tome 7, de Rumiko Takahashi. Glénat. 10,75€)

On termine avec La Lanterne de Nyx et les aventures de Miyo, jeune orpheline qui n’a aucun talent, elle ne sait ni lire ni écrire, sauf celui de voir à qui a appartenu ou va appartenir un objet rien qu’en le touchant. Bon, sur le marché de l’emploi, ce n’est pas très vendeur mais Miyo finit par trouver un job chez Momotoshi, un marchand d’objets importés d’Europe. Il revient d’ailleurs tout juste de l’Exposition universelle de Paris. Nous sommes en 1878, la France rayonne et le Japon s’ouvre au monde après 200 années d’isolationnisme. Pour la petite Miyo, cette nouvelle vie qui commence l’emmènera jusqu’à Paris… Une série prévue en six tomes au graphisme de caractère. (la Lanterne de Nyx, de Kan Takahama. Glénat. 10,75€)

05 Nov

Le coin des mangas : Signal 100, Blue Giant, Battle Royale, This is not love thank you, Hana Nochi Hare, La Fille du temple aux chats, Fruits Basket Another et Ranma 1/2

On commence avec du neuf, une série dont le premier tome est sorti en septembre et le deuxième est annoncé pour la fin du mois de novembre. Il s’agit de Signal 100, un récit à suspense d’Arata Miyatsuki et Shigure Kondo prévu en quatre volumes. Et que raconte Signal 100 ? L’histoire d’un professeur, M. Shimobe, malmené par ses élèves, sermonné par sa direction. À bout de nerf, il met en place une terrible vengeance en hypnotisant ses élèves et les soumettant à un jeu sinistre. Pour chacun d’eux, un geste anodin, aussi anodin que de se laver les dents, rire ou manger peut signer leur arrêt de mort. C’est le signal. Il en existe 100, 100 actions à ne surtout pas réaliser. À eux, les élèves, de tout faire pour les éviter… (Signal 100, de Arata Miyatsuki et Shigure Kondo. Delcourt. 7,99€)

Musique à présent avec Blue Giant dont le troisième des dix volets prévus, vient de sortir. Blue Giant nous embarque dans l’univers du jazz en compagnie de Dai Miyamoto, jeune lycéen membre de l’équipe de basket, travailleur à mi-temps dans une station service et surtout fou de jazz depuis des années. « je serai le meilleur jazzman au monde », se dit-il. Et pour cela, Dai Miyamoto bosse énormément, des heures et des heures à souffler dans son saxo, à en oublier la météo, à en oublier l’école, à en oublier les contraintes. Peu à peu, il se fait remarquer, par son professeur de musique et bientôt par ses camarades de lycée pour lesquels il prépare un concert. Après Vertical qui traitait de la haute montagne, l’auteur Shinichi Ishizuka offre à ses lecteurs un somptueux voyage au pays du jazz. (Blue Giant 3, de Shinichi Ishizuka. Glénat. 7,60€)

Battle Royale revient dans une nouvelle édition prévue en huit volumes, chacun d’entre eux réunissant deux tomes de l’ancienne édition. Ajoutez à cela de nouveaux scans des pages et un nouveau lettrage et vous aurez là – peut-être – toutes le bonnes raisons de vous jeter sur cette Ultimate Edition. Pour le reste, rien ne change, l’histoire est bien évidemment la même, celle d’un jeu de massacre organisé par une nation totalitaire d’Aise, 42 élèves de 3e isolés sur une île, 1 seul doit survivre, c’est l’heure des alliances, des trahisons… bref ça bastonne sec. Pour public averti ! (Battle Royale 1, de Koushun Takami et Masayuki Taguchi. Soleil Manga. 15€)

Beaucoup plus « love love », voici le premier volet de This is not love, thank you réalisé par une nouvelle auteure du catalogue Soleil Manga, Yuki Nojin. Prévue en trois volets, cette histoire raconte les aventures de Sara Izumi, 16 ans, une gamine comme les autres qui rêve depuis toute petite de vivre le grand amour, comme dans les films. Sauf que la vie n’a pas grand chose à voir avec le cinéma. Et que parfois, l’amour n’est pas réciproque. Sara en vivra l’amère expérience avec un beau garçon prénommé Tsubasa qui se moquera d’elle. Mais la jeune Sara n’a pas dit son dernier mot… (This is not love, thank you, de Yuki Nojin. Soleil Manga. 6,99€)

L’amour encore, l’amour toujours avec cette série de Yoko Kamio, Hana Nochi Hare, dont le 4e volet vient tout juste de sortir et nous embarque une nouvelle fois pour le lycée d’élite Eitoku, un lycée réservé aux plus riches dans lequel un groupe d’élèves, les Correct 5, s’évertue à débusquer et faire expulser les lycéens pauvres simplement pour préserver la réputation de l’établissement. La jeune Oto Edogawa pourrait être la nouvelle victime. Elle fait tout pour cacher les origines modestes de sa famille, jusqu’au jour où Haruto Kaguragi, leader des Correct 5, découvre que la jeune fille travaille dans une supérette. Ce qui ne les empêche pas de tomber amoureux… (Hana Nochi Hare tome 4, de Yoko Kamio. Glénat. 6,90€)

Premier volet d’une série en six volumes, La Fille du temple aux chats raconte l’histoire de Gen, un jeune garçon qui visiblement ne supporte plus ses parents. « Du moment que c’était loin de mes vieux, j’étais prêt à vivre n’importe où », clame-t-il. Même dans la cambrousse la plus reculée, même dans un endroit vétuste. Et le voilà débarquant dans le temple où vit sa grand-mère mais aussi… surprise… une jeune-femme d’une vingtaine d’années, Chion, qu’il a connue enfant. De quoi rendre la campagne agréable à ce pur citadin… (La Fille du temple aux chats, de Makoto Ojiro. Soleil Manga. 7,99€)

Vous êtes de ceux qui avaient aimé à la folie et dévoré les 23 volumes de Fruits Basket de Natsuki Takaya ? Alors voici Fruits Basket Another, à la fois spin-off et suite de la série culte vendue à plusieurs millions d’exemplaires à travers la planète Manga. Prévue en trois volumes, cette nouvelle série très proche finalement de l’originale, trop pour certains, raconte l’histoire de Sawa Mitoma, lycéenne maladivement timide qui va se retrouver bien malgré elle au conseil des élèves où elle se fait finalement de nouveaux amis… (Fruits Basket Another tome 2, de Natsuki Takaya. Delcourt Tonkam. 7,99€)

On termine avec Ranma 1/2 sixième volet, un manga signé Rumiko Takahashi publié chez Glénat dont les jeunes garçons raffolent. Au menu, une bonne dose d’histoires d’amour, des personnages qui se transforment en animaux au contact de l’eau et des arts martiaux à gogo. (Ranma 1/2 tome 6, de Rumiko Takahashi. Glénat. 10,75€)

Eric Guillaud

02 Juil

Osamu Tezuka : l’oeuvre du dieu du manga rééditée dans une collection prestige aux éditions Delcourt / Tonkam

Osamu Tezuka aurait eu 90 ans cette année. Pour célébrer cet anniversaire, les éditions Delcourt / Tonkam publient les trois premiers titres d’une collection exclusivement dédiée à la réédition des oeuvres emblématiques du « dieu des mangas » comme on le surnomme à juste titre…

170 000 planches, 700 titres… Comme le rappelle en préface Patrick Honnoré, traducteur du japonais, ces seuls chiffres suffisent « à mesurer l’immensité d’Osamu Tezuka » et à justifier ce surnom de « dieu du manga ». « Et il avait même une vie de famille ! », ajoute Patrick Honnoré. C’est dire !

Les chiffres parlent d’eux-mêmes mais rien, il est vrai, ne remplace la lecture de ses livres pour juger pleinement de l’importance et de l’influence qu’a pu avoir le travail d’Osamu Tezuka sur le manga. « Avec Tezuka… », écrit Patrick Honnoré, « le manga passe dès les années 40 d’un récit séquentiel à la grammaire encore sommaire à un moyen d’expression total ». Les récits Ayako d’un côté, publié au Japon au milieu des années 70, et L’Histoire des 3 Adolf de l’autre, publié pour sa part une dizaine d’années plus tard, en sont la preuve la plus éclatante. Ils inaugurent de la plus belle façon qu’il soit la collection consacrée aux chefs-d’oeuvre de l’auteur.

Osamu Tezuka

704 pages pour Ayako, 624 et 736 pages pour les deux volumes de L’histoire des 3 Adolf, de quoi se replonger le temps d’un bon week-end dans l’univers de cet artiste singulier inspiré par la littérature populaire, les comics américains, le cinéma d’une façon générale, les dessins animés de Walt Disney en particulier, à qui d’ailleurs il emprunta les yeux ronds que l’on retrouve aujourd’hui dans quantité de mangas.

Son esthétique trouve son fondement dans toutes ces influences, il suffit de parcourir quelques pages des ouvrages présentement publiés pour en avoir la confirmation. Le graphisme est épuré, aussi simple qu’efficace, presque apaisé, en tout cas moins caricatural que ce que l’on peut trouver dans une partie des mangas contemporains. Un style graphique mais aussi un style d’écriture et un regard sur le monde singulier, humaniste jusqu’au bout de la planche, des histoires qui parlent de l’homme, du monde, de façon relativement positive dans un premier temps et un peu plus sombre dans un deuxième temps. Ses personnages sont les témoins privilégiés d’un Japon en plein bouleversement depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

Après Ayako et L’histoire des 3 Adolf, devraient paraître La Vie Bouddha, Barbara, MW avant la fin de l’année 2018, puis Phénix, Demain les Oiseaux, Princesse Saphir, Kirihito en 2019. Des heures et des heures de belles lectures en perspective.Chefs d’oeuvre !

Eric Guillaud

L’histoire des 3 Adolf (2 volumes) et Ayako (1 volume), éditions Delcourt / Tonkam. 29,99€ le volume

16 Juin

Le coin des mangas : Un pigeon à Paris, L’Académie musicale Alice, The Legend of Zelda, Blue Giant, Mon voisin Totoro et One Pièce Party

Et on commence par le mythique Mon voisin Totoro. Vous allez me dire que Mon Voisin Totoro est un film d’animation et non un manga. C’est vrai… et faux. D’abord parce qu’il est l’adaptation d’un livre que Miyasaki avait commencé à dessiner dans les années 70. Ensuite parce que le Studio Ghibli a à son tour adapté le film en livre. Certes, ce n’est pas un manga me diront les puristes, c’est un anime comics, en couleurs, mais on ne va pas chipoter et bouder notre plaisir de retrouver cette oeuvre aujourd’hui trentenaire et qui n’a rien perdu de sa magie. Magnifique ! (Mon voisin Totoro, de Miyazaki. Glénat. 15,50€)

Et si vous êtes un inconditionnel de Mon voisin Totoro, un fou de Hayao Miyazaki, alors je ne peux que vous conseiller ce livre paru lui-aussi chez Glénat. L’Art de Mon voisin Totoro nous permet de découvrir les coulisses de la réalisation de l’anime, plus de 170 pages d’illustrations, de croquis, de secrets de conception et d’anecdotes de production. Rigoureusement indispensable. (L’Art de Mon voisin Totoro, de Miyazaki. Glénat. 24,90€).

Changement de style et d’univers avec Blue Giant dont le premier des dix volumes prévus vient de sortir. Blue Giant nous embarque dans le monde de la musique et plus spécialement dans celui du jazz en compagnie de Dai Miyamoto, lycéen membre de l’équipe de basket, travailleur à mi-temps dans une station service et surtout fou de jazz depuis des années. « je serai le meilleur jazzman au monde », s’auto-persuade-t-il lorsqu’il rejoint les berges de la rivière Hirose à Sendai, une grande ville située à 300 km au nord-est de Tokyo, ou il s’entraîne des heures et des heures, à en oublier la météo, à en oublier l’école, à en oublier les contraintes. Mais c’est sa vie qui se joue là, il en est certain même si le chemin vers la réussite ne s’annonce pas vraiment de tout repos… Après Vertical qui traitait de la haute montagne, l’auteur Shinichi Ishizuka offre à ses lecteurs un somptueux voyage au pays du jazz. (Blue Giant, de Shinichi Ishizuka. Glénat. 7,60) .

C’est un retour, un grand retour même insistent les éditions Soleil, que celui de The legend of Zelda avec l’adaptation du jeu vidéo Twilight Princess développé par Nintendo en 2006. Direction le royaume d’Hyrule et plus précisément le paisible village de Toal où on y retrouve le jeune Link, heureux de son intégration dans la petite communauté mais inquiet que son passé resurgisse en même temps que les être maléfiques du monde de la pénombre…  (The legend of Zelda Twilight Princess, de Nintendo et Akira Himekawa. Soleil. 7,99)

Vous avez aimé L’Académie Alice avec ses élèves dotés de pouvoirs spéciaux ? Alors vous aimerez L’Académie Musicale Alice. Prévue en trois tomes, L’Académie Musicale Alice reprend l’univers de la série initiale en le plongeant dans celui de toutes ces comédies musicales qu’adore l’auteure Tachibana Higuchi. L’héroïne Hikari Andô, dépourvue de pouvoirs spéciaux parvient à intégrer cette fameuse école nationale de musique. Elle espère retrouver ainsi son frère Tsubasa enlevé à sa famille et incorporé d’office dans l’Académie. (L’Académie Musicale Alice tome 2, de Tachibana Higuchi. Glénat. 6,90€)

Près de 90 tomes, 900 chapitres, 440 millions d’exemplaires, One Pièce est le manga le plus vendu au monde. Alors forcément, il se retrouve cuisiné à toutes les sauces, en anime pour la télévision dès 1999, en long métrage pour le cinéma, en jeux vidéo… et en spin-off, avec des séries telles que Chopperman chez Kazé Manga et One pièce Party chez Glénat dont voici le 3e volume. Cinq histoires courtes au sommaire et pas mal d’humour… (One pièce party 3, de Eiichiro Oda et Ei Andoh. Glénat. 6,90)

On termine avec le retour de notre pigeon préféré, il est tout blanc, tout rond, déambule dans les rues de Paris et parle japonais. C’est le personnage imaginé par Lina Foujita pour raconter son séjour en France. Partie sur un coup de tête ou presque de son Japon natal, Lina Foujita débarque à Paris avec une énorme valise sur le dos et son tout jeune métier de mangaka dans les doigts. Lorsqu’elle découvre les nombreuses subtilités de la société française et les petites complications quotidiennes de la vie parisienne, elle entreprend de raconter ça en dessin à ses compatriotes dans un manga hyper coloré, drôle et, j’imagine, très instructif pour ceux qui sont restés du côté du soleil levant. Pour nous aussi d’ailleurs ! Un peu ovniesque mais franchement original, un manga documentaire en quelques sortes qui met en scène le choc des cultures. (Un pigeon à Paris, de Lina Foujita. Glénat. 10,75)

Eric Guillaud

17 Mai

Le coin des mangas : Baby-Sitters, 12 ans, Ranma 1/2, Hikari-Man et Hana Nochi Hare

On commence par Baby-Sitters dont le 15e tome vient tout juste de paraître aux éditions Glénat. On y retrouve bien évidemment les personnages habituels, à commencer par Ryuichi Kashima et Kotaro Kashima, les deux frangins devenus orphelins suite à la disparition de leurs parents dans un accident d’avion et recueillis par la directrice de l’Académie Morinomiya qui a elle-même perdu son fils et sa belle fille dans l’accident. Ryuichi, qui est le plus grand des deux, doit non seulement s’occuper de son petit frère mais aussi des enfants de la crèche de l’Académie, parmi lesquels Takuma et Kazuma Mamizuka. Et ce n’est pas tous les jours facile… (Baby Sitters 15, de Hari Tokeino. Glénat. 6,90€)

Changement radical de style avec le premier volume de Hikari-Man sorti il y a quelques semaines maintenant. Ce manga de Hideo Yamamoto à qui l’on doit précédemment Ichi the killer, adapté au cinéma en 2001 et Homunculus, met ici en scène un jeune nerd (passionné d’informatique asocial) prénommé Hikari. En apparence semblable à ses camarades de classe même s’il passe tout son temps à bricoler des ordinateurs, Hikari découvre un beau jour qu’il est sensible à l’électricité statique au point de faire quelques séjours à l’infirmerie du lycée. Rien de très inquiétant, juste de petites pertes de connaissance, jusqu’au jour où le corps du jeune garçon est traversé par un arc électrique violent. A son réveil, Hikari se rend compte que sa conscience peut circuler à travers l’électricité… (Hikari-Man 1, de Hideo Yamamoto. Delcourt / Tonkam. 7,99€)

Vous avez aimé Hana Yori Dango et son univers ? Ne bougez pas, Yoko Kamio vous en offre la suite avec ce premier volume de Hana Nochi Hare. Retour donc au lycée d’élite Eitoku, un lycée réservé aux plus riches dans lequel un groupe d’élèves, les Correct 5, s’évertue à débusquer et faire expulser les lycéens pauvres simplement pour préserver la réputation de l’établissement. La jeune Oto Edogawa pourrait être la nouvelle victime. Elle fait tout pour cacher les origines modestes de sa famille,  jusqu’au jour où Haruto Kaguragi, leader des Correct 5, découvre que la jeune fille travaille dans une supérette… (Hana Nochi Hare 1, de Yoko Kamio. Glénat. 6,90€)

On reste chez Glénat avec le douzième volet de ce qui devait être au départ une histoire courte,12 Ans de Nao Maita. Au menu, comme toujours, des histoires qui tentent d’apporter des réponses aux questions que peuvent se poser les lectrices à cet âge-là. On y parle bien évidemment de l’amour et plus largement de la vie… (12 Ans, de Nao Maita. Glénat. 6,90€)

On termine avec Ranma 1/2 troisième volet, un manga de Rumiko Takahashi publié chez Glénat. Akané n’a aucune blessure apparente, tout juste a-t-elle ressenti de l’air frais derrière les oreilles et une sensation de légèreté. Rien d’autre. Pourtant, la jeune fille est totalement amnésique depuis son duel avec Shampoo. Elle ne se souvient même pas de Ranma avec qui elle vit depuis pas mal de temps maintenant. La seule solution pour Ranma ? Se procurer un shampooing spécial, le numéro 119, qui ne se vend qu’en Chine. Histoires d’amour, personnages qui se transforment en animaux et surtout arts martiaux, Ranma 1/2 a tout pour plaire aux jeunes ados de sexe masculin. (Ranma 1/2 tome 3, de Rumiko Takahashi. Glénat. 10,75€)

Eric Guillaud

01 Mar

Le coin des mangas : Love under arrest, Sous le ciel de Tokyo, Timeless Romance et La Porte

love-under-arrest-1-delcourtOn commence par un véritable phénomène au Japon, une série vendue à plus de 2 millions d’exemplaires, couronnée du prix du meilleur shôjo manga 2017 au Prix annuel du meilleur manga, il s’agit de Love under arrest de Maki Miyoshi, une histoire d’amour née dans le mensonge entre une adolescente de 16 ans, Kako, qui se fait passer dans une soirée pour une étudiante de 22 ans, et un jeune garçon, Kôta, qui se révèlera être un policier. Le premier volet vient de sortir aux éditions Delcourt. Coup de foudre assuré. (Love under arrest, de Maki Miyoshi. Delcourt Tonkam. Sous-le-ciel-de-Tokyo-026,99€)

Le deuxième volet de Sous le ciel de Tokyo de Seiho Takizawa est sorti. Ce seinen manga qui s’adresse donc aux jeunes adultes de sexe masculin raconte le quotidien d’un couple pendant la seconde guerre mondiale. En 1943, le capitaine Shirakawa, pilote de chasse, rentre enfin au pays après avoir combattu un peu partout dans le monde, notamment dans le ciel birman. Il est désormais affecté à la division des essais aériens de l’armée impériale à proximité de sa maison et de sa femme. Bien que soulagé de s’éloigner des zones de combat à un moment où le Japon perd La-porte-daisuke-inoueen capacités face aux Américains, Shirakawa craint, après tant d’années, de se retrouver comme un étranger chez lui… (Sous le ciel de Tokyo tome 2, Delcourt Tonkam, 7,99€)

D’un côté l’écrivain japonais Sôseki, auteur de romans et nouvelles. De l’autre, le mangaka Inoue Daisuke, ancien assistant d’Osamu Tezuka (Bouddha, Dororo, Blackjack…). Au centre, l’adaptation en manga du roman La Porte paru en 1910 et racontant la vie d’un couple, Sôsuke et O-Yone, partageant un lourd secret qui culpabilise Sôsuke au point de l’empêcher de prendre toutes décisions. Dans un format plus proche du roman graphique que du manga, La Porte nous entraîne 19042dccb64d67304563b82dd4c07d8bdans le Japon du début du XXe siècle. Et rien que pour ça, ça vaut le détour. (La Porte, de Inoue Daisuke. Éditions Philippe Picquier. 15,50€)

On reste dans le Japon du début du XXe siècle avec Timeless Romance, une série de Saki Aikawa en trois volumes qui met en scène la jeune lycéenne Akari Shimotsuki. Celle-ci s’évanouit le jour où elle tente de déclarer sa flamme à Mamiya et se réveille dans le corps de Sayoko Shinonome, une princesse d’un autre monde. Il s’agit bien sûr d’un shojo manga, de la romance à la sauce fantastique. (Timeless Romance tome 2, de Saki Aikawa. Soleil manga, 6,99€)

Eric Guillaud

19 Fév

Le coin des mangas. L’Académie musicale Alice, Fruits basket, Passionate Lullaby et bloody Secret

fruitBaskectPerfectT1Quand c’est fini, ça recommence ! Fruits Basket, la série à très grand succès de Natsuki Takaya initialement publiée en 23 volumes chez Delcourt de 2003 à 2007, est de retour dans une version collector de 12 doubles volumes. Quoi de neuf me direz-vous ? Bien évidement, l’histoire est strictement identique, celle de la jeune Tohru Honda, une orpheline de 16 ans qui vit secrètement dans une tente pour rester libre et se retrouve un beau jour face à la famille Soma, famille maudite dont les membres se transforment dans certaines circonstances en l’un des animaux du zodiaque chinois. Ça fait désordre ! Pour le reste, l’impression a été retravaillée à partir des originaux et chaque volume offre des illustrations et bonus inédits. Les deux premiers volumes de cette « perfect édition » sont sortis simultanément accompagnant ainsi fruitBasketAnotherT1le premier volume de Fruits Basket Another, à la fois spin-off et début de la fin de la série culte avec les personnages de la série initiale et leur descendance. Un des grands mangas shojo publiés en France. (Fruits Basket tomes 1 et 2 et Fruits Basket Another tome 1, de Natsuki Takaya. Delcourt Tonkam,12,50 et 7,99€ le volume)

On reste dans le shojo manga avec la sortie là-aussi simultanée des deux premiers volumes de Passionate Lullaby, la nouvelle série de Kana Nanajima après Ne me repousse pas et Dangerous Love. Kogure Maki, la jeune pasionnate-lullaby-1-soleilhéroïne de ce manga a 16 ans et fréquente la première année du lycée. Sa passion ? Les shojo justement et leur héros masculins « plus beaux et gentils » à l’en croire que les garçons en chair et en os. Jusqu’au jour où elle rencontre un vrai garçon, Hiiro, et en tombe amoureuse… comme dans les meilleurs mangas. Mais Kogure va apprendre que l’amour en vrai est parfois plus douloureux que dans ses lectures… (Passionate Lullaby tomes 1 et 2, de Nanajima. Soleil Manga. 9782344025918-G6,99€ le volume)

Vous avez aimé L’Académie Alice avec ses élèves dotés de pouvoirs spéciaux ? Alors vous aimerez L’Académie Musicale Alice. Prévue en trois tomes, alors que L’Académie Alice publiée entre 2007 et 2014 en compte 31, L’Académie Musicale Alice reprend l’univers de la série initiale en le plongeant dans celui de toutes ces comédies musicales qu’adore l’auteure Tachibana Higuchi. L’héroïne Hikari Andô, dépourvue de pouvoirs spéciaux parvient à intégrer cette fameuse école nationale de musique. Elle espère retrouver ainsi son frère Tsubasa enlevé à sa famille et incorporé d’office dans l’Académie. (L’Académie Musicale Alice tome 1, de Tachibana Higuchi. Glénat. 6,90€)

bloodySecretT1Vous avez vu ces petites dents pointues qui dépassent ? Yura serait-il un vampire ? C’est en tout ce que croit fermement Anko, une camarade de classe, qui a par ailleurs remarqué que le jeune garçon fuit en permanence le soleil et vit comme au ralenti. Et ce teint blafard ? Aucun doute pour Anko, c’est un vampire. Et elle a raison. À 10% raison. Car oui Yura a bien 10% de sang vampirique dans les veines. Et quand celui-ci apprend que le groupe sanguin d’Anko est d’une très grande rareté, son intérêt pour elle augmente subitement. Entre Anko et Yura, l’amour n’est plus très loin… Une première série en deux volumes signée Mutsumi Yoshida. (Bloody Secret tomes 1 et 2, de Mutsumi Yoshida. Soleil Manga. 6,99€ le volume)

Eric Guillaud