10 Oct

Vacances de la Toussaint : 12 mangas pour les jours de pluie

Bientôt les vacances, du temps pour bouquiner, alors c’est le moment de rassembler ses prochaines lectures. On vous aide avec cette sélection de mangas en tout genre…

On commence avec le retour d’une série culte, que dis-je LA série culte, je veux bien évidemment parler de Dragon Ball du sieur Akira Toriyama. Quarante ans d’existence, des millions et des millions d’albums vendus à travers la planète, des adaptations en films d’animation, en jeux, des produits dérivés comme s’il en pleuvait… et une nouvelle collection pour ce bijou du manga, une collection Full Color et grand format dont la publication a débuté en mai de cette année. Cinq volumes ont paru à ce jour et un petit sixième est annoncé pour novembre, de quoi retrouver Goku en quête de ses sept boules de cristal, les fameuses Dragon Balls… (Dragon Ball Full Color, d’Akira Toriyama. Glénat. 14,95€ le volume)

Vous adorez Dragon Ball ? Alors, forcément, vous adorerez Sand Land, un one shot signé du même auteur, Akira Toriyama, réédité ces jours-ci en grand format, assorti de pages couleurs et d’un dossier sur la réalisation de cette histoire à la Mad Max, avec son désert, ses véhicules improbables, ses poursuites infernales et ses monstres. Il faut dire que la guerre est passée par là, a transformé la Terre en une planète aride où l’eau est désormais une ressource extrêmement rare. Suffisamment pour que Beelzebub, le prince des démons, s’attaque aux convois d’eau. Jusqu’au jour où il entend parler d’une oasis légendaire… (Sand Land, d’Akira Toriyama. Glénat. 13,25€)

On continue avec les rééditions et la série Rave. Dix-huit tomes attendus, 4 sont d’ores et déjà disponibles, une réédition en grand format et volumes doubles, de quoi profiter pleinement du dessin de Hiro Mashima et de cette histoire à la Dragon Ball qui débute dans un monde sur le point de basculer dans les ténèbres, cinquante ans après une guerre qui a opposé les Rave, les pierres sacrées, aux Dark Bring, les pierres maléfiques et vu la victoire des Rave. Pour éviter que les Dark Bring reprennent le dessus, il faut un sauveur, ce sera Haru, un jeune garçon aux cheveux argentés plein de ressources, doté d’une épée gigantesque et toujours accompagné de Plue, un petit animal qui ressemble étrangement à un bonhomme de neige. Ensemble, ils vont lutter contre les Dark Bring et l’organisation criminelle Demon Card. La première grande série de l’auteur de Fairy Tail ! (Rave, de Hiro Mashima. Glénat. 14,95€ le volume)

Pour tous les amoureux et toutes les amoureuses de la série Fruits Basket, les éditions Delcourt ont peaufiné un petit coffret réunissant trois livrets consacrés à l’anime, un par saison, avec quantité d’illustrations, de commentaires et d’annotations de l’autrice. L’occasion pour se replonger ou même découvrir cet univers qui a su trouver son public parmi les jeunes adultes. Vingt-trois volumes aux éditions Delcourt. Trois saisons en anime. (Fruits Basket Anime, de Natsuki Takaya. Delcourt / Tonkam. 13,99€)

Dans un futur pas si lointain, la Terre n’est plus qu’un vaste champ de ruines, l’espèce humaine a quasi disparu après l’apparition soudaine de nouvelles formes de vie aux miasmes fatals. Dans ce décor apocalyptique, la jeune Saya est chargée de retrouver d’éventuels survivants et de décontaminer les zones visitées. À ce stade, elle a rempli 0,002 % de sa mission et sans rencontrer âme qui vive, uniquement des cadavres aux corps déformés par un virus baptisé le mal cristallin. Comment l’humanité en est-elle arrivée là ? Quel avenir pour Saya ? Est-elle l’unique survivante ? Dans ce premier volet de Mission in the Apocalypse, qui est aussi une première œuvre, l’auteur Haruo Iwamune use d’un certain talent graphique pour installer son intrigue, les paysages post-apocalyptiques, notamment les décors de villes en ruine sont absolument fantastiques, on regrettera juste le manque de profondeur du personnage principal. (Mission in the Apocalypse, de Haruo Iwamune. Moon Light / Delcourt. 8,50€)

Vous aimez l’univers tentaculaire de Jojo’s Bizarre Adventure, alors vous allez être royalement servis ! Après les romans The Book en juin et Over Heaven en septembre, le troisième volet du manga The Jojolands en septembre, les éditions Delcourt lancent en octobre le premier numéro du magazine consacré à l’œuvre de Hirohiko Araki, Jojo Magazine, avec au sommaire : un focus sur la série animée, des interviews, des illustrations en pagaille… plus de 230 pages bien fournies qui vous permettront de tout savoir sur cette série qui atteint cette année l’âge respectable de 37 ans, avec 135 volumes au compteur et des millions d’exemplaires vendus à travers le monde ! (Jojo’s Bizarre Adventure, de Hirohiko Araki. Delcourt / Tonkam. Jojo Magazine, 29,99€, The Book, 15,50€, Over heaven, 15,50€, The Jojolands 3, 7,29€).

Cette série-là aussi a son propre magazine, preuve s’il en est besoin du succès qu’elle remporte à travers la planète manga. One Pièce, un 108ᵉ épisode en ce mois d’octobre. De quoi nous faire tourner la tête et propulser la série du Japonais Eiichiro Oda dans le top One du manga le plus lu et le plus connu sur la planète Terre et peut-être au-delà. Plusieurs centaines de millions d’exemplaires vendus à travers le monde, une quarantaine de millions sur le seul territoire français, un univers unique, un mélange d’aventure, de fantastique et d’humour, et un héros baptisé Lufy qui rêve de devenir le roi des pirates en trouvant le fameux trésor baptisé One Piece. (One Pièce tome 108, de Eiichiro Oda, Glénat. 7,20€ / One Piece Magazine 13 volumes, 19,90€ le volume)

Ce manga est sorti il y a plusieurs semaines maintenant, au mois de mai pour être précis, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire et découvrir une petite douceur pleine de poésie et de gastronomie. Petite Forêt, c’est son nom, raconte l’histoire d’une jeune femme, Ichiko, revenue vivre dans son petit village au nord du Japon, après une histoire d’amour avortée. Elle y retrouve les plaisirs simples, notamment la nature et la cuisine faite avec des produits locaux. Page après page, cette édition double d’un diptyque paru en 2008 et depuis longtemps indisponible, nous invite dans le quotidien de l’héroïne, dans son histoire, avec à la clé une multitude de recettes depuis la sauce Worcester jusqu’au cake de Noël, en passant par le pain à la pomme de terre ou la pâte de haricots rouges. De quoi sérieusement nous ouvrir l’appétit. !(Petite Forêt, Intégrale, de Daisuke Igarashi. Moon Light / Delcourt. 15,99€)

On continue dans l’esprit culinaire avec What did you eat yesterday, une série référence au Japon publiée depuis 2007 (21 tomes à ce jour et plus de 10 millions d’exemplaires écoulés) et adaptée en film, série télévisée et livre de cuisine. Au centre de tout, deux personnages qui forment un couple gay, Shirô Kakei, avocat, et Kenji Kabuki, coiffeur, deux caractères opposés mais qui se retrouvent autour de la cuisine. Entre recettes et instantanés de vie, les deux protagonistes nous font découvrir la culture japonaise. Aux manettes, une autrice multiprimée. What did you eat yesterday a notamment remporté le prix Kodansha Award du meilleur manga en 2019. Le premier tome est sorti en janvier en France, le quatrième est attendu en octobre. (What did you eat yesterday tome 4, de Fumi Yoshinaga. Soleil Manga. 15,99€)

Le premier tome de Yan nous avait surpris ! Une couverture rose et fleurie, une scène d’ouverture mettant en scène une protagoniste revêtue d’un costume traditionnel, une chanson, quelques pas de danse et… Bang ! Un homme s’écroule, tué d’une balle dans la tête. Derrière le révolver et dans le costume traditionnel : Yan Thehua, unique rescapée du massacre d’une troupe familiale de l’Opéra de Pékin trente ans auparavant. On l’avait à l’époque accusée, elle fut incarcérée durant de longues années dans un centre de recherches. Mais l’heure de la vengeance a semble-t-il sonné. En trois volumes flirtant avec la culture pop et la culture traditionnelle, l’auteur taïwanais Chang Sheng nous offre ici un récit d’action ultra-dynamique au graphisme réaliste de caractère. (Yan, de Chang Sheng. 3 tomes. Glénat. 14,95€ le volume)

Après 31 tomes et une publication étalée sur 6 ans en France, la série Tokyo Revengers est arrivée à son terme en juillet dernier. Pour marquer le coup et en attendant la publication prochaine, nous dit-on, de spin-offs, les éditions Glénat ont sorti deux volumes de Tokyo Revengers – Side Stories, des recueils d’histoires courtes tout en couleurs. De quoi se replonger à l’infini dans l’univers imaginé par celui qu’on présente comme le maître des furyô, ces mangas explorant l’univers des racailles. (Tokyo Revengers – Side Stories tomes 1 et 2, de Ken Wakui. Glénat. 9,50€ le volume)

Peut-être avez-vous eu la chance comme moi de parcourir l’exposition consacrée à Hiroaki Samura au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême 2024 et de rester totalement abasourdis devant la beauté des planches, la finesse et la précision du trait, les superbes couleurs et la poésie qui se dégage de l’ensemble. Si la publication de la série phare de l’auteur, L’Habitant de l’infini, est arrivée à son terme (30 volumes), la magie se poursuit un peu dans L’Habitant de l’infini Bakumatsu, une série réalisée par deux jeunes créateurs mais sous la supervision du maître. Un cinquième volet est sorti en juillet, un sixième est d’ores et déjà annoncé. Pour les amoureux des mangas d’épée ! (L’Habitant de l’infini Bakumatsu, de Renji Takigawa, Ryu Suenobu et Hiroaki Samura. Casterman. 9,45€)

Eric Guillaud