25 Nov

Il m’a volé ma vie, l’adaptation en BD du récit choc de Morgane Seliman sur les violences conjugales

Chaque année en France, 213 000 femmes déclarent avoir subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint, 122 ne sont plus là pour en témoigner, mortes sous les coups. Pendant quatre ans, Morgane Seliman a été l’une d’entre elles. Elle en écrit un livre en 2015 aujourd’hui brillamment adapté en BD par LF Bollée et Francesco Dibattista…

« Dans une heure, je te défonce ». Des mots qui font froid dans le dos. Combien de fois Morgane Seliman les a-t-elle entendus ? Des dizaines, des centaines de fois ? Et combien de fois est-il passé à l’acte ? Souvent. Et pourtant elle tient, se disant peut-être que c’est une mauvaise passe, qu’il va changer, qu’il va se calmer.

Et puis il y a Bilal, l’enfant dont elle rêvait. Qui a fini par arriver ! De quel droit le priver de son père, même si ce dernier doute qu’il soit de lui et montre aucun signe d’affection.

« Il a les yeux bleus. Il est pas de moi »

© Glénat / LF Bollée, Francesco Dibattista

Et c’est la spirale infernale, les cris, les insultes, les coups, de plus en plus souvent, de plus en plus fort, l’isolement et pour finir la peur de mourir. Alors, un jour, Morgane se rend dans un commissariat pour porter plainte et espérer enfin une autre vie.

« Rester debout, garder la tête haute, croire en l’avenir ! »

Cette histoire, Morgane Seliman l’a d’abord racontée dans un livre paru en 2015 aux éditions Xo avant de s’engager concrètement et pleinement contre les violences faites aux femmes. LF Bollée et Francesco Dibattista en proposent aujourd’hui une adaptation puissante en mots et en images, une adaptation qui permet de toucher un public encore plus large. Et c’est bien l’essentiel !

© Glénat / LF Bollée, Francesco Dibattista

En bonus, un dossier de deux pages explique les mécanismes de l’emprise psychologique, l’installation de la violence, la stratégie de l’agresseur.

Eric Guillaud

Il m’a volé ma vie, de LF Bollée et Francesco Dibattista, d’après le roman de Morgane Seliman. Glénat. 22,50€