Finies les vacances, retour au boulot pour les uns, à l’école pour les autres. Avec un long mois de novembre gris et pluvieux devant nous. Autant prendre des forces tout de suite avec cette sélection de bandes dessinées d’humour sucré et d’aventures vitaminées.
Donald aussi a le droit à des vacances. Et il ne supporte plus le bruit des éboueurs qui passent bien évidemment au petit matin, le rugissement des moteurs de voitures, les aboiements des chiens et les miaulements des chats. Bref, Donald attrape son sac à dos, saute dans sa petite voiture, direction la campagne, le bon air pur, la nature, les vaches, les joies du camping, le repos… enfin presque. Car bien sûr, la nature a aussi ses petits perturbateurs, ours, marmottes, castors, écureuils… qui ont décidé d’enrichir le séjour de notre ami Donald. Aucun texte, aucun dialogue, uniquement des images qui parlent d’elles-mêmes pour un récit aussi fougueux qu’un dessin animé des années 40 et 50, années de référence pour les auteurs et fans de Dysney Frédéric Brrémaud et Federico Bertolucci. (Les vacances de Donald, de Frédéric Brrémaud et Federico Bertolucci. Éditions Glénat)
Il a fait un carton avec les aventures de Kid Paddle, Midam continue avec Game over, pas loin de deux millions d’exemplaires vendus et un vingtième opus toujours basé sur le principe du gag muet en une page autour d’un personnage, Le Petit Barbare, tout droit sorti de l’univers des jeux vidéo. Au menu, 43 gags, autant de façons de mourir bêtement, écrasé, broyé, découpé, haché menu, fondu. Autant de façons aussi de mourir de rire ! (Game over, tome 20, de Midam. Éditions Dupuis)
Une lettre d’amour retrouvée dans une maison abandonnée, une pellicule de photos non développée dénichée chez un brocanteur… autant de façons pour Tania, Alban et Théo, de partir à l’aventure. À eux trois, ils forment la Brigade des souvenirs et passent leur temps libre à enquêter sur leurs découvertes, remonter sur des décennies pour retrouver leurs auteurs ou leurs descendants, au risque parfois de réveiller des souvenirs et quelques lourds secrets de famille. Les deux premiers volets de cette nouvelle série ont paru simultanément en septembre, des récits à l’ancienne qui mêlent aventure et découverte de notre histoire, en l’occurrence ici la Première guerre mondiale, et notamment la place de la femme à cette époque, ou l’affaire des enfants de la Creuse dans les années 60/70, une sombre affaire de déportation d’enfants réunionnais vers des départements métropolitains affectés par l’exode rural. (La Brigade du souvenir, tomes 1 et 2, de Carbone, Cee Cee Mia et Marko. Éditions Dupuis)
La série qui a lancé les éditions Bamboo il y a quelques années maintenant est de retour avec un 17e volet inscrit dans la lignée des précédents. Au menu : des gags en une page mettant en scène avec beaucoup de bienveillance et d’humour la vie quotidienne d’une brigade. Cette fois, en fil rouge, Clovis Corbillac, avec un B, grand acteur de cinéma débarque pour s’immerger quelques semaines au sein de la brigade histoire de préparer son prochain film où il jouera un gendarme. Avec à la clé, des situations plutôt cocasses. (Les Gendarmes, tome 17, de Cazenove, Sulpice et Jenfèvre. Éditions Bamboo)
Impossible d’ignorer Les Légendaires, la série culte aux 24 tomes parus, aux 7 millions d’exemplaires vendus et aux cinq séries parallèles menées de front par un Patrick Sobral débordant d’imagination. Et ce n’est pas fini, avant Les Légendaires – Stories qui permettra à des scénariste et dessinateurs fans de l’univers de réaliser leur propre album, paraît en ce mois d’octobre Les Légendaires – Résistance, une nouvelle série située dans la continuité directe de la saga originelle, 20 ans après pour être précis, avec au programme un cataclysme terrestre, une succession de catastrophes et une nouvelle génération de héros qui va se dresser face aux dieux responsables de tout ça… (Les Légendaires – Résistance, tome 1, de Sobral et Jenny. Éditions Delcourt)
Suite et fin de cette chronique d’une enfance chinoise signée Golo Zhao et Bayue Chang’an. Un récit tout en douceur qui aborde les questionnements de la pré-adolescence, l’école, les petits copains, les copines, le corps qui commence à changer… et les premiers signes de l’amour. Un manhwa au format européen avec de grandes cases et un graphisme simple mais efficace, des personnages trognons, des couleurs chaleureuses et beaucoup d’émotion. (Le monde de Zhou Zhou, tome 6, de Golo Zhao et Chang’an. Éditions Casterman)
Émilienne est une gamine de 11 ans comme les autres et elle compte bien le rester. Malheureusement pour elle, son père vient d’être élu président de la République, alors, forcément, ça change quelques petites choses. D’autant que Guy Carnut qui a fait campagne contre son père avec le slogan implacable La France à coups de trique digère mal sa défaite et compte bien se venger comme il peut, le plus simple étant de s’en prendre à la gamine. Un bon scandale et hop à lui l’Élysée… Drôle, frais mais pas pour autant naïf, La Fille du président permet une entrée dans le monde pas très tendre de la politique et de la direction d’un Etat avec les yeux d’un enfant. (La Fille du président, tome 1, de Vincent Cuvellier et Olivier Deloye. Éditions Auzou)
Prenez un classique de la littérature enfantine, en l’occurrence Cabot-Caboche de Daniel Pennac, et un auteur devenu maître dans l’art de la narration en bande dessinée, Gregory Panaccione, responsable de plusieurs merveilles du genre, de Toby mon ami, déjà une histoire de chien, à Chronosquad, en passant par Un Océan d’amour ou Match et vous obtenez ce très bel album paru aux éditions Delcourt Jeunesse. 128 pages qui déroulent la vie – pas toujours facile – d’un petit chien, bâtard pur race, assez laid, mais qui finira par trouver une maîtresse et la dresser. Un trait expressif et nerveux, une histoire pleine de vérité et de drôlerie sur nos amis les bêtes et sur nous-mêmes. Coup de cœur ! (Cabot-caboche, de Grégory Panaccione d’après le roman de Daniel Pennac. Éditions Delcourt)
Un pour tous, tous poulains est le titre de ce nouvel épisode, déjà le huitième, de la série emmenée par Laurent Dufreney et Miss Prickly. On y retrouve tous les pensionnaires habituels du centre équestre, Flash, Bijou, Cookie, Rafal… un nouveau venu, Chocco, et quelques humains dans une succession de gags sur une page. Pour les amoureux et amoureuses du cheval ! (À cheval, de Laurent Dufreney et Miss Prickly. Éditions Delcourt)
Et de neuf pour les aventures de Louca, neuf albums et un beau succès éditorial pour une série qui parle football mais pas que. Apparu dans les pages du journal Spirou en 2012, le héros de Bruno Dequier est une véritable catastrophe ambulante, paresseux, nul à l’école, nul sur un terrain de foot, menteur et maladroit avec les filles. Rien d’un super héros en somme ! Mais il va voir sa vie changer grâce à Nathan, un fantôme qui lui veut du bien et lui a confié une mission : la constitution d’une équipe de football. Pour cela, il doit convaincre des joueurs qui se sont détournés du football pour d’autres sports. Et l’exercice n’est pas toujours des plus faciles… (Louca, tome 9, de Bruno Dequier. Éditions Dupuis)
Éric Guillaud