Dix ans après avoir lancé les aventures de Jojo dans le journal de Spirou, André Geerts s’associait au scénariste Sergio Salma pour créer une nouvelle série et un nouveau personnage à la bouille tout aussi ronde : Mademoiselle Louise
Vingt-sept ans d’existence, dix-huit albums, les aventures de Jojo dessinées et scénarisées par Geerts ont irréfutablement marqué les lecteurs du journal de Spirou. Avec sa petite frimousse toute ronde, sa casquette verte, ses petites histoires du quotidien, sa grand-mère, sa bande de copains, son papa, Jojo nous parle de l’enfance, de l’amour, de l’amitié mais aussi de l’absence, en l’occurrence, de l’absence de sa mère, le tout avec beaucoup de douceur jusque dans le trait et une belle touche de poésie.
Même frimousse, même douceur et même touche de poésie dans la série Mademoiselle Louise qui fait son apparition sur les étagères de nos amis libraires en 1993. Une belle couverture rouge, une ambiance de Noël, et une gamine pleine d’énergie devant une nounou bienveillante. La différence entre les deux univers ? Le sexe du personnage principal et le milieu social. Autant celui de Jojo était plutôt modeste, autant celui de Mademoiselle Louise est aisé. Louise est « une pauvre petite fille riche », avec un père trop souvent en voyage d’affaires qui la laisse seule dans la grande maison familiale, seule avec Millie, sa nounou. Une nouvelle occasion pour Geerts de parler de la solitude mais aussi des inégalités sociales.
Ce recueil réunit l’intégralité des albums de la série, soit quatre volumes, accompagnés d’un épais dossier d’une quarantaine de pages avec illustrations, photographies et extraits d’interviews des auteurs. Toujours aussi divin !
Eric Guillaud
Mademoiselle Louise, Intégrale, de Geerts et Salma. Dupuis. 35€