Adapté en téléfilm en 2007 puis en film d’animation en 2016, le roman de Gilles Paris connaît cette fois une très belle adaptation en bande dessinée sous la plume d’Ingrid Chabbert et les pinceaux de Camille K…
Vendu à plus de 300 000 exemplaires en France, traduit en 20 langues, le roman de Gilles Paris est ce qu’on appelle un best-seller. Et son succès ne s’émousse pas avec le temps. Après avoir été adapté pour la télévision par Luc Béraud en 2007 sous le titre C’est mieux la vie quand on est grand, puis pour le cinéma par Claude Barras en 2016, Autobiographie d’une courgette nous revient aujourd’hui sous la forme d’une bande dessinée aux éditions Philéas, adaptation que l’éditeur estime à la fois respectueuse et personnelle du roman. N’ayant pas lu le livre, je ne me permettrai pas de le contredire. Mais une chose est certaine, la version de Camille K. au dessin et d’Ingrid Chabbert au scénario fonctionne au point de nous bouleverser.
L’histoire ? Celle d’un petit garçon qui se prénomme Icare mais que tout le monde appelle Courgette, un petit garçon de neuf ans qui par accident tue sa mère handicapée, alcoolique et violente et se retrouve placé dans un foyer où il doit réapprendre à vivre malgré la tragédie. Et contre toute attente, c’est là, aux côtés d’enfants qui ont comme lui vécu la plupart du temps un drame, qu’il découvre l’amitié, l’amour, le bonheur…
Personnages attachants, narration simple mais efficace, trait naïf et souple, couleurs douces… Camille K. et Ingrid Chabbert ont trouvé le ton et la forme justes pour se mettre – et nous mettre – dans la peau de Courgette et évoquer un sujet particulièrement difficile, celui de la violence faite aux enfants. C’est poignant bien sûr mais c’est aussi très drôle, un récit bourré d’émotions et d’humanité pour les petits et les grands.
Eric Guillaud
Autobiographie d’une courgette, de Camille K. et Ingrid Chabbert d’après le roman de Gille Paris. Philéas. 17,90€ (en librairie le 29 avril)