C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode repos et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…
Comme le chantait Rita Mitsouko, les histoires d’amour finissent mal… en général. Et bien entendu, celle que nous raconte Le Silence des étoiles n’échappe pas à la règle. D’ailleurs, aurait-elle mérité d’être racontée si elle s’était bien terminée ? Chez Disney peut-être, ici, pas certain.
En fait, plus que l’histoire d’amour en elle-même qui ne dure qu’un temps et n’occupe ici qu’une quarantaine de pages sur les 250 que compte le livre, c’est l’après histoire d’amour que nous retrace Le Silence des étoiles, vous savez cette période qu’on a tous vécu un jour et qui nous met dans des états pas possibles. Le chagrin d’amour qu’on appelle ça, avec son lot de tristesse, d’insomnies, de sentiment de vide abyssal, de déprime, de doutes, de larmes, de colère… mille étapes et au bout du bout la reconstruction.
Cette histoire-là, c’est l’histoire de l’autrice, Sanäa K, une jeune Parisienne qui s’est lancée sérieusement dans le dessin en 2009 en créant un blog tout simplement intitulé Sanäa K Ma vie illustrée sur lequel elle raconte son quotidien et notamment une rupture amoureuse douloureuse, sa première rupture amoureuse, celle qui laisse forcément des blessures profondes.
Très populaire sur Internet avec 50 000 abonnés sur Facebook, 141 000 sur Instagram, un blog qui cartonne, Sanäa K ne révolutionne pas la bande dessinée, encore moins le récit d’amour ou de désamour mais raconte son expérience avec un bon coup de patte, une bonne dose d’humour, de modernité et de fraicheur, une touche d’universalité pour que toutes les femmes , et au-delà, puissent se reconnaître. C’est ce qui compte !
Eric Guillaud
Le Silence des étoiles, de Sanäa K. Marabulles. 19,95€ (paru en mai 2019)