C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode repos et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…
Pour tout vous dire, ce bouquin-là, je l’ai remonté plus d’une fois au sommet de ma pile de livres à lire d’urgence avant qu’il ne redescende sous l’effet de je ne sais quelle priorité absolue. Six mois à faire du trampoline avant d’atterrir un beau soir d’été sur ma table de nuit.
Et je ne regrette en rien d’avoir attendu, non pas qu’il m’ait déçu, bien au contraire, mais Jane mérite beaucoup mieux qu’une lecture accélérée pour cause d’actualité éditoriale intense. Jane est un pur délice ! Normal me direz-vous puis qu’il s’agit ni plus ni moins de l’adaptation d’un autre délice, un grand classique de la littérature anglaise, Jane Eyre, premier roman de l’Anglaise Charlotte Brontë écrit en 1847. Normal peut-être mais toutes les adaptations ne sont pas des réussites. Là oui !
Au talent de Charlotte Brontë est venu s’ajouter, comme une deuxième couche, le talent des deux auteurs responsables et coupables de l’adaptation, la scénariste et réalisatrice Aline Brosh McKenna (Le diable s’habille en Prada...) et le dessinateur de comics multiprimé Ramon K. Pérez (Jim Henson’s Tale of Sand…).
Alors bien sûr, certains regretteront leurs partis pris, notamment la transposition du récit dans notre monde contemporain et dans la ville de New York, ôtant du coup l’atmosphère so british du roman mais l’histoire tient véritablement debout. On y retrouve bien évidemment les principaux personnages, à commencer par Jane, la jeune orpheline, et Edward Rochester, le riche et mystérieux homme d’affaires avec qui elle vivra une histoire d’amour passionnelle malgré la différence d’âge et de classe sociale, malgré aussi un terrible secret qui hante l’immense et glacial appartement de Rochester.
Parfait pour la plage !
Eric Guillaud
Jane, de Ramon K. Pérez et Aline Brosh McKenna. Glénat. 18€