De l’action de l’humour, du poétique, de l’énigmatique et du fantastique, douze albums à potasser pendant les vacances. Interro à la rentrée…
On la dit star des ados. C’est vrai qu’elle a tout pour leur plaire, à commencer par ses cheveux roses et son addiction démesurée pour le shopping. Mais les temps sont durs. Son père est au chômage et Marie-Lune doit accepter de travailler comme employée de maison pour une richissime héritière qui se révèle être… sa meilleure amie, Anne-So. Alors forcément, ça tourne vite au concours de petites pestes. Et à ce jeu là, elles sont souvent ex æquo. Drôle et frais ! (Marie-Lune tome 10. Vents d’Ouest. 10,50€)
Prenez Patrick Sobral, auteur des Légendaires, plus de six millions d’exemplaires vendus, ajoutez Patricia Lyfoung, auteure de La Rose écarlate, plus d’un million d’exemplaires, complétez avec Philippe Ogaki, qui s’est fait connaître du grand public en adaptant la trilogie de Pierre Bordage Les Guerriers du silence en compagnie d’Algésiras et vous obtiendrez Les Mythics, une série qui met en scène six héros en lutte contre le mal à travers le monde. Après Yuko au Japon, Parvati en Inde, Amir en Egypte, Abigail en Allemagne, Miguel au Brésil, voici Neo en Grèce. Et la boucle est bouclée, la série terminée ! En cadeau, un grand poster… (Les Mythics tome 6, de Sobral, Lyfoung, Ogaki. Delcourt. 10,95€)
Et hop, une nouvelle série chez Dupuis avec pour personnage principal une jeune héroïne, Lya Berton, embauchée pour un stage dans un cabinet d’avocats. On comprend au fil des pages que Lya, handicapée à la suite d’un accident de la circulation, n’est pas une stagiaire ordinaire et n’a pas choisi son lieu de stage par hasard. Le cabinet a défendu le chauffard qui l’a écrasée. Lya n’a qu’un objectif : dénicher le dossier 2015/78 DV, le sien, enfin surtout celui de l’homme qui la laissée pour morte au bord de la route. Ses propres parents lui ont caché son nom. Elle est bien décidée aujourd’hui à le faire payer. Beau dessin, belle histoire, c’est tout bon ! (Dans les yeux de Lya, tome 1, de Carbone et Cunha. Dupuis. 12,50€)
Deuxième nouvelle série chez Dupuis lancée au début de l’année, il s’agit de Kid Noize signée Otocto, Kid Toussaint et… Kid Noize him-self, célèbre Dj et compositeur electro-pop belge. C’est l’univers de ce musicien qui ne se sépare jamais de son masque de singe qui est ici illustré… Un univers fantastique dans lequel Kid Noize tient le rôle d’un livreur de boîtes qui rêve de devenir Dj. Son credo : « Ne perdez pas vos rêves de vue! »… On est d’accord ! (Kid Noise tome 1, de Otocto, Kid Toussaint et Kid Noize. Dupuis. 19,90€)
Deux séries qui commencent, une qui s’achève, il s’agit de Rose. Le troisième volet sorti en janvier nous permet de retrouver notre jeune héroïne toujours plongée dans une enquête sur la mort mystérieuse de son père, tué d’une balle dans la tête, aidée dans sa mission par un étrange pouvoir. Rose peut en effet sortir de son corps, être le spectateur de sa propre vie, traverser les murs, être transparente. Un récit fantastique, surprenant tant par son scénario que par son approche graphique ! (Rose tome 3, de Vernay, Albert et Lapière. Dupuis. 12,50€)
Mais qui est donc cette Brindille ? Une fée ? Une sorcière ? Et d’où vient-elle ? Pour quoi faire ? Autant de questions qui devraient trouver enfin réponses dans ce deuxième et ultime volet paru récemment aux éditions Vents d’Ouest. Frédéric Brrémaud au scénario et Federico Bertolucci au dessin, auteurs par ailleurs de la série Love (Ankama Éditions), nous envoutent totalement avec cette histoire aussi poétique que féérique. Les personnages, le bestiaire, les atmosphères, les couleurs, le graphisme…, tout est très réussi. Chaudement recommandé ! (Brindille tome 2, de Brrémaud et Bertolucci. Vents d’Ouest. 17,50€)
Près de 40 ans d’existence, 19 albums et 900 gags au compteur, des prix en pagaille, des dizaines de milliers d’exemplaires vendus en Chine, oui en Chine, une belle reconnaissance aux États-Unis, et le revoici fidèle à lui-même, un ours mais pas ours pour un sou, un ours poétique et philosophique qui voit la vie comme on ne l’aurait peut-être jamais vue, avec douceur et drôlerie. Pour ce nouvel album, le mot d’ordre est simple : Vive la nature ! À envoyer à Trump? (L’ours Barnabé tome 19, de Philippe Coudray. La Boîte à bulle. 9,50€)
Vous allez me dire en voyant la couverture de ce deuxième album des Enigmes de Léa que c’est girly à souhait. Et vous aurez entièrement raison. C’est très coloré et très mode, avec une jeune héroïne pétillante mais surtout perspicace. Il n’y en pas deux comme elle pour résoudre des énigmes. Et ça tombe plutôt bien, cet album en est rempli, une par page. Pas de souci pour Léa. Et pour vous ? Parviendrez-vous à les résoudre ? Pour les moins doués, les solutions sont notées en bas de page. (Les énigmes de Léa Tome 2, de Larbier et Nouveau. Bamboo Editions. 10,95€)
C’est un drôle d’animal ce Jack. Tantôt ours, tantôt paresseux, tantôt caméléon, tantôt escargot, le jeune héros de cette aventure possède l’extraordinaire faculté de se transformer au grès des contextes et des humeurs. Un super-pouvoir surprenant et qui se révélera bien utile lorsque tous ses camarades de classe disparaitront aussi subitement qu’étrangement. On pense dans un premier à une épidémie de grippe mais non. Unique rescapé, Jack va devoir résoudre l’énigme… (Animal Jack tome 1, de Kid Toussaint et Miss Prickly. Dupuis. 9,90€)
Inutile d’avoir fait un master en neuvième art pour connaître Alix le célèbre personnage de Jacques Martin dont les aventures nous entraînent depuis 1948 à travers la Rome antique. Dans un style graphique très différent, voici aujourd’hui le premier volet d’Alix origines, une série dessinée par Laurent Libessart et scénarisée par Marc Bourgne. Elle raconte la jeunesse du héros avec le même souci pédagogique. D’ailleurs, un cahier d’une dizaine de pages présente le contexte de cette nouvelle aventure. (Alix origines tome 1, de Martin, Libessart, Bourgne. Casterman. 11,95€)
Les chiens ne font pas des chats. Enfin théoriquement. Parce que dans la pratique, les choses peuvent être très différentes. Regardez Eliot. Ce fils de shérif devrait être un amoureux des armes. D’ailleurs, son père vient de lui offrir un fabuleux Smoothie-Wesson pour ses dix ans. Il a même fait graver son prénom sur la crosse. Sauf que Eliot, les flingues, ça le dépasse un peu, ça lui fout même la trouille… Le ton est donné dès les premières pages, Six-coups nous embarque dans un Far West parodique où l’on s’amuse et réfléchit… (Six coups tome 1, de Jérôme et Anne-Claire Jouvray. Dupuis. 10,95€)
On reste et ont termine dans le western humoristique avec le premier volet de cette série réalisée par Fabrice Erre et Fabcaro, l’auteur du fameux Zaï Zaï Zaï Zaï. Héros ou plus exactement anti-héros, Walter Appleduck, étudiant en master cowboy, débarque à Dirty Old Town pour un stage d’un mois auprès du shérif. Mais ici les cowboys ne tirent pas vraiment plus vite que leur ombre et les méchants sont surtout des gros crétins, bref Walter Appleduck réécrit l’histoire en dynamitant les codes du western et ça fait du bien… (Walter Appleduck tome 1, de Fabrice Erre et Fabcaro. Dupuis. 12,50€)
Eric Guillaud