C’est du lourd, du très lourd même, 2 kg 500 pour l’avoir pesé, 288 pages en noir et blanc pour les avoir comptées, le tout dans un grand format luxe de 340X267, le premier volet de l’intégrale Jeremiah version collector est sorti. Un régal pour les yeux et la tête…
Waouh ! Vous pouvez rester bouche bée mais par les bras ballants. L’ouvrage pèse son poids et ce serait dommage de le laisser lamentablement choir sur le bitume.
Paru dans la collection Niffle / La Grande Bibliothèque, le premier volet de cette intégrale en noir et blanc est un pur bijou, de ceux qu’on aime laisser traîner sur le coin d’une table tel un trophée ou un bel objet de déco.
Mais c’est bien évidemment plus que ça, derrière la beauté de l’objet, il y a une légende, Jeremiah, trente six albums à ce jour, tous signés de la main du maître Hermann, un univers unique qui nous embarque dans un futur post-atomique à la Mad Max, crépusculaire à souhait.
« J’avais lu Ravage de Barjavel », explique Hermann… « un excellent bouquin dont l’action se situe après une guerre atomique… La Terre est ravagée et toute la sauvagerie de l’homme se donne alors libre cours ». Un bon résumé de ce qui attend Jeremiah, son acolyte Kurdy et les lecteurs.
Ce premier volet réunit La nuit des rapaces, Du sable plein les dents, Les héritiers sauvages, Les yeux de fer rouge, Un cobaye pour l’éternité et La secte, les cinq premiers albums publiés entre 1979 et 1982 aux éditions Dupuis.
Bon alors forcément, le prix est un peu élevé, 49€, mais les fans de Jeremiah et Hermann comprendront dès la première page, dès la première rencontre entre Jeremiah et Kurdy, qu’ils ont entre leurs petites mains fébriles une édition historique et l’occasion de mesurer tout le talent de l’auteur dans l’écriture et surtout dans le graphisme avec ces planches grand format en noir et blanc qui révèlent plus que jamais la finesse du trait, une maîtrise absolue du noir et blanc, une précision de tous les instants. Du grand art !
Eric Guillaud
Jeremiah, intégrale N/B, de Hermann. Dupuis / Niffle. 49€