Il fut un temps où Davy Mourier rêvait de faire de la télé. Aujourd’hui, il n’en rêve plus, il en fait. Il fait aussi des spectacles et surtout, pour ce qui nous intéresse ici, il réalise des bandes dessinées où il peut parler de sa vie, notamment devant et derrière le petit écran…
« Quand, enfant, tu te prends pour un personnage de série, tu te prédestines peut-être à devenir un acharné de la télé ». Après Cuba, Davy Mourier s’attaque au monde de la télé qui le faisait tant rêver enfant. Combien d’après-midis passées à regarder les aventures de Goldorak ou de Spiderman, à mater des dessins animés japonais en VHS et parfois des productions pas vraiment destinés à à la jeunesse.
« Bref, vous l’avez compris : la télé m’a appris beaucoup de choses. Mon père avait les yeux tellement rivés sur elle que j’ai eu envie de devenir la télé… Et vu que je pouvais pas être la télé, j’ai voulu être dans la télé ». Une véritable obsession au point de dire un jour à sa mère : » Si à 30 ans je ne fais pas de la télé, je me suicide ».
Bon il n’aura pas à le faire, Davy – Crockett – Mourier, comme on le surnommait enfant, a réussi à faire de la télé. Il a même réussi à être au centre d’un documentaire qui apparemment ne lui a pas laissé de bons souvenirs, avec des journalistes à priori peu soucieux de l’éthique. Ça peut être ça aussi la télé !
Moins pertinent et drôle que le premier volet consacré à son « voyage forcé » à Cuba, Davy Mourier vs la télévision a au le moins le mérite de nous replonger un moment dans nos souvenirs télévisuels.
Eric Guillaud
Davy Mourier vs La Télévision, de Davy Mourier. Delcourt. 9,95€